Date et lieu de composition
D'après le récit traditionnel, Jean fut banni sur l’île de Patmos vers la fin du règne de l'empereur Domitien (89-96 ap. J.-C.), où il reçut des visions extatiques. Libéré à la mort de cet empereur, il retourna à Ephèse et y mourut en l'an 101, à l'âge de 98 ans. Partagée par la majorité des exégètes, cette hypothèse repose essentiellement sur le témoignage d'Irénée (130-208 ap. J.-C.), évêque de Lyon, qui écrivit à la fin du second siècle : « ... tous les presbytres d'Asie qui ont été en relations avec Jean, le disciple du Seigneur, attestent eux aussi que Jean leur transmit la même tradition, car celui-ci demeura avec eux jusqu'aux temps de Trajan. (...) Mais l'Eglise d'Ephèse, fondée par Paul et où Jean demeura jusqu'aux temps de Trajan, est aussi un témoin véritable des apôtres. (...) Cependant, nous ne risquerons pas notre fortune sur lui ni ne déclarons péremptoirement que l'Antéchrist portera ce nom-là, sachant que, si son nom avait dû être ouvertement proclamé dès à présent, il aurait été dit par celui qui a vu l'Apocalypse : car il n'y a pas très longtemps qu'elle a été vue (ou qu'il a été vu), mais cela s'est passé presqu'au temps de notre génération, vers la fin du règne de Domitien. » (Contre hérésies, II, 22 : 5 ; III, 3 : 4 ; V, 30 : 3). Or, à y regarder de plus près, ce bastion de la datation tardive présente quelques faiblesses :
1. A l'exception de certaines citations rapportées par Eusèbe de Césarée (265-340 ap. J.-C.) et d'autres pères de l'Eglise, il n'existe aucune trace des écrits d'Irénée en langue grecque. Le seul moyen d'étudier l'intégralité de son oeuvre est de se fier à une traduction latine du IVème siècle hautement critiquée par les spécialistes en raison de son obscurantisme (emploi d'un latin "barbare") (2).
2. Comme beaucoup d'auteurs anciens, Irénée a pu confondre Jean l’apôtre avec Jean le presbytre d’Ephèse, deux personnages qui vivaient à des époques différentes et dont les anecdotes avaient été amalgamés pour en faire le récit d’un homme unique : « Ici, il est convenable de remarquer que Papias compte deux fois le nom de Jean : il signale le premier des deux avec Pierre et Jacques et Matthieu et les autres apôtres, et il indique clairement l'évangéliste; pour l'autre Jean, après avoir coupé son énumération, il le place avec d'autres en dehors du nombre des apôtres : il le fait précéder d'Aristion et le désigne clairement comme un presbytre. Ainsi, par ces paroles mêmes est montrée la vérité de l'opinion selon laquelle il y a eu en Asie deux hommes de ce nom, et il y a, à Ephèse, deux tombeaux qui maintenant encore sont dits ceux de Jean. Il est nécessaire de faire attention à cela, car il est vraisemblable que c'est le second Jean, si l'on ne veut pas que ce soit le premier, qui a contemplé la révélation transmise sous le nom de Jean. » (Histoire ecclésiastique, III, 39 : 6).
3. Irénée est né un tiers de siècle plus tard que la date supposée de la mort de l'apôtre Jean. Etant donné qu'il était jeune homme lorsqu'il entendit Polycarpe (69-155 ap. J.-C.), évêque de Smyrne, évoquer l'exil de Jean, et qu'il consigna ceci par écrit quarante ans plus tard, on est en droit d'émettre des réserves quant à la valeur de son témoignage : « Mais on peut nommer également Polycarpe. Non seulement il fut disciple des apôtres qui avaient vu le Seigneur, mais c'est encore par des apôtres qu'il fut établi, pour l'Asie, comme évêque dans l'Eglise de Smyrne. Nous-mêmes nous l'avons vu dans notre prime jeunesse - car il a vécut longtemps et c'est dans une vieillesse avancée que, après avoir rendu un glorieux et très éclatant témoignage, il sortit de cette vie. » (Contre Hérésies, III, 3 : 4).
