a écrit :En incluant d'autre attributs comme l'omnipotence et l'omniscience dans la définition du dieu de l'hyphothèse de réflexion, il ne reste plus de marge de réflexion, puisque les questions intéressantes ont déjà leurs leurs réponses dans la définition de Dieu.
Aussi je ne vois pas où vous voulez en venir.
L'omnipotence et l'omniscience de Dieu découle immédiatement de la définition, sans être dans la définition, mais on en a discuté et on peut en discuter dans le cadre de cette hypothèse.
L'éternité de Dieu était pour moi évidente mais si ce ne l'est pas pour vous on peut aussi en discuter.
a écrit :C'est la contradition qui ressort des deux phrases suivantes qui m'intrigue, d'autant plus que d'habitude votre discours se veut logique:
S'il a le projet de construire un monde avec telles lois, il ne va pas, parce qu'il aurait l'attribut d'être tout-puissant, les contredire. Il doit les respecter
Dieu est supérieur à ces lois donc en théorie il peut les outrepasser
La première phrase s'insère dans une réflexion sur l'omnipotence de Dieu, donc dans le cas général; la 2e dans le cas exceptionnel des miracles. Si on réfléchit sur la façon que Dieu a de gérer ce qu'il a créé, on s'aperçoit qu'il est plutôt distant; dans l'autre cas on parle de phénomènes précis.
a écrit :Mais dans la pratique la vénération a tendance à dégénérer en adoration. La limite entre les deux est loin d'être nette pour tout le monde.
D'accord.
a écrit :D'une part, étant donné que nous sommes des hommes, nous nous intéressons à nous même, à nos connaissances, à notre philosophie, à tout ce qu'on peut comprendre et imaginer, à tout ce que pense et conçoit notre esprit. Je ne vois pas comment il pourrait en être autrement. (...)
L'égoïsme et l'anthropocentrisme c'est quand on dit que l'homme devait exister de toutes façons, ou dire que l'homme est nécessaire à l'appariton du monde, ou que l'homme est un élément essentiel du monde.
Que veut dire:"l'homme devait exister de toutes façons; l'homme est nécessaire à l'appariton du monde"?: Ce n'est pas la nature qui décide, et sur ce point les plus humanistes des humanistes seraient d'accord. Même si on admet un Dieu créateur de ce qui existe, l'homme devait exister de toutes façons. Vous êtes gênés par cet "anthropocentrisme", je le conçois; mais il ne faut pas y mettre tout ce qui vous gêne dans cette discussion parce que vous concevez que, si je soutiens la thèse inverse, ce n'est pas pour verser non plus dans un tel "égoisme".
Ces propositions ne sont pas équivalentes avec " l'homme est un élément essentiel du monde." Ne pas prendre essentiel au sens de nécessaire, mais au sens de "qui a de la valeur". Or, à propos de la valeur:
Votre raisonnement est circulaire. Vous considérez que Dieu n'existe pas, donc vous en déduisez que le seul spirituel qui existe est celui de l'homme, donc la matière a créé l'esprit, donc l'esprit ne peut avoir créé la matière, donc Dieu ne peut avoir créé le monde.a écrit :Tandis que si l'esprit est seulement l'activité de notre cerveau, il n'y a esprit que depuis que l'homme existe. (bon, il y a bien queques espèces animales ayant une certaine intelligence, mais je n'en tiens pas compte pour simplifier).
Par esprit j'entends tout ce qu'il peut savoir, concevoir, imaginer, rêver, et aussi ressentir comme les émotions et les sentiments)
Il n'y a pas d'autre esprit que celui de l'homme.
Dans votre système spiritualiste, l'esprit à créé la matière
Dans mon système matérialiste, la matière a créé l'esprit. L'esprit est apparu avec l'homme quand le monde existait déjà, donc l'esprit ne peut pas avoir créé le monde.
a écrit :Le dualisme matériel/spirituel date de l'antiquité. C'est bien compréhensible parce qu'alors le monde paraissait figé dans ses grandes lignes. On avait aucune raison de croire qu'il n'était pas apparu d'un seul coup ou presque avec les terres, les mers, les montagnes, les plantes, les animaux et les hommes.(...)Mais la culture se transmet de génération en génération, les anciens concepts philosophiques ont la vie dure.
C'est un peu réducteur. L'antiquité ne proclame pas un seul système dont la pesanteur de la culture contemporaine nous charge encore, pour le malheur du progrès et des lumières. L'antiquité, c'est des quantités et des quantités de théories sur la "cosmogonie" et la nature du réel(Empédocle, Epicure, Platon, Héraclite...), qui ne peuvent donc peser sur nous comme une masse d'inepties, parce qu'elles sont toutes différentes, et certaines ne sont pas dualistes (on peut donc affirmer aussi que le matérialisme date de l'antiquité).
a écrit :véritable nature de l'Homme
Au fait qu'est-ce vous appelez la véritable nature de l'Homme?
Des courants de tout époque ont proné la supériorité de la nature et la supériorité de l'homme.
