le quatrieme royaume (les romains):
une partie du Royaume sera puissant et une partie sera fragile . Et puisque tu
as vu le fer mélangé avec de l'argile de glaise , ils seront avec la semence de l'homme et celui-ci ne sera pas adhérent avec
celui-ci , de même que le fer ne se mélange pas avec l'argile
la partie fragile , c'est le royaume d'orient qui a été déchu en 633 au temps du prophète Mohamed saws, l'autre partie du royaume, puissante mais toujours mélangé avec de l’argile, c'est le royaume byzantin qui a été déchu en 1545 par les ottomans qui sont des musulmans, et appartenant au cinquième royaume, l'actuel.
Prophétie de Daniel
Règles du forum
Évoque une relation englobante et totale entre l'Esprit de Dieu et le représentant.
Évoque une relation englobante et totale entre l'Esprit de Dieu et le représentant.
Re: Prophétie de Daniel
Ecrit le 14 juil.18, 05:15Re: Prophétie de Daniel
Ecrit le 07 sept.18, 08:01Pour en connaitre plus sur les prophéties dans le livre de Daniel, je vous recommande vivement le livre de Tim Roosenberg que nous avons publié et qui vient de paraître : "Islam & Christianisme dans la Prophétie". Vous découvrirez dans ce livre un tableau prophétique concernant les événements à venir, les États-Unis, le Catholicisme, le Protestantisme et l'Islam. Tim Roosenberg étudie la prophétie biblique depuis près de 30 ans, c'est un expert du livre biblique de Daniel. Voir le livre "Islam & Christianisme dans la Prophétie" de Tim Roosenberg sur Amazon.fr : https://amzn.to/2PMamTa
Vous souhaitez mieux comprendre les prophéties de Daniel ? Recevez gratuitement la Grille d'interprétation Prophétique de Daniel 11 & 12 : http://eepurl.com/ggxEav
- Patrice1633
- [ Christianisme ]
- [ Christianisme ]
- Messages : 6119
- Enregistré le : 23 juin15, 07:59
- Localisation : Québec, Qc
Re: Prophétie de Daniel
Ecrit le 20 déc.18, 15:08a écrit :Toutes les nations seront détruites à notre époque par le Royaume de Dieu
“Dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit (...) ; il brisera et anéantira tous ces royaumes-là, et lui-même subsistera éternellement.” — Dan. 2:44.
Re: Prophétie de Daniel
Ecrit le 30 janv.19, 13:54Tu ne sais pas. Ni dans le future, ni dans le passé, Daniel est entre Genèse et Révélation qui pour les textes sont très prochePatrice1633 a écrit : ↑20 déc.18, 15:08 a écrit :
Toutes les nations seront détruites à notre époque par le Royaume de Dieu
“Dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit (...) ; il brisera et anéantira tous ces royaumes-là, et lui-même subsistera éternellement.” — Dan. 2:44.
exemple:
Révélation
20.8
Et il sortira pour séduire les nations qui sont aux quatre coins de la terre, Gog et Magog, afin de les rassembler pour la guerre; leur nombre est comme le sable de la mer.
Gog est né dans 1 Chroniques pas avant
5.1
Fils de Ruben, premier-né d'Israël. -Car il était le premier-né; mais, parce qu'il souilla la couche de son père, son droit d'aînesse fut donné aux fils de Joseph, fils d'Israël; toutefois Joseph ne dut pas être enregistré dans les généalogies comme premier-né.
5.2
Juda fut, à la vérité, puissant parmi ses frères, et de lui est issu un prince; mais le droit d'aînesse est à Joseph.
5.3
Fils de Ruben, premier-né d'Israël: Hénoc, Pallu, Hetsron et Carmi.
5.4
Fils de Joël: Schemaeja, son fils; Gog, son fils; Schimeï, son fils;
Magog est né ici:
Genèse 10
10.1
Voici la postérité des fils de Noé, Sem, Cham et Japhet. Il leur naquit des fils après le déluge.
10.2
Les fils de Japhet furent: Gomer, Magog, Madaï, Javan, Tubal, Méschec et Tiras.
les mots de la fin des textes de Daniel
Daniel
12.8
J'entendis, mais je ne compris pas; et je dis: Mon seigneur, quelle sera l'issue de ces choses?
12.9
Il répondit: Va, Daniel, car ces paroles seront tenues secrètes et scellées jusqu'au temps de la fin.
12.10
Plusieurs seront purifiés, blanchis et épurés; les méchants feront le mal et aucun des méchants ne comprendra, mais ceux qui auront de l'intelligence comprendront.
12.11
Depuis le temps où cessera le sacrifice perpétuel, et où sera dressée l'abomination du dévastateur, il y aura mille deux cent quatre-vingt-dix jours.
12.12
Heureux celui qui attendra, et qui arrivera jusqu'au mille trois cent trente-cinq jours!
12.13
Et toi, marche vers ta fin; tu te reposeras, et tu seras debout pour ton héritage à la fin des jours.
les mots n'ont pas la valeur que l'on prête "secrètes et scellées"
il ne s'agit en aucun cas des jours de la terre
"le sacrifice perpétuel, et où sera dressée l'abomination du dévastateur" c'est dans un monde invisible
Re: Prophétie de Daniel
Ecrit le 01 févr.19, 04:43Voici un extrait d'un article intéressant qui donne des éléments de réponses à la question initiale sur la fiabilité et l'inspiration des prophéties de Daniel
Peut-on se fier aux prophéties bibliques L’exemple de Daniel
William H. Shea
[...]
Un bref examen de Daniel montre que la prophétie biblique est historiquement fiable et théologiquement pleine de sens.
Deux moitiés bien distinctes forment le livre de Daniel. La première porte sur quelques moments de l’histoire néobabylonienne, surtout parce que Daniel et ses trois amis s’y trouvent impliqués (ch. 1 à 6). La seconde présente certaines prophéties à long terme intensément symboliques, dites apocalyptiques (ch. 7 à 12). La première partie comporte aussi des prophéties, mais hormis le rêve de Nabuchodonosor (ch. 2), elles mettent surtout en jeu des gens, des lieux et des événements locaux. Celles qui concernent Nabuchodonosor (ch. 4) et Belshatsar (ch. 5) se rapprochent plus des prophéties « classiques » trouvées, par exemple, dans Ésaïe et Jérémie.
La chronologie des prophéties du livre de Daniel nous donne l’occasion de relier ces prédictions à leur réalisation historique, sur des durées allant du temps de Daniel à une période intermédiaire située après sa mort, et jusqu’aux siècles des prophéties à long terme, bien au-delà de son époque.
