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"Ishou , le Msih kdaba", (le messie le menteur), des Mandéens
L'origine du nom Îsâ, (le jésus musulman), et l'annonce du prophète de l'Islam.
Les Mandéens professent une haine implacable contre les Juifs et les chrétiens, tout en se nommant Nazaréens comme ces derniers : Adonaï, que les Juifs adorent, est un faux dieu, Jésus est un imposteur, et le Saint-Esprit des chrétiens--Rûhâ--est une diablesse.
La racine et l'origine du nom " Îsâ, le jésus musulman"
" Ishou , le Msih kdaba " (messie le menteur) des mandéens.
‘Ishou , le Msih kdaba (messie le menteur) des mandéens, peuple proche des araméens de Harran en Syrie actuelle .
Selon les Écritures mandéennes, le Guinza Rba encore appelé le livre d’Enoch, l’homme, enjeu de la lutte entre le monde Supérieur de la Lumière et le monde inférieur des ténèbres est tenté par les religions infernales mais trois Sauveurs sont envoyés par le Royaume de la Lumière pour affermir sa croyance.
«Ensuite la place de Jérusalem sera dévastée : les juifs s'en iront en exil et ils seront dispersés dans toutes les villes. Ensuite viendra Ahmat, le fils du magicien Bisbat (Ahmat Bar Bisbat)... (Guinza Rba.)
Parmi ces trois « sauveurs » -- il y-a d’abord le premier messager céleste :
-Yokhanan (Jean le baptiste ) qui dès sa vingt deuxième année va au bord du Jourdain et pendant quarante deux ans prêche la repentance et baptise les hommes.
Il y voit venir à lui -Ishou, le second et principal messager céleste, l’illuminateur des fidèles, celui qui apporte la Vérité, c’est-a-dire le Salut.
Enfin : Anosh Outhra, le troisième messager céleste, descendu du ciel parmi les juif. Ce dernier opère des miracles, prêche la bonne doctrine et convainc ‘Ishou, le second et principal messager céleste, de mensonges puis remonte au Ciel d’où il reviendra sous la forme d’un aigle blanc pour châtier Israël…
Ishou le second et principal messager céleste aurait, d’après les Écritures mandéennes, annoncé la venue parmi les mandéens d’un prophète du nom d’Ahmat.
Alfred Loisy assimile « Ahmat » à Mohamed alors que le Coran confond Ahmed et Mohamed, Ahmat étant le nom du prophète qu’attendaient les mandéens.
Le texte coranique aurait visiblement considéré les textes mandéens comme des Évangiles chrétiens annonçant Ahmat.
Quant à Jésus fils de Marie annonciateur selon le Coran de la venue d'Ahmat, il s'agit de ‘Ishou forme mandéenne de Ieshou’a, nom que les mandéens attribuant Jésus dans leurs manuscrits et qu’ils désignent par le nom de «Messie le menteur» (M’sih kdaba) après qu’ils l’eurent confondu de mensonge ou ‘Issa, sa forme arabisée.
Ni la Torah ni les Évangiles n'avaient annoncé la venue d'un prophète du nom d'Ahmed.
En revanche, le Ginza Rba (gawaïta harran) livre mandéen, parle de la venue d'un prophète du nom d'Ahmat .
L’ambigüité et l’ambivalence qu’entretient Mahomet quant à ces deux personnages c’est qu’il distingue l’un de l’autre.
Le premier (Ishou*-‘Issa) est un « menteur » mais il annonce «sa» venue, le second, (Jésus fils de Marie), selon l’islam, reviendra porté par les anges à la grande mosquée de Damas (mosquée Zacharia, sur le tombeau de Jean Baptiste), mettra à mort Ishou le «Messie le menteur», mais confortera la véracité du Coran et justifiera Mahomet comme envoyé de Dieu. (Et c’est là tout l’intérêt posthume que Mahomet rencontre auprès du véritable sauveur Jésus fils de Marie)
’Ishou , prononciation mandéenne contractée ou déformée de Ieshou’a, devient ‘Îsâ dans le Coran. Le son « ch » mandéen, araméen , nabatéen ou hébreux est prononcé « SE » par les arabes
Exemples : MoSHé (Moïse) devient MouSSa
Shlomo (Salomon) devient Souleîman
SHalom (Paix) devient Salam
SHabat devient Sebt
Les Évangiles disaient Jésus-Iasu’ « Massih », c’est-à-dire qu’il était oint d’une mission et de pouvoirs exceptionnels. A ne pas confondre avec ‘ichou le « second messager » envoyé par le Royaume de la Lumière des Écrits mandéens, le Guinza Rba, convaincu d’imposture et qui n’était plus à leurs yeux que le « Msih Kdaba », - « Messie le menteur », le « Massih adadjal » des musulmans – ‘Ishou en mandéen ou « ‘Issa » sa forme arabisée coranique.
Coran:
Voilà ‘Îsâ fils de Maryam Le verbe de vérité dont ils* doutent. Sourate 19 Maryam,
Il s’agit indéniablement de ces mandéens dont le troisième messager Anosh Outhra d’après leur livre sacré le Guinza Rba aurait convaincu « ‘Ishou » qu’ils appellent Msih Kdaba (Messie le menteur) de mensonge et d’imposture.
"Mahomet" ne pouvait ignorer pour les avoir côtoyés en Arabie que les Arabes chrétiens tout comme les moines rencontrés çà et là, désignaient Jésus par « Iasu’ al Massih »
Le réflexe ou le choix mandéen de Mahomet de l’appeler ‘Issa (Ishou’-M’sih kdaba) est soit une tentative évidente de déprécier son statut de «Sauveur», soit un parfait amalgame des personnes, conscient ou non, délibéré ou non».
Toutefois Mahomet retient à toutes fins utiles que ce M’sih kdaba, ‘Ishou, annonce la venue dans leur peuple d’un prophète nommé Ahmat( le fils du magicien Bisbat : Ahmat Bar Bisbat)...» qu’il assimile sans plus de façon à « Ahmed » nom qu’il se donne dans deux sourates du Coran.
Toutefois son père abd al Lah ibn abd al Mouttalib, n’est pas magicien, mais qu’à cela ne tienne il suffit d’escamoter le « ben Bisbat » ( le fils du magicien) et ne conserver qu’Ahmat, transformé pour la bonne cause en Ahmed. C’est là tout l’intérêt que Mahomet porte à ce Ahmat .
Ainsi confondu avec « Ishou » mandéen c’est à dire « Messie le menteur » Jésus ne sera plus désormais que ’Îsâ de son nom arabisé, qui devra lui céder la place tout en le désignant Paraclet, « l’Esprit de Vérité qui ne parlera pas de lui-même mais dira tout ce qu’il entendra au Ciel. »
Mahomet Infaillible par préservation al-Lahienne, ne fait quant à lui que recevoir et transmettre sans rien y altérer, ou apporter de lui-même, le Verbe incréé d’al Lah, sa parole parfaite, sa Vérité sublime et immuable qu’aucun mortel ne peut imiter, qu’aucun prophète avant lui n’a pu dire ou recevoir, le Coran. La couverture est vite tirée à lui par Mahomet qui lui ne fait donc que transmettre « ce qu’al Lah lui dictera par Gabriel » … comme le Paraclet !
Il veut alors convaincre les Arabes chrétiens qu’il est « envoyé » en tant que continuateur mais néanmoins restaurateur de leurs Écritures altérées et dévoyées ; en tant que le prophète naturel et véridique que leur espérance attendait. Il est « Ahmed* » le prophète annoncé par les Écritures, mais qu’ils refusent de reconnaître comme tel.
Mais s’il veut faire accroire aux chrétiens qu’il a de la considération pour «‘Issa» (et pour «Maryam» sa mère) en réalité Mahomet instrumentalise cette «considération» pour mieux séduire les disciples de «Ieshou’a», se faire accepter comme « prophète » dans le lignage et la filiation spirituels de ce dernier par les tribus chrétiennes de son époque .
