Selon Matthieu et Jean, il est toujours là.
Selon Marc et Luc, il est monté au ciel le jour de sa résurrection.
Selon Matthieu et Jean, il est toujours là.
Personnellement je ne connais pas non plus en détail la loi sur la laïcité ; je me contente en général de l’esprit de la loi tel qu’il est défini officiellement ici :Disciple Laïc a écrit : ↑24 oct.20, 20:36 (1) Vu que je ne connais pas les textes de loi assez bien pour répondre, je vais poser la question en d'autres termes, disons prendre le problème par l'autre bout.
Explication : actuellement c'est l'Islam qui nous pose problème, au mieux une "certaine conception" de l'Islam (l'Islam politique et conquérant qui entend à vouloir changer notre société et notre système politique pour le faire coïncider avec ses valeurs à lui et non plus les nôtres).
On connaît quelques aspect du problème au moins : le contenu des prêches, la formation des Imams en France ou à l'étranger, le financement de certains prédicateur par des intérêts religieux et financiers étrangers qui sont parfaitement bien connus.
Donc la question est : est ce que les lois sur la laïcité actuelles permettent ou non à l'Etat de mettre son nez là dedans ? Traçage et blocage des fonds, contrôle des prêches, formations des Imams sur le sol français, prédicateurs formés sous contrôle étatique uniquement autorisés. Est ce que l'arsenal légal actuel, laïcité et autre, autorise l'Etat a faire tout cela ou pas. (Et cela posera aussi la question à l'Islam lui-même, est ce que l'Islam dans son interprétation la plus "progressiste" peut accepter qu'une autorité civile non musulmane le contrôle partiellement ? Cela risque d'être ardu vu qu'il y a certain passages du Coran même qui ne sont pas acceptables je pense selon notre système de valeur, on voit mal l'Etat français interdire aux Imams de mentionner ces passages dans leurs prêches si ils le veulent, car là ce serait de l'ingérence dans la propagation de la doctrine).
(2) Pas tant que ça, ce n'est pas forcément le nombre qui rend la chose difficile, mais plutôt la mise en pratique et combattre les mauvais penchants de l'homme qui sont profondément enracinés en nous. Je vais ouvrir un fil dans la section bouddhiste et y déposé tout ce que j'avais rassemblé il y a quelques temps. Vous lirez par vous même. Evidemment c'est un discours politique adapté au nord de l'Inde d'il y a 2500 ans, avec son contexte politique et social propre, mais cela ne veut pas dire qu'il ne soit plus pertinent de nos jours. Et adaptable.
(3) C'est une question très difficile. Ce serait très prétentieux de penser avoir une réponse évidente et sûre.
Je vais toutefois proposer quelques pistes de réflexions qui me viennent là, comme ça.
Déjà si l'on se place du point de vue de l'Etat. Celui ci n'a pas a dire quel est le contenu théologique "vrai" ou "faux", il doit veillé au bien être des citoyens. De tous. Le Bouddhisme ne défend pas de discours théologique, il est non-théïste. Donc il ne "roule" pour aucune des 3 religions du Livre, il est parfaitement neutre là dessus, ce qui, je trouve, est utile. Du moins pour la tradition bouddhique la plus ancienne.
Je n'irais pas jusqu'a dire que l'Etat devrait devenir bouddhiste, non, mais il pourrait au moins voir dans certains représentant du bouddhisme des conseillers plus "neutre" pour l'aider a traiter avec les 3 autres religions qui se chamaillent depuis des millénaires, faut le reconnaître non ? Et chamaille est un euphémisme.
Le Bouddha ne roule même pas pour lui-même, le critère ultime c'est le bonheur et la souffrance. Le Bouddha n'a toujours été guidé que par un seule objectif : la diminution de la souffrance humaine. Concrète. Ici et maintenant. Dans les tête surtout, sachant que si la tête va mieux le corps ira sans doute mieux ou du moins supportera mieux les inévitablement souffrances physiques de la vie humaine que sont la maladie, la vieillesse, le deuil et la mort.
Et pour moi, le critère souffrance/bien être, est supérieur aux critère théologiques de 3 religions. Car la souffrance telle que le Bouddha l'a décrite dans son premier sermon (que j'ai posté dans la section adéquat il me semble) touche tout le monde, tous les êtres humains, peu importe l'âge, le sexe, la confession, la couleur de peau etc... D'ailleurs si vous demandez au Dalaï Lama quelle est sa religion il ne répond par le bouddhisme, il répond : la bonté.
