Je reviens sur Mat 25 .
31 « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, il s’assiéra sur son trône glorieux. 32 Toutes les nations seront rassemblées devant lui, et il séparera les gens les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des chèvres. 33 Il mettra les brebis à sa droite, et les chèvres à sa gauche.(...) Et ils subiront la mort éternelle, mais les justes recevront la vie éternelle.
Nous avons l'époque :
Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire
Nous avons les gens concernés :
Toutes les nations seront rassemblées devant lui
Nous avons un choix :
les brebis à sa droite, et les chèvres à sa gauche.
Nous avons un jugement :
"la mort éternelle (...) la vie éternelle"
Pour résumer nous avons l'idée suivante : Quand Jésus sera Roi, il jugera individuellement
tous les humains des nations et les classera en deux catégories, et, fonction de ce jugement, certains vivront éternellement et les autres mourront éternellement.
Ce que le texte ne dit pas :
Le texte ne dit pas que cela concerne les humains de tous les temps. En effet, Jésus spécifie que cela arrivera quand il viendra dans sa gloire et donc à un moment précis de l'histoire. Les humains des nations dont il est question vivent donc bien tous au moment où Jésus s'assied sur son trône.
Le texte ne dit pas que ces humains sont morts et que le jugement se fait sur eux. Jésus n'aurait certainement pas oublié de le spécifier.
Le texte ne dit pas qu'il ne s'agit que des chrétiens seulement car il a bien spécifié que
toutes les nations seraient jugées à ce moment là. Il est évident que Jésus n'a jamais cru que tous les humains seraient chrétiens quand il reviendrait.
- Pour ceux qui croient à la prédestination, l'hypothèse selon laquelle ces humains seraient chrétiens sous entendrait que des chrétiens seraient jugés négativement avec pour punition la mort éternelle alors que la doctrine de la prédestination leur assure un salut définitif dès lors où ils sont chrétiens
Le plus important, pour notre discussion, reste la raison pour laquelle ces humains seront jugés.
Le texte explique :
dans la mesure où vous l’avez fait à l’un des plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait
Nous avons bien ici, de la part de Jésus, une distinction entre ceux qu'il appelle "ses frères" et ceux qu'il considère d'abord comme "des gens de nation", terme pas très apprécié par les juifs, et que le jugement appellera ensuite "des brebis".
Dans le texte, les frères de Jésus ne peuvent pas être ceux qui leur font du bien. Dans un tel cas Jésus aurait dit :
dans la mesure où vous l’avez fait à l’un des plus petits de vos frères
Or Jésus spécifie bien qu'il s'agit de
ses frères à lui.. En parlant ainsi, il indique un lien particulier entre ces individus, ses frères, et lui.
Par contre, pour les gens des nations, Jésus conserve jusqu'au jugement une certaine distance qui ne disparaît qu'au moment où il appelle certains d'entre eux des brebis..
La réaction des brebis nous renseigne beaucoup sur leur identité.
Ils disent :
“Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim et t’avons-nous donné à manger, ou avoir soif et t’avons-nous donné à boire ? 38 Quand t’avons-nous vu étranger et t’avons-nous accueilli avec hospitalité, ou nu et t’avons-nous habillé ? 39 Quand t’avons-nous vu malade ou en prison et sommes-nous allés te voir ?”
Ainsi, c'est la surprise qui est le premier sentiment ressenti par ces humains assimilés à des brebis.
L'argument souvent avancé est que s'il s'agissait de chrétiens non oints, alors ils ne s'étonneraient pas d'être sauvés.
Seulement le même argument est bien
plus puissant pour démontrer que ces brebis ne sont pas des appelés car chacun sait ici qu'un appelé sait, depuis son onction qu'il sera sauvé.. Un "né de nouveau" ne peut pas être surpris de son salut.
Il est donc infiniment plus facile et efficace de démontrer avec cet argument que ces brebis ne sont pas des "nés de nouveau" et ne peuvent pas en être..
Il n'est donc pas nécessaire d'argumenter plus longtemps pour établir cette certitude : si ces brebis étaient des chrétiens "nés de nouveau", il est impossible qu'elles se demandent pour quelles raisons elles sont sauvées et quel rapport il y aurait entre Jésus et ses frères, car elles SERAIENT, dans ce cas, précisément les frères du Christ.
Une fois ce constat établi, et que nous savons de façon certaine que ces brebis ne sont pas les frères du Christ, nous pouvons en déduire ce qu'elles sont avec le reste des renseignements.
En effet, Jésus leur offre la vie éternelle. Or, bibliquement parlant, à moins de contredire une bonne vingtaine de déclarations de Jésus, la vie éternelle ne peut être offerte qu'à des chrétiens.. c'est à dire à des humains qui auront foi en Jésus..
Rappelez vous du déluge.. C'est Noé seul avec ses enfants qui construit l'arche. Puis Dieu prévient les humains et laisse la porte ouverte pour qui voudra y entrer avant qu'il ne soit trop tard.
Ensuite seulement la porte est fermée...
On ne sait pas comment Jésus jugera, mais on sait que tous ceux qui sincèrement entreront dans l'arche (symbolique) au dernier moment, sans rien avoir fait pour le construire, ceux là pourront être sauvés.. Et ils se demanderont peut-être pourquoi, puisqu'ils n'auront strictement rien fait , ils seront sauvés..
Pour les lecteurs. Raisonnez sur ce texte, posez ses enseignements, ce qu'il permet de conclure, ce qu'il interdit de conclure.
Le moment des événements, les gens impliqués, la place à part des frères du Christ dans cette histoire, la surprise des brebis et ce qu'elle élimine comme hypothèse, et comment l'expliquer, etc, etc ...
Tout est là, l'explication de Jésus est complète, ce texte est auto-suffisant... Il faut seulement trouver la clé.
Vérifiez ainsi que Jésus fait référence à deux groupes de Chrétiens, ceux qu'il appelle ses frères, oints, nés de nouveau, absolument pas surpris que Jésus va les sauver, et les autres, moins surs d'eux, plus surpris du résultat, mais pourtant chrétiens puisque finalement sauvés avec la vie éternelle..