Jean Moulin (Gnosis),a écrit :Il ne s'agit pas d'un thèse. La transmission du NT est "relativement" fidèle, à quelques difficultés de compréhension, dues aux différences de langage près, ainsi qu'entre le koiné et l'hébreu et qu'à quelques omissions. Je te laisse la responsabilité du mot "frelaté". Personnellement, je crois que Dieu a veillé à ce que l'humanité puisse bénéficier de la connaissance de sa Parole la Bible malgré les tentatives de l'adversaire et de ses suppôts de la dénaturer, sachant que Dieu veillera à rétribuer chacun selon ses mérites dans la transmission des Ecritures.
Vous devriez commencer vos phrases par : "il était une fois ..."
Vous prenez vos désirs pour la réalité.
Il y a là une incohérence méthodologique dans votre façon de d'analyser la question -- dont pas un TdJ sur dix mille ne s'aperçoit, mais pour celui qui l'entrevoit elle est abyssale -- entre :
1) une attitude généralement "fondamentaliste" à l'égard de "la Bible" et spécialement du NT, qui tient son "contenu" pour pleinement assuré par la démarche ordinaire de la critique textuelle résumée et simplifiée comme suit: même si l'original est perdu, on peut le reconstituer à coup sûr par la comparaison de copies imparfaites, parce que celles-ci n'ont statistiquement pas pu commettre toutes la même erreur au même endroit.
et
2) dans le cas particulier et unique du "nom divin", il faut postuler au contraire que toutes les copies existantes sont unanimement fausses; donc, qu'en principe on ne peut être sûr d'aucun texte "biblique".
Concernant les manuscrits du NT, P66 contient cinq passages Kurios qui sont traduits par "Jéhovah" dans la Traduction du monde nouveau. Ce manuscrit est identifié comme étant daté200 de notre ère. Puisque ces cinq passages viennent de l’Évangile de Jean (qui a été écrit vers l’an 98), ces copies ont été faites approximativement 102 ans après l’écrit original. La vérité incontournable est que, aussi tôt que 102 ans à pas plus de 204 ans après la production écrite des Écritures grecques chrétiennes, nous avons des preuves substantielles que la congrégation chrétienne acceptait pleinement Kurios (Seigneur) comme le mot approprié dans ces passages.
Il est laissé entièrement à la "spéculation" de savoir comment les Écritures grecques chrétiennes ont pu avoir été écrites en employant le Tétragramme, et ensuite avoir été si complètement changées, en deçà d’un simple laps de temps de 102 à 204 ans, tout en ne laissant aucune trace de cette corruption. il aurait fallu qu’une hérésie mur à mur se produise, altérant tous les documents qui ont survécu, altération de tous les documents que nous possédons aujourd’hui, et que cette hérésie ait été si complètement établie qu’elle aurait provoquée une théologie corrompue, tant et si bien qu’aucun débat à ce sujet dans les écrits des Pères de l’Église ne soit parvenu jusqu’à nous.
Les fragments de papyrus des collections Chester Beatty (P45, P46 et P47) viennent de du nord de l’Afrique et de la péninsule du Sinaï et ils sont datés 200 de notre ère. Même si le christianisme s’est rapidement propagé dans le monde romain (ce qui inclut des territoires de trois continents, l’Europe, l’Asie et l’Afrique), il y a une importance liée à l’isolement autant géographique que culturel de l’Afrique. La congrégation chrétienne primitive en Afrique a développé un caractère unique et elle a vécu aussi l’émergence de ses propres chefs. Cette congrégation n’a pas nécessairement reproduit les perceptions ecclésiastiques et les événements des congrégations au Moyen-Orient, en Europe et en Asie Mineure. Considérons ce qu’implique la présumée suppression du Tétragramme. Cela requerrait que les premières congrégations en Afrique comprenaient et agissaient d’après la distinction entre Κύριος et יהוה dans leurs Écritures. Cela requerrait que cette distinction ait été perdue dans les congrégations africaines, sans aucune mention de la survie d’écrits bibliques et non canoniques qui eux ont survécu jusqu’au aujourd’hui. De plus, cela requerrait que ce changement sans précédent a eu lieu si rapidement que יהוה ait été connu en Afrique et qu’il ait été perdu à peine 104 ans après que l’apôtre Jean ait écrit !
Cependant, plus que toute autre chose, la perte du Tétragramme requerrait que nous croyions que cette hérésie, créant une certaine division, a été orchestrée si complètement que toutes traces de l’enseignement original des apôtres a pu être éliminé de trois continents en l’an 200 de notre ère.