Le Bouddha met en avant une donnée qui justifie toute sa non-violence : tous les êtres humain craignent la souffrance et tous veulent vivre en paix et heureux. Et ils sont tous égaux sur ce point : "Tous les hommes ont le sang rouge et les larmes salées".
Pour le Bouddha aucun critère de discrimination entre les hommes imposé de l'extérieur n'est valable car cela fait souffrir : couleur de peau, orientation sexuelle, religion, sexe etc... Il était contre le système des castes justifié par les brahmanes par ce que le Grand Brahma l'aurait voulu ainsi, l'ordre social voulu par le divin. Comme au Moyen-age les 3 ordre en Occident voulus par Dieu. Le Bouddha était contre.
Pour le Bouddha la seule chose qui peut nous mettre à l'écart et nous nuire véritablement, ce n'est pas l'autre, c'est nous-même. Donc un travail sur soi de tous les citoyens va permettre l'établissement d'une société plus heureuse.
Pour revenir à une politique d'Etat je dirais que l'Etat en restant neutre pourrait chercher à toujours faire valoir 2 critères pour guider ses décisions quand au rapport avec les religions sur son territoire :
- le critère de moindre souffrance possible pour tous.
- le critère d'interdépendance.
Et ce que j'entend pas interdépendance, c'est de faire comprendre à toutes les religions présentes qu'elles ont besoin les unes des autres pour exister. Elles se définissent les unes par rapport aux autres. Donc il est stupide et suicidaire que l'une d'elle finisse par l'emporter sur toutes les autres car si elle n'avait plus de contrepoint, elle même disparaîtrait. Donc l'Etat peut ainsi, avec ce critère, agir pour préserver la paix sociale, en dissuadant les religions de se faire la guerre entre elle, de se faire concurrence, sur le territoire, que ce soit avec les mots ou les armes. Parce que les guerres civiles religieuses cela blesse, tue, traumatise et personne n'aime souffrir. Critère de moindre souffrance pour tous.
Voila ce qui me vient là spontanément. Et cette façon de voir bouddhique peut aider l'Etat car justement elle est je crois assez "révolutionnaire" et radicalement différente des postures politiques des 3 monothéïsmes qui ont en général cherché à joindre le politique et le religieux sous un même chapeau... ce qui n'a guère des bons effets sur les gens. Et d'ailleurs on voit aussi ce que cela peut donné des "bouddhisme d'état" dans certains pays, le nationalisme contamine la doctrine et la corromps. Dans l'absolu un "bouddhisme d'état" est contraire à l'attitude même du Bouddha dans sa vie. Il ne s'est mi au service d'aucun pouvoir politique particulier. Certains potentat se sont convertis ce qui lui fut bien utile, mais il a toujours beaucoup bougé et aidé les gens, tous les gens, sans distinction de frontières, de classe, de sexe...
(PS : au Tibet c'est le pouvoir Mongol qui a transformé le Tibet en théocratie bouddhique, ce n'est pas une initiative locale).
Oui, parmi les choses importantes à réaliser, il faut revoir l'enseignement qu'on prodigue actuellement à l'école. Et à commencer par la maternelle. Il faut apprendre aux enfants à se sociabiliser, à régler les conflits par la parole et non par la violence, le partage, la politesse, la discipline, à tolérer des idées étrangères aux siennes, etc. On se demande ce qu'attend le Ministère de l'Éducation nationale pour prendre les décisions qui s'imposent déjà depuis trop longtemps ?Disciple Laïc a écrit : ↑25 oct.20, 04:23 Suis pas si sûre que la souffrance ne soit pas bien mesurable quand à la notion d'interdépendance cela nécessite une éducation nouvelle, une sensibilisation qui manque cruellement dans nos société occidentale ou le système capitaliste libéral pousse les gens vers l'individualisme, l'égocentrisme et l'égoïsme. Donc il faudrait "re éduqué" ou "éduqué" les gens tout court si possible des l'enfance pour développer tolérance et compassion.
C'est précisément parce qu'on a affaire à des gens sectaires qui ne bougeront pas d'un iota leur façon de voir les choses, qu'il ne sert à rien de toujours leur concéder des aménagements au détriment de la majorité, car en effet, cela les conforterait à exiger encore davantage.Sans doute parce que l’équilibre est délicat a maintenant entre un noyau incontestable et non modifiable et le reste négociable surtout quand certaines minorité extrémistes agissantes ne sont pas de bonne volonté, et y voient seulement une faiblesse a exploiter pour demander toujours plus et ne jamais s'arrêter.
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