Il va jusqu’à faire usage dans sa « révélation coranique » de quelques emprunts aux religions judaïque et chrétienne, mais c’est pour les utiliser à nier certaines de leurs vérités dogmatiques, les faire mentir et accréditer par la même occasion sa propre version des faits notamment en ce qui concerne Jésus.
(Tiré du livre de Jacques Hureiki, « Essais sur l’ origine des Touaregs . Ed Karthala, 2003. Pages 633 à 636.)
Lien :
Quelle est l'origine de ce nom " Îsâ "
.
"Ishou , le Msih kdaba", (le messie le menteur), des Mandéens
Règles du forum
Le dialogue interreligieux est une forme organisée de dialogue entre des religions ou spiritualités différentes. Ultérieurement, la religion a considéré l'autre comme n'étant pas la vérité révélée. C'est ainsi que les premiers contacts entre l'islam et le christianisme furent souvent difficiles, et donnèrent lieu à des guerres impitoyables comme les croisades.
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"Ishou , le Msih kdaba", (le messie le menteur), des Mandéens
Ecrit le 23 févr.20, 00:33Mes forums :
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Re: "Ishou , le Msih kdaba", (le messie le menteur), des Mandéens
Ecrit le 23 févr.20, 02:04Très intéressant Arlitto !
Je me suis demandé pourquoi les touaregs avaient une place importante.
J'adore la façon dont vous proposez vos témoignages.
Un jour qui sait ! Nous pourrons en discuter convivialement devant un verre.
Votre esprit n'est pas étriqué; Ouvert vous êtes.
Continuer votre beau parcours à nous informer...
Bien à vous, Dragon blanc
Je me suis demandé pourquoi les touaregs avaient une place importante.
J'adore la façon dont vous proposez vos témoignages.
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Re: "Ishou , le Msih kdaba", (le messie le menteur), des Mandéens
Ecrit le 23 févr.20, 02:28a écrit :Continuer votre beau parcours à nous informer...
Avec grand plaisir
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Livre sacré des mandéens, compilation composée au Moyen âge, en araméen, d'éléments d'origines différentes provenant de la Bible mais aussi du manichéisme, de l'astrologie et de la magie babyloniennes, du parsisme. - En deux parties : "Ginzā de droite" qui présente la doctrine mandéenne, "Ginzā de gauche" moins importante, avec des textes sur la montée de l'âme. - Plusieurs ms dont : BnF, Paris (Sabéen 1, 1560 ; Sabéen 2, 1632-1633 ; Sabéen 3, 1680 ; Sabéen 4)
Nous avons vu les origines de l'Islam des Mandéens qui sont en réalité les "Sabéens, adorateurs des astres" cité dans le Coran dont "Mahomet" a agréé le culte à la Kaaba.
Les Sabéens se réclament aussi du "Parsisme" et nous allons voir les points communs qui existent avec l'Islam des écritures !
Histo :
PARSIS
Parsis, c'est-à-dire « persans » :
a écrit :Zoroastrisme / Parsisme
Le Zoroastrisme est une ancienne religion aryenne originaire de Perse il y a plus de 2500 ans. Bien qu’elle a relativement peu d'adhérents, moins de cent trente mille dans le monde entier, c'est l'une des religions les plus anciennes. Le prophète iranien Zoroastre était le fondateur du Zoroastrisme, généralement connue sous le nom Parsisme. Elle est aussi connue comme la religion des adorateurs de feu et Mazdéisme.
Les écritures religieuses sont retrouvées en deux langages :le Pahlawis (les écritures Pahlawis ressemblent aux écritures Perses actuel) et le Zindi. En plus de ces deux écritures, certaines littératures religieuse se trouvent dans les écritures Cunéiforme. Certains Parsis considèrent le Zend Avesta comme étant plus authentique que le Dasatir pendant que les autres considèrent le Dasatir comme étant le plus authentique.
Concept de Dieu dans le Parsisme / Zoroastrisme
1. Dieu dans le Zoroastrisme est connu comme ‘Ahura Mazda'. «Ahura» signifie le Seigneur ou le Maître et «Mazda» signifie le Sage, d'où « Ahura Mazda » signifie « le Seigneur Sage » ou « le Dieu Sage ». Ahura Mazda est synonyme de Dieu, dans un sens strictement monothéiste.
Les qualités de Dieu selon le Dasatir :
Selon le Dasatir, Ahura Mazda a les qualités suivantes :
Il est un.
Il est sans origine, sans fin.
Il n'a pas de père ou de mère, ni femme, ni fils.
Il est sans corps ou forme.
Rien ne Lui ressemble.
Aucun œil ne peut Le voir, ni la puissance de la pensée ne peut le concevoir.
Il est au dessus de tout ce que vous pouvez imaginer.
Il est plus proche de vous que vous même.
Les Qualités de Dieu selon l'Avesta :
Selon l'Avesta, les Gathas et le Yasna, on donne diverses caractéristiques à Ahura Mazda tels que :
Createur
Le Tout-Puissant - Le Plus Grand.
Bienfaisant - Hudai.
Généreux - Spenta ;
Ainsi, dans le Zoroastrisme aussi, nous trouvons un concept d'un Dieu Éternel, Omnipotent. Plusieurs versets du Yasna louange le Seigneur en tant que créateur Généreux.
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Re: "Ishou , le Msih kdaba", (le messie le menteur), des Mandéens
Ecrit le 24 févr.20, 22:15.
La vérité scientifique sur le Coran
Professeur Sami Aldeeb nous explique; Mahomet est-il l'auteur du Coran ? Prof Samy Aldeeb - L'origine judéo-nazaréenne du Coran.
Pourquoi le Coran utilise-t-il le nom de ‘Îsâ pour celui de Yasû‘ (Jésus – équivalent arabe de l’hébreu Yešû‘a) utilisé par les chrétiens arabes depuis toujours? http://www.lemessieetsonprophete.com/...
Depuis qu’existe l’islamologie occidentale, les chercheurs se demandent pourquoi on trouve les consonnes ‘YSW pour le nom coranique de Jésus au lieu de YSW‘, comme si le ‘ayn final (‘) était passé devant.
En effet, le texte coranique donne à lire ‘Îsâ, alors que les chrétiens arabes disent Yasû‘.
Or, qu’une consonne passe de la quatrième à la première place est une évolution impossible. On est face à une impasse qu’aucune hypothèse ne parvenait à expliquer. À titre de remarque plus que d’hypothèse, Le messie et son prophète rapprochait l’incomplétude du nom de YSW (sans le «‘» final), de la réalisation non encore accomplie de la signification de ce nom – Yešû‘a voulant dire « YHWH est Salut » ou « YHWH sauve » en hébreu, ce salut plénier devant encore arriver, selon la vue très messianiste qu’en avaient les « nazaréens ». Pour autant, le «‘» initial de ‘Îsâ n’était pas expliqué.
En fait, les auteurs montrent que la seule philologie – une discipline où le Professeur Manfred Kropp est une sommité autant du point de vue théorique que pratique dans le domaine sémitique – permet de rendre compte du passage de YSW‘ à ‘YSW, à condition de se placer au pur point de vue de la langue arabe parlée. Dans ce parler, on constate en effet la tendance “à ajouter un ‘ayn pour « arabiser » un terme emprunté. C’est toujours le cas aujourd’hui, par exemple avec ma‘karûna, emprunt de l’italien maccheroni” (p.184). Un tel point de vue n’avait été que peu envisagé jusqu’ici, peut-être parce que la recherche restait hypnotisée par l’idée du langage divin du Coran (Dieu appelant qui Il veut comme Il veut) ou par celle des supposés « polythéistes » arabes (évidemment supposés ne pas utiliser le nom de Jésus).
