J'm'interroge a écrit : ↑16 juin19, 04:47
Il reste que les croyances ne peuvent pas en tant que telles prétendre au statut de vérités, une vérité ayant toujours la forme d'une démonstration.
ChristianK a écrit : ↑04 juil.19, 13:19justement non. Il y a des vérités probables. Ensuite à un niveau de certitude non démonstrative il y a ce qu'on appelle la certitude morale. César est mort le 15 mars est de certitude morale comme tout argument d'autorité suffisamment fort.
-certitude métaphysique: pas de cercle carré (loi de l'étre)
-certitude physique: l'eau boouillera à 100 demain
-certitude morale: le pape ne se mariera pas demain.
- Quel est le rapport que tu fais entre probabilités et croyances ? Une probabilité n'est pas une croyance, ça se calcule.
- Certitudes non démonstratives, certitudes morales, niveaux de certitudes...... Chez moi une certitude c'est une certitude : l'on a de certitude que de qui est parfaitement démontré. Ce dont tu parles c'est ce que moi j'appelle des soi disant certitudes et ce sont des non-certitudes.
- "Pas de cercle carré dans le plan" n'est pas une certitude métaphysique, c'est une certitude mathématique.
- "L'eau boue à 100 degrés" n'est pas une certitude scientifique, c'est une formule approximative, car ce n'est pas là l'énoncé scientifique que je connais du fait objectif.
Il n'y a de certitude que des certitudes formelles.
ChristianK a écrit : ↑04 juil.19, 13:19
En langage classique une croyance peut être une connaissance, mais non scientifique. on distingue donc connaissance tout court (par exemple de sens commun), de connaissance scientifique (démonstrative)
Le bon sens commun ne donne aucune certitude, car c'est bien connu : il est fort trompeur. L'empirisme, lui-même n'en donne pas.
Je n'appelle connaissance que ce qui constitue une certitude formelle.
Ceci dit, c'est vrai, l'on a des faisceau de présomptions qui bien qu'ils ne constituent pas des certitudes sont néanmoins suffisamment forts pour que l'on se base dessus avec un niveau de confiance élevé.
Mais appelons un chat un chat : ce ne sont pas des certitudes.
J'm'interroge a écrit :Une vérité théologique ou de foi reste une vérité conditionnelle dépendant de la vérité ou non de présupposés douteux, comme n'importe qu'elle autre vérité spéculative.
ChristianK a écrit : ↑04 juil.19, 13:19
pas nécessairement car on ne doute pas que César soit mort le 15 mars, même si on a le droit de le faire: c'est déraisonnable dans l'état actuel de la connaissance mais pas irrationnel comme un cercle carré.
Si tu n'en doutes pas, c'est que tu manques de rigueur intellectuelle comme je l'ai dit. Un argument d'autorité laissant toujours une place au doute : prétendre qu'il serait déraisonnable d'en douter est donc ce qui est déraisonnable et non l'inverse.
Prenons le cas d'une démonstration d'un théorème mathématique qui échappe à ma compréhension. Je ne me dirais pas que cette démonstration et fausse, mais je ne la tiendrais pas non plus pour vraie, jusqu'à ce que je bosse les éléments logiques qui me manquent et la vérifie par moi-même.
Jusqu'à là, si je sais qu'elle a été vérifiée et revérifiée par des experts compétents, j'aurais cependant, certes, un niveau de confiance élevé en la validité de cette démonstration, sans pour autant la tenir moi-même pour vraie, car qui serais-je alors pour prétendre que ce soit le cas ?
Si l'on ne doute pas des experts, l'on ne deviendra jamais soi-même expert. Si donc les vérités mathématiques (c'est un exemple) nous intéressent, il faut bosser les maths, pas se contenter de lire des conclusions, ce qui n'aurait aucun sens.
En effet, mieux vaut comprendre des théorèmes simples et leurs démonstrations, que de croire connaître des vérités mathématiques plus difficiles, alors qu'on en saisit pas la logique. Ce serait ridicule et prétentieux.
J'm'interroge a écrit :Croire est un symptôme celui d'un manque de rigueur intellectuelle. Croire n'est pas un besoin, c'est une tendance maladive. Tenir pour vraie ou réelle une chose que l'on ne perçoit d'aucune manière ou que l'on ne peut démontrer et une forme de maladie mentale.
En effet l'on peut toujours supposer et mettre au conditionnel en lieu et place de croire. Ce qui n'empêche pas d'agir.
ChristianK a écrit : ↑04 juil.19, 13:19
ne pas croire ce qui est digne de foi et souvent pratiquement nécessaire est déraisonnable. tout dépend du fondement des croyances. Ne pas croire que César est mort le 15 mars est bizarre, sans raison valable.
C'est toi qui le dis, mais je peux t'en trouver plusieurs des raisons.
Je le répète : croire est un manque de rigueur intellectuelle.
ChristianK a écrit : ↑04 juil.19, 13:19
ne jamais rien croire des témoignages est un symptome de maladie mentale et personne de normal ne fait ca car on ne survivrait pas.
Non c'est l'inverse. Croire est toujours très bête. Ce qui est plus intelligent lorsque l'on a affaire à un témoignage, c'est de soupeser et de déterminer un niveau de confiance à accorder à ce qui est dit.
La réalité est toujours beaucoup plus riche et complexe que ce que l'on peut percevoir, se représenter, concevoir, croire ou comprendre.
Nous ne savons pas ce que nous ne savons pas.
Humilité !
Toute expérience vécue résulte de choix. Et tout choix produit sont lot d'expériences vécues.
Sagesse !