medico a écrit : ↑08 oct.20, 06:54
Dieu par définition ce suffit à lui même et n'a pas besoin de l'homme,par contre l'homme a besoin de Dieu.
Quelque chose qui se suffirait à lui-même n'aurait pas besoin de se faire connaître et de réclamer qu'on lui voue un culte à lui exclusivement, n'aurait pas besoin qu'on le reconnaisse lui seul comme Créateur de tout, n'aurait pas besoin de menacer si on ne le fait pas ou de marchander son Paradis.
Le comportement du personnage de "Dieu" dans la Bible (surtout ancien testament) n'a rien de surhumain il est typiquement humain.
J'adhère à l'idée d'interdépendance entre la conception d'être(s) divin(s) (on va dire globalement une autre forme d'existence, différente de nous, non limitée par les mêmes contingences spatiales et temporelles que nous) et l'humain. Pour qu'il y ai ces conceptions religieuses, ces spéculations sur un ou des êtres autres que sont sensés être la réponse à un certain nombre de nos questions existentielles, il faut justement que nous soyons là pour nous poser ces mêmes questions existentielles, sans nous, ces croyances n'existeraient pas et personne ne peut affirmer que les êtres dont nous spéculons l'existence existeraient sans cela. "Dieu" est un concept, une idée, pour moi, un "personnage", il est le produit de l'esprit humain, et cela se voit dans la Bible, "Dieu" et notre fantasme, il est tout ce que nous ne sommes pas et aspirons à être : tout puissant (ou du moins excessivement puissant), immortel, n'ayant de compte à rendre a personne.
Si il existe d'autres formes d'existence/intelligence qui sont vraiment non limitées par le temps et l'espace contrairement à nous, alors elles nous sont incompréhensibles, leur intelligence est sans rapport avec notre définition de l'intelligence, leur nature même nous est inimaginable, inconcevable, impensable, nos concepts moraux leur sont totalement étrangers et nous ne représentons rien pour elles, peut être même n'ont elle pas conscience que nous existons.
Si vous partez du principe qu'un ou plusieurs de ces êtres vit au moins de milliards d'années (si tant est que notre définition de la "vie" leur soi applicable), que peut représenter l'existence de quelques décennies de l'un d'entre nous ?
Même pas un bref éclair dans l'immensité de l'espace et du temps.
Un ou des êtres aux proportions cosmique n'ont que faire de nos concepts moraux, à nous une petit espèce a peine sortie du stade animale sur une planète paumée dans l'immensité cosmique. Si vraiment il existe ces sortes d'intelligence, le bien, le mal, nous en tant qu'espèce, n'avons aucune espèce de sens et de signification. Un "être" qui s'affranchirait de l'espace-temps serait tellement radicalement autre par rapport à nous que nous ne pourrions pas le "penser", lui attribuer une personnalité humaine avec des traits comme la colère, l'amour, la haine etc... n'a rigoureusement aucun sens. Cela a peut prêt autant de véracité que ce qu'une amibe dans notre corps peut spéculer sur l'intelligence de l'être humain qui l'abrite.
C'est mon opinion, ou du moins une opinion vu qu'elle est sans doute partagée par d'autres. Mais c'est surement plus rassurant de croire autre chose de plus positif, comme un être bienveillant qui sait ce qu'il fait, qui a un plan, qui se soucis de nous et chercher à nous mener vers quelque chose de mieux. C'est surement en effet beaucoup plus rassurant pour beaucoup de croire cela. Je n'y vois aucun inconvénient tant que cette croyance ne prend pas des formes disons "totalitaires".
On l'aura compris je suis des plus "désenchanté" mais cela n'est pas du tout douloureux ou triste, au contraire, cela vous libère d'un certain poids et ouvre des horizons