N"oublions pas que parmi les enfants malades il y a ceux qui se nourissent d'illusion et qui confondent poison et guérison exemple , c'est le cas le moine fou Nichiren qui avait des problème psychotiques . Yvon suit pourtant l'enseignement de ce faux maitre qui n'était en réalité qu'un enfant malade , le reconnaissant comme le meilleur des médecins . Du coup qu'yvon prétende nous faire un cours sur ce qu'est un bon médecin est assez étrange .
Lisons plutôt ce que disait dans le passé Nichiren à travers quelques citations et évaluons sont degrès de maladie mentale :
" Il faudrait faire brûler jusqu'à la dernière pierre tous les temples du Nembutsu et du Zen, Kenchû-ji, Jufuku-ji, Gokuraku-ji, Daibutsu-den et Chôraku-ji, et conduire les maîtres de ces écoles sur la plage de Yuinohama pour les décapiter. Sinon, il est certain que le Japon sera détruit !"
(Source : Le choix en fonction du temps, Volume III, p. 191, ACEP, 1994)
" Pour le Salut du Pays, ce sont tous les moines du Nembutsu, du Zen, du Ritsu et d'autres écoles du Japon qu'il aurait fallu faire décapiter, en exposant leurs têtes sur la plage de Yuinohama. Mais maintenant, il est sans doute déjà trop tard."
( Source : Réponse au nyûdô Takahashi, VolumeVI, p. 144-145, ACEP, 2000).
"Comme il est regrettable que des émissaires mongols innocents aient été décapités, et non les moines du Nembutsu, du Shingon, du Zen, et du Ritsu, qui sont pourtant les véritables ennemis de notre pays !"
(Source : Les émissaires mongols, Volume V, p. 201, ACEP, 1996)
La parabole de l’excellent médecin et de ses enfants malades
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Le bouddhisme est une pratique, une philosophie de vie fondée par un sage de l'inde antique vers -600 avant JC, ce sage appelé "Bouddha" ce qui veut dire Éveillé, atteint l'Éveil vers 40 ans puis il enseigna durant toute sa vie, il mourut vers 80 ans en ayant établi une communauté de sa doctrine.
Le bouddhisme est une pratique, une philosophie de vie fondée par un sage de l'inde antique vers -600 avant JC, ce sage appelé "Bouddha" ce qui veut dire Éveillé, atteint l'Éveil vers 40 ans puis il enseigna durant toute sa vie, il mourut vers 80 ans en ayant établi une communauté de sa doctrine.
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Re: La parabole de l’excellent médecin et de ses enfants malades
Ecrit le 10 déc.18, 04:21Une religion qui serait une religion de vérité chercherait la vérité sur la vie en se plaçant directement au coeur de la vie , et ne chercherait pas à en fabriquer une par la foi artificiellement .
Re: La parabole de l’excellent médecin et de ses enfants malades
Ecrit le 10 déc.18, 04:29Des affirmations du même genre, se trouvant dans le Sutra du Nirvana de Shakyamuni et suggérant que ceux qui offensent le Dharma devraient être mis à mort, sons citées dans le Rissho Ankoku Ron. Dans ce traité. Nichiren rend tout a fait évident que de telles déclarations ne doivent pas être prises à la lettre c'est l'offense au Dharma, plutôt que la personne qui la commet, qu'il faut éliminer.a écrit :i]" Il faudrait faire brûler jusqu'à la dernière pierre tous les temples du Nembutsu et du Zen, Kenchû-ji, Jufuku-ji, Gokuraku-ji, Daibutsu-den et Chôraku-ji, et conduire les maîtres de ces écoles sur la plage de Yuinohama pour les décapiter. Sinon, il est certain que le Japon sera détruit !
" Pour le Salut du Pays, ce sont tous les moines du Nembutsu, du Zen, du Ritsu et d'autres écoles du Japon qu'il aurait fallu faire décapiter, en exposant leurs têtes sur la plage de Yuinohama. Mais maintenant, il est sans doute déjà trop tard."
"Comme il est regrettable que des émissaires mongols innocents aient été décapités, et non les moines du Nembutsu, du Shingon, du Zen, et du Ritsu, qui sont pourtant les véritables ennemis de notre pays !"
Modifié en dernier par Yvon le 10 déc.18, 04:57, modifié 3 fois.
"Le sage n’est pas celui qui pratique le bouddhisme en dehors des règles de la société mais plutôt celui qui, grâce à une compréhension profonde du monde, connaît la meilleure manière de s’y comporter."
