a écrit :"Le Père est PLUS GRAND QUE MOI" Jean 14:28.
philippe83,
L'évangile de Jean développe clairement ce que l'on nomme « L’économie de la similitude » avec des expressions telles que "tout comme" ou "comme" qui établissent que e Fils jouit de toutes les prérogatives de Dieu, je rappelle Jean 16,15 : "
Tout ce qu'a le Père est à moi" ; le "tout" ne laisse planer aucun doute concernant l'étendu du transfert de Dieu vers le Fils.
Dans ce contexte, notons que Jean 14,28 souligne que tant que le Fils n'a pas réintégré la divinité du Père, le Père (source de la divinité) est plus grand que lui, Jean 14,28 exprime clairement cette pensée, :
"
Vous avez entendu que, moi, je vous ai dit : Je m'en vais et je viens à vous. Si vous m'aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais vers le Père, car le Père est plus grand que moi"
Le Fils réintègre la divinité du Père, c'est la « remontée » d’une personne d'origine divine vers le principe dont elle procède, qui est par définition plus grand que lui. Le Père est plus grand que le Fils non pas par la puissance, l’éternité et la grandeur, mais par l’autorité de celui qui donne ou communique la divinité, car le Père ne reçoit rien d’un autre, mais le Fils reçoit sa nature, pour ainsi dire, du Père ; mais le Fils n’est pas moindre, mais égal, parce que tout ce que le Père a, il le reçoit.
a écrit :Et comment interpréter aussi le fait que Jésus affirme plusieurs fois qu'il n'agit jamais de sa propre initiative, qu'il a reçu des ordres, des instructions, une mission.
Je le répète, votre lecture est partielle et incomplète.
Premièrement, l'évangile de Jean est clair, Jésus affirme que "
Tout ce qu'a le Père est à moi"
(Jean 16,14), Jésus n'exclut rien, TOUT ce qui est au Père, il le possède. Bien évidemment, vous occultez ce texte et son sens explicite afin de vous concentrer sur des textes que vous isolez.
L'évangile de Jean développe « L’économie de la similitude », Le Fils est Verbe, et donc similitude parfaite avec le Père « en rien dissemblable », le Fils est l'image du Père ou selon
He 1,3 : "
l'expression de sa réalité même" (celle de Dieu).
On peut dire aussi, que même selon sa divinité le Père est plus grand que le Fils, mais cependant que le Fils n’est pas moindre, mais égal. En effet, le Père est plus grand que le Fils non pas par la puissance, l’éternité et la grandeur, mais par l’autorité de celui qui donne sa divinité. Car le Père ne reçoit rien d’un autre, mais le Fils reçoit sa nature, pour ainsi dire, du Père. Donc le Père est plus grand, parce qu’il donne ; mais le Fils n’est pas moindre, mais égal, parce que tout ce que le Père a, il le reçoit du Père, ce qui explique les formules "Je ne fais rien de ma propre initiative", il reçoit TOUT du Père, ce qui place le Fils à un rang d'égalité, il est "tout comme" le Père ou selon Jean 5 : "
il lui montre tout ce que lui-même fait".
a écrit :Jésus est venu représenter son Père, il est donc normal de penser, sans aller dans un délire extrémiste, que s'approcher de Jésus équivaut à s'approcher de Dieu.
Vous refusez l'idée que le Fils est venu sur terre pour "incarner" la présence de Dieu,
Jean 14,7 ; ne dit pas que le Fils représente uniquement le Père ou qu'il permet seulement de s'approcher mais : "
Si vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Et, dès maintenant, vous le connaissez et vous l'avez vu" ... Connaitre le Fils c'est
VOIR le Père ... Est-ce extrémistes pour vous ?
a écrit :Comme Jésus dit les paroles de son Père, écouter Jésus, c'est écouter son Père. Aimer Jésus, c'est aimer son Père.
Et honorer Jésus, c'est honorer son Père.
Votre réflexion est juste mais partiellement, le raisonnement de Jean ne se limite pas juste à l'écoute ou l'amour, il étend l'analogie entre le Fils et le Père, à TOUTES les prérogatives de Dieu, il y aune similitude parfaite :
"
Jésus leur répondit donc : Amen, amen, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, sinon ce qu'il voit faire au Père ; ce que celui-là fait, en effet, le Fils aussi le fait pareillement. Car le Père est ami du Fils, et il lui montre tout ce que lui-même fait ; il lui montrera des œuvres plus grandes encore, pour que, vous, vous soyez étonnés. En effet, tout comme le Père réveille les morts et les fait vivre, ainsi le Fils fait vivre qui il veut. De plus, le Père ne juge personne, mais il a remis tout le jugement au Fils, pour que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n'honore pas le Fils n'honore pas le Père qui l'a envoyé" (Jean 5,19-23).
Remarquons la similitude parfaite avec des termes "pareillement", tout comme", "tout", le même honneur, le même pouvoir de faire vivre, tout le jugement du Père, en clair, le Fils fait ce qu'il voit faire au Père.