4. Contrairement à ce qu'il a prétendu, Irénée n'était pas directement connecté à la source apostolique. En effet, s'il était bien disciple de Polycarpe lui-même compagnon de Papias d'Hiérapolis (? - v.120), ce dernier ne dit pas avoir été enseigné par l'apôtre Jean : « Papias, dans la préface de ses livres, ne se montre pas lui-même comme ayant jamais été l'auditeur ou le spectateur des saints apôtres, mais il apprend qu'il a reçu ce qui regarde la foi par ceux qui les avaient connus. Voici ses propres paroles : "Pour toi, je n'hésiterai pas à ajouter à mes explications ce que j'ai bien appris autrefois des presbytres et dont j'ai bien gardé le souvenir, afin d'en fortifier la vérité. Car je ne me plaisais pas auprès de ceux qui parlent beaucoup, comme le font la plupart, mais auprès de ceux qui enseignent la vérité ; je ne me plaisais pas non plus auprès de ceux qui font mémoire de commandements étrangers, mais auprès de ceux qui rappellent les commandements donnés par le Seigneur à la foi et nés de la vérité elle-même. Si quelque part venait quelqu'un qui avait été dans la compagnie des presbytres, je m'informais des paroles des presbytres : ce qu'ont dit André ou Pierre, ou Philippe, ou Thomas, ou Jean, ou Matthieu, ou quelque autre des disciples du Seigneur ; et ce que disent Aristion et le presbytre Jean, disciple du Seigneur. Je ne pensais pas que les choses qui proviennent des livres ne fussent aussi utiles que ce qui vient d'une parole vivante et durable." (...) Papias, celui dont nous parlons maintenant, reconnaît avoir reçu les paroles des apôtres par (l'intermédiaire de) ceux qui les ont fréquentés ; il dit d'autre part avoir été lui-même l'auditeur d'Aristion et de Jean le presbytre : en effet, il les mentionne souvent par leurs noms dans ses écrits pour rapporter leurs traditions. » (Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique, III, 39 : 1-7).
5. Irénée de Lyon n'était pas un témoin infaillible. Parmi les grossières erreurs historiques qu'il a commises, remarquons : « Mais les hérétiques, pour pouvoir étayer leur fiction à l'aide de la parole de l'Ecriture : « ... publier une année de grâce du Seigneur », disent qu'il a prêché pendant une seule année et qu'il a souffert sa Passion au douzième mois. Ce faisant, à l'encontre de leur propre doctrine et sans même s'en rendre compte, ils réduisent à néant toute l'œuvre du Seigneur et enlèvent à celui-ci la période la plus nécessaire et la plus honorable de sa vie, je veux dire celle de l'âge avancé, pendant laquelle il a été le guide de tous par son enseignement. Car comment aurait-il eu des disciples, s'il n'avait pas enseigné? Et comment aurait-il pu enseigner s'il n'avait pas eu l'âge d'un maître ? Quand il vint au baptême, il n'avait point encore accompli sa trentième année, mais était au début de celle-ci. Luc indique en effet l'âge du Seigneur en ces termes : « Jésus commençait sa trentième année », lorsqu'il vint au baptême. S'il a prêché pendant une seule année à partir de son baptême, il a souffert sa Passion à trente ans accomplis, alors qu'il était encore un homme jeune et n'avait point encore atteint un âge avancé. Car, tout le monde en conviendra, l'âge de trente ans est celui d'un homme encore jeune, et cette jeunesse s'étend jusqu'à la quarantième année : ce n'est qu'à partir de la quarantième, voire de la cinquantième année qu'on descend vers la vieillesse. C'est précisément cet âge-là qu'avait notre Seigneur lorsqu'il enseigna : l'Evangile l'atteste, et tous les presbytres d'Asie qui ont été en relations avec Jean, le disciple du Seigneur, attestent eux aussi que Jean leur transmit la même tradition, car celui-ci demeura avec eux jusqu'aux temps de Trajan. Certains de ces presbytres n'ont pas vu Jean seulement, mais aussi d'autres apôtres, et ils les ont entendus rapporter la même chose et ils attestent le fait. Qui croire de préférence ? Des hommes tels que ces presbytres, ou un Ptolémée, qui n'a jamais vu d'apôtres et qui, fût-ce en songe, n'a jamais suivi les traces d'aucun d'entre eux ? » (Contre hérésies, II, 22 : 5).
Les autres témoignages en faveur de la datation domitienne ne sont guère plus convaincants :
1. Prenant appui sur les écrits d'Irénée et de Clément d'Alexandrie (150-215 ap. J.-C.), Eusèbe de Césarée affirme qu'après la mort de Domitien, Jean revint de l'île de Patmos et dirigea les Eglises de la province romaine d'Asie : « En ces temps-là, demeurait encore en vie, en Asie, celui qu'aimait Jésus, Jean, à la fois apôtre et évangéliste, qui gouvernait les Eglises de ce pays, après être revenu, à la mort de Domitien, de l'île où il avait été exilé. Qu'il fût en vie jusqu'à ces temps, il suffit de confirmer la chose par deux témoins, et ils sont dignes de confiance car ils ont la première place dans l'orthodoxie ecclésiastique, s'il y en a de tels : Irénée et Clément d'Alexandrie. De ces hommes, le premier, au second livre Contre les Hérésies, écrit ainsi en propres termes : "Et tous les presbytres qui se sont rencontrés en Asie avec Jean, le disciple du Seigneur, témoignent que Jean a transmis (sa doctrine). Car il demeura parmi eux jusqu'aux temps de Trajan." Et au troisième livre du même ouvrage, Irénée montre la même chose par ces mots : "Mais l'Eglise d'Ephèse, fondée par Paul et où Jean demeura jusqu'aux temps de Trajan, est aussi un témoin véritable des apôtres." Quant à Clément, il indique également ce temps et il ajoute un récit très nécessaire à ceux qui aiment entendre des choses belles et profitables, dans son ouvrage intitulé : Quel riche est sauvé ? Prenez cette histoire et lisez-la donc telle qu'il l'a décrite : "Ecoute une fable, qui n'est pas une fable, mais une véritable histoire transmise (par la tradition) et gardée par le souvenir, au sujet de Jean l'apôtre : Après que le tyran fut mort, Jean passa de l'île de Patmos à Ephèse ; et il allait, sur invitation, dans les pays voisins (habités par) des Gentils, tantôt pour y établir des évêques, tantôt pour y organiser des Eglises complètes, tantôt pour choisir comme clerc un de ceux qui étaient désignés par l'Esprit." » (Histoire ecclésiastique, III, 23 : 1-6).