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Re: La parabole de l’excellent médecin et de ses enfants malades
Ecrit le 10 déc.18, 04:39Comment peut on encore s'étriper pour des bêtises pareilles au 21 eme siècle ?????
Rassurez moi le siècle des lumières ne semble pas en avoir éclairé certains !!!
amicalement
Rassurez moi le siècle des lumières ne semble pas en avoir éclairé certains !!!
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Re: La parabole de l’excellent médecin et de ses enfants malades
Ecrit le 10 déc.18, 04:42Je suis bien d'accord
"Le sage n’est pas celui qui pratique le bouddhisme en dehors des règles de la société mais plutôt celui qui, grâce à une compréhension profonde du monde, connaît la meilleure manière de s’y comporter."
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Re: La parabole de l’excellent médecin et de ses enfants malades
Ecrit le 10 déc.18, 04:52Bonjour dan, en réalité son sujet ne fait pas que présenter l'idée du bouddhisme mais une vue orientée vers les divagations de sa secte .
Du reste dans les remèdes , il n'est question que du soutra du lotus dans les textes qu'il présente sur ce sujet en copier collé diffusé par la secte soka gakkaï . C'est purement orienté et ça n'est pas ce qui est dit dans la parabole en question qui ne dit nullement que le bon remède est un soutra en particulier . Le disciples de Nichiren font une fixation sur le soutra du lotus dénigrant tous les autres . C'est un peu comme si des chrétiens extrémistes prétendaient que seul un seul chapitre de la bible doit être lu en dénigrant tous les autres . On obtiendrait alors une lecture dévoyée du teste en question qu'on aurait isolé du reste puisque les autres chapitres donnent un éclairage sur la façon de le lire .
IL faut que tu saches que la soka gakkaï est une secte manipulatrice qui n'a plus grand chose à voir avec le bouddhisme mais qui instrumentalise le bouddhisme . Comme certaines sectes instrumentalisent jésus , la bible pour en dévier la comprehénsion , vers autre chose à des fins manipulatrices .
Modifié en dernier par vic le 10 déc.18, 04:55, modifié 1 fois.
Une religion qui serait une religion de vérité chercherait la vérité sur la vie en se plaçant directement au coeur de la vie , et ne chercherait pas à en fabriquer une par la foi artificiellement .
Re: La parabole de l’excellent médecin et de ses enfants malades
Ecrit le 10 déc.18, 04:54 "Le sage n’est pas celui qui pratique le bouddhisme en dehors des règles de la société mais plutôt celui qui, grâce à une compréhension profonde du monde, connaît la meilleure manière de s’y comporter."
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Re: La parabole de l’excellent médecin et de ses enfants malades
Ecrit le 10 déc.18, 04:57Ce texte est une promotion du gourou Ikeda , gourou de la secte soka gakkaÏ , puisqu'il y a une citation de lui .
Dérive sectaire .
Si vous parlez de bouddhisme , essayez au moins une foi dans votre vie de donner des sources neutres , au lieu de faire de la promo de votre secte à tout va .
Dérive sectaire .
Si vous parlez de bouddhisme , essayez au moins une foi dans votre vie de donner des sources neutres , au lieu de faire de la promo de votre secte à tout va .
Modifié en dernier par vic le 10 déc.18, 05:00, modifié 1 fois.
Une religion qui serait une religion de vérité chercherait la vérité sur la vie en se plaçant directement au coeur de la vie , et ne chercherait pas à en fabriquer une par la foi artificiellement .
Re: La parabole de l’excellent médecin et de ses enfants malades
Ecrit le 10 déc.18, 04:59Désolé ne vous déplaise ca vient du Sûtra du Lotus pas d'ailleurs Maintenant libre à vous d'interpréter sans fournir de sources .
Mes sources jean Noel Robert .
Mes sources jean Noel Robert .
"Le sage n’est pas celui qui pratique le bouddhisme en dehors des règles de la société mais plutôt celui qui, grâce à une compréhension profonde du monde, connaît la meilleure manière de s’y comporter."
Re: La parabole de l’excellent médecin et de ses enfants malades
Ecrit le 10 déc.18, 06:19Rien n'a été inventé par Nichiren on vous l'a déjà dit Mais comme vous ne voulez rien comprendre .
Pour revenir au sujet :
Ajouté 3 minutes 28 secondes après :
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Modifié en dernier par Yvon le 10 déc.18, 06:32, modifié 1 fois.
