bonjour Vieux chat
Vieux chat a écrit : ↑03 juil.19, 09:55
Dans mon système
Dans ton système il y a certaines définitions et une certaine terminologie que tu veux inflexiblement que j'adopte pour continuer la discussion. C'est aussi une cause du dialogue de sourds. Je vais donc me conformer. Dans la mesure du possible.
Je n'en suis pas à dire que ma terminologie et définitions sont les meilleures possibles, ceci dit je l'ai mise au point justement, entre autres choses, pour éviter les dialogues de sourds. Car comment faire autrement, si l'on veut, dans tout ce l'on dit, ne pas confondre ce que celles-ci permettent de distinguer afin d'en parler proprement ?
Le problème c'est que sans cette terminologie et définitions (à moins d'en trouver de meilleures) l'on confondra à coup sûr ce qui ressort du réel en soi, ce qui ressort de l'apparaître et ce qui ressort du formulé-compris, au point de dire par exemple des absurdités du style : que des choses observées seraient des réalités hors observation, que le réel en soi serait une abstraction (ou autrement dit : ce que l'on en comprend), que des vérités générales seraient des représentations mentales et j'en passe...
Vieux chat a écrit : ↑03 juil.19, 09:55
C'est plus simple de partir de ta définition concise de la réalité en soi que tu viens de faire pour l-leo:
Dans mon système c'est ce qui est indépendamment de la perception-reconnaissance-représentation et de toute conceptualisation, mais qui est à la base de la perception-reconnaissance, celle-ci étant à son tour ce qui permet, en devenant langage, d'exprimer des généralités.
Ceci est clair est intelligible et je n'ai pas d'objections.
Bien, retenons donc cette définition qui situe bien le concept, tout en laissant très peu de place à l'interprétation.
Vieux chat a écrit : ↑03 juil.19, 09:55
Mais je ne comprends pas pourquoi tu n'admets pas que la
perception-reconnaissance-représentation est une partie (dans une proportion indéterminable) de la la réalité en soi, puisque tu dis que la réalité en soi est à la base de la perception-reconnaissance.
Ou alors est-ce que tu donnes un sens particulier à "être à la base de"?
Dans ce que je dis ici, "à la base de" ne signifie pas "dont serait constitué", mais "est nécessaire à".
Si l'on formule de manière logique, ce que je dis revient à :
Perception-reconnaissance-représentation => une réalité en soi
ou
non Perception-reconnaissance-représentation ou une réalité en soi => Toujours vrai
ou
non (Perception-reconnaissance-représentation et non une réalité en soi) => Toujours vrai
ou
Perception-reconnaissance-représentation seulement si une réalité en soi => Toujours vrai
Dans mes propos, l'expression "à la base de" exprime uniquement
une relation logique.
Or, précision importante : il s'agit d'une relation entre des éléments appartenant à des domaines de vérités différents (domaines logiques différents) comme lorsque je disais par exemple que l'exécution d'un programme informatique nécessite un dispositif capable de computation permettant de l'exécuter, il est bien évident dans cet exemple qu'un programme n'est pas un élément (ou partie) de ce dispositif (ordinateur), de même que, c'était deux autres exemples : la vue n'est pas un élément (ou partie) de l’œil (l'organe), ou la marche n'est pas un élément (ou partie) des organes de locomotion qui la permettent.
Exécution d'un programme, vue et marche sont des fonctions, l'ordinateur, l’œil et les jambes sont des réalités en soi permettant ces fonctions.
Vieux chat a écrit : ↑03 juil.19, 09:55
Ensuite:
Le réel en soi ne peut se concevoir et être désigné que comme une trame de possibilités en soi (à distinguer de possibilités hypothétiques) mutuellement compatibles, hors du temps et de l'espace, sans substantialité. C'est l'interdépendance de toutes choses appréhendées (y compris donc des espaces-temps propres dans leur objectivité relative) et ce en quoi celles-ci s'insèrent.