Outre le fait qu'il soit inconcevable que Jean ait pu produire une telle activité à un âge si avancé, nous remarquerons que Clément ne mentionne nulle part le nom du « tyran » : seul Eusèbe l'identifie à Domitien. De plus, celui-ci omet d'informer ses lecteurs de la croyance de Clément en la fin de la révélation divine en 68 ap. J.-C., ce qui est étrange pour un historien de ce renom : « L'enseignement de notre Seigneur à son avènement, qui débute avec Auguste et Tibère, est terminé au milieu de l'époque de Tibère. Et celui des apôtres, embrassant le ministère de Paul, prend fin avec Néron. » (Clément d'Alexandrie, Recueils, 7 : 17).
2. Commentant le dernier verset du 10ème chapitre de l'Apocalypse, Victorin de Poetovio (? - 304 ap. J.-C.) écrit : « lorsque Jean a eu cette vision, il était dans l'île de Patmos où il avait été condamné aux carrières par Domitien César. C'est visiblement là qu'il a écrit l'Apocalypse ; et quand, devenu fort âgé, il pensait pouvoir être admis auprès du Seigneur après la tribulation, Domitien fut assassiné, tous ses décrets furent cassés, et Jean fut libéré des carrières. Ainsi, il livra par la suite au public cette même Apocalypse qu'il avait reçue du Seigneur ; c'est cela que veut dire : "Il te faut prophétiser de nouveau". » (Sur l'Apocalypse, 10 : 11). Qu'entendait-il exactement par « devenu fort âgé » ? Si l'apôtre a vraiment vécu jusqu'au temps de Domitien, n'était-il pas déjà fort âgé ? Ou bien Jean est-il devenu fort âgé durant sa courte période de captivité ?
D'autre part, Victorin s'égare en rapportant que Jésus a vécu 49 ans : « Le 8 des calendes de janvier (25 décembre) est né notre Seigneur Jésus-Christ, sous le consulat de Sulpicius Camerinus, et il a été baptisé le 8 des ides de janvier (6 janvier) sous le consulat de Valerianus et Asiaticus. Il a souffert la passion le 10 des calendes d'avril (23 mars), alors qu'étaient consuls Néron pour la troisième fois et Valerius Messala. » (Fragment chronologique). En effet, Sulpicius Camerinus exerça sa charge en l'an 9 de notre ère et le troisième consulat de Néron eut lieu en l'an 58 !
Enfin, il se contredit lui-même en déclarant à l'instar du Canon de Muratori (v. 180 ap. J.-C.) que l'apôtre Paul (mort en 67 ou 68 ap. J.-C.) s'est inspiré du modèle des sept lettres du livre de l'Apocalypse de Jean pour écrire lui aussi à sept églises : « De chacune d'elles, il est nécessaire que nous discutions, puisque le bienheureux apôtre Paul lui-même, suivant la règle de son prédécesseur Jean n'a écrit en les désignant par leur nom qu'à sept églises, dans l'ordre que voici (...). Il est vrai qu'il a écrit encore une fois aux Corinthiens et aux Thessaloniciens pour les reprendre ; cependant, on reconnaît qu'il n'y a qu'une seule Eglise répandue sur tout l'orbe de la terre. En effet, Jean aussi, dans l'Apocalypse, bien qu'il écrive à sept églises, s'adresse cependant à toutes. » (Canon de Muratori, 47-59).
« Quant aux sept églises, que le texte désigne nommément, c'est à elles que le Christ adresse les lettres, non qu'elles soient les seules églises ou les plus importantes, mais parce que, ce qu'il dit à une, il le dit à toutes (...) et Paul a enseigné que celles qu'il a nommées à sept reprises sont l'unique église catholique : d'abord, voulant lui-même observer cette règle, il n'a pas dépassé le nombre des sept églises, mais a écrit aux Romains, aux Corinthiens, aux Ephésiens, aux Thessaloniciens, aux Galates, aux Philippiens, aux Colossiens. » (Sur l'Apocalypse, chap. I, 7, p. 53 et 55).
