BenFis a écrit : ↑05 mars20, 10:41
Tu mélanges différentes idées notamment en me prêtant des croyances qui ne sont pas les miennes. Donc il m'est difficile faire une synthèse.
Par ex. je n'ai jamais parlé de Jésus en terme d'égalité avec Dieu le Père, tout du moins sur la question hiérarchique.
Philippiens 2:9-10 n'est qu'un ex. pour indiquer que Dieu veut qu'au nom de Jésus, on plie le genoux. Plier le genoux est une forme de révérence, une manière de rendre hommage. Cela équivaut à se prosterner ; qui est le mot employé tant pour Salomon devant sa mère (comme tu le dis plus bas) que pour Moïse devant Jéhovah.
Ce mot ne prend le sens d'adorer que parce qu'on veut faire une différence entre se prosterner devant un homme et se prosterner devant Dieu.
J'ai plutôt l'impression que le sens était le même à l'époque biblique.
Tu dis que "
si Dieu est obligé de faire en sorte que chacun plie le genou devant Jésus au ciel et ailleurs, c'est forcément qu'avant de lui donner ce nom, ce n'était pas le cas.". Je dis simplement que
ce n'était pas forcément le cas. Désormais Dieu veut qu'il en soit ainsi.
Prenons donc ta logique et donnons à ce mot le même sens quelque soit la circonstance.(mère, roi, gouverneur, Dieu)
Il faut donc déterminer ce sens unique.
Du fait qu'il est utilisé pour indiquer un geste que l'on pratiquait devant une mère, un roi, un gouverneur, on doit éliminer du sens général toute notion d'adoration.
En effet, le sens commun à toutes ces utilisations exclue l'adoration car il doit pouvoir s'appliquer à tous.
Essais de saisir la nuance . Ce n'est pas parce que ce mot est utilisé dans une circonstance qui implique une adoration quand il s'applique à Dieu, qu'il signifie "adorer". Je précise. Si je plie les genoux pour adorer Dieu, ce n'est pas pour autant que je dois traduire "plier les genoux" par "adorer". Je dois plutôt dire que j'adore Dieu en pliant les genoux..
Ce sont les traducteurs qui font un choix souvent orientés.
Benfis a écrit :Lorsque je compare certains passages bibliques dans plusieurs versions, il apparaît pourtant que c'est par une décision arbitraire qu'est choisi le terme adoré en parlant de Jésus :
- "Ils se prosternèrent devant lui, puis ils retournèrent à Jérusalem, en grande joie." (Luc 24:52 - Liturgie)
- "Quant à eux, après l'avoir adoré, ils retournèrent à Jérusalem remplis d'une grande joie." (Luc 24:52 – Segond 21)
- "Et ils lui rendirent hommage et retournèrent à Jérusalem avec une grande joie." (Luc 24:52 – Monde Nouveau)
S'il y avait une règle en ce domaine tout le monde devrait tomber d'accord. Ou alors il semble que chacun ait sa propre règle en la matière, ce qui revient à faire un choix arbitraire.
Je ne décide pas d'employer le terme adorer parce que je pose que Jésus est Dieu, je disais que c'était un choix arbitraire des traducteurs.
Et qu'au final, on ne peut pas se servir du choix arbitraire d'un traducteur pour prouver qu'on peut ou qu'on ne peut pas adorer Jésus. C'est là que se niche le raisonnement circulaire.
Nous sommes d'accord. ce sont les traducteurs qui font la loi.
L'idéal serait que le sens premier de ce mot soit utilisé systématiquement et que les sens dérivés qui sont sujets à interprétations personnelles et orientées soient bannies sur ces textes ultras sensibles..
Benfis a écrit :Je te donne raison sur le fait que Jésus a clairement exposé que Dieu le Père était aussi son Dieu. Par contre l'identité du Père en tant que Yhwh est loin d'être confirmée par Jésus.
Je ne suis pas de ton avis pour une raison simple. Le Dieu de l'AT est sans le moindre doute YHWH. Ce nom apparaît plus de 6000 fois dans ces écrits.
Or, Jésus va citer des dizaines de fois ces écrits, faisant référence à des textes où le nom YHWH apparaît sans la moindre contestation possible dans les textes originaux.
De plus, tu te trouves devant une impasse. Si le Dieu de Jésus, celui dont il cite les déclarations issues de l'AT, n'est pas YHWH, qui est-il alors ?