Une prophétie à court terme : la chute de Belshatsar
Le chapitre 5 de Daniel narre ce qui s’est passé dans le palais royal de Babylone, la nuit où la cité tomba aux mains des Mèdes et des Perses. Le roi, que le texte nomme Belshatsar, convoqua ses nobles et officiels à un grand banquet. Il avait le sentiment que les Perses faisant le siège de Babylone n’avaient aucune chance de l’emporter, vu l’extraordinaire solidité des fortifications.
Durant le repas, une inscription apparut de manière surnaturelle sur le mur de la salle de banquet, formant quatre mots suffisamment mystérieux pour qu’aucun des sages de Babylone n’arrive à les interpréter. Daniel, dont on se souvenait à cause d’un épisode antérieur similaire, fut convoqué et put lire l’inscription. Il en donna le sens au roi : il avait été pesé dans la balance du jugement divin et trouvé insuffisant. Son royaume allait lui être enlevé et donné aux Mèdes et aux Perses.
Cette prophétie fut réalisée quand les envahisseurs pénétrèrent cette nuit-là dans la ville grâce à un stratagème, le détournement de l’Euphrate. Babylone tomba sans combat, Belshatsar fut mis à mort et son royaume remis aux mains des Mèdes et des Perses.
On pourrait d’abord penser qu’il est impossible, à l’aide des sources historiques, de vérifier l’accomplissement de cette prophétie. S’il est vrai qu’il serait très difficile de démontrer qu’elle fut annoncée la nuit même de sa réalisation, l’approche indirecte nous permet d’en évaluer le contexte.
On a longtemps ignoré l’existence de Belshatsar. Son père Nabonide était connu comme dernier roi de l’époque néobabylonienne. En 1861, on trouva le nom de Belshatsar, prince de la couronne, sur des tablettes en écriture cunéiforme en cours de traduction, et les références s’accumulèrent jusqu’à la publication, en 1929, du texte d’une tablette connue comme le « Compte rendu en vers de Nabonide ». Cet important document révèle que Nabonide « confia la royauté » à Belshatsar quand il partit pour longtemps à Tema, en Arabie. On dispose donc de preuves documentaires de l’existence de Belshatsar présenté comme une sorte de co-souverain, ou co-régent.
Le récit de Daniel 5 est précis. Il indique qu’à l’arrivée de Daniel, venu pour lire l’inscription dans la salle du trône, le roi qui s’y trouvait était Belshatsar, pas Nabonide. On aurait pu s’attendre à ce que ce dernier préside le banquet, mais le récit ne mentionne même pas son nom, ce qui implique qu’il n’était pas au palais cette nuit-là. Alors où était-il
Un texte babylonien, la « Chronique de Nabonide », nous dit que Babylone fut prise sans combat le 16 Tishri de la 17e et dernière année du règne de Nabonide, ce qui équivaut au 12 octobre 539 av. J.-C. Nabonide, dit le texte, était alors sur un champ de bataille avec une division de l’armée babylonienne, luttant contre Cyrus et les Perses sur le site de la ville d’Opis, au bord du Tigre. Il est donc impossible qu’il se soit trouvé dans Babylone la nuit de sa chute.
Voilà qui aurait permis de prendre en faute l’auteur de Daniel, s’il avait fait figurer Nabonide dans la salle de banquet cette nuit-là. Or, il savait qui était le roi présent (Belshatsar, co-régent junior) et qui était le roi absent (Nabonide, corégent senior), parti en guerre avec l’armée babylonienne.
Comment l’auteur de ce chapitre a-t-il pu savoir avec une telle exactitude qui, cette nuit-là, était dans la ville et qui n’y était pas Parce qu’il était un témoin oculaire, présent la même nuit dans le palais. Et si sa connaissance de ce fait capital s’avère à ce point exacte, je crois que nous pouvons alors faire confiance à son témoignage quant à la prophétie de ce qui allait se passer plus tard dans la nuit.
Une prophétie à moyen terme : la montée en puissance d’Alexandre
La prophétie du chapitre 8 de Daniel s’ouvre sur la description, sous l’image d’un bélier en furie (Daniel 8.20), de ce qu’allait accomplir le royaume médoperse. Succède à ce royaume une chèvre représentant la Grèce (Daniel 8.2-8,21). Au début, cette chèvre arbore, telle une licorne, une corne unique et proéminente, qui représente le premier roi grec partant à l’assaut du bélier perse.
L’histoire nous apprend que cette « corne » était Alexandre le Grand, qui assembla une armée et envahit le Proche-Orient, défaisant les Perses et conquérant tout leur territoire en une campagne éclair de trois ans.
Les critiques du livre de Daniel ont prétendu que ce n’était pas de la prophétie, mais de l’histoire écrite postérieurement comme si c’était de la prophétie. Or on trouve dans les écrits de Flavius Josèphe un épisode qui indique que cette prophétie était déjà connue au IVe siècle av. J.-C., bien avant l’époque à laquelle ces critiques prétendent qu’elle a été écrite (IIe siècle av. J.-C.).
L’histoire concerne Alexandre, quand il guerroyait le long de la côte de Syrie et de Palestine. En route pour l’Égypte, il décide de faire un détour par Jérusalem. À son arrivée, un des prêtres lui apporte le rouleau de Daniel et lui montre où il figure dans cette prophétie : c’est lui le Grec qui allait renverser l’empire des Perses. Impressionné par cette référence prophétique le concernant, Alexandre demande aux dirigeants juifs ce qu’il pourrait faire pour eux. Ils ont pour requête une exemption fiscale pour leurs années sabbatiques, quand ils mettent leurs champs en jachère et ne font aucune récolte. Alexandre fit droit à leur demande. Voici l’extrait correspondant de l’oeuvre de Flavius Josèphe :
« [On] lui fit voir ensuite le livre de Daniel dans lequel il était écrit qu’un prince grec détruirait l’empire des Perses, et [on] lui dit qu’[on] ne doutait point que ce ne fût de lui que cette prophétie se devait entendre. Alexandre en témoigna beaucoup de joie, fit le lendemain assembler tout le peuple, et lui commanda de dire quelles grâces il désirait recevoir de lui. Le grand prêtre lui répondit qu’il le suppliait de leur permettre de vivre selon les lois de leurs pères, et de les exempter en la septième année du tribut qu’ils lui paieraient durant les autres. Il le lui accorda. Et sur ce qu’il le pria d’agréer aussi que les Juifs qui étaient dans Babylone et dans la Médie pussent vivre de même selon leurs lois, il le promit avec beaucoup de bonté. »1
Si le texte de Flavius Josèphe est exact, cela signifie que la prophétie de Daniel 8, y compris la présence de la grande corne de la Grèce, symbolisant Alexandre, existait déjà avant le IVe siècle av. J.-C. Non seulement est ainsi attestée l’antériorité de la rédaction de Daniel, mais cela montre aussi comment un élément de cette prophétie fut accompli et fut reconnu comme tel, à l’époque où il en fut ainsi.