3. Se référant à l'Histoire ecclésiastique d'Eusèbe de Césarée et au 36ème chapitre du Traité de la prescription contre les hérétiques de Tertullien (v. 155 - v. 220), Jérome (v. 347 - v. 420), auteur de la traduction latine des Ecritures qu'on appelle la Vulgate, rapporte : « Nous pouvons être sûr que Jean était un enfant car l’Histoire Ecclésiastique prouve clairement qu’il a vécu sous le règne de Trajan, qu’il s’est éteint en la soixante-huitième année après la passion de notre Seigneur, comme il a été noté brièvement dans mon traité De Viris Illustribus. Pierre est un apôtre, et Jean est un apôtre –le premier marié, l’autre vierge ; mais Pierre est juste un apôtre, et Jean est apôtre et évangéliste, ainsi que prophète. Un apôtre, car il écrivit aux Eglises en maître ; un évangéliste car il composa un évangile, ce qui le distingue des apôtres, excepté Mathieu ; un prophète, pour ce qu’il a vu dans l’île de Patmos, pour quoi il a été banni par l’empereur Domitien comme martyr du Seigneur, une Apocalypse contenant les mystères illimités du futur ; Tertullien, qui de plus, relate qu’il a été envoyé à Rome, et qu’il a été plongé dans une jarre d’huile bouillante, et qu’il en est sorti plus pimpant et plus actif que quand il était dedans. » (Contre Jovinien, 1 : 26).
« On se demande comment les fils de Zébédée, c'est-à-dire Jacques et Jean, ont bu le calice du martyre, puisque seul l'apôtre Jacques, selon le récit de l'Ecriture, fut décapité sur l'ordre d'Hérode et que Jean finit d'une mort naturelle. Mais, si nous lisons l'histoire de l'Eglise, où il est rapporté qu'il fut jeté dans une cuve d'huile bouillante pour y être martyrisé lui aussi, qu'athlète du Christ, il en sortit pour recevoir la couronne, qu'il fut aussitôt relégué dans l'île de Patmos, nous verrons que son âme ne se déroba pas au martyre : Jean a bu le calice de la confession comme l'ont bu les trois jeunes gens dans la fournaise ardente, bien que le persécuteur n'ait pas répandu leur sang. » (Commentaire sur S. Matthieu, chap. 20.23, pp. 93 et 95).
Jérome, qui est le seul avec Tertullien à évoquer cette tradition du martyr de Jean, nous informe également qu’en l’an 96 ce dernier était « si faible et infirme qu’il devait être porté sur une chaise pour se rendre à l’église » (Patrologie latine, tome 26, p. 307-438). Quelle contradiction avec ce qu’avait écrit Clément d’Alexandrie deux siècles plus tôt : « Il vint donc dans une de ces villes peu éloignées, dont quelques-uns disent même le nom et consola d’abord les frères ; puis il regarda vers l’évêque qui était établi sur cette église, et, voyant un jeune homme distingué de corps, agréable d’aspect, et ardent d’esprit : « Celui-ci, dit-il, je te le confie avec tout mon cœur, devant l’Eglise et le Christ comme témoins. » L’évêque le reçut et promit tout ; l’apôtre répéta encore les mêmes choses et cita les mêmes témoins. Puis il partit pour Ephèse. (…) Du temps passa : une nécessité étant survenue, on rappela Jean. Lorsque celui-ci eut réglé les autres affaires pour lesquelles il était venu : « Allons, évêque, dit-il, rends-nous le dépôt que moi et le Christ nous t’avons confié devant l’Eglise à laquelle tu présides et qui est notre témoin. » L’évêque fut d’abord stupéfait, en pensant à une somme d’argent qu’il n’avait pas reçue et pour laquelle on l’aurait calomnieusement accusé : il ne pouvait ni croire à un argent qu’il n’avait pas, ni refuser de croire Jean : « Je te demande, reprit, ce dernier, le jeune homme et l’âme de ton frère. » Le vieillard gémit profondément et pleura : « Cet homme, dit-il, il est mort. – Comment et de quelle mort ? – Il est mort à Dieu, car il est parti, méchant et perdu, et, pour tout dire, c’est un brigand. Et maintenant, il occupe la montagne en face de l’église, avec une troupe qui lui ressemble. » L’apôtre déchira son vêtement et, après un profond gémissement, se frappa la tête : « C’est un beau gardien de l’âme de son frère, dit-il, que j’ai laissé. Mais que tout de suite on m’amène un cheval et que quelqu’un soit mon guide sur la route. » Il sortit de l’église aussitôt, comme il était. Arrivé à l’endroit, il fut pris par l’avant-garde des brigands, sans chercher à fuir, sans rien demander, mais en s’écriant : « C’est pour cela que je suis venu, conduisez-moi à votre