Pour illustrer les évolutions qui ont dû avoir lieu dans la prononciation populaire arabe, les auteurs s’appuient sur de nombreux exemples de « déformations » coraniques de noms propres (par exemple le syriaque Šlîmûn qui devient Sulaymân en arabe, le š devenant un s comme dans ‘Îsâ) – mais ils en donnent également hors du Coran et notent :
“Si l’on souhaite expliquer la forme ‘Îsâ en se fondant uniquement sur des éléments linguistiques, on constatera qu’il semble raisonnable de partir de la forme araméenne YSÛ‘, dont on voit qu’elle est représentée, dans les dialectes araméens de l’Antiquité tardive, de diverses manières, par exemple: ysw‘ en syriaque, vocalisé Yêšû‘ en syriaque occidental et Κô‘ en syriaque oriental (prononcé Κô, le ‘ayn final tombant dans la prononciation syriaque orientale)” (p.184).
En effet, il est “simple (et plausible) de partir de l’idée que la transmission est avant tout orale. Et là, à partir de la prononciation de Κô‘, c’est-à-dire Κô, les choses s’expliquent très facilement, comme l’avait bien vu FRAENKEL: a) chute du ‘ayn final dans la prononciation du mot araméen ; b) passage de –ô à –â ; c) passage de -š- à -s- ; d) ajout d’un ‘ayn à l’initiale […]
La question n’est pas tant le nombre de changements que la logique avec laquelle ils s’imposent – et ils apparaissent ici d’autant moins arbitraires qu’ils se retrouvent tous (mis à part la chute du ‘ayn final, qui dépend bien sûr du terme emprunté) dans un autre exemple, à savoir le nom de la ville d’Ascalon (Ashqelôn), souvent mentionnée dans la Bible (par exemple Amos 1,8). En effet, l’arabe ‘asqalân ou ‘asqulân doit être comparé au syriaque ’ašqalûn et à l’hébreu ’ašqelôn : on retrouve le passage de alif (’) à ‘ayn (‘) à l’initiale, tout comme ceux de -š- à -s- et de ô /û à â” (p.187).
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La vérité scientifique sur le Coran
Professeur Sami Aldeeb nous explique; Mahomet est-il l'auteur du Coran ? Prof Samy Aldeeb - L'origine judéo-nazaréenne du Coran.
Pourquoi le Coran utilise-t-il le nom de ‘Îsâ pour celui de Yasû‘ (Jésus – équivalent arabe de l’hébreu Yešû‘a) utilisé par les chrétiens arabes depuis toujours? http://www.lemessieetsonprophete.com/...
Depuis qu’existe l’islamologie occidentale, les chercheurs se demandent pourquoi on trouve les consonnes ‘YSW pour le nom coranique de Jésus au lieu de YSW‘, comme si le ‘ayn final (‘) était passé devant.
En effet, le texte coranique donne à lire ‘Îsâ, alors que les chrétiens arabes disent Yasû‘.
Or, qu’une consonne passe de la quatrième à la première place est une évolution impossible. On est face à une impasse qu’aucune hypothèse ne parvenait à expliquer. À titre de remarque plus que d’hypothèse, Le messie et son prophète rapprochait l’incomplétude du nom de YSW (sans le «‘» final), de la réalisation non encore accomplie de la signification de ce nom – Yešû‘a voulant dire « YHWH est Salut » ou « YHWH sauve » en hébreu, ce salut plénier devant encore arriver, selon la vue très messianiste qu’en avaient les « nazaréens ». Pour autant, le «‘» initial de ‘Îsâ n’était pas expliqué.
En fait, les auteurs montrent que la seule philologie – une discipline où le Professeur Manfred Kropp est une sommité autant du point de vue théorique que pratique dans le domaine sémitique – permet de rendre compte du passage de YSW‘ à ‘YSW, à condition de se placer au pur point de vue de la langue arabe parlée. Dans ce parler, on constate en effet la tendance “à ajouter un ‘ayn pour « arabiser » un terme emprunté. C’est toujours le cas aujourd’hui, par exemple avec ma‘karûna, emprunt de l’italien maccheroni” (p.184). Un tel point de vue n’avait été que peu envisagé jusqu’ici, peut-être parce que la recherche restait hypnotisée par l’idée du langage divin du Coran (Dieu appelant qui Il veut comme Il veut) ou par celle des supposés « polythéistes » arabes (évidemment supposés ne pas utiliser le nom de Jésus).
Pour illustrer les évolutions qui ont dû avoir lieu dans la prononciation populaire arabe, les auteurs s’appuient sur de nombreux exemples de « déformations » coraniques de noms propres (par exemple le syriaque Šlîmûn qui devient Sulaymân en arabe, le š devenant un s comme dans ‘Îsâ) – mais ils en donnent également hors du Coran et notent :
“Si l’on souhaite expliquer la forme ‘Îsâ en se fondant uniquement sur des éléments linguistiques, on constatera qu’il semble raisonnable de partir de la forme araméenne YSÛ‘, dont on voit qu’elle est représentée, dans les dialectes araméens de l’Antiquité tardive, de diverses manières, par exemple: ysw‘ en syriaque, vocalisé Yêšû‘ en syriaque occidental et Κô‘ en syriaque oriental (prononcé Κô, le ‘ayn final tombant dans la prononciation syriaque orientale)” (p.184).
En effet, il est “simple (et plausible) de partir de l’idée que la transmission est avant tout orale. Et là, à partir de la prononciation de Κô‘, c’est-à-dire Κô, les choses s’expliquent très facilement, comme l’avait bien vu FRAENKEL: a) chute du ‘ayn final dans la prononciation du mot araméen ; b) passage de –ô à –â ; c) passage de -š- à -s- ; d) ajout d’un ‘ayn à l’initiale […]
La question n’est pas tant le nombre de changements que la logique avec laquelle ils s’imposent – et ils apparaissent ici d’autant moins arbitraires qu’ils se retrouvent tous (mis à part la chute du ‘ayn final, qui dépend bien sûr du terme emprunté) dans un autre exemple, à savoir le nom de la ville d’Ascalon (Ashqelôn), souvent mentionnée dans la Bible (par exemple Amos 1,8). En effet, l’arabe ‘asqalân ou ‘asqulân doit être comparé au syriaque ’ašqalûn et à l’hébreu ’ašqelôn : on retrouve le passage de alif (’) à ‘ayn (‘) à l’initiale, tout comme ceux de -š- à -s- et de ô /û à â” (p.187).
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Re: "Ishou , le Msih kdaba", (le messie le menteur), des Mandéens
Ecrit le 25 févr.20, 00:27Intéressant !
C'est vrai que seul Dieu interpelle qui il veut et il a surement ses raisons.
Qui serait en mesure de comprendre ce qui le dépasse de plusieurs frontières, pour rester dans le compréhensible.
Donc si je comprend bien, Jésus n'est ni le passé, ni l'avenir, mais un rouage important de sa parole.
Le temps ne doit pas être comme ce que nous, les humains, le percevons...
Alors celui que Jésus annonçait doit venir; Sans parabole et plus clair, si j'ai bien compris.
Merci pour tout ces partages...
Bien à vous, Dragon blanc.
C'est vrai que seul Dieu interpelle qui il veut et il a surement ses raisons.
Qui serait en mesure de comprendre ce qui le dépasse de plusieurs frontières, pour rester dans le compréhensible.
Donc si je comprend bien, Jésus n'est ni le passé, ni l'avenir, mais un rouage important de sa parole.
Le temps ne doit pas être comme ce que nous, les humains, le percevons...
Alors celui que Jésus annonçait doit venir; Sans parabole et plus clair, si j'ai bien compris.
Merci pour tout ces partages...
Bien à vous, Dragon blanc.
Re: "Ishou , le Msih kdaba", (le messie le menteur), des Mandéens
Ecrit le 25 févr.20, 21:43.
Le Mazdéisme ou Zoroastrisme.
Ils prient cinq fois par jour, ils récitent des prières
1000 ans avant Jésus Christ, un iranien Zaratoustra ( Zoroastre ) compose les chants sacrés à la gloire de Ahoura Mazdâ , le Dieu des Dieux et de ses aides.
