pauline.px a écrit : ↑22 nov.20, 07:11
Bonjour à toutes et à tous,
Première question «
Est-ce que Constantin est celui qui a libéralisé le culte chrétien ? »
Non,
c’est seulement le dernier.
En effet, par un rescrit de Milan en 260, l’empereur Gallien, contrairement à Vallien, son père, met fin à la persécution et tolère les chrétiens.
Cf. :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gallien
Bonsoir Pauline,
L'empereur avait trouvé l'Etat dans une situation déplorable, presque désespérée. Depuis la mort de Septime Sévère, la crise avait connu des apaisements, de courtes périodes de relance, mais, finalement, l'empire tombait toujours de Charybde en Scylla. L'instabilité chronique du pouvoir, les guerres civiles à répétition, les empereurs assassinés à peine nommés, donnaient aux ennemis de Rome le spectable d'un monde incapable de se défendre, d'une proie offerte dont chacun voulait profiter. Les Barbares, enhardis, passaient maintenant chaque été le Danube ou le Rhin, et dévastaient les provinces voisines, poussant toujours plus loin leurs raids et leurs déprédations.
Les Perses reprenaient l'Arménie et la Mésopotamie, et guignaient ouvertement du côté de la Syrie.
L'argent et le nerf de la guerre.
Et Valérien n'en avait plus, ou presque.
Et, pendant ce temps là, les chrétiens, eux, paraissaient avoir de l'argent à revendre.
On venait d'en avoir une nouvelle preuve lorsque Cyprien de Carthage avait déboursé, sans aucune difficulté à racheter les milliers de captifs enlevés par les Berbères après une razzia sur Lambèse en Numidie.
Or, ni de ce geste ni d'aucun autre comparable, les foules n'avaient de reconnaissance. Elles ne ressentaient qu'une jalousie, une envie immenses, que Valérien commençait à partager.
Prêtait il foi aux rumeurs selon lesquelles une partie au moins de la crise monétaire serait imputable aux chrétiens, qui thésaurisaient pour leur oeuvres, retenaient les liquidités et finissaient par nuire à la bonne circulation des espèces à travers l'empire ? Se dit il simplement que ces fortunes, foncières et liquides, détenues par l'Eglise seraient plus utiles dans les caisses publiques ? Le fait est que, vers 257, Valérien était décidé à s'en emparer et à procéder à des confiscations massives.
L'influence de prêtres paiens et de magiciens, habituels conseillers de princes vieillissants ou malades qui avaient besoin de se prémunir contre les angoisses de l'au delà, vient achever de lever les ultimes scrupules de Valérien. L'édit de persécution fut proclamé dans le courant de l'année. Ils ressemblait aux précédents. L'empereur y exigeait des prêtres et évêques un sacrifice consenti aux divinités de l'empire, sans y adjoindre toutefois une formule explicite d'abjuration du christianisme. Cette omission, du reste, ne changeait rien au fond de l'affaire, le simple fait de sacrifier aux idoles constituant en soi une apostasie. Valérien pensait peut être, sous l'influence du syncrétisme généralisé, qu'il était loisible d'adorer à la foi le Christ et Jupiter ; les chrétiens, eux, savaient pertinemment que c'était impossible. Les membres du clergé qui se seraient soumis à cette exigence se seraient retrouvés dans la situation des évêques libellatiques dont la lâcheté avait, du temps de Decius, scandalisé.
Etait ce intention délibérée de saper, comme l'avait Maximin, les fondements mêmes de l'Eglise ? Probablement pas. Les apologistes chrétiens prêteraient à Valérien plus de ruse et de perfidie qu'il n'en possédait. Au contraire, l'empereur, en dictant une mesure destinée aux seules élites, s'imaginait sans doute traiter avec des responsables raisonnables, qui se plieraient à une demande modérée, et épargner la foule des humbles des rangs desquels était, sept ans plus tôt, sortie la majorité des martyrs. Une fois encore, mal renseigné, le pouvoir Romain se trompait en posant des conditions perçues comme inacceptables.
Cette exigence de sacrifier s'accompagnait d'une mise sous séquestre des biens ecclésiastiques, essentiellement les grands cimetières péri-urbains. Les fidèles ne pourraient plus ni s'y faire enterrer ni y célébrer les cérémonies usuelles aux anniversaires des martyrs et des simples défunts....... Ces mesures sous leur modération apparente, étaient en vérité pour qu'il n'en fallait pour envoyer à nouveau des chrétiens au bourreau.
Peu importait que la mesure fut financière juridique et non morale. Pour les catholiques, les limites de l'horreur étaient franchies Valérien se révélait pire que le "grand serpent".
......
** Valérien est le père de Gallien.
Pour Gallien.
La décision qui poussa Gallien à laisser l'Eglise en paix, quant à lui.