"Le sage n’est pas celui qui pratique le bouddhisme en dehors des règles de la société mais plutôt celui qui, grâce à une compréhension profonde du monde, connaît la meilleure manière de s’y comporter."
Re: La parabole de l’excellent médecin et de ses enfants malades
Ecrit le 10 déc.18, 06:43Nous vous rappelons que les membres ne sont pas des sujets de conversation .
Merci de respecter le sujet :
La parabole de l’excellent médecin et de ses enfants malades
C’est l’histoire d’un médecin habile, père de nombreux enfants ; plus de cent pour être exact. Pour nous, hommes modernes, cela peut paraitre bizarre que ce soient cent garçons, sans la moindre mention d’une fille. Il faut se rappeler qu’à l’époque où le Sutra fut rédigé, les femmes n'avaient pas beaucoup d'importance. Dans le Sutra du Lotus, nous avons le plus spectaculaire et le plus historiquement remarquable fracassement des conventions concernant les femmes et le bouddhisme ; pourtant, le Sutra n’est pas parfait à tous égards.
Certains pensent même qu’il faudrait le réécrire pour rendre la question du genre plus équitable – ou carrément pour lui conférer la neutralité. Je ne suis pas d’accord car le Sutra n’a pas été écrit pour convenir à notre sensibilité moderne, même si cela nous déplait. Cela ne signifie pas que le Sutra n'est pas pour l’égalité des sexes. Il étonne justement par de nombreux exemples de femmes qui obtiennent les mêmes bienfaits que les hommes, y compris l'atteinte de la bodhéité. Le statut spécial des femmes qui deviennent bouddhas est vraiment exceptionnel, c'est une chose qui se remarque dans le Sutra du Lotus.
Si nous adaptons le Sutra du Lotus à notre sensibilité actuelle nous perdons tout son côté avant-gardiste et révolutionnaire par rapport aux femmes. Le Sutra ne colle pas parfaitement à nos standards modernes mais ceux-ci continueront à bouger et je ne suis pas certain qu’ils iront vers une véritable égalité ; l’histoire reste encore à écrire. Il vaut peut-être mieux attendre que nous ayons mis un peu d’ordre dans tout cela au lieu d’imposer nos vues imparfaites de l’histoire pour l’adapter à ce que nous sommes. Nous avons besoin du passé avec toutes ses imperfections, ne serait-ce que pour mesurer le chemin déjà parcouru. Non, laissons le Sutra tel qu’il est et apprécions les grandes avancées que cette doctrine a permises dans l’histoire de l’égalité des hommes et des femmes. Bon, une fois cela dit, je continue mon exposé.
Dans la parabole, l’habile médecin quitte la maison et, en son absence, ses enfants absorbent du poison et tombent malades. Apparemment, il n’y avait pas encore de serrures sur les armoires ni de systèmes de sécurité sur les récipients. À cause du poison, ils se roulent par terre de douleur. Lorsqu’ils voient revenir leur père ils regrettent leur geste et le supplient de les guérir.
Le père, voyant la détresse et la souffrance de ses enfants, prépare un excellent médicament et le leur donne. Ceux des enfants dont l’esprit est assez clair pour reconnaitre que le remède est bon, le prennent et sont aussitôt guéris. Mais d’autres, qui sont tellement empoisonnés qu’ils ont perdu l’esprit, refusent de prendre le médicament, même s'ils sont heureux de revoir leur père. Ils ne croient pas que le remède est bon et qu’il peut les guérir.
Le père, malheureux pour ses enfants, se demande comment il pourrait leur faire prendre le bon remède. Il décide de quitter la maison mais laisse sa préparation aux enfants. Il envoie ensuite un messager annoncer qu’il est mort. Les enfants récalcitrants sont tellement affligés par cette nouvelle qu’ils prennent le médicament et sont aussitôt guéris. Le père revient alors à la maison.
Ayant exposé cette parabole, Shakyamuni demande à ses disciples s’ils considèrent que le père est coupable de tromperie. Ils répondent que non. Alors, Shakyamuni compare l’habile médecin avec le Bouddha, ayant atteint l’Éveil dans un passé sans commencement, qui meurt au monde des hommes afin que ceux-ci recherchent le bouddhisme et le Sutra du Lotus.
J’ai gardé cette parabole pour l'annexer au chapitre XVI à cause du message sur les vies innombrables du Bouddha et de sa mort, message utilisé en tant que stratégie pédagogique (hoben) pour inciter les hommes à pratiquer la Voie. La mort de Shakyamuni n'est pas une tromperie car elle procure des bienfaits à ceux qui pratiquent le bouddhisme.
