Vous êtes conscient que cette phrase est ridicule ?
Y a pas de "cour suprême" en France. Nous ne sommes pas aux USA. De plus ce n'est pas à moi de porter plainte il y a des institutions et des personnes compétentes pour le faire et qui le font d'ailleurs.
Le Président de la République n'est en rien habilité à statuer sur la compétence ou non d'un médecin, d'autant qu'il n'est en rien compétent lui-même en la matière.
A ce que j'en sais la Spilf (Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française) poursuit en justice le Pr. Raoult devant l'Ordre des Médecins qui est l'autorité compétente (une nouvelle qui date de septembre 2020). Je lis que le Pr. Raoult aurait enfreint 9 articles du code de déontologie médicale : pour résumer :
"à Didier Raoult d’avoir promu un traitement qui n’a pas démontré son efficacité, [la] diffusion de fausses informations auprès du public, [d'avoir commis] de graves manquements au devoir de confraternité [et] réalisé des essais cliniques dont la légalité reste à démontrer".
Il risque du simple avertissement à la radiation.
Mais rassurez vous le nombre de plaintes devant l'Ordre qui aboutissent à des sanctions n'est pas très important et celui des radiations encore moindre. De plus le Pr. Raoult a des soutiens politiques qui peuvent l'aider à échapper aux conséquences de ses actes, notamment l'ancien ministre de la santé P. Doust-Blazy ou le maire de Nice Christian Estrosi, il a aussi la sympathie du Président Macron lui-même. Donc demandé l'avis du Président Macron quand au cas du Pr. Raoult serait non seulement illégitime mais ce serait s'adresser à quelqu'un de parti prix en faveur de Raoult.
Puisque nous en sommes au chapitre judiciaire, extraits :
Dans une lettre anonyme, datée du 31 mars 2017 et adressée aux comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) de l'Inserm, du CNRS, et de l'université d'Aix-Marseille, douze ingénieurs et personnels techniques mettent en évidence de graves dysfonctionnements au sein de l'Urmite et de ses unités filles, et dénoncent des conditions de travail déplorables et une situation « insupportable et dégradante ». En outre, ils dénoncent l'absence totale de reconnaissance et de considération, le comportement inapproprié, par des humiliations, altercations verbales et menaces répétées, de certains personnels et directeurs de recherche, l'absence de représentants élus, ainsi que des conditions de travail « en dehors de toute règles ». Quatre plaintes pour harcèlement ou agression sexuels sont déposées à l'encontre de chercheurs ou d'enseignants de l'Urmite.(l'Urmite c'est l'IHU de Raoult entre autre).
Didier Raoult nie la présence de tout climat malsain au sein de son unité. D'après lui, ces accusations seraient le résultat d'une minorité de détracteurs, jaloux du succès du l'IHU. En ce qui concerne les accusations de harcèlement et agressions sexuelles, il affirme avoir réglé le problème et dénonce le fait que le CNRS ait voulu rendre justice lui-même en révoquant le chercheur accusé de harcèlement.
Après enquête, les CHSCT de l'Inserm, du CNRS, de l'université d'Aix-Marseille, et de l'Institut de recherche pour le développement (IRD) confirment les faits dénoncés par le personnel de l'unité, mentionnant notamment un harcèlement quotidien de la part de Didier Raoult et de ses collaborateurs, des conditions de travail déplorables, au niveau des amplitudes de travail, des locaux et des rapports hiérarchiques, ainsi que des manquements graves et répétés aux règles de sécurité, pourtant extrêmement strictes en ce qui concerne les agents pathogènes manipulés dans ce genre d'installations.
En 2018, les labels de l'Inserm et du CNRS sont retirés aux unités de recherches de Dider Raoult, en raison d'une mauvaise évaluation par le Haut Conseil de l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (HCERES) et d'accusations de harcèlement visant certains chercheurs de l'IHU.
Selon les chercheurs Leonid Schneider et Elisabeth Bik, plusieurs articles publiés par Didier Raoult et ses équipes à partir de 2005 présentent des problèmes de méthodologie et de falsification ou manipulation des données.