chef. » Cependant, celui-ci attendait en armes. Lorsqu’il reconnut Jean qui venait à lui, il prit honte et s’enfuit. Mais Jean le poursuivit de toutes ses forces, oublieux de son âge, et criant : « Pourquoi me fuis-tu, enfant, moi ton père, désarmé, vieillard ? Aie pitié de moi, enfant, n’aie pas peur ; tu as encore des espérances de vie. C’est moi qui rendrai compte pour toi au Christ. S’il le faut, je supporterai volontiers de mourir pour toi, comme le Seigneur est mort pour nous : pour ta vie, je donnerai la mienne. Arrête, aie confiance : c’est le Christ qui m’a envoyé ». En entendant ces paroles, le jeune homme commença par s’arrêter, en regardant vers la terre, puis il jeta ses armes ; puis il pleura amèrement en tremblant. Il entoura de ses bras le vieillard qui avançait, lui demanda pardon, comme il le pouvait, par ses gémissements, et fut baptisé une seconde fois dans ses larmes. » (Histoire ecclésiastique, III, 23 : 7-
Nous pourrions ainsi avancer jusqu’à notre époque et relever nombre d’autres écrits en faveur de la datation tardive. Rédigés plusieurs siècles après la mort de l’apôtre Jean et, par conséquent, fortement dépendant du témoignage d’Irénée, ceux-ci n’auraient de toute manière que peu de valeur comparés à ce que le livre de l’apocalypse peut nous apprendre...
(A suivre...)
La datation de l'apocalypse
- thierry walker
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La datation de l'apocalypse
Ecrit le 13 mai04, 00:53- Philippe Septième
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Date de rédaction
Ecrit le 22 mai04, 06:14Bonjour,
Ce qui suit est un extrait du séminaire APO de mon pasteur que j'ai commencé à poster sur ce site dans la section "enseignements des Adventistes".
L'auteur de l'Apocalypse:
Si l'Apocalypse n'avait pas été écrite par Jean l'apôtre, elle ne serait pas dans le Nouveau Testament. Vers la fin du 2ème siècle, le Canon du Nouveau Testament a été constitué pour choisir les livres considérés comme inspirés de Dieu. Le critère retenu est que les livres canoniques devaient venir d'une source apostolique ou des personnes directement en relation avec eux. Marc l'évangéliste n'était pas un apôtre, mais il était disciple de Pierre. Luc était un disciple de Paul.
De nombreux témoignages confirment que c'est l'apôtre Jean qui est l'auteur de l'Apocalypse. Parmi les livres du Nouveau Testament, l'Apocalypse a de nombreux témoignages en faveur de son authenticité: Justin Martyr, Irénée, Tertullien, Clément d'Alexandrie...affirment que l'apôtre Jean en est l'auteur.
Justin Martyr, écrit vers 150 dans son "dialogue avec Tryphon 81:3": "Chez nous, un homme du nom de Jean, un des apôtres du Christ a prophétisé dans l'Apocalypse".
Irénée, évêque de Lyon en 180, disciple de Polycarpe, lui-même disciple de Jean écrit: " Jean, disciple du Seigneur a écrit l'Apocalypse..."
Tertullien de Carthage entre 160 et 240 le confirme dans: "Sur la prescription contre les hérésies.36."
Hyppolite de Rome témoigne également dans son "Traité sur Christ et l'antichrist.36."
Clément d'Alexandrie dans un récit gnostique de la 1ère moitié du 2ème siècle parle de Jean comme étant "l'auteur de l'Apocalypse, l'apôtre, le frère de Jacques, le fils de Zébédée, celui ayant subi le supplice du chaudron d'huile bouillante". (voir: Contre les hérésies IV.20,11)
Jean se présente lui-même comme l'auteur de l'Apocalypse:
-Ap 1:1 Jean se présente comme le serviteur de Dieu: " à son serviteur Jean".
-Ap 1:2 Jean "a attesté la parole de Dieu et le témoignage de Jésus-Christ, tout ce qu'il a vu".
-Ap 1:4 "Jean aux sept Eglises qui sont en Asie"
-Ap 1:9 "Moi, Jean, votre frère, et qui ai part avec vous à la tribulation...et à la persévérance en Jésus".
-Ap 22:8 "C'est moi Jean, qui ai entendu et vu ces choses".
Le langage de Jean pour désigner Jésus comme "l'Agneau de Dieu":
Jean 1:29,36 "Voici l'Agneau de Dieu"
Apoc 5:6,8,12,13 ; 6:1,16 ; 7:9,10,14 "l'Agneau revient plusieurs fois dans l'Apocalypse.
Lieu et date de rédaction:
Apoc 1:9 " Moi, Jean, votre frère, et qui ai part avec vous à la tribulation et au royaume et à la persévérance en Jésus, j'étais dans l'île appelée Patmos, à cause de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus". Patmos se trouve à 70 kilomètres au large d'Ephèse en pleine mer Méditerranée.