Il faut bien comprendre qu’en cette occasion – en fait, dans d’autres occasions également – le Bouddha nous présente quelque chose qui peut être perçu comme un mensonge selon nos critères actuels, nous expliquant qu’il ne cherche pas à nous induire en erreur et que c’est pour nous un bienfait. On pourrait dire en gros que si une contre-vérité profite à celui qui l’énonce, c’est un mensonge selon les critères du Sutra du Lotus. Mais si une semi-vérité profite à celui qui l'entend, cela devient un moyen approprié (hoben).
Je compare souvent cela à des cas où, au cours d'une conversation, on dit quelque chose à quelqu'un pour l’encourager ou pour lui remonter le moral. Ce que nous disons dans ces cas-là n’est pas l’exacte vérité au sens propre mais ce n’est pas non plus une tromperie. En parlant ainsi, notre intention n’est pas de nuire à la personne mais de lui apporter de la joie ou du bonheur. Mais, si nous flattons quelqu’un pour qu’il fasse quelque chose à notre profit, nous lui causons du tort et, du point de vue du bouddhisme, c’est un mensonge.
La différence est assez difficile à saisir et on peut se demander s’il ne s’agit pas du principe selon lequel la fin justifie les moyens. Je dirais que non car nous ne pouvons pas dire que si le résultat est positif, tout ce que nous faisons pour y parvenir n’aura pas de conséquences. Nous avons notre part de responsabilité à chaque étape de notre démarche qui ne se limite pas à ne pas causer de dommages à l’autre mais qui consiste à faire le bien en plantant de bonnes causes. Ainsi, faire du tort à quelqu’un sous prétexte que cela pourrait bénéficier à quelqu’un d’autre n’est pas un hoben. Remarquez que, dans tous les exemples que l’on trouve dans le Sutra du Lotus, jamais personne n’est lésé et que jamais le Sutra ne pousse quelqu’un à faire une chose qui pourrait s’avérer incorrecte ou dénuée de valeur. Chaque hoben du Lotus est utile, c’est un pas nécessaire vers l’enseignement définitif.
Rien de ce qui était enseigné aux auditeurs-shravakas et aux pratyekabuddhas n’a été inutile ou sans valeur. Tout ce qui leur a été enseigné était nécessaire à leur pratique et aussi à la nôtre. Les Quatre Nobles Vérités, l’Octuple Noble Chemin, Les douze liens causaux*, sont des enseignements importants et indispensables pour que nous puissions comprendre et pratiquer correctement le Sutra du Lotus.
Cette parabole s’insère dans l’exposé qui révèle que le Bouddha n'est pas seulement une personne physique née à une époque donnée, ayant atteint l’Éveil en un endroit donné et qui a dispensé son enseignement jusqu’à sa mort. En fait, c'est ici que s’opère la transition entre la personne du Bouddha et le concept de bouddha qui transcende la durée de vie de la personne historique. La Vérité du Bouddha est atemporelle et nullement limitée par la longévité du Shakyamuni historique.
Cette parabole nous rappelle aussi que le Sutra du Lotus est un remède parfait contre les souffrances de ce monde. Il est parfait du point de vue de l’essence réelle du bouddhisme à travers toute l’éternité. Le Bouddha dit :
« Je laisse maintenant ici pour vous ce bon remède. »
Il le laisse pour nous sous la forme du Sutra du Lotus. « Je laisse » a ici deux significations, l’une étant qu’il nous donne le remède parfait, l’autre est qu’il va disparaitre de notre vue. Son but est de nous faire prendre (nous, les enfants malades) le remède qui va nous guérir de nos souffrances pour peu que nous acceptions de prendre ce médicament. Et pour nous faire reconnaitre sa valeur, il nous montre sa mort comme un hoben, un moyen pédagogique pour nous inciter à pratiquer avec plus d’ardeur et apprécier le Dharma inestimable contenu dans le Sutra du Lotus.
L’habile médecin encourage ses enfants empoisonnés à prendre le bon remède et de ne pas craindre de n'être pas guéris. Cela prend tout son sens si on se réfère à ce que dit Shakyamuni au début du chapitre : « croire et comprendre » et tout au long du chapitre II à propos de la foi-citta-prasada (cœur-esprit clair) qui est la clé de la compréhension. Nous non plus ne devons pas craindre d'essayer le Sutra du Lotus et de commencer à comprendre avec la foi et avec notre expérience d'aujourd'hui. Ce sutra est un bon remède qui nous guérira tous de tout ce qui nous fait souffrir.