Je ne comprends plus du tout. Le réel en soi est l'ensemble des réalités en soi, n'est-ce pas?
Ces réalités ne peuvent exister que dans la champ de possibilités en soi interconnectées (on peut dire qu'elles forment une trame) mais ne sont-elle pas un certaine quantité de matière? Et donc le réel en soi l'ensemble de la matière?
Bien non, on ne peut pas le dire et c'est tout-à-fait objectif : la matière dans nos labo n'existe pas en soi comme réalité indépendante de son observation-mesure-modélisation. Ce qui ne signifie pas du tout que nos labos et les particules observées-mesurées telles que modélisées ne dépendent pas
entièrement de propriétés du réel en soi. C'est juste que ce que nous observons, comme nous l'observons, ne correspond à rien de tel en soi, bien que ce soit bien des réalités en soi qui structurent et rendent possible cette observation-mesure.
En soi, un électron n'est pas une particule dans un espace-temps mais bien autre chose, c'est une trame de cohérence non locale qui s'observe-mesure ou pas, ici ou là ou pas, comme électron ou autre chose, selon le modèle théorique en vigueur et le procédé utilisé.
On sait d'ailleurs bien, cela aurait dû mettre la puce à l'oreille, qu'une entité matérielle quelle qu'elle soient, peut, selon la façon dont on l'aborde expérimentalement, s'observer comme particule ou bien comme une onde, particule ou onde étant donc forcément deux approches d'une même réalité autre.
Vieux chat a écrit : ↑03 juil.19, 09:55
C'est l'interdépendance de toutes choses appréhendées
Il me semble que cela explique que la matière ne peut exister que conformément à certaines règles (1). C'est un concept (2). Cela ne décrit pas concrètement la réalité en soi (3), ce qui est d'ailleurs impossible (4). Nous sommes d'accord sur ce dernier point (5). En effet tu écris:
ce qu'on en dira formellement d'exact sera nécessairement de nature conceptuelle : définitions et relations logiques.
(1) : oui
(2) : oui
(3) : oui
(4) : oui
(5) : oui
Vieux chat a écrit : ↑03 juil.19, 09:55
Et tu penses que j'aurais signifié que la réalité en soi serait déterminée par un concept abstrait ?
Je ne pense pas que tu l'aurais signifié! Ce n'est pas toi qui le penses, c'est moi qui le dis. Je peux avoir une opinion sans penser que tu aurais signifié que...
Bien je te le dis : je ne le signifie pas, je ne le pense pas et ce que j'ai dit ne l'implique certainement pas.
Vieux chat a écrit : ↑03 juil.19, 09:55
Je le dis parce que ce concept est une façon précise et explicative de dire que tout n'est pas possible, or un concept ne permet pas de préciser la nature exacte de la réalité en soi.
Il ne s'agit pas du tout chez moi de préciser la nature des choses. Quand je dis que le réel en soi c'est ce qui est possible en soi, ce que je dis c'est précisément qu'il ne faut pas y chercher une nature substantielle. Ce n'est pas mon cas, ce n'est pas du tout ma démarche.
Ceci dit, il faut bien distinguer le concept de réalité en soi, de ce qui est désigné par ce concept, en rappelant que par définition : un concept n'est jamais descriptif. En effet, un concept définit toujours de manière générale ce dont il est question quand on en parle.
Un concept = une généralité.
Vieux chat a écrit : ↑03 juil.19, 09:55
Qu'est-ce qu'on sait de plus sur la réalité en soi en utilisant ce concept, par rapport à ce qu'on sait par la simple
"perception-reconnaissance-représentation?
Je veux dire en ce qui concerne les constatations qu'on peut faire sur l'existence et les propriétés de la matière.
