Et pour ma part, je ne faisais pas allusion à ce verset-là non plus. Les "
sacrificateurs de Dieu " dont parlent ce verset ne subissent pas l'épreuve finale, celle qui a lieu à l'issue des mille ans.
Avant de poursuivre, je vais remettre le contexte que j'ai défini dans ma question :
" Pour une personne qui survit à la Grande Tribulation, qui passe vivante Har-Maguédon, puis qui vit pendant les mille ans et demeure intègre jusqu'à la fin de l'épreuve finale "
Alors manifestement, la polémique tournerait autour du fait que, d'après quelqu'un, rien dans la Bible ne permettrait de déterminer qu'aucun humain ne meurt durant les mille ans. Et donc la logique de ce quelqu'un est que puisqu'il n'y a rien, c'est donc une invention, et blablabla et blablabla. Ce même quelqu'un a d'ailleurs émis l'idée que, lorsqu'on annonce qu'on mettra un terme à quelque chose à telle date ou telle moment, c'est pas pour le faire avant.
C'est pas faux.
Seulement !
Seulement voilà :
1. Si elle n'explique pas pourquoi les animaux, les plantes ou les étoiles finissent à un moment par mourir, la Bible explique en revanche très clairement que c'est à cause du péché si les hommes meurent.
(Romains 5:12 ; 1 Corinthiens 15:56). Une telle affirmation implique fatalement son contraire. Ainsi, selon la Bible, si le péché (A) implique la mort (B), l'absence de péché (non-A) implique donc l'absence de la mort (non-B). Si vous n'acceptez pas cette prémisse bibliquement indiscutable, il est important alors que vous sachiez que toute la broderie que vous construirez sera obligatoirement fausse ; vos prétendues raisonnements imparables s'effondrant avant même d'être édifiés. On peut très bien choisir de considérer la Bible comme étant un recueil de mythes et de légendes (et je salue quelque part le courage de ceux qui font ce choix même en ayant les preuves du contraire sous le nez), mais même si certains ici de par leur incrédulité s'imaginent être dans une sorte de club de lecture, les prémisses énoncées dans un roman ne sont pas discutables dans une discussion autour de ce dernier.
Romains 5:12 en est un (de prémisse dans la Parole de Dieu/le roman/le remix des Fables de La Fontaine/des contes de Charles Perrault ou des Grimm bien sûr !). Il est donc indiscutable.
2. La Bible explique ce qui, sur un plan individuel pour les hommes, favorise l'apparition du péché.
Jacques, dans sa lettre, l'explique vraiment très bien. Je n'ai trouvé nul autre endroit dans la Bible où ce processus est à ce point si bien expliqué et détaillé. Il nous explique que ce qui conduit au péché est la résultante d'un désir alimenté ou entretenu régulièrement. Comment entretient-on régulièrement un désir ? Par l'entraînement. L'apôtre Jacques emploie d'ailleurs cette expression :
" [en] se laiss[ant] entraîner et séduire par son propre désir ". De nos jours, on parlerait, entre autre, de
" se laisser aller à la tentation ". A l'issue de quoi l'on se dit "
je vais le faire " avec une profonde certitude, cette réflexion brève qui est celle qui donne naissance au péché. Les anciens fumeurs - s'il y en a sur ce forum - comprendront très bien ce que je suis en train d'expliquer. Les autres, et bien... nous avons tous, à un moment dans notre vie, dû difficilement arrêter quelque chose auquel nous étions accroc ou particulièrement attaché (les jeux vidéos, la caféine, la télévision, le smartphone, internet, les réseaux sociaux, répondre à Gérard C. Endrifel, etc.). D'autre part, là aussi, on peut appliquer la même logique que précédemment parce qu'une affirmation comme celle de Jacques implique donc forcément son contraire. Par conséquent donc, si A (la Tentation) implique B (le Péché) alors non-A (l’absence de Tentation) implique non-B (l'absence de Péché).
3. Je vais mettre ici une lapalissade : qui dit " tentation ", dit forcément " tentateur ". La Bible nous explique que juste avant que les mille ans ne débutent, Satan est enchaîné. Pourquoi ? Pour qu'il n'égare plus les nations
(Révélation 20:1-3). Avant cet enchaînement, toute autre chose pouvant contribuer à égarer les nations est anéantie
(Révélation 19:19-21). Dans le célèbre récit des tentations de Jésus, Satan est dépeint sous les traits d'un tentateur. C'est même comme ça que l'évangéliste Matthieu le nomme, dans quasi toute les traductions de la Bible, en
Matthieu 4:3. " Le Tentateur ". Par conséquent, donc, même logique encore une fois. Si A (Tentateur) implique B (Tentation) alors l'absence de Tentateur (non-A) implique donc l'absence de Tentation (non-B).
Voyez-vous la conclusion de tout ceci ? Je vous la synthétise. Si vous n'avez pas de Tentateur alors vous n'avez pas de tentations ; si vous n'avez pas de tentations alors vous ne péchez pas. Et donc si vous ne péchez pas... vous ne mourrez pas.
Aussi longtemps que l'ensemble de ces éléments sont réunis. En fait, pour que ça se complique, il suffit d'introduire un seul facteur : le Tentateur. Et c'est d'ailleurs ce qui se produit à la fin des mille ans
(Révélation 20:7)
Cette longue et fastidieuse analyse s'appuie sur deux versets de la Bible :
Jean 3:36 et Jean 5:24 largement cités en abondance ces dernières semaines. Et oui ! Dans la mesure où tout ce qui empêchera d'être celui ou celle dont parlent ces versets aura été soit enchaîné soit détruit, que se passera-t-il alors pour nous durant ces mille ans ? Ni vous, ni moi ne mourrons durant cette période. J'ai bien dit :
" durant cette période " et non "
à tout jamais ". Car bien évidemment, pour que chacun de nous ne meurt
jamais, encore faut-il survivre à l'épreuve finale (sinon on se demande bien à qui elle sert si ce n'est pas nous offrir l'opportunité de faire partie de ceux qui ne mourront... jamais).
Et voilààààà !
Ce n'était pas à ces versets auxquels je pensais hier mais ceux-là me paraissent plus simples, plus efficaces. Bon alors après, que vous acceptiez ou non les diverses explications... Tout un chacun, nous en avons l'habitude lorsque nous défendons ce en quoi nous croyons n'est-ce pas ? Le libre arbitre, ou capacité de faire des choix, cette chose à la fois si simple et si complexe... tout ça tout ça...