Source : https://www.nichiren-etudes.net/article ... pitres.htm
Merci de respecter le sujet :
La parabole de l’excellent médecin et de ses enfants malades
C’est l’histoire d’un médecin habile, père de nombreux enfants ; plus de cent pour être exact. Pour nous, hommes modernes, cela peut paraitre bizarre que ce soient cent garçons, sans la moindre mention d’une fille. Il faut se rappeler qu’à l’époque où le Sutra fut rédigé, les femmes n'avaient pas beaucoup d'importance. Dans le Sutra du Lotus, nous avons le plus spectaculaire et le plus historiquement remarquable fracassement des conventions concernant les femmes et le bouddhisme ; pourtant, le Sutra n’est pas parfait à tous égards.
Certains pensent même qu’il faudrait le réécrire pour rendre la question du genre plus équitable – ou carrément pour lui conférer la neutralité. Je ne suis pas d’accord car le Sutra n’a pas été écrit pour convenir à notre sensibilité moderne, même si cela nous déplait. Cela ne signifie pas que le Sutra n'est pas pour l’égalité des sexes. Il étonne justement par de nombreux exemples de femmes qui obtiennent les mêmes bienfaits que les hommes, y compris l'atteinte de la bodhéité. Le statut spécial des femmes qui deviennent bouddhas est vraiment exceptionnel, c'est une chose qui se remarque dans le Sutra du Lotus.
Si nous adaptons le Sutra du Lotus à notre sensibilité actuelle nous perdons tout son côté avant-gardiste et révolutionnaire par rapport aux femmes. Le Sutra ne colle pas parfaitement à nos standards modernes mais ceux-ci continueront à bouger et je ne suis pas certain qu’ils iront vers une véritable égalité ; l’histoire reste encore à écrire. Il vaut peut-être mieux attendre que nous ayons mis un peu d’ordre dans tout cela au lieu d’imposer nos vues imparfaites de l’histoire pour l’adapter à ce que nous sommes. Nous avons besoin du passé avec toutes ses imperfections, ne serait-ce que pour mesurer le chemin déjà parcouru. Non, laissons le Sutra tel qu’il est et apprécions les grandes avancées que cette doctrine a permises dans l’histoire de l’égalité des hommes et des femmes. Bon, une fois cela dit, je continue mon exposé.
Dans la parabole, l’habile médecin quitte la maison et, en son absence, ses enfants absorbent du poison et tombent malades. Apparemment, il n’y avait pas encore de serrures sur les armoires ni de systèmes de sécurité sur les récipients. À cause du poison, ils se roulent par terre de douleur. Lorsqu’ils voient revenir leur père ils regrettent leur geste et le supplient de les guérir.
Le père, voyant la détresse et la souffrance de ses enfants, prépare un excellent médicament et le leur donne. Ceux des enfants dont l’esprit est assez clair pour reconnaitre que le remède est bon, le prennent et sont aussitôt guéris. Mais d’autres, qui sont tellement empoisonnés qu’ils ont perdu l’esprit, refusent de prendre le médicament, même s'ils sont heureux de revoir leur père. Ils ne croient pas que le remède est bon et qu’il peut les guérir.
Le père, malheureux pour ses enfants, se demande comment il pourrait leur faire prendre le bon remède. Il décide de quitter la maison mais laisse sa préparation aux enfants. Il envoie ensuite un messager annoncer qu’il est mort. Les enfants récalcitrants sont tellement affligés par cette nouvelle qu’ils prennent le médicament et sont aussitôt guéris. Le père revient alors à la maison.
Ayant exposé cette parabole, Shakyamuni demande à ses disciples s’ils considèrent que le père est coupable de tromperie. Ils répondent que non. Alors, Shakyamuni compare l’habile médecin avec le Bouddha, ayant atteint l’Éveil dans un passé sans commencement, qui meurt au monde des hommes afin que ceux-ci recherchent le bouddhisme et le Sutra du Lotus.
J’ai gardé cette parabole pour l'annexer au chapitre XVI à cause du message sur les vies innombrables du Bouddha et de sa mort, message utilisé en tant que stratégie pédagogique (hoben) pour inciter les hommes à pratiquer la Voie. La mort de Shakyamuni n'est pas une tromperie car elle procure des bienfaits à ceux qui pratiquent le bouddhisme.