Textes sacrés: "l'Avesta"
Rites.
Culte à Ahoura Mazdâ appelé aussi Ohrmuzd et aux autres dieux en présence du feu (flamme d'une bougie, lampe à huile, soleil ou étoile) devant lequel cinq fois par jour, ils récitent des prières en dénouant et renouant leur ceinture ( symbole de leur lien à la communauté et à leur Dieu.. Le feu ne s'éteint jamais dans les temples. L'eau est vénéré comme un don par excellence.
L'entrée dans la communauté : la " naojote", remise de la ceinture que le jeune en présence de la communauté revêt et portera sa vie durant.
Les morts sont exposés au soleil et aux vautours, les os blanchis sont conservés . Pendant trois jours, la famille du mort s'abstient de viande et entretient le feu dans la maison. L'âme du défunt pleure et au quatrième jour se présente pour le jugement en attendant la résurrection, le jour de la "rénovation ultime"
La vie est accueillie pleinement sans jeune, ni célibat. L'attente du jour de la "rénovation ultime" , la résurrection de tous les êtres humains, lié à l'enfermement des puissances du mal , est dans leur cœur et leurs traditions.
Fidèles:
Mazdéens environ 200 000 , la moitié en Inde (appelés "parsis" persans ) aux environs de Bombay et en Iran.
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Le Mazdéisme ou Zoroastrisme.
Ils prient cinq fois par jour, ils récitent des prières
1000 ans avant Jésus Christ, un iranien Zaratoustra ( Zoroastre ) compose les chants sacrés à la gloire de Ahoura Mazdâ , le Dieu des Dieux et de ses aides.
Textes sacrés: "l'Avesta"
Rites.
Culte à Ahoura Mazdâ appelé aussi Ohrmuzd et aux autres dieux en présence du feu (flamme d'une bougie, lampe à huile, soleil ou étoile) devant lequel cinq fois par jour, ils récitent des prières en dénouant et renouant leur ceinture ( symbole de leur lien à la communauté et à leur Dieu.. Le feu ne s'éteint jamais dans les temples. L'eau est vénéré comme un don par excellence.
L'entrée dans la communauté : la " naojote", remise de la ceinture que le jeune en présence de la communauté revêt et portera sa vie durant.
Les morts sont exposés au soleil et aux vautours, les os blanchis sont conservés . Pendant trois jours, la famille du mort s'abstient de viande et entretient le feu dans la maison. L'âme du défunt pleure et au quatrième jour se présente pour le jugement en attendant la résurrection, le jour de la "rénovation ultime"
La vie est accueillie pleinement sans jeune, ni célibat. L'attente du jour de la "rénovation ultime" , la résurrection de tous les êtres humains, lié à l'enfermement des puissances du mal , est dans leur cœur et leurs traditions.
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Mazdéens environ 200 000 , la moitié en Inde (appelés "parsis" persans ) aux environs de Bombay et en Iran.
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Re: "Ishou , le Msih kdaba", (le messie le menteur), des Mandéens
Ecrit le 29 févr.20, 05:55.
Les Mandéens, Babylone, l'Islam et Îsâ
Histo :
Les mandéens, de l’Euphrate à la diaspora
Les graves événements qui ont secoué l'Irak au cours des dernières décennies ont eu un lourd impact sur les minorités religieuses de la région : ancienne et pacifique communauté, les mandéens sont aujourd'hui plus nombreux dans la diaspora que sur leur terre d'origine.
Rituel mandéen à l'occasion de la fête de Parwānaya (source: Université d'Exeter, 2016, Flickr). Il s'agit d'une fête de cinq jours de l'année bissextile, à la fin de l'année lunaire, fête lors de laquelle tous les mandéens doivent se faire baptiser, explique Kurt Rudolph.
Il y aurait aujourd'hui entre 60.000 et 70.000 mandéens dans le monde, rappelle Inga Rogg dans un long article qu'a publié la Neue Zürcher Zeitung (2 décembre 2016). Comme beaucoup d'autres habitants de l'Irak, les mandéens ne s'y sentent plus en sécurité : non parce qu'ils comptent un nombre plus élevé de victimes, mais parce que chaque incident « provoque un onde de choc » dans ce groupe qui se sait minoritaire. La pression pour l'assimilation est allée, dans des cas extrêmes, jusqu'à des conversions forcées (accompagnées de circoncisions forcées). Depuis la chute de Saddam Hussein, les mandéens n'ont pas seulement subi des persécutions de la part de groupes radicaux sunnites, mais aussi de certaines milices chiites. En Iran même, leur religion ne fut d'abord pas reconnue après la Révolution islamique de 1979, mais une fatwa de l'Ayatollah Ali Khamenei déclara en 2009 qu'ils devaient être reconnus comme des « gens du livre » (ahl-il-kitāb) (Mehrdad Arabestani, « The Mandaeans’ Religious System: From Mythos to Logos », Iran and the Caucasus, vol. 20, 2016, pp. 179-194 [p. 183]).
Au début de la domination musulmane, les mandéens étaient parvenus à convaincre le nouveau pouvoir qu'ils étaient identiques aux sabéens (subba), mentionnés dans le Coran, mais cette interprétation n'a pas toujours été acceptée.
Selon les données fournies par le Mandaean Human Rights Group (MHRG), citées par Rogg, il n'existerait plus de communauté mandéenne à l'ouest de Bagdad. Il faut dire que la communauté mandéenne avait déjà connu une crise interne au cours des cinquantes dernières années, avec les destructions causées dans leurs zones d'habitation par la guerre entre l'Iran et l'Irak dans les années 1980, une migration vers les zones urbaines, l'éloignement des traditions pour certains d'entre eux et des aspirations réformatrices qui conduisirent à une division de la communauté dans les années 1970, signale Friedmann Eissler (Materialdienst der EZW, novembre 2013).
Centre mandéen à Nasiriya, en Irak
Alors qu'il y avait encore jusqu'à 30.000 mandéens en Irak dans les années 1990, il n'en resterait que 5.000 au plus — et autant en Iran (où la communauté était plus petite), principalement dans les villes d'Ahwaz et Abadan. Si certains mandéens sont restés en Irak en se réfugiant dans la ville kurde d'Erbil, la plupart de ceux qui ont quitté leurs demeures ont choisi la voie de l'exil, notamment en Australie et en Suède, où ils ont aménagé leurs propres lieux de culte, mais aussi aux États-Unis, au Canada, en Angleterre, aux Pays-Bas, au Danemark et en Allemagne. Quelques prêtres mandéens sont établis en Europe.
Selon Eissler, les mandéens qui résident en Australie proviennent principalement de l'Iran. En Allemagne, des sources internes évoquaient en 2013 le chiffre de 2.200 mandéens, avec les concentrations les plus importantes à Munich et à Nuremberg. Ils ont organisé une association (Gesamtverein der Mandäer - Deutschland). Parmi les mandéens résidant en Allemagne se trouve le professeur Sabih Al-Sohairy, qui avait soutenu une thèse sur la situation des mandéeens en Irak en 1975, a enseigné à l'Université de Bagdad et est l'un des rares universitaires mandéens à être spécialiste du mandéisme.
Cette communauté endogame (et monogame), à laquelle on appartient uniquement par la naissance, se trouve confrontée au défi de transmettre ses croyances et traditions à de nouvelles générations qui grandissent dans la diaspora. Si la communauté a certes une longue expérience de la survie comme minorité, cette nouvelle situation dans l'exil est porteuse à la fois de périls et de promesses. Dans son article de 2016 (cité plus haut), Arabestani rapporte ces propos inquiets d'un vieux mandéen iranien : « S'ils partent, ils se disperseront à travers le monde et notre tradition disparaîtra, comme un morceau de sucre dans une tasse de thé. » (p. 184)
Croyances et pratiques des mandéens
Source: Université d'Exeter, 2016 (Flickr).