Jean semble avoir rédigé l'Apocalypse à Patmos. Luc nous parle des actions missionnaires de Pierre et de Paul dans le livre des Actes, mais pas de Jean. La seule explication biblique se trouve probablement dans les paroles de Jésus à Jean lors de la crucifixion. Jean a sans doute pris soin de Marie, mère de Jésus, comme ce dernier le lui a demandé (Jean 19:26,27). Il existe de bonnes raisons de croire que Jean et Marie se sont fixés à Ephèse après le début des persécutions en Palestine. Selon Polycarte-155, et Justin Martyr-160.
L'empereur Domitien qui a régné de 81 à 96 en véritable tyran, persécuta tout spécialement les chrétiens. Jean a probablement été arrêté à ce moment là, jeté en prison, puis soumis au supplice de la flagellation et du chaudron d'huile bouillante. D'après une tradition chrétienne, Jean serait sorti indemne de ce chaudron. Suite de quoi, l'empereur lui a laissé la vie sauve et l'a envoyé à Patmos qui était une sorte de bagne. Le séjour de Jean à Patmos a été une "punition" et non une campagne d'évangélisation. Mais c'est au cours de ce séjour forcé, que l'apôtre a reçu ses visions.
Date de la rédaction:
L'historien chrétien Eusèbe de Césarée (Histoire Ecclésiastique, livre III, chapitre 20, verset 8 et 9) écrit que "Jean fut exilé sur ordre de l'empereur Domitien, et que tous ceux qui avaient été injustement bannis par cet empereur furent relâchés par Nerva, son successeur...". Jean aurait donc écrit l'Apocalypse dans les dernières années du règne de Domitien vers 95-96.
Le système prétériste ou rétrospectif. De "préter" en latin qui veut dire "passé".
Ici l'Apocalypse serait une description du passé, de l'empire envahisseur. Il y a sans doute une part de vérité dans ce système, puisque l'auteur a été influencé par l'histoire et le milieu de son temps. Mais les textes nous invitent à dépasser l'histoire et à regarder vers l'avenir.
Ap 1:1 "Révélation de Jésus-Christ...pour montrer à ses serviteurs les choses qui doivent arriver bientôt."
Ap 1:7 "Voici, il vient avec les nuées. Et tout oeil le verra."
Ap 1:19 "Ecris donc les choses que tu as vues, et celles qui sont, et celles qui doivent arriver après elles."
Ap 4:1 "Monte ici, et je te ferai voir ce qui doit arriver dans la suite."
Philippe
Ce qui suit est un extrait du séminaire APO de mon pasteur que j'ai commencé à poster sur ce site dans la section "enseignements des Adventistes".
L'auteur de l'Apocalypse:
Si l'Apocalypse n'avait pas été écrite par Jean l'apôtre, elle ne serait pas dans le Nouveau Testament. Vers la fin du 2ème siècle, le Canon du Nouveau Testament a été constitué pour choisir les livres considérés comme inspirés de Dieu. Le critère retenu est que les livres canoniques devaient venir d'une source apostolique ou des personnes directement en relation avec eux. Marc l'évangéliste n'était pas un apôtre, mais il était disciple de Pierre. Luc était un disciple de Paul.
De nombreux témoignages confirment que c'est l'apôtre Jean qui est l'auteur de l'Apocalypse. Parmi les livres du Nouveau Testament, l'Apocalypse a de nombreux témoignages en faveur de son authenticité: Justin Martyr, Irénée, Tertullien, Clément d'Alexandrie...affirment que l'apôtre Jean en est l'auteur.
Justin Martyr, écrit vers 150 dans son "dialogue avec Tryphon 81:3": "Chez nous, un homme du nom de Jean, un des apôtres du Christ a prophétisé dans l'Apocalypse".
Irénée, évêque de Lyon en 180, disciple de Polycarpe, lui-même disciple de Jean écrit: " Jean, disciple du Seigneur a écrit l'Apocalypse..."
Tertullien de Carthage entre 160 et 240 le confirme dans: "Sur la prescription contre les hérésies.36."
Hyppolite de Rome témoigne également dans son "Traité sur Christ et l'antichrist.36."
Clément d'Alexandrie dans un récit gnostique de la 1ère moitié du 2ème siècle parle de Jean comme étant "l'auteur de l'Apocalypse, l'apôtre, le frère de Jacques, le fils de Zébédée, celui ayant subi le supplice du chaudron d'huile bouillante". (voir: Contre les hérésies IV.20,11)
Jean se présente lui-même comme l'auteur de l'Apocalypse:
-Ap 1:1 Jean se présente comme le serviteur de Dieu: " à son serviteur Jean".
-Ap 1:2 Jean "a attesté la parole de Dieu et le témoignage de Jésus-Christ, tout ce qu'il a vu".
