une cellule vivante qui naît de la matiére inerte, c'est ce que dis Darwin, relisez son livre, est tout simplement impossible, c'est la microbiologie qui l'affirme pas moi.
La frontiere entre l' inerte et le vivant n' est pas aussi tranchée que tu sembles le supposer. Et la transition, le passage de l' inerte au "vivant" se réalise en laboratoire.
Site du CNRS:
"L’évolution ne peut pas expliquer comment la vie est apparue sur terre"
C’est faux.
Il faudrait définir la vie, mais, quelle que soit sa définition (une définition au niveau moléculaire et ses propriétés, une définition au niveau protéique et ses propriétés, au niveau cellulaire et ses propriétés…), il existe des modèles qui expliquent bien comment la vie et ses propriétés sont apparues à partir de molécules organiques, et qui font l’objet d’expériences concluantes en laboratoire in vitro. Ces modèles sont darwiniens, en ce sens qu’ils font apparaître le couple variation-sélection. Ils concernent des entités capables de se multiplier dans l’espace et de se maintenir, comme de courtes séquences d’acide ribonucléique, par exemple. De plus, un grand nombre de molécules organiques constituantes de la vie sont trouvées sur des météorites, facilitant, en quelque sorte, la disponibilité des «briques» du vivant aux premiers âges de la terre.
Mais tu n' as pas du le lire.
Quand au hasard:
Il est mathématiquement impossible que quelque chose d’aussi complexe qu’un œil, ou qu’une bactérie, ait pu apparaître par hasard. Les êtres vivants sont si compliqués qu’ils ne peuvent qu’avoir été créés par une intelligence"
Premièrement, cette objection se trompe sur le rôle du hasard . Le hasard n’intervient qu’à la source de la variation, ce n’est pas le seul hasard qui «produit» les fruits de l’évolution : protéines, bactéries, ou animaux. La sélection naturelle, véritable moteur de l’évolution, n’est justement pas l’ouverture du champ des possibles à toutes les aberrations et à leur maintien, mais elle agit précisément dans le sens contraire : génération après génération, elle trie les solutions viables en fonction des contraintes architecturales, fonctionnelles et celles liées aux contingences du milieu. L’œil ne naît précisément pas du chaos. Si l’on s’autorise une métaphore, le hasard des mutations (ou toute autre source de variation) est le carburant de l’évolution. La sélection, sorte de tamis très étroit, est le moteur de l’évolution.
Deuxièmement, cette phrase commet une confusion entre trois acceptions épistémologiques du mot «hasard». A l’échelle de la mutation, l’occurrence inattendue de l’événement ponctuel identifié correspond au hasard-chance : c’est par «chance» qu’on trouvera un billet de dix euros dans la rue. A l’échelle des populations, il y a des événements aléatoires que nous pouvons appréhender à l’aide de lois de probabilité : c’est le hasard des dés. A une échelle encore plus intégrée, celle des contraintes du milieu que subit l’espèce, il y a la contingence des événements, c’est-à-dire un hasard mettant en jeu des paramètres si nombreux et si complexes qu’ils ne peuvent être déduits dans l’état actuel de la science (on ne dispose pas de lois de probabilité). L’objection créationniste prend le hasard au sens premier, ce qui autorise un effet de non-sens calculé entre la complexité de l’œil et le hasard-coup-de-chance : il paraît effectivement insensé d’obtenir un œil tout à coup à partir de rien, juste par coup de chance. Cependant, l’œil est le fruit d’une série longue de contingences ; et la complexité des événements contingents exige le hasard au sens troisième. Et précisément, les réserves méthodologiques exprimées par le recours à la contingence nécessitent une prudence que ne manifeste absolument pas le recours à une intelligence transcendante gratuite. Il s’agit là encore d’une objection nulle, épistémologiquement.
Troisièmement, il y une erreur récurrente de perspective. Les conditions du milieu changent de façon contingente. Nous n’avons que le résultat d’un déroulement historique unique, forcément pointé sur nous, de qui part une flèche rétrospective unique. Si le film pouvait se dérouler à nouveau, il est impossible qu’il fut à nouveau le même, comme l’a exposé S.J. Gould de manière argumentée. Cet aveuglement anthropocentriste a fait objecter par de nombreux créationnistes que les formes intermédiaires d’yeux devaient à coup sûr avoir été non optimales, comme si la Nature était arrivée à une sorte de point oméga, comme s’ils se prétendaient eux-mêmes aptes à imaginer mieux que quiconque ce que devaient être des yeux intermédiaires, sans même comprendre que la condition de leur maintien devait être, précisément, leur optimalité. C’est en fait une objection gratuite, et totalement infirmée par la diversité des yeux décrits dans le monde animal depuis Darwin. Il se trouve que ces yeux ont évolué indépendamment, mais à partir des mêmes gènes maîtres, soulignant la multiplicité des solutions viables à tout moment.
Quatrièmement, les créationnistes surestiment leur capacité à calculer mathématiquement la complexité d’un œil. La complexité d’un être vivant n’est pas formalisée. Lorsque les créationnistes ont tenté de le faire, ils ont importé la théorie de l’information en biologie (voir en France les écrits de M.P. Schützenberger, membre de l’UIP), ce qui constitua l’une des plus importantes impostures intellectuelles en biologie de la seconde moitié du XXème siècle. Cette importation, notamment, ne tenait aucun compte de l’épigenèse, ni de la variation-sélection à l’échelle moléculaire et cellulaire, et réduisait effrontément un gène à une unité d’information (voir Segal, 2003, sur les abus de l’utilisation de la notion d’information). Enfin, on oublie trop souvent qu’avec un modèle variation-sélection, le simple engendre très vite le compliqué, beaucoup plus vite qu’on ne le pense. Ceci a été vérifié à l’aide de simulations informatiques comme en génétique du développement.
http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosevol/ ... ormal.html