medico a écrit : ↑20 mai19, 01:58
Sur le plan chronologique, “ Yah ” ne saurait être une forme primitive du nom divin utilisée avant le Tétragramme lui-même. La forme complète, Jéhovah, revient 165 fois dans le texte massorétique du livre de la Genèse, alors que la forme abrégée ne se rencontre qu’à partir du récit des événements qui suivirent la sortie d’Égypte. — Ex 15:2.
IT2 YAH
YAH
Abréviation poétique de Jéhovah, le nom du Dieu Très-Haut (Ex 15:1, 2). Cette abréviation est représentée par la première moitié du Tétragramme hébreu יהוה (YHWH), c’est-à-dire les lettres yôdh (י) et héʼ (ה), respectivement la dixième et la cinquième lettre de l’alphabet hébreu.
Yah apparaît 50 fois dans les Écritures hébraïques, 26 fois seul et 24 fois dans l’expression “ Alleluia ”, qui est, littéralement, l’injonction à un nombre conséquent de personnes de ‘ louer Yah ’. Cependant, certaines versions courantes (Od ; PB) ne tiennent pas du tout compte de la présence de “ Yah ” dans les textes originaux. La Traduction Œcuménique de la Bible met généralement “ SEIGNEUR ” pour Yah et transcrit “ Alléluia ” sans le traduire (voir aussi AG ; Md). La Bible à la Colombe substitue uniformément “ Éternel ” à Yah (avec deux apparitions de Yah en note [Ps 68:5, Ct 8:6]) et “ Louez l’Éternel ! ” à Alléluia, en renvoyant toutefois régulièrement au glossaire qui, à l’entrée Éternel, définit “ Yah ” et “ Alléluia ”. La forme abrégée Yah apparaît une seule fois dans le corps du texte de la Bible de Jérusalem (Ex 15:2) et une fois en note (Ps 102:19). Cependant, abstraction faite de l’expression “ Alleluia ”, bon nombre de versions françaises utilisent “ Yah ” (CT ; Os) ou “ Iah ” (Pl), et “ Yahvé ”. (Jé ; VB.) La Traduction du monde nouveau et la Bible de Darby retiennent les 50 occurrences de “ Yah ” (ou “ Jah ”). Par ailleurs, il est intéressant de noter que la version Chouraqui les conserve également grâce à sa transcription “ Hallelou-Yah ! ”
Dans les Écritures grecques chrétiennes, “ Yah ” apparaît quatre fois, dans l’expression “ Alleluia ”. (Ré 19:1, 3, 4, 6.) La plupart des traducteurs se sont bornés à transcrire le terme grec en français sans le traduire (AC ; AG ; Ma ; VB). Certains ont là encore remplacé cette forme du nom divin par un titre en traduisant indifféremment par “ Louez Dieu ! ” “ Louez le Seigneur ! ” “ Loué soit Dieu ! ” (BFC ; PB ; TOB). Bien qu’ayant opté pour la transcription “ Allélouia ”, le Nouveau Testament de Rilliet traduit ainsi en note : “ Louez Jéhovah. ” La Traduction du monde nouveau, quant à elle, met : “ Louez Yah ! ”
Sur le plan chronologique, “ Yah ” ne saurait être une forme primitive du nom divin utilisée avant le Tétragramme lui-même. La forme complète, Jéhovah, revient 165 fois dans le texte massorétique du livre de la Genèse, alors que la forme abrégée ne se rencontre qu’à partir du récit des événements qui suivirent la sortie d’Égypte. — Ex 15:2.
Le monosyllabe Yah est habituellement lié aux sentiments les plus profonds exprimés dans la louange et le chant, la prière et la supplication, et se rencontre généralement dans les textes qui évoquent l’allégresse après une victoire ou une délivrance, ou qui reconnaissent la main puissante et la force de Dieu. Les exemples de cet emploi particulier sont très nombreux. L’expression “ Louez Yah ! ” (Alleluia) est une forme de doxologie, c’est-à-dire une expression de louange à Dieu, qu’on trouve dans les Psaumes, la première en Psaume 104:35. Dans certains psaumes, elle ne figure qu’au début (Ps 111, 112), rarement dans le corps du psaume (135:3), parfois à la fin seulement (104, 105, 115-117), mais souvent au début ainsi qu’à la fin (106, 113, 135, 146-150). Dans le livre de la Révélation, des créatures célestes ponctuent à plusieurs reprises leurs louanges à Jéhovah par cette expression. — Ré 19:1-6.
Les autres occurrences de “ Yah ” traduisent aussi l’allégresse dans des chants et des requêtes à Jéhovah. On peut citer le chant de délivrance de Moïse (Ex 15:2). Dans celles que rapporte Isaïe, l’accentuation est doublée par l’assemblage des deux noms “ Yah Jéhovah ”. (Is 12:2 ; 26:4.) En exprimant son allégresse empreinte de poésie après avoir été guéri miraculeusement alors qu’il était près de la mort, Hizqiya manifesta l’intensité de ses sentiments en répétant Yah (Is 38:9, 11). Le contraste est également établi entre les morts, qui ne peuvent louer Yah, et ceux qui sont décidés à vivre une vie de louange pour lui (Ps 115:17, 18 ; 118:17-19). D’autres psaumes montrent, à travers des prières, la gratitude pour une délivrance, une protection ou une correction. — Ps 94:12 ; 118:5, 14.
Nous remercions Médico pour ses minutieuses recherches qui enrichissent les débats!
Et aussi pour le respect qu'il manifeste aux éditeurs de ses "copiés-collés" sans nommer ses sources .