Il faut bien comprendre qu’en cette occasion – en fait, dans d’autres occasions également – le Bouddha nous présente quelque chose qui peut être perçu comme un mensonge selon nos critères actuels, nous expliquant qu’il ne cherche pas à nous induire en erreur et que c’est pour nous un bienfait. On pourrait dire en gros que si une contre-vérité profite à celui qui l’énonce, c’est un mensonge selon les critères du Sutra du Lotus. Mais si une semi-vérité profite à celui qui l'entend, cela devient un moyen approprié (hoben).
Je compare souvent cela à des cas où, au cours d'une conversation, on dit quelque chose à quelqu'un pour l’encourager ou pour lui remonter le moral. Ce que nous disons dans ces cas-là n’est pas l’exacte vérité au sens propre mais ce n’est pas non plus une tromperie. En parlant ainsi, notre intention n’est pas de nuire à la personne mais de lui apporter de la joie ou du bonheur. Mais, si nous flattons quelqu’un pour qu’il fasse quelque chose à notre profit, nous lui causons du tort et, du point de vue du bouddhisme, c’est un mensonge.
La différence est assez difficile à saisir et on peut se demander s’il ne s’agit pas du principe selon lequel la fin justifie les moyens. Je dirais que non car nous ne pouvons pas dire que si le résultat est positif, tout ce que nous faisons pour y parvenir n’aura pas de conséquences. Nous avons notre part de responsabilité à chaque étape de notre démarche qui ne se limite pas à ne pas causer de dommages à l’autre mais qui consiste à faire le bien en plantant de bonnes causes. Ainsi, faire du tort à quelqu’un sous prétexte que cela pourrait bénéficier à quelqu’un d’autre n’est pas un hoben. Remarquez que, dans tous les exemples que l’on trouve dans le Sutra du Lotus, jamais personne n’est lésé et que jamais le Sutra ne pousse quelqu’un à faire une chose qui pourrait s’avérer incorrecte ou dénuée de valeur. Chaque hoben du Lotus est utile, c’est un pas nécessaire vers l’enseignement définitif.
Rien de ce qui était enseigné aux auditeurs-shravakas et aux pratyekabuddhas n’a été inutile ou sans valeur. Tout ce qui leur a été enseigné était nécessaire à leur pratique et aussi à la nôtre. Les Quatre Nobles Vérités, l’Octuple Noble Chemin, Les douze liens causaux*, sont des enseignements importants et indispensables pour que nous puissions comprendre et pratiquer correctement le Sutra du Lotus.
Cette parabole s’insère dans l’exposé qui révèle que le Bouddha n'est pas seulement une personne physique née à une époque donnée, ayant atteint l’Éveil en un endroit donné et qui a dispensé son enseignement jusqu’à sa mort. En fait, c'est ici que s’opère la transition entre la personne du Bouddha et le concept de bouddha qui transcende la durée de vie de la personne historique. La Vérité du Bouddha est atemporelle et nullement limitée par la longévité du Shakyamuni historique.
Cette parabole nous rappelle aussi que le Sutra du Lotus est un remède parfait contre les souffrances de ce monde. Il est parfait du point de vue de l’essence réelle du bouddhisme à travers toute l’éternité. Le Bouddha dit :
« Je laisse maintenant ici pour vous ce bon remède. »
Il le laisse pour nous sous la forme du Sutra du Lotus. « Je laisse » a ici deux significations, l’une étant qu’il nous donne le remède parfait, l’autre est qu’il va disparaitre de notre vue. Son but est de nous faire prendre (nous, les enfants malades) le remède qui va nous guérir de nos souffrances pour peu que nous acceptions de prendre ce médicament. Et pour nous faire reconnaitre sa valeur, il nous montre sa mort comme un hoben, un moyen pédagogique pour nous inciter à pratiquer avec plus d’ardeur et apprécier le Dharma inestimable contenu dans le Sutra du Lotus.
L’habile médecin encourage ses enfants empoisonnés à prendre le bon remède et de ne pas craindre de n'être pas guéris. Cela prend tout son sens si on se réfère à ce que dit Shakyamuni au début du chapitre : « croire et comprendre » et tout au long du chapitre II à propos de la foi-citta-prasada (cœur-esprit clair) qui est la clé de la compréhension. Nous non plus ne devons pas craindre d'essayer le Sutra du Lotus et de commencer à comprendre avec la foi et avec notre expérience d'aujourd'hui. Ce sutra est un bon remède qui nous guérira tous de tout ce qui nous fait souffrir.
Source : https://www.nichiren-etudes.net/article ... pitres.htm
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