Bien, ce que cela permet de comprendre et donc de savoir, c'est notamment le fait que la simple "perception-reconnaissance-représentation" est très limitative et contrairement à ce que l'on pourrait s'imaginer et conclure à tort : que la réalité en soi n'est pas locale, ni dans le temps, qu'il ne s'y balade par conséquent aucune particule ni ne s'y propage quelque onde que ce soit, qu'il ne s'y trouve non plus ni masse, ni charge électriques, ni force, ni énergie, ni information, etc.. que toutes ces choses ne se situent que dans notre "perception-reconnaissance-représentation" et dans notre discours sur le réel, donc absolument pas comme des réalités en soi, mais comme des "perceptions-reconnaissances-représentations" et formulations parfois impropres.
Vieux chat a écrit : ↑03 juil.19, 09:55
Il m'a fallu 20 ans de recherches approfondies pour en arriver à cette formulation des choses.)
Alors je comprends que tu tiennes à cette formulation. Pour moi c'est plutôt décourageant, parce que, vu mon âge, il est peu probable que je dispose d'autant de temps.
Mais il ne te faudra pas vingt ans pour comprendre ce qu'il m'a fallu ce temps pour y parvenir. Ce que j'ai compris au terme de toutes ces années je peux te l'expliquer en moins de temps que cela je l'espère.
Vieux chat a écrit : ↑03 juil.19, 09:55
"Identification", ça veut dire que nos perceptions nous font prendre conscience de l'existence de certaines réalités, qui existent de toutes façons, percues ou non.
Comme ? Donne moi un exemple.
Les objets (table, caillou, arbre, chat), les mouvement des objets (chute de flocons de neige), les transformations des objets (congélation de l'eau, combustions, dissolutions)
Prenons une table, pas une table imaginaire, mais une table "réelle" qui occupe un espace physique, la table sur laquelle prends tes repas par exemple.
Comment t'imagines-tu qu'elle est en soi ? Commençons par là : quelle dimension aurait-elle en soi ?
ET
Quelles propriétés que tu observes de cette table existeraient en soi selon toi ?
Pour ce qui est des mouvements, tu évoques la chute de flocons de neige. Un flocon de neige se déplacerait-il en soi?
Quelle serait la réalité d'un mouvement en soi ? Comment même définir un mouvement en soi ?
Pour que quelque chose se déplace, il faut déjà que cette chose soit la même (il faut qu'il y ait identité) d'un instant à l'autre non ?
Tiens, prend ta souris et déplace la flèche sur ton écran. Est-ce qu'il y a mouvement de cette flèche ou seulement l'apparence d'une flèche qui se déplacerait ?
Que se passe-t-il dans les faits quand on déclare : "ma flèche bouge sur l'écran quand je déplace ma souris" ?
Je t'invite déjà à répondre à ces questions.
Vieux chat a écrit : ↑03 juil.19, 09:55
Non, car le réel en soi dont on parle (rappelle-toi de ma définition du mot "réalité"), par définition, n'est pas de nature conceptuelle.
Tu as écrit:
"une réalité" c'est ce que l'on désigne par langage quand on parle de quelque chose,
Oui, en précisant "quand on parle de quelque chose qui existe". On peut parler de dragon à sept têtes qui n'existe pas.
Bien non justement. Je ne le précise pas. Car pour moi une réalité, quand je parle de réalités en général, c'est bien ce que je dis. Quand il est question de réalités dans le discours, l'on ne parle pas toujours de réalités en soi. D'ailleurs, l'on entend très peu parler de "réalités en soi".
Et qu'est-ce qu'exister ?
Un dragon est bien une réalité dans l'imaginaire des comptes pour enfants, non ?
Réalités de l'imaginaires = choses dont on parle qui sont imaginaires et non réelles en soi, choses qui ne sont bien souvent pas non plus des réalités conceptuelles, dans le sens où elles correspondent plus à des notions qu'à des définitions.
Il n'y a pas de concept de dragon, seulement des notions vagues, des représentations nombreuses.