La première étude en pré-publication sur l'hydroxychloroquine qu'il a cosignée en mars 2020 est aussi accusée d'être non probante voire entachée de fraude. À ce sujet, un aréopage de médecins issus de différentes universités internationales mentionne des problèmes avec les données mesurées et restituées : des mesures de PCR manquantes dans le groupe témoin car non effectuées ont été extrapolées pour reconstruire l'évolution quotidienne du groupe. Le 11 avril, la société savante propriétaire du journal (l'International Society of Antimicrobial Chemotherapy) et son éditeur Elsevier déclarent dans un communiqué, qu'il est prématuré de commenter pour le moment, qu'un examen indépendant est en cours pour déterminer si les préoccupations concernant le contenu de la recherche de l'article sont fondées, et qu'en fonction de l'évolution de cette procédure, une correction de l'article pourrait être envisagée.
En juin 2020, à la suite de révélations du site Mediapart, l'historien et sociologue des sciences Yves Gingras et son subordonné le chercheur postdoctoral en science, technologie et société Mahdi Khelfaoui de l'université du Québec à Montréal (UQAM) affirment que Didier Raoult a cosigné 234 études scientifiques dans la seule revue New Microbes and New Infections (et un total de 337 pour l'équipe marseillaise), alors que la très large majorité du comité éditorial de la revue est composé de proches collègues et de subalternes de Raoult (5 chercheurs de Marseille pour 15 membres), laissant planer le doute quant à la validité de ces publications.
En 2006, Didier Raoult et quatre de ses co-auteurs ont été interdits de publication pendant un an dans les revues de la Société américaine de microbiologie (ASM), comme l'a révélé en 2012 un article sur Didier Raoult publié dans la revue Science. La sanction fait suite à un de leurs articles publié en 2006 dans le journal Infection and Immunity (en), qui présentait les mêmes chiffres pour des résultats d'expériences prétendument différentes, ce qui caractérise un manquement éthique selon les représentants de l'ASM. En réponse à l'ASM, les deuxième et dernier auteurs ont plaidé une simple erreur et ont voulu en assumer la pleine responsabilité, expliquant qu'il n'avaient pas montré l'article aux autres auteurs alors en vacances. L'ASM, non convaincue par les réponses apportées, a interdit aux cinq auteurs dont Didier Raoult de publier dans ses revues pendant une année. Didier Raoult a fait appel de l’interdiction (sans succès), démissionné du panel éditorial de deux autres revues de l’ASM, annulé son adhésion et interdit aux membres de son laboratoire de publier dans les revues de l'ASM.
Des travaux publiés par les équipes du Pr Raoult sur le traitement de la covid-19 sont rapidement suspectés de relever de la recherche impliquant la personne humaine, sans pour autant avoir reçu l'aval obligatoire d'un comité de protection des personnes, ce qui est illégal. Le sujet est débattu par plusieurs chercheurs avant d'être portée par les médias.
Le 10 avril 2020, Le Quotidien du médecin annonce que l'ANSM a demandé des explications à Didier Raoult et son équipe sur sa deuxième étude, qualifiée d'étude observationnelle portant sur 80 patients traités avec la combinaison hydroxychloroquine/azithromycine. Cette étude a été autorisée par le comité d'éthique de l'IHU, mais n'a reçu d'autorisation ni de l'ANSM ni d'un comité de protection des personnes. S'il s'agit simplement d’une étude rétrospective sur données, il n'y a pas d'obligations légales. Par contre, s'il s'agit d'un essai clinique, celui-ci ne respecte pas les obligations légales d'autorisation auprès de l'ANSM via le CPP définies par la loi sur les recherches sur la personne humaine.
L'auteur de cette loi, Olivier Jardé, lui-même signataire de la pétition « Ne perdons plus de temps », estime que l'utilisation de la chloroquine en milieu hospitalier ne pose pas de problème légal. De nombreux éthiciens contestent pourtant cette analyse.
Le 26 mai, le quotidien Libération révèle qu'une demande d'autorisation pour une étude a bien été sollicitée, mais annulée par l'IHU Méditerranée Infection, quelques jours avant la publication d'une étude analogue. L'enquête précise que l'examen de la demande, finalisée, s'est révélée négative. Quelques jours plus tard, Le Canard Enchaîné révèle à son tour qu'une instruction judiciaire est en cours sur ce dossier. Le directeur général de l'Agence nationale de sécurité du médicament, qui a diligenté sa propre enquête et estimé que l'étude n'est « pas conforme aux exigences légales », a confié la suite des investigations au Conseil National de l'Ordre des médecins.