-Ap 1:4 "Jean aux sept Eglises qui sont en Asie"
-Ap 1:9 "Moi, Jean, votre frère, et qui ai part avec vous à la tribulation...et à la persévérance en Jésus".
-Ap 22:8 "C'est moi Jean, qui ai entendu et vu ces choses".
Le langage de Jean pour désigner Jésus comme "l'Agneau de Dieu":
Jean 1:29,36 "Voici l'Agneau de Dieu"
Apoc 5:6,8,12,13 ; 6:1,16 ; 7:9,10,14 "l'Agneau revient plusieurs fois dans l'Apocalypse.
Lieu et date de rédaction:
Apoc 1:9 " Moi, Jean, votre frère, et qui ai part avec vous à la tribulation et au royaume et à la persévérance en Jésus, j'étais dans l'île appelée Patmos, à cause de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus". Patmos se trouve à 70 kilomètres au large d'Ephèse en pleine mer Méditerranée.
Jean semble avoir rédigé l'Apocalypse à Patmos. Luc nous parle des actions missionnaires de Pierre et de Paul dans le livre des Actes, mais pas de Jean. La seule explication biblique se trouve probablement dans les paroles de Jésus à Jean lors de la crucifixion. Jean a sans doute pris soin de Marie, mère de Jésus, comme ce dernier le lui a demandé (Jean 19:26,27). Il existe de bonnes raisons de croire que Jean et Marie se sont fixés à Ephèse après le début des persécutions en Palestine. Selon Polycarte-155, et Justin Martyr-160.
L'empereur Domitien qui a régné de 81 à 96 en véritable tyran, persécuta tout spécialement les chrétiens. Jean a probablement été arrêté à ce moment là, jeté en prison, puis soumis au supplice de la flagellation et du chaudron d'huile bouillante. D'après une tradition chrétienne, Jean serait sorti indemne de ce chaudron. Suite de quoi, l'empereur lui a laissé la vie sauve et l'a envoyé à Patmos qui était une sorte de bagne. Le séjour de Jean à Patmos a été une "punition" et non une campagne d'évangélisation. Mais c'est au cours de ce séjour forcé, que l'apôtre a reçu ses visions.
Date de la rédaction:
L'historien chrétien Eusèbe de Césarée (Histoire Ecclésiastique, livre III, chapitre 20, verset 8 et 9) écrit que "Jean fut exilé sur ordre de l'empereur Domitien, et que tous ceux qui avaient été injustement bannis par cet empereur furent relâchés par Nerva, son successeur...". Jean aurait donc écrit l'Apocalypse dans les dernières années du règne de Domitien vers 95-96.
Le système prétériste ou rétrospectif. De "préter" en latin qui veut dire "passé".
Ici l'Apocalypse serait une description du passé, de l'empire envahisseur. Il y a sans doute une part de vérité dans ce système, puisque l'auteur a été influencé par l'histoire et le milieu de son temps. Mais les textes nous invitent à dépasser l'histoire et à regarder vers l'avenir.
Ap 1:1 "Révélation de Jésus-Christ...pour montrer à ses serviteurs les choses qui doivent arriver bientôt."
Ap 1:7 "Voici, il vient avec les nuées. Et tout oeil le verra."
Ap 1:19 "Ecris donc les choses que tu as vues, et celles qui sont, et celles qui doivent arriver après elles."
Ap 4:1 "Monte ici, et je te ferai voir ce qui doit arriver dans la suite."
Philippe
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Re: Date de rédaction
Ecrit le 22 mai04, 06:42Philippe Septième a écrit : L'empereur Domitien qui a régné de 81 à 96 en véritable tyran, persécuta tout spécialement les chrétiens.
Il convient de considérer avec prudence les témoignages très négatifs de Suétone (Domitien 1 : 3), Tacite (Histoire naturelle 4 : 68) et Pline (Panégyrique 48 : 3) sur la personnalité de Domitien. Ces trois auteurs ne décrivent négativement Domitien que pour mieux faire l'apologie du règne de Trajan (98-107) qu'ils interprètent comme une nouvelle ère en rupture avec la période précédente. En réalité, seuls quelques sénateurs ont été tués et des philosophes (et Juifs) ont été expulsés de Rome.
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Ecrit le 31 mai04, 09:45
SALUT A VOUS
NE VOYEZ VOUS PAS QUE VOUS PERDEZ VOTRE TEMPS EN "PINAILLAGES",EN VIRGULES ,EN PALABRES INUTILES !?
ÇA FAIT PAS LOIN DE 2000 ANS DE DISCUSSIONS STÉRILES AUTOUR DE TEXTES DONT PERSONNES NE PEUT JURER L'HAUTENTICITÉ ET QU'EN EST IL SORTI? RIEN,ABSOLUMENT RIEN! LES HOMMES NE SONT PAS MEILLEURS,LES PEUPLES S'ENTRETUENT AVEC TJRS PLUS D'ARDEUR ,AUCUN DES PB DES HOMMES N'EST RÉSOLU.C'EST LE FIASCO LE PLUS COMPLET!