Inutile de dire que les critiques de la nature prédictive de Daniel rejettent cette histoire, n’y voyant rien d’historique. Il y a pourtant, dans le récit lui-même, des indications attestant du caractère historique de la rencontre entre Alexandre et les prêtres de Jérusalem. Ces éléments de preuve proviennent de la référence à une année sabbatique, dans ce contexte.
On trouve une douzaine de références aux années sabbatiques dans les sources extrabibliques. Ces textes et inscriptions donnent les équivalents de ces années sabbatiques dans les autres calendriers et l’on peut ainsi composer une table de ces années. La rencontre des prêtres avec Alexandre date de 331 av. J.-C. Selon cette table, 331 fut bien une année sabbatique. Après que le monarque macédonien se fut emparé de la Judée, les chefs juifs virent le problème qui allait être le leur quand ils devraient lui payer l’impôt : ils n’auraient aucune récolte pour ce faire. D’où le caractère urgent de leur demande.
Cette indication mineure, à savoir la requête basée sur l’année sabbatique, prouve que cet événement a bien eu lieu et que la transition historique qui s’est alors déroulée avait été prophétisée par Daniel avant qu’elle ne se produisit2.
Une prophétie à long terme : l’essor et le destin de Rome
Les chapitres 2 et 7 de Daniel fournissent des prophéties parallèles à propos de quatre empires de la Méditerranée et du Proche-Orient. Daniel 2 relate les événements qui se sont produits autour d’un rêve insufflé au roi Nabuchodonosor et que les sages de Babylone ne pouvaient ni décrire, ni expliquer. Daniel, lui, réussit à le faire. Analysant la symbolique des quatre métaux de l’impressionnante statue qui y est décrite, Daniel annonça l’ordre de succession de quatre grands empires : Babylone, l’Empire médoperse, la Grèce et Rome.
Certains n’apprécient guère les preuves directes de la prescience divine à l’oeuvre dans les prophéties et s’y sont opposé. Pour eux, l’auteur de Daniel n’a pas vécu au VIe siècle av. J.-C., époque où fut reçue cette prophétie. D’après eux, il a vécu au IIe siècle av. J.-C. et s’est servi du nom de plume « Daniel » pour écrire sur des événements s’étant déjà déroulés. Donc, prétendent-ils, Daniel est en fait de l’histoire, écrite comme si c’était de la prophétie.
On peut évaluer leur position, en regardant dans quelle mesure elle correspond aux données dont on dispose. Si l’auteur de Daniel écrit son texte au IIe siècle av. J.-C. et qu’il n’est qu’historien, et non un vrai prophète, quel genre de prédiction peut-il faire Il y a deux grandes possibilités : L’auteur pourrait dire que le quatrième royaume (Rome), plus fort que tous les précédents, perdurerait à jamais – vision de l’avenir probablement la plus répandue au IIe siècle av. J.-C., époque de la prééminence romaine. (C’était en fait l’opinion de Flavius Josèphe, historien juif du premier siècle de notre ère, telle qu’il l’a exprimée dans son traitement du livre de Daniel. Il ne mentionna ni les divisions, ni le royaume de pierre qui devait suivre.) Aussi l’auteur pourrait se dire que, s’il y a eu quatre grands royaumes mondiaux, il devrait y en avoir un cinquième, un sixième, un septième et ainsi de suite. En d’autres termes, leur succession devrait se poursuivre. Après Rome viendrait une autre grande puissance mondiale, puis une autre et une autre encore.
Telles auraient été les deux principales options offertes à un historien écrivant au IIe siècle av. J.-C. sans information obtenue grâce à la prescience divine : soit que Rome perdure à jamais, soit que d’autres grandes puissances mondiales prennent sa suite.
L’auteur de Daniel n’a embrassé ni l’une ni l’autre de ces deux options logiques. Rejetant l’idée qu’il y ait d’autres puissances mondiales à venir, il déclare que la quatrième puissance sera brisée en morceaux, et que ceux-ci demeureront et se dresseront les uns contre les autres jusqu’à ce que Dieu instaure son propre royaume. Il rejette aussi l’idée que Rome resterait pour toujours intacte : ce quatrième royaume sera détruit. C’est bien ce qui arriva, du fait des invasions barbares de Rome aux Ve et VIe siècles apr. J.-C.
Comment fut il possible à l’auteur de Daniel de savoir plusieurs siècles à l’avance que Rome serait détruite, qu’elle ne serait pas éternelle ni remplacée par un autre grand règne mondial Comment se fait-il qu’il ait choisi l’option d’avenir la moins probable aux yeux de la logique humaine ordinaire L’explication tient au fait qu’il ne s’est pas appuyé sur cette logique mais sur la prescience que Dieu lui avait donnée.
Résumé
Il y a dans la Bible bien des prophéties dont les auteurs bibliques disent qu’elles furent accomplies, mais on ne trouve que dans la Bible les traces de ces réalisations. Autant de cas où aucun témoignage extérieur ne vient confirmer les affirmations bibliques. Mais il en est beaucoup d’autres dont la réalisation est attestée par des sources externes à la Bible, ce que démontrent les exemples que l’on vient de présenter.
Les prophéties bibliques fonctionnent à différents niveaux. Certaines étaient destinées à des personnes, d’autres à des villes, et d’autres encore à des royaumes ou nations. Il en est de même quant à la portée temporelle : certaines sont immédiates, d’autres traitent d’événements situés dans un avenir relativement proche, alors que d’autres encore peuvent être considérées comme des prédictions à long terme, à l’échelle de plusieurs siècles. Les cas décrits dans cet article couvrent toute cette gamme de possibilités.
Le seul facteur commun réside dans l’existence de sources probantes externes, qui démontrent l’exactitude des prédictions. Voilà qui atteste que les prophéties furent écrites en se basant sur bien plus que des intuitions humaines affinées. Elles témoignent du Dieu qui donna des informations privilégiées à ses serviteurs, les prophètes. Il y a là une bonne raison de plus de croire en l’existence du Dieu biblique3.
William Shea (doctorat en médecine, université de Loma Linda ; doctorat en théologie, université du Michigan) fut médecin missionnaire, enseignant en théologie et directeur adjoint de l’Institut de recherche biblique de la Conférence générale. Cet essai repose sur une étude plus longue, publiée dans The Big Argument : Does God Exist éd. John Ashton et Michael Westacott (Master Books, 2005). Courriel : Shea56080@aol.com.
