a écrit :Et donc homere...
Comment s'appelle le Père, le Papa, le Dieu de Jésus? Dans Deut 32:6,1 Chr 29:10,11,Isaie 64:7,Mal 1:6 donc pendant des siècles et des siècles les serviteurs de Dieu le savaient. Et toi ?
Philippes,
Quel aveuglement !!!
Je vous ai démontré, textes à l'appuis, que l'appellation favorite de Jésus, pour désigner Dieu est le vocable "Père", en lieu et place du tétragramme et VOUS, vous continuez à me poser cette question sans intérêt : "Comment s'appelle le Père" ?
Le fait, que même dans la TMN, l'appellation "Père" soit la désignation préférée de Jésus pour nommer Dieu, ne vous interpelle pas ???
Faites-vous le choix de l'aveuglement pour garder vos illusions ?
N'êtes-vous intrigué par le fait que Jésus (même dans la TMN) n'emploie JAMAIS le tétragramme quand il prie Dieu ?
En Corinthiens 8:5, 6 ; Paul tout en reconnaissant qu'il y a “beaucoup de ‘Dieux’ et beaucoup de ‘seigneurs’” qui sont vénérés, l'apôtre poursuit en disant “pour nous il y a réellement un
seul Dieu le Père, de qui toutes choses sont, et nous pour lui ; et il y a un seul Seigneur, Jésus Christ, par l’intermédiaire de qui toutes choses sont, et nous par son intermédiaire.” Nous pouvons même noter que même dans la TMN, l'apôtre Paul n'a pas éprouvé ici le besoin d'employer le Tétragramme pour distinguer le vrai Dieu des nombreux dieux des nations, il emploie. Pourquoi ???
a écrit :2) si certains traducteurs de la Septante ont jugé bon de laisser le tétragramme יהוה non-traduit dans leur traduction, pourquoi les traducteurs qui les ont suivis n'ont-ils pas estimé devoir faire la même chose ?
Zouzou,
Question très pertinente (comme dab).
Petite précision, le tétragramme n'a pas été "laissé" dans certaines versions de la Septante, mais "introduit" par des hébraïsants qui ont produit des révisions juives palestiennes de la Septante, notamment pour contrer l'influence des chrétiens. Nous pouvons noter que dans ces versions hébraïsantes le tétragramme est introduit en hébreu archaïque (alors que le texte est grec), incompréhensible même pour un juif du 1er siècle. Dans ces versions, le tétragramme est plus un dessin sacré qu'un vocable à lire.
Concernant l'histoire (complexe) de la Septante, le lien suivant constitue peut-être le meilleur dossier sur la question :
https://digilander.libero.it/domingo7/Septante.htm
II. LE REMANIEMENT DU TEXTE DANS L'ANTIQUITÉ : LES RÉVISIONS JUIVES
Un extrait : Les travaux consacrés à la LXX recourent au terme de « recension » à propos d'Aquila, de Symmaque et de Théodotion aussi bien que d'Origène, de Lucien et d'Hésychius. En fait, l'activité des premiers n'est pas comparable à celle des seconds. Aussi parlera-t-on dans un cas de « révisions juives », dans l'autre de « recensions chrétiennes ».
Au-delà de leur diversité, il existe une relative continuité entre les
révisions juives, au point qu'on doit probablement parler de « sur-révisions ». La LXX elle-même est une œuvre juive, mais dès le début de notre ère les Juifs ont maintes fois retravaillé une forme du texte. Celle-ci s'est ainsi progressivement éloignée de l'original, auquel les réviseurs ne semblent plus avoir recours. Il se crée de la sorte un dédoublement de la transmission : il y a la LXX, telle que le christianisme naissant l'a trouvée et adoptée ; elle se reproduit relativement correctement, à quelques gloses près. Cette adoption suscite probablement, de la part des Juifs, un mouvement de repli : ils se réapproprient la traduction en reprenant à leur compte une forme textuelle déjà révisée sur l'hébreu avant même la polémique antichrétienne (texte de type kaigé, voir infra p. 159) et en la retravaillant profondément. Malgré l'imprécision désespérante pour l'historien des textes, le qualificatif de hebraikà antigrapha («exemplaires hébreux») possède une grande pertinence. Origène y a recours pour définir les textes grecs de la Bible utilisés par les Juifs (Homélies sur les Nombres 18, 3, Lettre à Africanus, passim).
Symmaque retraduit parfois directement l'hébreu, auquel il donne à l'occasion des sens araméens (L. J. Liebreich). Il manifeste clairement une connaissance de l'exégèse rabbinique. Il transcrit le
tétragramme en caractères paléo-hébreux à la façon d'Aquila (d'où l'erreur d'attribution commise par C. Wessely, voir supra). Il utilise comme substrats des textes grecs révisés (outre D. Barthélemy pour les XII, J. R. Busto-Saiz l'a établi à propos du Psautier, p. 293-306). Ces éléments convergent pour déterminer comme rabbinique le milieu de ce réviseur et confirmer son appartenance au judaïsme.