SI CES TEXTES N'APPORTENT RIEN,A QUOI SERVENT ILS?
A NOUS DIVISER ENCORE PLUS?
ABANDONNEZ CES LECTURES STÉRILES,CHERCHEZ PLUTOT LE PQ ET LE COMMENT DES CHOSES,VOYEZ CE QUI EST LOGIQUE,CHERCHEZ DIEU PAR L'INTERIEUR,PAS PAR LES TEXTES! SEPTOUR
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Ecrit le 31 mai04, 10:02
septour a écrit : NE VOYEZ VOUS PAS QUE VOUS PERDEZ VOTRE TEMPS EN "PINAILLAGES",EN VIRGULES ,EN PALABRES INUTILES !?
Si le monde est ce qu'il est, c'est qu'il y a très très très PEU de gens qui savent que les promesses faites à Israël se sont réalisées au 1er siècle. Il est d'une importance CAPITALE que l'humanité sache. Cela changera ENORMEMENT de choses.
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Ecrit le 31 mai04, 11:34
1. Les événements annoncés étaient sur le point de se réaliser : « Révélation de Jésus-Christ, que Dieu lui a donnée pour montrer à ses serviteurs les choses qui doivent arriver bientôt (…) Heureux celui qui lit et ceux qui entendent les paroles de la prophétie, et qui gardent les choses qui y sont écrites : Car le temps est proche. (…) Ne scelle point les paroles de la prophétie de ce livre. Car le temps est proche. » (Apocalypse 22 : 1.3 ; 22 : 10). Si l’Apocalypse avait été composée à la fin du règne de Domitien, comme on nous le raconte depuis longtemps, nul doute que les communautés chrétiennes du IIème siècle qui ne voyaient rien arriver l’auraient considéré comme une fausse prophétie : « Peut-être diras-tu dans ton cœur : Comment connaîtrons-nous la parole que l’Eternel n’aura point dite ? Quand ce que dira le prophète n’aura pas lieu et n’arrivera pas, ce sera une parole que l’Eternel n’aura point dite. C’est par audace que le prophète l’aura dite : n’aie pas peur de lui. » (Deutéronome 18 : 21-22).
2. L’allusion faite aux judaïsants dans la lettre à l’église d’Ephèse (« Je sais que tu ne peux supporter les méchants ; que tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres et qui ne le sont pas, et que tu les as trouvés menteurs ») indique une période de rédaction proche de celle de la seconde épître de Paul aux Corinthiens : « Ces hommes-là sont de faux-apôtres, des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres de Christ. (…) Sont-ils Hébreux ? Moi aussi. Sont-ils Israélites ? Moi aussi. Sont-ils de la postérité d’Abraham ? Moi aussi. » (11 : 13.22).
3. D’après le chapitre 11, le temple de Jérusalem existait encore au moment où Jean a eu ses visions : « Mais le parvis extérieur du temple, laisse-le en dehors, et ne le mesure pas ; car il a été donné aux nations, et elles fouleront aux pieds la ville sainte pendant quarante-deux mois. » (verset 2). Qu’il s’agisse du temple d'Hérode et non d’un symbole représentant l’église est clairement démontré dans le verset 8 : « Et leurs cadavres seront sur la place de la grande ville, qui est appelée, dans un sens spirituel, Sodome et Egypte, là même où leur Seigneur a été crucifié. »
2. L’allusion faite aux judaïsants dans la lettre à l’église d’Ephèse (« Je sais que tu ne peux supporter les méchants ; que tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres et qui ne le sont pas, et que tu les as trouvés menteurs ») indique une période de rédaction proche de celle de la seconde épître de Paul aux Corinthiens : « Ces hommes-là sont de faux-apôtres, des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres de Christ. (…) Sont-ils Hébreux ? Moi aussi. Sont-ils Israélites ? Moi aussi. Sont-ils de la postérité d’Abraham ? Moi aussi. » (11 : 13.22).
3. D’après le chapitre 11, le temple de Jérusalem existait encore au moment où Jean a eu ses visions : « Mais le parvis extérieur du temple, laisse-le en dehors, et ne le mesure pas ; car il a été donné aux nations, et elles fouleront aux pieds la ville sainte pendant quarante-deux mois. » (verset 2). Qu’il s’agisse du temple d'Hérode et non d’un symbole représentant l’église est clairement démontré dans le verset 8 : « Et leurs cadavres seront sur la place de la grande ville, qui est appelée, dans un sens spirituel, Sodome et Egypte, là même où leur Seigneur a été crucifié. »
Modifié en dernier par thierry walker le 03 juin04, 06:38, modifié 1 fois.
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