Ayant leur propre langue d'origine araméenne orientale et considérés généralement comme une ultime survivance de formes religieuses gnostiques de l'Antiquité (le mot manda signifie connaissance, gnose), les mandéens sont associés à la figure de Jean Baptiste. Ils accordent une grande importance à l'eau et à la pratique du baptême (maṣbuta), célébré par les prêtres lors des fêtes et chaque dimanche (les mandéens partagent le choix de ce jour avec les chrétiens, à la différence des juifs et des musulmans), ainsi qu'à d'autres pratiques mineures d'ablution (dont la simple triple immersion que peut accomplir tout mandéen à n'importe quel moment pour se purifier). Les rites de purification sont donc élaborés, et particulièrement exigeants pour les prêtres. Les lieux de culte sont construits au bord de rivières ou de fleuves.
Les cérémonies pour les défunts constituent une autre pratique importante : on comprendra pourquoi en lisant la suite de cet article.
Outre ces rituels baptismaux et rites de purification élaborés (particulièrement exigeants pour les prêtres), les mandéens se présentent comme une religion monothéiste, dont Adam aurait été le premier enseignant (prophète), suivi de Seth, de Sem et enfin de Jean Baptiste. Leurs traditions relatent qu'ils seraient venus de Jérusalem pour trouver refuge en Mésopotamie. Ils n'adressent pas de prière à des idoles ou images. Il leur est strictement interdit de prendre la vie d'autrui, ce qui en fait un groupe aux inclinations pacifistes.
Les croyances mandéennes sont marquées par une vision dualiste : au Royaume de la Lumière s'oppose un Royaume des Ténèbres, au bien le mal. Chacun de ces deux mondes est dominé par une puissance supérieure, avec un Principe originel au-dessus de tout (qui est notamment appelé « la Vie » ou « la Grande Vie »). Un prêtre mandéen explique :
« Les mandéens croient qu'il y a toujours un conflit ou une lutte entre le bien et le mal, et que le bien est représenté par la lumière (Nhora) et l'eau vivante qui coule (Maia Haii), tandis que le mal est représenté par les ténèbres (Hshokh) et l'eau morte et salée (Maia Tahmi). Les mandéens croient que les deux eaux sont mélangées en toutes choses sur la terre pour ateindre un équilibre. Ils croient à une vie future ou un ciel, que nous appelons les Mondes de la Lumière. »
Selon un scénario typiquement gnostique, le démiurge déchu a créé les corps des hommes, mais leurs âmes viennent du Royaume de la Lumière, auquel l'homme est ainsi relié également.
« Les mandéens dérivent du couple primitif Adam et Ève ; ils forment la ‘race de la Vie’ (šurbtā dhaiyê), car leurs âmes proviennent du Monde de la Lumière et doivent séjourner depuis lors dans le Monde des Ténèbres corporel et terrestre. La plus grande partie du texte traite alors du sauvetage de ces parties lumineuses [...]. » (Kurt Rudolph, « La religion mandéenne », in Henri-Charles Puech, Histoire des Religions [Encyclopédie de la Pléiade], vol. 2, Paris, Gallimard, 1972, pp. 498-522 [pp. 512-513])
« Ce net dualisme, opposant le corps et l'âme, auprès desquels l'esprit (rūhā) vient comme un troisième élément qui a besoin de la rédemption de l'âme, détermine le grand intérêt qu'on porte à la libération de l'âme. La mort est le ‘jour de la délivrance’ (yōm purqānā). L'âme, après s'être séparée du corps, a devant elle un chemin difficile à parcourir [...]. C'est pourquoi chaque âme doit pouvoir faire preuve de garaties adéquates, comme le baptême, le signe de la Vie et des bonnes œuvres qui tiennent ainsi lieu de passeport. » (Ibid., p. 514)
Plus que des réflexions théologiques, des rituels marquent la vie quotidienne des mandéens. Dans un document non daté intitulé Die Mandäer - Angehöriger des Täufers Johannes (document dont on trouvera l'intégralité à la fin de cet article), préparé par Qais Saidi, président de l'association allemande Gesamtverein der Mandäer - Deutschland, les pratiques contemporaines des mandéens sont brièvement présentées. Pour leurs prières et toutes leurs cérémonies, ils se tournent vers le Nord. Pendant 36 jours de jeûne répartis tout au long de l'année, les croyants ne mangent ni viande, ni poisson, ni œufs. Le mariage est tenu en haute estime : tout mandéen doit se marier, y compris les membres du clergé. Un baptême des deux époux fait partie de la célébration du mariage. Comme nous l'avons vu, le baptême (pour le pardon des péchés) est la plus importante cérémonie mandéenne et requiert la pureté corporelle et spirituelle. Il ne s'agit pas d'un baptême unique, mais répété. Des vêtements de cérémonie sont revêtus à cette occasion. Pratiqué dans l'eau courante et requérant la présence d'un prêtre, le baptême se fait par triple immersion.
« Le but principal et le sens du baptême sont, d'une part, que le catéchumène, par son immersion dans le ‘Jourdain’ [yardna], entre en étroit contact avec le Monde de Lumière et participe ainsi au salut et, d'autre part, obtienne la purification (intérieure et extérieure) de ses fautes et de ses péchés. » (Kurt Rudolph, art. cit., p. 506)
Comme les autres rituels mandéens, le baptême recrée et reconfirme le lien entre les deux mondes, entre les mandéens terrestres et leurs ancêtres venus d'en haut : il joue un rôle de réintégration (Jorunn Jacobsen Buckley, « Why Once Is Not Enough: Mandaean Baptism (Maṣbuta) as an Example of a Repeated Ritual », History of Religions, 29/1, août 1989, pp. 23-34 [p. 29]). Présidente du Synode mandéen d'Australie, Yassmen Yahya explique à un journaliste allemand :
« Avant de pouvoir pratiquer le rituel, nous devons avoir la permission du fleuve. Seulement alors les prêtres commencent la cérémonie, célébrée en langue araméenne. On se tient dans l'eau avec le prêtre, en lui tendant la main droite, et on promet d'accomplir dès maintenant des actes bons. Cela signifie par exemple aider des nécessiteux et ne pas causer de tort à d'autres êtres humains. Ensuite le prêtre plonge trois fois le baptisé dans l'eau. Sur la rive, les baptisés mangent un pain [pitha] cuit par le prêtre et boivent un mélange d'eau et de jus de raisin. » (Horst Blümel, « Die Mandäer. Das religiöse Erbe von Johannes dem Täufer », Deutschlandfunk, 24 novembre 2015)
Source: Mandaean Ziva.
Aspirations réformistes et perspectives
Dans un article de 2013, Charles G. Häberl (Rutgers University), spécialiste du mandéisme (en particulier de la langue mandéenne), expliquait que les mandéens dispersés à travers le monde commençaient à développer une nouvelle approche exégétique dans leurs langues vernaculaires, « un pas important en vue de la préservation de leur tradition religieuse ». Alors que le texte sacré le plus important, le Ginza Raba, n'existait qu'en langue liturgique (incompréhensible pour la majorité des mandéens) ou dans une traduction universitaire allemande, il a été traduit et publié en arabe en l'an 2000 (« Dissimulation or Assimilation? The Case of the Mandæans », Numen, vol. 60, 2013, pp. 586-615 [pp. 610-611]). Une traduction en anglais a été publiée en 2012 par les soins de la communauté mandéenne. D'autres textes sacrés mandéens suivront sans doute.