Source : https://dialogue.adventist.org/fr/1439/ ... -de-daniel
Peut-on se fier aux prophéties bibliques L’exemple de Daniel
William H. Shea
[...]
Un bref examen de Daniel montre que la prophétie biblique est historiquement fiable et théologiquement pleine de sens.
Deux moitiés bien distinctes forment le livre de Daniel. La première porte sur quelques moments de l’histoire néobabylonienne, surtout parce que Daniel et ses trois amis s’y trouvent impliqués (ch. 1 à 6). La seconde présente certaines prophéties à long terme intensément symboliques, dites apocalyptiques (ch. 7 à 12). La première partie comporte aussi des prophéties, mais hormis le rêve de Nabuchodonosor (ch. 2), elles mettent surtout en jeu des gens, des lieux et des événements locaux. Celles qui concernent Nabuchodonosor (ch. 4) et Belshatsar (ch. 5) se rapprochent plus des prophéties « classiques » trouvées, par exemple, dans Ésaïe et Jérémie.
La chronologie des prophéties du livre de Daniel nous donne l’occasion de relier ces prédictions à leur réalisation historique, sur des durées allant du temps de Daniel à une période intermédiaire située après sa mort, et jusqu’aux siècles des prophéties à long terme, bien au-delà de son époque.
Une prophétie à court terme : la chute de Belshatsar
Le chapitre 5 de Daniel narre ce qui s’est passé dans le palais royal de Babylone, la nuit où la cité tomba aux mains des Mèdes et des Perses. Le roi, que le texte nomme Belshatsar, convoqua ses nobles et officiels à un grand banquet. Il avait le sentiment que les Perses faisant le siège de Babylone n’avaient aucune chance de l’emporter, vu l’extraordinaire solidité des fortifications.
Durant le repas, une inscription apparut de manière surnaturelle sur le mur de la salle de banquet, formant quatre mots suffisamment mystérieux pour qu’aucun des sages de Babylone n’arrive à les interpréter. Daniel, dont on se souvenait à cause d’un épisode antérieur similaire, fut convoqué et put lire l’inscription. Il en donna le sens au roi : il avait été pesé dans la balance du jugement divin et trouvé insuffisant. Son royaume allait lui être enlevé et donné aux Mèdes et aux Perses.
Cette prophétie fut réalisée quand les envahisseurs pénétrèrent cette nuit-là dans la ville grâce à un stratagème, le détournement de l’Euphrate. Babylone tomba sans combat, Belshatsar fut mis à mort et son royaume remis aux mains des Mèdes et des Perses.
On pourrait d’abord penser qu’il est impossible, à l’aide des sources historiques, de vérifier l’accomplissement de cette prophétie. S’il est vrai qu’il serait très difficile de démontrer qu’elle fut annoncée la nuit même de sa réalisation, l’approche indirecte nous permet d’en évaluer le contexte.
On a longtemps ignoré l’existence de Belshatsar. Son père Nabonide était connu comme dernier roi de l’époque néobabylonienne. En 1861, on trouva le nom de Belshatsar, prince de la couronne, sur des tablettes en écriture cunéiforme en cours de traduction, et les références s’accumulèrent jusqu’à la publication, en 1929, du texte d’une tablette connue comme le « Compte rendu en vers de Nabonide ». Cet important document révèle que Nabonide « confia la royauté » à Belshatsar quand il partit pour longtemps à Tema, en Arabie. On dispose donc de preuves documentaires de l’existence de Belshatsar présenté comme une sorte de co-souverain, ou co-régent.
Le récit de Daniel 5 est précis. Il indique qu’à l’arrivée de Daniel, venu pour lire l’inscription dans la salle du trône, le roi qui s’y trouvait était Belshatsar, pas Nabonide. On aurait pu s’attendre à ce que ce dernier préside le banquet, mais le récit ne mentionne même pas son nom, ce qui implique qu’il n’était pas au palais cette nuit-là. Alors où était-il
Un texte babylonien, la « Chronique de Nabonide », nous dit que Babylone fut prise sans combat le 16 Tishri de la 17e et dernière année du règne de Nabonide, ce qui équivaut au 12 octobre 539 av. J.-C. Nabonide, dit le texte, était alors sur un champ de bataille avec une division de l’armée babylonienne, luttant contre Cyrus et les Perses sur le site de la ville d’Opis, au bord du Tigre. Il est donc impossible qu’il se soit trouvé dans Babylone la nuit de sa chute.
Voilà qui aurait permis de prendre en faute l’auteur de Daniel, s’il avait fait figurer Nabonide dans la salle de banquet cette nuit-là. Or, il savait qui était le roi présent (Belshatsar, co-régent junior) et qui était le roi absent (Nabonide, corégent senior), parti en guerre avec l’armée babylonienne.
Comment l’auteur de ce chapitre a-t-il pu savoir avec une telle exactitude qui, cette nuit-là, était dans la ville et qui n’y était pas Parce qu’il était un témoin oculaire, présent la même nuit dans le palais. Et si sa connaissance de ce fait capital s’avère à ce point exacte, je crois que nous pouvons alors faire confiance à son témoignage quant à la prophétie de ce qui allait se passer plus tard dans la nuit.
Une prophétie à moyen terme : la montée en puissance d’Alexandre
La prophétie du chapitre 8 de Daniel s’ouvre sur la description, sous l’image d’un bélier en furie (Daniel 8.20), de ce qu’allait accomplir le royaume médoperse. Succède à ce royaume une chèvre représentant la Grèce (Daniel 8.2-8,21). Au début, cette chèvre arbore, telle une licorne, une corne unique et proéminente, qui représente le premier roi grec partant à l’assaut du bélier perse.
L’histoire nous apprend que cette « corne » était Alexandre le Grand, qui assembla une armée et envahit le Proche-Orient, défaisant les Perses et conquérant tout leur territoire en une campagne éclair de trois ans.
Les critiques du livre de Daniel ont prétendu que ce n’était pas de la prophétie, mais de l’histoire écrite postérieurement comme si c’était de la prophétie. Or on trouve dans les écrits de Flavius Josèphe un épisode qui indique que cette prophétie était déjà connue au IVe siècle av. J.-C., bien avant l’époque à laquelle ces critiques prétendent qu’elle a été écrite (IIe siècle av. J.-C.).