Je ne vois pas ce que vous voulez dire. L'homme fait partie de la nature, il n'est pas d'une autre nature,
Même si vous ne me suivez pas et si vous opposez nature et homme, je ne comprends pas ce que vient faire ici la notion de supériorité. (...) C'est comme si on demandait: du tracteur agricole ou de la chauve-souris lequel est supérieur.
Vous dissociez (je ne recite pas mais tout le paragraphe avant et après) les savoirs sur "nous même, à nos connaissances, à notre philosophie, à tout ce qu'on peut comprendre et imaginer, à tout ce que pense et conçoit notre esprit" avec la véritable valeur de l'homme, qui, pour vous, est purement physique: un animal comme un autre, un peu plus rusé qu'un autre, qui a la pensée.
Pour moi, la valeur de l'homme, c'est la "Qualité physique, intellectuelle, morale d'une personne qui la rend digne d'estime". Même des athées ont une idée de la valeur de l'homme, même des athées centrent tout sur l'homme, il suffit de voir Sartre dire que l'homme est celui qui se crée lui-même, qui a toute responsabilité, qui est celui qui est libre et qu'il est seul à pouvoir se définir dans sa liberté. Vous demandez à Sartre lequel est supérieur, en terme de valeur, entre la chauve-souris, le tracteur et l'homme, il vous répond l'homme.
a écrit :Ne perdons pas de vu cependant que tout ce pense et sait l'homme est strictement lié à son fonctionnement biologique. Quand un homme est très malade sa de pensée fonctionne mal et quand il est mort, il ne pense plus.
Oui
a écrit :Ce n'est d'ailleurs pas le monopole de la religion, vous pouvez vous référer aux Déclarations des Droits de l'Homme.
Non, je viens de relire la Déclarations des Droits de l'Homme de 1789.
Il n'y est pas question de valeur de l'homme, mais d'une série de valeurs morales et légales que l'homme agrée.
Vous jouez sur le mot "valeurs".
Ce n'est en effet pas des valeurs morales de la DDHC dont je vous parlais, mais du constat qu'elle fait que l'homme a des droits inaliénables en tant qu'homme, ce qui ne peut s'expliquer que si on lui affecte une valeur. La DDHC est connue pour établir des droits naturels à l'homme. Mais pourquoi? D'où viennent-t-ils? De la valeur de l'homme. On ne donne pas ces droits aux poulets.
a écrit :(bien que celles-ci soient d'inspiration judéo-chrétienne).
C'est logique, parce que depuis qu'elle existe la religion chrétienne s'est approprié la morale instinctive et universelle.
Vous êtes drôle. La religion chrétienne n'a fait que réfléchir sur la question de morale et en a déduit qu'elle se divise en 2, la morale naturelle (celle que tout le monde trouve évidente) et la morale surnaturelle (aimez votre prochain comme vous meme);
a écrit :Une cause n'est pas forcément temporelle, elle peut être logique. Selon le théorème de Pythagore, la cause que le triangle soit rectangle est que AB^2+BC^2=AC^2, mais cette égalité ne préexiste pas au caractère rectangulaire du triangle.
Non, c'est pas la cause, c'est la preuve.
Reprenons: soit un triangle (d'origine inconnue ou créé par un dessinateur-créateur)
La cause de l'existence de ce triangle est son créateur, connu ou pas.
Le fait que ce triangle soit rectangle ou non dépend de la volonté ou de l'absence de volonté de son créateur de créer un triangle qui soit un triangle rectangle.
Dans le cas où le créateur crée intentionnellement un triangle rectangle, il faut qu'il connaisse le concept de triangle rectangle, et donc l'égalité AB^2+BC^2=AC^2, doit préexister à la création de ce triangle.
Pour constater(= avoir la preuve) que le triangle est rectangle ou non, on doit connaître la formule et mesurer ses côtés pour voir si la formule se vérifie dans ce cas.
C'est rigolo que vous ayez une approche créationniste du triangle. Ici, le triangle n'a pas de créateur, il n'est pas nécessaire qu'il existe, il n'est qu'une vue de notre esprit pour lui appliquer des raisonnements formels qui n'ont aucune prise avec la réalité. Donc il n'y a pas de cause de l'existence de ce triangle.
Le théorème de pythagore admet une réciproque donc il n'y a pas d'antécédant logique entre la propriété (AB^2+BC^2) appliquée au triangle et la propriété "rectangle" du triangle. Dans le monde des maths pas de préséence de l'un sur l'autre. Et le monde des maths n'admet pas de chronologie. Ainsi, il ne faut pas, comme vous dites, que l'idée de (AB^2+BC^2) préexiste au triangle plus que l'idée de "rectangle" lui préexiste. La logique en maths n'est pas temporelle, et, si je pars de l'une des affirmations, par exemple "le triangle est rectangle", sa cause efficiente, ou raison, est (AB^+BC^2).
Mais j'ai pris un mauvais exemple car c'est à la fois cause et conséquence: il y a équivalence. Prenons plutôt A=x^2 => A est positif ou nul. La cause que A soit positif ou nul est que A=x^2. Mais l'un est l'autre sont donnés ensemble dans l'objet virtuel A.
Cordialement,