De même que d'autres communautés quittant leur territoire d'origine, les mandéens vont sans doute se trouver amenés à systématiser leur théologie, afin de pouvoir dialoguer adéquatement avec leurs interlocuteurs non mandéens dans des pays occidentaux et de pouvoir transmettre leurs croyances aux jeunes générations d'une façon adéquate par rapport à leur nouvel environnement. Mais ce sont aussi des adaptations rituelles qui peuvent être requises. Par exemple, comment pratiquer les rituels mandéens dans des rivières aujourd'hui ? Même en Iran, explique Arabestani, les jeunes mandéens font pression pour des modifications et, près de la ville d'Ahvaz, ils ont construit un bassin couvert dans lequel l'eau entre d'un côté et ressort dans la rivière de l'autre. En Suède, relate Arabestani, le climat n'étant guère favorable à des ablutions et rituels dans des rivières, une piscine a été installée dans un bâtiment, même si les fidèles divergent entre la légitimité d'utiliser l'eau courante ou le besoin de la faire venir d'une rivière (p. 185). Comme on le voit, ce n'est pas seulement dans la situation de diaspora que les mandéens se trouvent confrontés à de nouveaux défis : l'environnement moderne soulève également des questions en Irak et en Iran, où nombre de mandéens n'observent pas les interdits alimentaires de leur religion.
Avec la dispersion des mandéens, il sera de plus en plus difficile de maintenir l'obligation de n'épouser que des conjoints mandéens : comme d'autres communautés endogames, les mandéens vont sans connaître des tensions et divisions entre ceux qui admettront des adaptations (mariages mixtes et/ou conversions au mandéisme pour éviter de perdre les jeunes épousant un conjoint non mandéen) et ceux qui voudront s'en tenir aux règles traditionnelles (les prêtres mandéens en Iran ont déjà rappelé l'obligation de s'en tenir au mariage uniquement avec des mandéens).
Comme toute religion, le mandéisme n'est pas figé dans un statut immobile. Et à l'instar des autres religions, la question qui se pose aux mandéens est de savoir comment s'adapter à des changements rapides et à de nouvelles circonstances sans perdre leur tradition et sans compromettre l'essentiel. De jeunes prêtres et des fidèles mandéens penchent déjà pour une approche spiritualisée des rites, note Arabestani (pp. 1901-191). Au cours, des siècles, d'ailleurs, les mandéens ont constamment fait preuve de capacités d'adaptation dans des environnements pas toujours bienveillants.
On voit s'affirmer des aspirations réformistes. Dans une allocution de 2004 (en anglais), un prêtre mandéen, Tarmida Yuhana Nashmi, explique qu'il n'est pas issu lui-même d'une lignée sacerdotale, mais qu'il y a aujourd'hui plusieurs prêtres mandéens qui ont accédé aux fonctions sacerdotales malgré l'absence de lignée. Son discours évoque plusieurs points sur lesquels les mandéens doivent s'interroger pour envisager des adaptations à de nouvelles réalités, et il appelle notamment à « un retour aux vraies pratiques mandéennes » :
« À travers l'histoire, les rites et pratiques mandéens ont été influencés par les pressions d'une vie sous domination arabe et musulmane, et par conséquent ces pratiques ont hérité de rites d'autres fois. Maintenant que les communautés mandéennes se trouvent éloignées de cet environnement, nous avons une occasion de réexaminer nos rites et enseignements afin de retourner au véritable aspect spirituel de la pratique. »
En effet, vivant toujours en tant que minorité, les mandéens, comme l'a noté Häberl, ont souvent présenté leur religion aux personnes extérieures en mettant l'accent sur les croyances partagées et les pratiques communes — une stratégie défensive pour la survie du groupe. L'approche de Tarmida Yuhana Nashmi et d'autres mandéens aujourd'hui ouvre un espace permettant de légitimer des adaptations. Si la dispersion de la majorité des mandéens à travers le monde représente en effet le risque d'une dissolution du mandéisme, la possibilité de pratiquer leur religion dans des environnements où leur liberté religieuse est assurée ainsi que la nécessité d'adaptations engendrent aussi une réflexion sur la nature du mandéisme — au-delà d'une identité devenue quasiment « ethnique » — et ouvrent peut-être de nouvelles perspectives pour la pérennité de cette religion.
Il existe plusieurs associations mandéennes et sites mandéens dans la diaspora (certains de ces sites n’ont pas fait l’objet de mises à jour récentes, cependant, et certaines associations mandéennes n’ont pas encore de présence sur Internet) :
http://www.religion.info/2017/01/05/mandeens-euphrate-diaspora/
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Les Mandéens, Babylone, l'Islam et Îsâ
Histo :
Les mandéens, de l’Euphrate à la diaspora
Les graves événements qui ont secoué l'Irak au cours des dernières décennies ont eu un lourd impact sur les minorités religieuses de la région : ancienne et pacifique communauté, les mandéens sont aujourd'hui plus nombreux dans la diaspora que sur leur terre d'origine.
Rituel mandéen à l'occasion de la fête de Parwānaya (source: Université d'Exeter, 2016, Flickr). Il s'agit d'une fête de cinq jours de l'année bissextile, à la fin de l'année lunaire, fête lors de laquelle tous les mandéens doivent se faire baptiser, explique Kurt Rudolph.
Il y aurait aujourd'hui entre 60.000 et 70.000 mandéens dans le monde, rappelle Inga Rogg dans un long article qu'a publié la Neue Zürcher Zeitung (2 décembre 2016). Comme beaucoup d'autres habitants de l'Irak, les mandéens ne s'y sentent plus en sécurité : non parce qu'ils comptent un nombre plus élevé de victimes, mais parce que chaque incident « provoque un onde de choc » dans ce groupe qui se sait minoritaire. La pression pour l'assimilation est allée, dans des cas extrêmes, jusqu'à des conversions forcées (accompagnées de circoncisions forcées). Depuis la chute de Saddam Hussein, les mandéens n'ont pas seulement subi des persécutions de la part de groupes radicaux sunnites, mais aussi de certaines milices chiites. En Iran même, leur religion ne fut d'abord pas reconnue après la Révolution islamique de 1979, mais une fatwa de l'Ayatollah Ali Khamenei déclara en 2009 qu'ils devaient être reconnus comme des « gens du livre » (ahl-il-kitāb) (Mehrdad Arabestani, « The Mandaeans’ Religious System: From Mythos to Logos », Iran and the Caucasus, vol. 20, 2016, pp. 179-194 [p. 183]).
Au début de la domination musulmane, les mandéens étaient parvenus à convaincre le nouveau pouvoir qu'ils étaient identiques aux sabéens (subba), mentionnés dans le Coran, mais cette interprétation n'a pas toujours été acceptée.
Selon les données fournies par le Mandaean Human Rights Group (MHRG), citées par Rogg, il n'existerait plus de communauté mandéenne à l'ouest de Bagdad. Il faut dire que la communauté mandéenne avait déjà connu une crise interne au cours des cinquantes dernières années, avec les destructions causées dans leurs zones d'habitation par la guerre entre l'Iran et l'Irak dans les années 1980, une migration vers les zones urbaines, l'éloignement des traditions pour certains d'entre eux et des aspirations réformatrices qui conduisirent à une division de la communauté dans les années 1970, signale Friedmann Eissler (Materialdienst der EZW, novembre 2013).
Centre mandéen à Nasiriya, en Irak
Alors qu'il y avait encore jusqu'à 30.000 mandéens en Irak dans les années 1990, il n'en resterait que 5.000 au plus — et autant en Iran (où la communauté était plus petite), principalement dans les villes d'Ahwaz et Abadan. Si certains mandéens sont restés en Irak en se réfugiant dans la ville kurde d'Erbil, la plupart de ceux qui ont quitté leurs demeures ont choisi la voie de l'exil, notamment en Australie et en Suède, où ils ont aménagé leurs propres lieux de culte, mais aussi aux États-Unis, au Canada, en Angleterre, aux Pays-Bas, au Danemark et en Allemagne. Quelques prêtres mandéens sont établis en Europe.