L’histoire concerne Alexandre, quand il guerroyait le long de la côte de Syrie et de Palestine. En route pour l’Égypte, il décide de faire un détour par Jérusalem. À son arrivée, un des prêtres lui apporte le rouleau de Daniel et lui montre où il figure dans cette prophétie : c’est lui le Grec qui allait renverser l’empire des Perses. Impressionné par cette référence prophétique le concernant, Alexandre demande aux dirigeants juifs ce qu’il pourrait faire pour eux. Ils ont pour requête une exemption fiscale pour leurs années sabbatiques, quand ils mettent leurs champs en jachère et ne font aucune récolte. Alexandre fit droit à leur demande. Voici l’extrait correspondant de l’oeuvre de Flavius Josèphe :
« [On] lui fit voir ensuite le livre de Daniel dans lequel il était écrit qu’un prince grec détruirait l’empire des Perses, et [on] lui dit qu’[on] ne doutait point que ce ne fût de lui que cette prophétie se devait entendre. Alexandre en témoigna beaucoup de joie, fit le lendemain assembler tout le peuple, et lui commanda de dire quelles grâces il désirait recevoir de lui. Le grand prêtre lui répondit qu’il le suppliait de leur permettre de vivre selon les lois de leurs pères, et de les exempter en la septième année du tribut qu’ils lui paieraient durant les autres. Il le lui accorda. Et sur ce qu’il le pria d’agréer aussi que les Juifs qui étaient dans Babylone et dans la Médie pussent vivre de même selon leurs lois, il le promit avec beaucoup de bonté. »1
Si le texte de Flavius Josèphe est exact, cela signifie que la prophétie de Daniel 8, y compris la présence de la grande corne de la Grèce, symbolisant Alexandre, existait déjà avant le IVe siècle av. J.-C. Non seulement est ainsi attestée l’antériorité de la rédaction de Daniel, mais cela montre aussi comment un élément de cette prophétie fut accompli et fut reconnu comme tel, à l’époque où il en fut ainsi.
Inutile de dire que les critiques de la nature prédictive de Daniel rejettent cette histoire, n’y voyant rien d’historique. Il y a pourtant, dans le récit lui-même, des indications attestant du caractère historique de la rencontre entre Alexandre et les prêtres de Jérusalem. Ces éléments de preuve proviennent de la référence à une année sabbatique, dans ce contexte.
On trouve une douzaine de références aux années sabbatiques dans les sources extrabibliques. Ces textes et inscriptions donnent les équivalents de ces années sabbatiques dans les autres calendriers et l’on peut ainsi composer une table de ces années. La rencontre des prêtres avec Alexandre date de 331 av. J.-C. Selon cette table, 331 fut bien une année sabbatique. Après que le monarque macédonien se fut emparé de la Judée, les chefs juifs virent le problème qui allait être le leur quand ils devraient lui payer l’impôt : ils n’auraient aucune récolte pour ce faire. D’où le caractère urgent de leur demande.
Cette indication mineure, à savoir la requête basée sur l’année sabbatique, prouve que cet événement a bien eu lieu et que la transition historique qui s’est alors déroulée avait été prophétisée par Daniel avant qu’elle ne se produisit2.
Une prophétie à long terme : l’essor et le destin de Rome
Les chapitres 2 et 7 de Daniel fournissent des prophéties parallèles à propos de quatre empires de la Méditerranée et du Proche-Orient. Daniel 2 relate les événements qui se sont produits autour d’un rêve insufflé au roi Nabuchodonosor et que les sages de Babylone ne pouvaient ni décrire, ni expliquer. Daniel, lui, réussit à le faire. Analysant la symbolique des quatre métaux de l’impressionnante statue qui y est décrite, Daniel annonça l’ordre de succession de quatre grands empires : Babylone, l’Empire médoperse, la Grèce et Rome.
Certains n’apprécient guère les preuves directes de la prescience divine à l’oeuvre dans les prophéties et s’y sont opposé. Pour eux, l’auteur de Daniel n’a pas vécu au VIe siècle av. J.-C., époque où fut reçue cette prophétie. D’après eux, il a vécu au IIe siècle av. J.-C. et s’est servi du nom de plume « Daniel » pour écrire sur des événements s’étant déjà déroulés. Donc, prétendent-ils, Daniel est en fait de l’histoire, écrite comme si c’était de la prophétie.
On peut évaluer leur position, en regardant dans quelle mesure elle correspond aux données dont on dispose. Si l’auteur de Daniel écrit son texte au IIe siècle av. J.-C. et qu’il n’est qu’historien, et non un vrai prophète, quel genre de prédiction peut-il faire Il y a deux grandes possibilités : L’auteur pourrait dire que le quatrième royaume (Rome), plus fort que tous les précédents, perdurerait à jamais – vision de l’avenir probablement la plus répandue au IIe siècle av. J.-C., époque de la prééminence romaine. (C’était en fait l’opinion de Flavius Josèphe, historien juif du premier siècle de notre ère, telle qu’il l’a exprimée dans son traitement du livre de Daniel. Il ne mentionna ni les divisions, ni le royaume de pierre qui devait suivre.) Aussi l’auteur pourrait se dire que, s’il y a eu quatre grands royaumes mondiaux, il devrait y en avoir un cinquième, un sixième, un septième et ainsi de suite. En d’autres termes, leur succession devrait se poursuivre. Après Rome viendrait une autre grande puissance mondiale, puis une autre et une autre encore.
Telles auraient été les deux principales options offertes à un historien écrivant au IIe siècle av. J.-C. sans information obtenue grâce à la prescience divine : soit que Rome perdure à jamais, soit que d’autres grandes puissances mondiales prennent sa suite.
L’auteur de Daniel n’a embrassé ni l’une ni l’autre de ces deux options logiques. Rejetant l’idée qu’il y ait d’autres puissances mondiales à venir, il déclare que la quatrième puissance sera brisée en morceaux, et que ceux-ci demeureront et se dresseront les uns contre les autres jusqu’à ce que Dieu instaure son propre royaume. Il rejette aussi l’idée que Rome resterait pour toujours intacte : ce quatrième royaume sera détruit. C’est bien ce qui arriva, du fait des invasions barbares de Rome aux Ve et VIe siècles apr. J.-C.
Comment fut il possible à l’auteur de Daniel de savoir plusieurs siècles à l’avance que Rome serait détruite, qu’elle ne serait pas éternelle ni remplacée par un autre grand règne mondial Comment se fait-il qu’il ait choisi l’option d’avenir la moins probable aux yeux de la logique humaine ordinaire L’explication tient au fait qu’il ne s’est pas appuyé sur cette logique mais sur la prescience que Dieu lui avait donnée.
Résumé
Il y a dans la Bible bien des prophéties dont les auteurs bibliques disent qu’elles furent accomplies, mais on ne trouve que dans la Bible les traces de ces réalisations. Autant de cas où aucun témoignage extérieur ne vient confirmer les affirmations bibliques. Mais il en est beaucoup d’autres dont la réalisation est attestée par des sources externes à la Bible, ce que démontrent les exemples que l’on vient de présenter.
