Si vous sortiez un peu de la théologie qui s'inscrit très mal dans l'esprit de cette lettre de Paul...Cette science est aseptisée, froide et inhumaine.
Moi je vous parle de Paul qui écrit à des gens simples du peuple, des ouvriers, artisans, esclaves que la théologie ne touchait absolument pas.
Je rappelle le problème de I Thess 4. Certains chrétiens, nombreux, étaient atteints moralement car il craignaient que leurs chers disparus ne soient oubliés justement parce qu'ils étaient morts.
Vous voyez Benfis, en toute amitié, votre réponse montre la différence fondamentale entre la lecture TJ et beaucoup d'autres.
Quand nous lisons la bible, ce n'est pas un champ d'expérience ou d'augmentation de notre savoir, c'est pour nous la vraie vie.
Et pour moi, dans la vraie vie, quand je dois rassurer quelqu'un qui pleure la mort d'un proche, je ne décide pas de lui faire un exposé théologique savant, je lui dis ce que je pense sincèrement être la réponse qui lui fera le plus de bien. Et dans ce cas précis, si l'âme survivait dans des conditions heureuses à la mort, ce serait immédiatement la première chose que je dirais.
D'ailleurs, examinez les discours des Curés lors des enterrements, ils n'oublient absolument jamais de dire que l'âme des défunts est partie auprès de Dieu. C'est logique, quand vous avez un argument pareil vous ne vous en privez pas.
En lisant Paul et la question à laquelle il répond, je me mets à la place de ceux pour qui il écrit.. Je m'imagine leur détresse, le fait que probablement un ou plusieurs d'entre eux venaient de mourir pour qu'ils se posent cette question à ce moment là, et j'imagine Paul, leur frère, avec qui ils avaient vécu des aventures extraordinaires, souvent dangereuses, et qui était lui aussi très affecté, à la fois par la perte de quelques uns de ses frères mais aussi parce qu'il imaginait les autres complètement perdus pour se poser une telle question.
Et là je me dis simplement que Paul n'avait sans aucun doute pas envie de faire de la théologie .. L'urgence était de rassurer ses frères et il est impossible qu'il ait pu oublier, s'il l'avait cru, que les âmes de leurs chers défunts vivaient des jours heureux auprès de Dieu ou ailleurs.
Moi même, si je le croyais, je n'hésiterais pas un seul instant à évoquer cette notion dans un cas pareil.
Laissez donc le message du christianisme à ceux pour qui il était fait : aux petites gens, et laissez les théologiens, ces accapareurs du message de Jésus à leurs chers études.
Je le redis donc, dans une réponse qui réclamait que Paul rassure ses frères sur ce qu'étaient devenus, à l'instant présent, leurs chers disparus, l'absence d'un mot sur la survie de l'âme est profondément anormale si Paul y croyait.
amitié