Selon Eissler, les mandéens qui résident en Australie proviennent principalement de l'Iran. En Allemagne, des sources internes évoquaient en 2013 le chiffre de 2.200 mandéens, avec les concentrations les plus importantes à Munich et à Nuremberg. Ils ont organisé une association (Gesamtverein der Mandäer - Deutschland). Parmi les mandéens résidant en Allemagne se trouve le professeur Sabih Al-Sohairy, qui avait soutenu une thèse sur la situation des mandéeens en Irak en 1975, a enseigné à l'Université de Bagdad et est l'un des rares universitaires mandéens à être spécialiste du mandéisme.
Cette communauté endogame (et monogame), à laquelle on appartient uniquement par la naissance, se trouve confrontée au défi de transmettre ses croyances et traditions à de nouvelles générations qui grandissent dans la diaspora. Si la communauté a certes une longue expérience de la survie comme minorité, cette nouvelle situation dans l'exil est porteuse à la fois de périls et de promesses. Dans son article de 2016 (cité plus haut), Arabestani rapporte ces propos inquiets d'un vieux mandéen iranien : « S'ils partent, ils se disperseront à travers le monde et notre tradition disparaîtra, comme un morceau de sucre dans une tasse de thé. » (p. 184)
Croyances et pratiques des mandéens
Source: Université d'Exeter, 2016 (Flickr).
Ayant leur propre langue d'origine araméenne orientale et considérés généralement comme une ultime survivance de formes religieuses gnostiques de l'Antiquité (le mot manda signifie connaissance, gnose), les mandéens sont associés à la figure de Jean Baptiste. Ils accordent une grande importance à l'eau et à la pratique du baptême (maṣbuta), célébré par les prêtres lors des fêtes et chaque dimanche (les mandéens partagent le choix de ce jour avec les chrétiens, à la différence des juifs et des musulmans), ainsi qu'à d'autres pratiques mineures d'ablution (dont la simple triple immersion que peut accomplir tout mandéen à n'importe quel moment pour se purifier). Les rites de purification sont donc élaborés, et particulièrement exigeants pour les prêtres. Les lieux de culte sont construits au bord de rivières ou de fleuves.
Les cérémonies pour les défunts constituent une autre pratique importante : on comprendra pourquoi en lisant la suite de cet article.
Outre ces rituels baptismaux et rites de purification élaborés (particulièrement exigeants pour les prêtres), les mandéens se présentent comme une religion monothéiste, dont Adam aurait été le premier enseignant (prophète), suivi de Seth, de Sem et enfin de Jean Baptiste. Leurs traditions relatent qu'ils seraient venus de Jérusalem pour trouver refuge en Mésopotamie. Ils n'adressent pas de prière à des idoles ou images. Il leur est strictement interdit de prendre la vie d'autrui, ce qui en fait un groupe aux inclinations pacifistes.
Les croyances mandéennes sont marquées par une vision dualiste : au Royaume de la Lumière s'oppose un Royaume des Ténèbres, au bien le mal. Chacun de ces deux mondes est dominé par une puissance supérieure, avec un Principe originel au-dessus de tout (qui est notamment appelé « la Vie » ou « la Grande Vie »). Un prêtre mandéen explique :
« Les mandéens croient qu'il y a toujours un conflit ou une lutte entre le bien et le mal, et que le bien est représenté par la lumière (Nhora) et l'eau vivante qui coule (Maia Haii), tandis que le mal est représenté par les ténèbres (Hshokh) et l'eau morte et salée (Maia Tahmi). Les mandéens croient que les deux eaux sont mélangées en toutes choses sur la terre pour ateindre un équilibre. Ils croient à une vie future ou un ciel, que nous appelons les Mondes de la Lumière. »
Selon un scénario typiquement gnostique, le démiurge déchu a créé les corps des hommes, mais leurs âmes viennent du Royaume de la Lumière, auquel l'homme est ainsi relié également.
« Les mandéens dérivent du couple primitif Adam et Ève ; ils forment la ‘race de la Vie’ (šurbtā dhaiyê), car leurs âmes proviennent du Monde de la Lumière et doivent séjourner depuis lors dans le Monde des Ténèbres corporel et terrestre. La plus grande partie du texte traite alors du sauvetage de ces parties lumineuses [...]. » (Kurt Rudolph, « La religion mandéenne », in Henri-Charles Puech, Histoire des Religions [Encyclopédie de la Pléiade], vol. 2, Paris, Gallimard, 1972, pp. 498-522 [pp. 512-513])
« Ce net dualisme, opposant le corps et l'âme, auprès desquels l'esprit (rūhā) vient comme un troisième élément qui a besoin de la rédemption de l'âme, détermine le grand intérêt qu'on porte à la libération de l'âme. La mort est le ‘jour de la délivrance’ (yōm purqānā). L'âme, après s'être séparée du corps, a devant elle un chemin difficile à parcourir [...]. C'est pourquoi chaque âme doit pouvoir faire preuve de garaties adéquates, comme le baptême, le signe de la Vie et des bonnes œuvres qui tiennent ainsi lieu de passeport. » (Ibid., p. 514)
Plus que des réflexions théologiques, des rituels marquent la vie quotidienne des mandéens. Dans un document non daté intitulé Die Mandäer - Angehöriger des Täufers Johannes (document dont on trouvera l'intégralité à la fin de cet article), préparé par Qais Saidi, président de l'association allemande Gesamtverein der Mandäer - Deutschland, les pratiques contemporaines des mandéens sont brièvement présentées. Pour leurs prières et toutes leurs cérémonies, ils se tournent vers le Nord. Pendant 36 jours de jeûne répartis tout au long de l'année, les croyants ne mangent ni viande, ni poisson, ni œufs. Le mariage est tenu en haute estime : tout mandéen doit se marier, y compris les membres du clergé. Un baptême des deux époux fait partie de la célébration du mariage. Comme nous l'avons vu, le baptême (pour le pardon des péchés) est la plus importante cérémonie mandéenne et requiert la pureté corporelle et spirituelle. Il ne s'agit pas d'un baptême unique, mais répété. Des vêtements de cérémonie sont revêtus à cette occasion. Pratiqué dans l'eau courante et requérant la présence d'un prêtre, le baptême se fait par triple immersion.
« Le but principal et le sens du baptême sont, d'une part, que le catéchumène, par son immersion dans le ‘Jourdain’ [yardna], entre en étroit contact avec le Monde de Lumière et participe ainsi au salut et, d'autre part, obtienne la purification (intérieure et extérieure) de ses fautes et de ses péchés. » (Kurt Rudolph, art. cit., p. 506)
Comme les autres rituels mandéens, le baptême recrée et reconfirme le lien entre les deux mondes, entre les mandéens terrestres et leurs ancêtres venus d'en haut : il joue un rôle de réintégration (Jorunn Jacobsen Buckley, « Why Once Is Not Enough: Mandaean Baptism (Maṣbuta) as an Example of a Repeated Ritual », History of Religions, 29/1, août 1989, pp. 23-34 [p. 29]). Présidente du Synode mandéen d'Australie, Yassmen Yahya explique à un journaliste allemand :
« Avant de pouvoir pratiquer le rituel, nous devons avoir la permission du fleuve. Seulement alors les prêtres commencent la cérémonie, célébrée en langue araméenne. On se tient dans l'eau avec le prêtre, en lui tendant la main droite, et on promet d'accomplir dès maintenant des actes bons. Cela signifie par exemple aider des nécessiteux et ne pas causer de tort à d'autres êtres humains. Ensuite le prêtre plonge trois fois le baptisé dans l'eau. Sur la rive, les baptisés mangent un pain [pitha] cuit par le prêtre et boivent un mélange d'eau et de jus de raisin. » (Horst Blümel, « Die Mandäer. Das religiöse Erbe von Johannes dem Täufer », Deutschlandfunk, 24 novembre 2015)
Source: Mandaean Ziva.