Les prophéties bibliques fonctionnent à différents niveaux. Certaines étaient destinées à des personnes, d’autres à des villes, et d’autres encore à des royaumes ou nations. Il en est de même quant à la portée temporelle : certaines sont immédiates, d’autres traitent d’événements situés dans un avenir relativement proche, alors que d’autres encore peuvent être considérées comme des prédictions à long terme, à l’échelle de plusieurs siècles. Les cas décrits dans cet article couvrent toute cette gamme de possibilités.
Le seul facteur commun réside dans l’existence de sources probantes externes, qui démontrent l’exactitude des prédictions. Voilà qui atteste que les prophéties furent écrites en se basant sur bien plus que des intuitions humaines affinées. Elles témoignent du Dieu qui donna des informations privilégiées à ses serviteurs, les prophètes. Il y a là une bonne raison de plus de croire en l’existence du Dieu biblique3.
William Shea (doctorat en médecine, université de Loma Linda ; doctorat en théologie, université du Michigan) fut médecin missionnaire, enseignant en théologie et directeur adjoint de l’Institut de recherche biblique de la Conférence générale. Cet essai repose sur une étude plus longue, publiée dans The Big Argument : Does God Exist éd. John Ashton et Michael Westacott (Master Books, 2005). Courriel : Shea56080@aol.com.
Source : https://dialogue.adventist.org/fr/1439/ ... -de-daniel
Vous souhaitez mieux comprendre les prophéties de Daniel ? Recevez gratuitement la Grille d'interprétation Prophétique de Daniel 11 & 12 : http://eepurl.com/ggxEav
Re: Prophétie de Daniel
Ecrit le 03 févr.19, 08:41C'est un monde artificiel qui nous est conté, il n'y avait pas de secrétaire pour écrire les dialogues au fur et a mesure.EDM a écrit : ↑01 févr.19, 04:43 Voici un extrait d'un article intéressant qui donne des éléments de réponses à la question initiale sur la fiabilité et l'inspiration des prophéties de Daniel
Peut-on se fier aux prophéties bibliques L’exemple de Daniel
William H. Shea
[...]
Un bref examen de Daniel montre que la prophétie biblique est historiquement fiable et théologiquement pleine de sens.
Deux moitiés bien distinctes forment le livre de Daniel. La première porte sur quelques moments de l’histoire néobabylonienne, surtout parce que Daniel et ses trois amis s’y trouvent impliqués (ch. 1 à 6). La seconde présente certaines prophéties à long terme intensément symboliques, dites apocalyptiques (ch. 7 à 12). La première partie comporte aussi des prophéties, mais hormis le rêve de Nabuchodonosor (ch. 2), elles mettent surtout en jeu des gens, des lieux et des événements locaux. Celles qui concernent Nabuchodonosor (ch. 4) et Belshatsar (ch. 5) se rapprochent plus des prophéties « classiques » trouvées, par exemple, dans Ésaïe et Jérémie.
La chronologie des prophéties du livre de Daniel nous donne l’occasion de relier ces prédictions à leur réalisation historique, sur des durées allant du temps de Daniel à une période intermédiaire située après sa mort, et jusqu’aux siècles des prophéties à long terme, bien au-delà de son époque.
Une prophétie à court terme : la chute de Belshatsar
Le chapitre 5 de Daniel narre ce qui s’est passé dans le palais royal de Babylone, la nuit où la cité tomba aux mains des Mèdes et des Perses. Le roi, que le texte nomme Belshatsar, convoqua ses nobles et officiels à un grand banquet. Il avait le sentiment que les Perses faisant le siège de Babylone n’avaient aucune chance de l’emporter, vu l’extraordinaire solidité des fortifications.
Durant le repas, une inscription apparut de manière surnaturelle sur le mur de la salle de banquet, formant quatre mots suffisamment mystérieux pour qu’aucun des sages de Babylone n’arrive à les interpréter. Daniel, dont on se souvenait à cause d’un épisode antérieur similaire, fut convoqué et put lire l’inscription. Il en donna le sens au roi : il avait été pesé dans la balance du jugement divin et trouvé insuffisant. Son royaume allait lui être enlevé et donné aux Mèdes et aux Perses.
Cette prophétie fut réalisée quand les envahisseurs pénétrèrent cette nuit-là dans la ville grâce à un stratagème, le détournement de l’Euphrate. Babylone tomba sans combat, Belshatsar fut mis à mort et son royaume remis aux mains des Mèdes et des Perses.
On pourrait d’abord penser qu’il est impossible, à l’aide des sources historiques, de vérifier l’accomplissement de cette prophétie. S’il est vrai qu’il serait très difficile de démontrer qu’elle fut annoncée la nuit même de sa réalisation, l’approche indirecte nous permet d’en évaluer le contexte.
On a longtemps ignoré l’existence de Belshatsar. Son père Nabonide était connu comme dernier roi de l’époque néobabylonienne. En 1861, on trouva le nom de Belshatsar, prince de la couronne, sur des tablettes en écriture cunéiforme en cours de traduction, et les références s’accumulèrent jusqu’à la publication, en 1929, du texte d’une tablette connue comme le « Compte rendu en vers de Nabonide ». Cet important document révèle que Nabonide « confia la royauté » à Belshatsar quand il partit pour longtemps à Tema, en Arabie. On dispose donc de preuves documentaires de l’existence de Belshatsar présenté comme une sorte de co-souverain, ou co-régent.
Le récit de Daniel 5 est précis. Il indique qu’à l’arrivée de Daniel, venu pour lire l’inscription dans la salle du trône, le roi qui s’y trouvait était Belshatsar, pas Nabonide. On aurait pu s’attendre à ce que ce dernier préside le banquet, mais le récit ne mentionne même pas son nom, ce qui implique qu’il n’était pas au palais cette nuit-là. Alors où était-il
Un texte babylonien, la « Chronique de Nabonide », nous dit que Babylone fut prise sans combat le 16 Tishri de la 17e et dernière année du règne de Nabonide, ce qui équivaut au 12 octobre 539 av. J.-C. Nabonide, dit le texte, était alors sur un champ de bataille avec une division de l’armée babylonienne, luttant contre Cyrus et les Perses sur le site de la ville d’Opis, au bord du Tigre. Il est donc impossible qu’il se soit trouvé dans Babylone la nuit de sa chute.
Voilà qui aurait permis de prendre en faute l’auteur de Daniel, s’il avait fait figurer Nabonide dans la salle de banquet cette nuit-là. Or, il savait qui était le roi présent (Belshatsar, co-régent junior) et qui était le roi absent (Nabonide, corégent senior), parti en guerre avec l’armée babylonienne.