La douleur du bras manquant de l'amputé est bien une réalité ressentie, bien qu'objectivement parlant : il n'y a rien de tel qu'une douleur dans cette partie amputée.
Quand je parle de la primarité d'un nombre, ce dont je parle devrait-il être qualifié d'irréel selon toi ?
Quand on parle de ce qu'une image représente, puis de l'image en tant qu'elle est représentation de cette autre chose, tu reconnaîtras bien que l'on parle de 2 choses ou réalités différentes pour une même image, non ?
Vieux chat a écrit : ↑03 juil.19, 09:55
C'est bien pourquoi je distingue et propose de distinguer entre autre : réalité en soi et réalité conceptuelle.
Oui, je les distingue. Mais à quoi sert la réalité conceptuelle, si elle ne permet pas de décrire la réalité en soi, ni d'améliorer la
perception-reconnaissance-représentation.?
Comment ça ? Je ne comprends pas.
Note : le concept n'as pas pour rôle de décrire. Le concept de triangle ne sert pas à décrire des triangles, mais à définir ce qu'est un triangle en général, pour en inférer des généralités.
Il ne s'agit pas de se faire une idée (notion) mais de comprendre ce que signifie le mot "triangle". C'est très utile à au développement d'une pensée formelle, c'est nécessaire même.
(En fait, il n'y a de compréhension que par le concept et la formule.)
Vieux chat a écrit : ↑03 juil.19, 09:55
Je n'ai jamais parlé de matière qui se renouvellerait à l'échelle d'éventuels composants inconnus de la matière. Je ne vois pas du tout les choses comme ça.
ça ne m'était pas venu à l'idée qu'on puisse imaginer une telle chose
Et pourtant... Si tu savais la proportion de personnes qui s'imaginent cela même dans les milieux scientifiques !
Vieux chat a écrit : ↑03 juil.19, 09:55
tu parles d'une vraie position du Soleil dans l'espace. Ce serait quoi selon toi la "vraie position du Soleil" dans l'exemple que tu donnes ?
Tu as raison. Il n'y a pas de position vraie ou fausse tant qu'on ne définit pas sa position et son mouvement par rapport à d'autres objets.
Et ça ne fait pas "tilt" chez toi ?
Vieux chat a écrit : ↑03 juil.19, 09:55
Bien méfie toi de ce qu'il te semble, ce n'est pas forcément exact.
Je sais, je le dis souvent moi aussi.
Bien, très bien. C'est essentiel à comprendre s'il l'on tente de comprendre quoi que ce soit.
Vieux chat a écrit : ↑03 juil.19, 09:55
Hors sujet, un commentaire :
je te rappelle ici qu'une théorie en science ce n'est plus quelque chose d'hypothétique)
Oui, je suis tout-à-fait d'accord. C'est bien sur l'ambiguité du mot théorie que se basent les adversaires de la "théorie" de l'évolution des espèces pour la faire considérer comme une simple hypothèse, voire comme une élucubration.
Oui.
Il y a aussi une autre confusion grave qui se retrouve même chez des épistémologues, celle entre théories scientifiques et modèles théoriques.
C'est encore plus grave. Tout le popperisme repose sur cette confusion.
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vic a écrit : ↑04 juil.19, 00:27
Oui , c'est pour cette raison que ce que nous mesurons sont des relations et jamais des objets en soi .
Le "matérialisme" intégral n'a pas beaucoup de sens pour cette raison même , c'est simplement du religieux . Quoi d'autre? Toute appréciation de l'existence d'un objet "en soi" demeure indécidable en terme de mesure .
Hors que resterait il du matérialisme si il ne pouvait être évalué , mesuré ? Une croyance .
La réalité est toujours beaucoup plus riche et complexe que ce que l'on peut percevoir, se représenter, concevoir, croire ou comprendre.
Nous ne savons pas ce que nous ne savons pas.
Humilité !
Toute expérience vécue résulte de choix. Et tout choix produit sont lot d'expériences vécues.
Sagesse !