Aspirations réformistes et perspectives
Dans un article de 2013, Charles G. Häberl (Rutgers University), spécialiste du mandéisme (en particulier de la langue mandéenne), expliquait que les mandéens dispersés à travers le monde commençaient à développer une nouvelle approche exégétique dans leurs langues vernaculaires, « un pas important en vue de la préservation de leur tradition religieuse ». Alors que le texte sacré le plus important, le Ginza Raba, n'existait qu'en langue liturgique (incompréhensible pour la majorité des mandéens) ou dans une traduction universitaire allemande, il a été traduit et publié en arabe en l'an 2000 (« Dissimulation or Assimilation? The Case of the Mandæans », Numen, vol. 60, 2013, pp. 586-615 [pp. 610-611]). Une traduction en anglais a été publiée en 2012 par les soins de la communauté mandéenne. D'autres textes sacrés mandéens suivront sans doute.
De même que d'autres communautés quittant leur territoire d'origine, les mandéens vont sans doute se trouver amenés à systématiser leur théologie, afin de pouvoir dialoguer adéquatement avec leurs interlocuteurs non mandéens dans des pays occidentaux et de pouvoir transmettre leurs croyances aux jeunes générations d'une façon adéquate par rapport à leur nouvel environnement. Mais ce sont aussi des adaptations rituelles qui peuvent être requises. Par exemple, comment pratiquer les rituels mandéens dans des rivières aujourd'hui ? Même en Iran, explique Arabestani, les jeunes mandéens font pression pour des modifications et, près de la ville d'Ahvaz, ils ont construit un bassin couvert dans lequel l'eau entre d'un côté et ressort dans la rivière de l'autre. En Suède, relate Arabestani, le climat n'étant guère favorable à des ablutions et rituels dans des rivières, une piscine a été installée dans un bâtiment, même si les fidèles divergent entre la légitimité d'utiliser l'eau courante ou le besoin de la faire venir d'une rivière (p. 185). Comme on le voit, ce n'est pas seulement dans la situation de diaspora que les mandéens se trouvent confrontés à de nouveaux défis : l'environnement moderne soulève également des questions en Irak et en Iran, où nombre de mandéens n'observent pas les interdits alimentaires de leur religion.
Avec la dispersion des mandéens, il sera de plus en plus difficile de maintenir l'obligation de n'épouser que des conjoints mandéens : comme d'autres communautés endogames, les mandéens vont sans connaître des tensions et divisions entre ceux qui admettront des adaptations (mariages mixtes et/ou conversions au mandéisme pour éviter de perdre les jeunes épousant un conjoint non mandéen) et ceux qui voudront s'en tenir aux règles traditionnelles (les prêtres mandéens en Iran ont déjà rappelé l'obligation de s'en tenir au mariage uniquement avec des mandéens).
Comme toute religion, le mandéisme n'est pas figé dans un statut immobile. Et à l'instar des autres religions, la question qui se pose aux mandéens est de savoir comment s'adapter à des changements rapides et à de nouvelles circonstances sans perdre leur tradition et sans compromettre l'essentiel. De jeunes prêtres et des fidèles mandéens penchent déjà pour une approche spiritualisée des rites, note Arabestani (pp. 1901-191). Au cours, des siècles, d'ailleurs, les mandéens ont constamment fait preuve de capacités d'adaptation dans des environnements pas toujours bienveillants.
On voit s'affirmer des aspirations réformistes. Dans une allocution de 2004 (en anglais), un prêtre mandéen, Tarmida Yuhana Nashmi, explique qu'il n'est pas issu lui-même d'une lignée sacerdotale, mais qu'il y a aujourd'hui plusieurs prêtres mandéens qui ont accédé aux fonctions sacerdotales malgré l'absence de lignée. Son discours évoque plusieurs points sur lesquels les mandéens doivent s'interroger pour envisager des adaptations à de nouvelles réalités, et il appelle notamment à « un retour aux vraies pratiques mandéennes » :
« À travers l'histoire, les rites et pratiques mandéens ont été influencés par les pressions d'une vie sous domination arabe et musulmane, et par conséquent ces pratiques ont hérité de rites d'autres fois. Maintenant que les communautés mandéennes se trouvent éloignées de cet environnement, nous avons une occasion de réexaminer nos rites et enseignements afin de retourner au véritable aspect spirituel de la pratique. »
En effet, vivant toujours en tant que minorité, les mandéens, comme l'a noté Häberl, ont souvent présenté leur religion aux personnes extérieures en mettant l'accent sur les croyances partagées et les pratiques communes — une stratégie défensive pour la survie du groupe. L'approche de Tarmida Yuhana Nashmi et d'autres mandéens aujourd'hui ouvre un espace permettant de légitimer des adaptations. Si la dispersion de la majorité des mandéens à travers le monde représente en effet le risque d'une dissolution du mandéisme, la possibilité de pratiquer leur religion dans des environnements où leur liberté religieuse est assurée ainsi que la nécessité d'adaptations engendrent aussi une réflexion sur la nature du mandéisme — au-delà d'une identité devenue quasiment « ethnique » — et ouvrent peut-être de nouvelles perspectives pour la pérennité de cette religion.
Il existe plusieurs associations mandéennes et sites mandéens dans la diaspora (certains de ces sites n’ont pas fait l’objet de mises à jour récentes, cependant, et certaines associations mandéennes n’ont pas encore de présence sur Internet) :
- Mandaean Association Union – www.mandaeanunion.org
- Mandaean Synod of Australia – www.mandaeansynod.org.au
- The Mandaean Association (U.K.) – www.mandaean.org.uk
- Society for Mandaean Charity in Scandinavia – www.mandaean.dk
- Mandaean Association of Californnia – www.mandaeanca.com
- Mandaean Network – The Eyes Encyclopedia Of The Knowledge – www.mandaeannetwork.com
- Mandaean Ziva – www.mandaeanziva.org
http://www.religion.info/2017/01/05/mandeens-euphrate-diaspora/
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Mes forums :
1) http://arlitto.forumprod.com/
2) http://arlad.forumactif.org/
3) http://arlitto.forumactif.com
1) http://arlitto.forumprod.com/
2) http://arlad.forumactif.org/
3) http://arlitto.forumactif.com
Re: "Ishou , le Msih kdaba", (le messie le menteur), des Mandéens
Ecrit le 21 déc.20, 22:37Sourate 61:6Arlitto a écrit : ↑23 févr.20, 00:33 .
Ishou le second et principal messager céleste aurait, d’après les Écritures mandéennes, annoncé la venue parmi les mandéens d’un prophète du nom d’Ahmat.
Alfred Loisy assimile « Ahmat » à Mohamed alors que le Coran confond Ahmed et Mohamed, Ahmat étant le nom du prophète qu’attendaient les mandéens.
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Et quand Jésus fils de Marie dit: «O Enfants d'Israël, je suis vraiment le Messager d'Allah [envoyé] à vous, confirmateur de ce qui, dans la Thora, est antérieur à moi, et annonciateur d'un Messager à venir après moi, dont le nom sera «Ahmad». Puis quand celui-ci vint à eux avec des preuves évidentes, ils dirent: «C'est là une magie manifeste».
pour la langue arabe, Ahmat, Ahmad, Mohamed, ont la même racine qui signifie le Loué, traduite en langue comme grecque Paraklytos devenu Paraclet .
Annonce du prophete Mohamed saws (le Consolateur) , par Jesus , le christ fils de Marie et s'adressant aux Nazaréens (une partie des Israélites qui avaient cru au vrai prophete (Jésus) :
Jean 16
5 Maintenant je m'en vais vers celui qui m'a envoyé, et aucun de vous ne me demande: Où vas-tu?
6 Mais, parce que je vous ai dit ces choses, la tristesse a rempli votre coeur.
7 Cependant je vous dis la vérité: il vous est avantageux que je m'en aille, car si je ne m'en vais pas, le consolateur ne viendra pas vers vous;
8 Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice, et le jugement:
9 en ce qui concerne le péché, parce qu'ils ne croient pas en moi;
10 la justice, parce que je vais au Père, et que vous ne me verrez plus;
11 le jugement, parce que le prince de ce monde est jugé.
12 J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant.
13 Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir.
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