Comment l’auteur de ce chapitre a-t-il pu savoir avec une telle exactitude qui, cette nuit-là, était dans la ville et qui n’y était pas Parce qu’il était un témoin oculaire, présent la même nuit dans le palais. Et si sa connaissance de ce fait capital s’avère à ce point exacte, je crois que nous pouvons alors faire confiance à son témoignage quant à la prophétie de ce qui allait se passer plus tard dans la nuit.
Une prophétie à moyen terme : la montée en puissance d’Alexandre
La prophétie du chapitre 8 de Daniel s’ouvre sur la description, sous l’image d’un bélier en furie (Daniel 8.20), de ce qu’allait accomplir le royaume médoperse. Succède à ce royaume une chèvre représentant la Grèce (Daniel 8.2-8,21). Au début, cette chèvre arbore, telle une licorne, une corne unique et proéminente, qui représente le premier roi grec partant à l’assaut du bélier perse.
L’histoire nous apprend que cette « corne » était Alexandre le Grand, qui assembla une armée et envahit le Proche-Orient, défaisant les Perses et conquérant tout leur territoire en une campagne éclair de trois ans.
Les critiques du livre de Daniel ont prétendu que ce n’était pas de la prophétie, mais de l’histoire écrite postérieurement comme si c’était de la prophétie. Or on trouve dans les écrits de Flavius Josèphe un épisode qui indique que cette prophétie était déjà connue au IVe siècle av. J.-C., bien avant l’époque à laquelle ces critiques prétendent qu’elle a été écrite (IIe siècle av. J.-C.).
L’histoire concerne Alexandre, quand il guerroyait le long de la côte de Syrie et de Palestine. En route pour l’Égypte, il décide de faire un détour par Jérusalem. À son arrivée, un des prêtres lui apporte le rouleau de Daniel et lui montre où il figure dans cette prophétie : c’est lui le Grec qui allait renverser l’empire des Perses. Impressionné par cette référence prophétique le concernant, Alexandre demande aux dirigeants juifs ce qu’il pourrait faire pour eux. Ils ont pour requête une exemption fiscale pour leurs années sabbatiques, quand ils mettent leurs champs en jachère et ne font aucune récolte. Alexandre fit droit à leur demande. Voici l’extrait correspondant de l’oeuvre de Flavius Josèphe :
« [On] lui fit voir ensuite le livre de Daniel dans lequel il était écrit qu’un prince grec détruirait l’empire des Perses, et [on] lui dit qu’[on] ne doutait point que ce ne fût de lui que cette prophétie se devait entendre. Alexandre en témoigna beaucoup de joie, fit le lendemain assembler tout le peuple, et lui commanda de dire quelles grâces il désirait recevoir de lui. Le grand prêtre lui répondit qu’il le suppliait de leur permettre de vivre selon les lois de leurs pères, et de les exempter en la septième année du tribut qu’ils lui paieraient durant les autres. Il le lui accorda. Et sur ce qu’il le pria d’agréer aussi que les Juifs qui étaient dans Babylone et dans la Médie pussent vivre de même selon leurs lois, il le promit avec beaucoup de bonté. »1
Si le texte de Flavius Josèphe est exact, cela signifie que la prophétie de Daniel 8, y compris la présence de la grande corne de la Grèce, symbolisant Alexandre, existait déjà avant le IVe siècle av. J.-C. Non seulement est ainsi attestée l’antériorité de la rédaction de Daniel, mais cela montre aussi comment un élément de cette prophétie fut accompli et fut reconnu comme tel, à l’époque où il en fut ainsi.
Inutile de dire que les critiques de la nature prédictive de Daniel rejettent cette histoire, n’y voyant rien d’historique. Il y a pourtant, dans le récit lui-même, des indications attestant du caractère historique de la rencontre entre Alexandre et les prêtres de Jérusalem. Ces éléments de preuve proviennent de la référence à une année sabbatique, dans ce contexte.
On trouve une douzaine de références aux années sabbatiques dans les sources extrabibliques. Ces textes et inscriptions donnent les équivalents de ces années sabbatiques dans les autres calendriers et l’on peut ainsi composer une table de ces années. La rencontre des prêtres avec Alexandre date de 331 av. J.-C. Selon cette table, 331 fut bien une année sabbatique. Après que le monarque macédonien se fut emparé de la Judée, les chefs juifs virent le problème qui allait être le leur quand ils devraient lui payer l’impôt : ils n’auraient aucune récolte pour ce faire. D’où le caractère urgent de leur demande.
Cette indication mineure, à savoir la requête basée sur l’année sabbatique, prouve que cet événement a bien eu lieu et que la transition historique qui s’est alors déroulée avait été prophétisée par Daniel avant qu’elle ne se produisit2.
Une prophétie à long terme : l’essor et le destin de Rome
Les chapitres 2 et 7 de Daniel fournissent des prophéties parallèles à propos de quatre empires de la Méditerranée et du Proche-Orient. Daniel 2 relate les événements qui se sont produits autour d’un rêve insufflé au roi Nabuchodonosor et que les sages de Babylone ne pouvaient ni décrire, ni expliquer. Daniel, lui, réussit à le faire. Analysant la symbolique des quatre métaux de l’impressionnante statue qui y est décrite, Daniel annonça l’ordre de succession de quatre grands empires : Babylone, l’Empire médoperse, la Grèce et Rome.
Certains n’apprécient guère les preuves directes de la prescience divine à l’oeuvre dans les prophéties et s’y sont opposé. Pour eux, l’auteur de Daniel n’a pas vécu au VIe siècle av. J.-C., époque où fut reçue cette prophétie. D’après eux, il a vécu au IIe siècle av. J.-C. et s’est servi du nom de plume « Daniel » pour écrire sur des événements s’étant déjà déroulés. Donc, prétendent-ils, Daniel est en fait de l’histoire, écrite comme si c’était de la prophétie.
On peut évaluer leur position, en regardant dans quelle mesure elle correspond aux données dont on dispose. Si l’auteur de Daniel écrit son texte au IIe siècle av. J.-C. et qu’il n’est qu’historien, et non un vrai prophète, quel genre de prédiction peut-il faire Il y a deux grandes possibilités : L’auteur pourrait dire que le quatrième royaume (Rome), plus fort que tous les précédents, perdurerait à jamais – vision de l’avenir probablement la plus répandue au IIe siècle av. J.-C., époque de la prééminence romaine. (C’était en fait l’opinion de Flavius Josèphe, historien juif du premier siècle de notre ère, telle qu’il l’a exprimée dans son traitement du livre de Daniel. Il ne mentionna ni les divisions, ni le royaume de pierre qui devait suivre.) Aussi l’auteur pourrait se dire que, s’il y a eu quatre grands royaumes mondiaux, il devrait y en avoir un cinquième, un sixième, un septième et ainsi de suite. En d’autres termes, leur succession devrait se poursuivre. Après Rome viendrait une autre grande puissance mondiale, puis une autre et une autre encore.