En juillet 2020, la Société de pathologie infectieuse porte plainte contre Didier Raoult devant le conseil départemental de l’ordre des médecins des Bouches-du-Rhône, lui reprochant d'avoir enfreint neuf articles du code de déontologie de la profession, dont la promotion d’un traitement dont l’efficacité n’a pas été démontrée, la diffusion de fausses informations, des manquements au devoir de confraternité, la réalisation d’essais cliniques hors du cadre légal, etc.
Didier Raoult a co-signé de très nombreux articles (entre 2 000 et 3 000 jusqu'en 2020, selon les estimations par Le Point et Marsactu à partir de la base de donnée PubMed, 2018 articles entre 1979 et 2018 selon l'interrogation par Le Monde de la base de donnée SCOPUS), certains dans des revues très prestigieuses, mais l'immense majorité dans des revues à faible impact. Des centaines de ses articles sont publiés dans des revues éditées par ses propres collaborateurs.
Selon Scott Sayare, du New York Times Magazine, Raoult est réputé être un travailleur infatigable mais atteint aussi son taux extraordinaire de publications et citations en associant son nom à presque tous les articles publiés par son institut.
Selon l'analyse des publications de 2007 à 2013, par Kathleen Gransalke, pour Labtimes en février 2017, Didier Raoult apparaît au sommet du classement européen avec 18 128 citations. Le Monde note cependant que Didier Raoult cite beaucoup ses propres articles (il est « dans les 8 534 auteurs les plus adeptes de cette pratique dans le monde »), ce qui « gonfle ainsi ses scores ».
Didier Raoult reconnait avoir « menacé de faire la grève des signatures » des articles pour obtenir son institut quand il ne disposait que d'un pôle dédié aux maladies infectieuses.
À partir de 2013, il est également affilié à l'Université du roi Abdulaziz de Djeddah (Arabie saoudite), connue pour offrir des postes lucratifs sans présence physique à des chercheurs étrangers hautement cités, afin d'augmenter son taux de citations institutionnelles.
Est ce que cet homme vous inspire toujours confiance ?
J'ai fait une recherche hier sur You Tube, si vous tapez Didier Raoult, vous aurez une avalanche de vidéos en sa faveur, une quantité ahurissante, un rouleau compresseur. Moi, j'appelle cela de la propagande, du "bourrage de crâne", mis au service d'un homme dont on veut nous vendre l'image d'un "Saint", d'un "Héros", d'un "Don Quichotte", de "David contre Goliath". Et comme le Pr. Raoult a sa propre chaîne YT ou il raconte son histoire, sa "légende", ses adorateurs peuvent le suivre très régulièrement. A ma connaissance c'est le premier chercheur qui se met en scène, seul, devant l'écran, avec sa blouse blanche pour inspirer confiance, pour raconter sa version de l'histoire.
Pendant la pandémie, cet homme qui est présenté comme constamment au chevet de ses patients, a trouvé le temps de donné des interview dans les médias, de faire ses vidéos plusieurs fois pas semaines, et d'écrire un livre ou il raconte sa version de l'histoire.
Enfin, j'ai entendu, mais ce serait à vérifier, que son IHU ne disposerait pas, de service de réanimation. Ce qui serait très embarrassant dans le cas d'une pandémie ou justement les malades les plus graves qui risquent de mourir finissent en réanimation... pour qu'on leur sauve le vie.
Maintenant tout cela se sont des faits. J'ai pris le temps de répondre a vos paroles "légères" et peu "sérieuses" par une argumentaire autrement plus solide. Alors ayez le courtoisie de le lire et de tenir compte du fait que cela m'a pris un certain temps pour réunir cela. J'aimerais ne pas l'avoir fait pour rien. Si c'est encore pour m'envoyer des phrases vides et puériles, alors abstenez vous pour éviter de vous ridiculiser et de nous faire perdre du temps et quittez ce fil. Merci d'avance