Telles auraient été les deux principales options offertes à un historien écrivant au IIe siècle av. J.-C. sans information obtenue grâce à la prescience divine : soit que Rome perdure à jamais, soit que d’autres grandes puissances mondiales prennent sa suite.
L’auteur de Daniel n’a embrassé ni l’une ni l’autre de ces deux options logiques. Rejetant l’idée qu’il y ait d’autres puissances mondiales à venir, il déclare que la quatrième puissance sera brisée en morceaux, et que ceux-ci demeureront et se dresseront les uns contre les autres jusqu’à ce que Dieu instaure son propre royaume. Il rejette aussi l’idée que Rome resterait pour toujours intacte : ce quatrième royaume sera détruit. C’est bien ce qui arriva, du fait des invasions barbares de Rome aux Ve et VIe siècles apr. J.-C.
Comment fut il possible à l’auteur de Daniel de savoir plusieurs siècles à l’avance que Rome serait détruite, qu’elle ne serait pas éternelle ni remplacée par un autre grand règne mondial Comment se fait-il qu’il ait choisi l’option d’avenir la moins probable aux yeux de la logique humaine ordinaire L’explication tient au fait qu’il ne s’est pas appuyé sur cette logique mais sur la prescience que Dieu lui avait donnée.
Résumé
Il y a dans la Bible bien des prophéties dont les auteurs bibliques disent qu’elles furent accomplies, mais on ne trouve que dans la Bible les traces de ces réalisations. Autant de cas où aucun témoignage extérieur ne vient confirmer les affirmations bibliques. Mais il en est beaucoup d’autres dont la réalisation est attestée par des sources externes à la Bible, ce que démontrent les exemples que l’on vient de présenter.
Les prophéties bibliques fonctionnent à différents niveaux. Certaines étaient destinées à des personnes, d’autres à des villes, et d’autres encore à des royaumes ou nations. Il en est de même quant à la portée temporelle : certaines sont immédiates, d’autres traitent d’événements situés dans un avenir relativement proche, alors que d’autres encore peuvent être considérées comme des prédictions à long terme, à l’échelle de plusieurs siècles. Les cas décrits dans cet article couvrent toute cette gamme de possibilités.
Le seul facteur commun réside dans l’existence de sources probantes externes, qui démontrent l’exactitude des prédictions. Voilà qui atteste que les prophéties furent écrites en se basant sur bien plus que des intuitions humaines affinées. Elles témoignent du Dieu qui donna des informations privilégiées à ses serviteurs, les prophètes. Il y a là une bonne raison de plus de croire en l’existence du Dieu biblique3.
William Shea (doctorat en médecine, université de Loma Linda ; doctorat en théologie, université du Michigan) fut médecin missionnaire, enseignant en théologie et directeur adjoint de l’Institut de recherche biblique de la Conférence générale. Cet essai repose sur une étude plus longue, publiée dans The Big Argument : Does God Exist éd. John Ashton et Michael Westacott (Master Books, 2005). Courriel : Shea56080@aol.com.
Source : https://dialogue.adventist.org/fr/1439/ ... -de-daniel
ce sont des préparatifs à l'intention de Révélation qui lui est très élaborer et très structurer
- San Sanchez
- [ Aucun rang ]
- [ Aucun rang ]
- Messages : 1746
- Enregistré le : 30 mars17, 02:55
Re: Prophétie de Daniel
Ecrit le 12 juin19, 13:35Le livre de Daniel est l'un des plus intéressant de la bible.
Comme tout ce que contient la bible, les informations qu'il contient sont plus ou moins approximatives.
Il faut faire preuve de discernement pour en tirer quelque chose.
Mais ça vaut vraiment le coup de faire cet effort car le livre de Daniel contient des trésors inestimables.
Comme tout ce que contient la bible, les informations qu'il contient sont plus ou moins approximatives.
Il faut faire preuve de discernement pour en tirer quelque chose.
Mais ça vaut vraiment le coup de faire cet effort car le livre de Daniel contient des trésors inestimables.
Re: Prophétie de Daniel
Ecrit le 13 juin19, 01:24San Sanchez, tu ne veux pas venir ici https://www.dieu.pub/viewtopic.php?f=93 ... 9#p1295279
J'ai déjà beaucoup avancé sur le sujet.
J'ai déjà beaucoup avancé sur le sujet.
"Quiconque demeure en lui ne pèche point quiconque pèche ne l'a pas vu et ne l'a pas connu"
- JPG
- [ Christianisme ]
- [ Christianisme ]
- Messages : 1834
- Enregistré le : 02 janv.08, 00:07
- Localisation : St-Alex
Re: Prophétie de Daniel
Ecrit le 15 févr.20, 12:17Voilà un bel endroit pour déposer ceci : "dans la vision je vois la naissance de cette montagne de feu sur nos terres (les terres que j'habite); tous aux alentours en craignent la croissance, pas moi".Recherches22 a écrit : ↑25 août16, 04:10 ....
Mais reste la statue, si le royaume de Daniel 2:44 est céleste et que cette prophétie est achevée dans son intégralité:
dans quel sens le royaume de Dieu a t'il broyé tous les autres royaumes?
Mon patron s'établit fortement aux alentours et devient un entrepreneur incontournable.
Dans le chapitre deux du livre de Daniel, il n'est nullement question que la pierre qui se détache du sommet de la montagne soit sainte. Aussi, soyez attentif un peu; notez que le monde moderne dans lequel nous vivons a un profond mépris pour tous les anciens royaumes avant notre temps.
Les quatres royaumes précédents étant à commencé par Nébucadretsar ... les perses et les mèdes ... le royaume hélenne ... puis le romain.
Ce n'est à négliger quand même.
JP
Le Seigneur n'est pas venu pour être servi mais pour servir.
Aimer, c'est servir. Je dis cela de même ... ! "just sayin' !"
Aimer, c'est servir. Je dis cela de même ... ! "just sayin' !"
-
- Sujets similaires
- Réponses
- Vues
- Dernier message
-
- 3 Réponses
- 1548 Vues
-
Dernier message par N.Ismael
-
- 51 Réponses
- 4412 Vues
-
Dernier message par jusmon de M. & K.
Qui est en ligne
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 8 invités