Il y avait à cette décision plusieurs motifs. En partie sans doute l'influence de l'impératrice Salonina, très jolie femme abondamment trompée mais que Gallien estimait. L'Augusta exerçait sur son époux un incontestable ascendant intellectuel. Autrefois adepte du néo-platonisme, elle avait largement contribué à la diffusion dans les milieux romains de la pensée des deux maitres du mouvement, Plotin et Porphyre, et même failli convaincre Gallien d'avancer à Plotin les fonds nécessaires à la création d'une citée idéale bâtie sur le modèle de la République de Platon. Puis Salonina avaient insensiblement glissé de la pensée platonicienne à la découverte du christianisme, évolution dont Justin avait déjà démontré qu'elle était logique. Il n'est pas sûr que l'impératrice ait été baptisée, mais il est certain qu'elle inclinait à l'être. Et qu'elle usa de tout son pouvoir afin d'arrêter les violences à l'encontre d'une religion qu'elle aimait.
La seconde raison qui poussa certainement Gallien à laisser l'Eglise en paix fut de simple bon sens. Il n'avait jamais partagé les préventions paternelles et ne voyait pas, dans la secte, une menace tangible contre Rome et l'empire............
Ces textes pour dire qu'il faut comprendre les intentions des empereurs qui ne sont pas des robots mais des êtres de chair et de sang et tantôt certains aiment le Christianisme parce qu'aussi ils se désintéressent de la guerre et Gallien est de cet acabit car on dit de lui qu'il est plus niais et efféminé très loin des préoccupations d'une empereur donc c'est plutôt du laxisme de sa part surtout qu'il compte sur son père Valérien pour que lui s'occupe des affaires de l'Etat et lui Gallien est plutôt poète et coureur de jupon, et d'autres pour des raisons politiques lui font la chasse.
Mais aucun de tous ceux que vous citez n'a pris la radicale décision d'organiser l'église lui même et c'est Constantin qui la fait, force est de constater que le paganisme meurt définitivement à ce moment là, ça c'est une réalité tangible.
Ajouté 28 minutes 6 secondes après :
pauline.px a écrit : ↑22 nov.20, 07:11
.......
Deuxième question : «
Est-ce que la vision de Constantin la veille de la bataille du Pont-Milvius est historique ? »
Le moins que l'on puisse dire c'est que cela relève plus de la fable hagiographique que de la réalité historique.
Notons d’abord que la soi-disant vision céleste est un procédé banal des chefs de guerre pour exalter et fanatiser leurs troupes.
Mais surtout, les différents chroniqueurs de l’événement ne donnent pas la même version.
Par exemple : Eusèbe de Césarée propose en effet plusieurs récits dont seulement le plus tardif, rédigé après la mort de l’empereur, évoque une vision grandiose.
Voir par exemple :
http://bcs.fltr.ucl.ac.be/FE/37/Songe_Constantin.pdf
Très cordialement
Votre sœur
pauline
PS L'épouse de
Dioclétien, qui fut le dernier empereur persécuteur des Chrétiens, s'appellait Prisca. Est-ce un hasard ?
Socrate.
Τίνα τρόπον ὁ βασιλεὺς Κωνσταντῖνος ἐπὶ τὸ Χριστιανίζειν ἐλήλυθεν.
Ἡνίκα Διοκλητιανὸς͵ καὶ Μαξιμιανὸς ὁ ἐπικληθεὶς Ἡρκούλιος͵ ἐκ συνθέματος τὴν βασιλείαν ἀποθέμενοι͵ τὸν ἰδιωτικὸν ἐπανείλοντο βίον· καὶ Μαξιμιανὸς ὁ ἐπικληθεὶς Γαλέριος͵ ὁ συμβασιλεύσας αὐτοῖς͵ ἐπιβὰς τῆς Ἰταλίας͵ δύο κατέστησε Καίσαρας͵ Μαξιμῖνον μὲν ἐν τοῖς κατὰ τὴν ἑῴαν͵ Σεβῆρον δὲ ἐν τοῖς κατὰ τὴν Ἰταλίαν· κατὰ δὲ τὰς Βρεττανίας Κωνσταντῖνος ἀνηγορεύθη βασιλεὺς͵ εἰς τόπον Κωνσταντίου τοῦ πατρὸς αὐτοῦ͵ τεθνηκότος τῷ πρώτῳ ἐνιαυτῷ τῆς διακοσιοστῆς ἑβδομηκοστῆς πρώτης Ὀλυμπιάδος͵ τῇ πέμπτῃ καὶ εἰκάδι τοῦ Ἰουλίου μηνός· ἐν Ρώμῃ δὲ ὑπὸ τῶν στρατιωτῶν τῶν πραιτωρίων͵ Μαξέντιος ὁ υἱὸς Μαξιμιανοῦ τοῦ Ἡρκουλίου͵ ἤρθη τύραννος μᾶλλον ἢ βασιλεύς· ἐκ τούτων ὁ Ἡρκούλιος εἰς ἐπιθυμίαν πάλιν βασιλείας ἀρθεὶς͵ ἐπεχείρησεν ἀπολέσαι τὸν υἱὸν Μαξέντιον· ἀλλὰ τοῦτο μὲν ποιῆσαι ὑπὸ τῶν στρατιωτῶν διεκωλύθη· ὕστερον δὲ ἐν Ταρσῷ τῆς Κιλικίας ἐτελεύτα τὸν βίον· Σεβῆρος δὲ ὁ Καῖσαρ ὑπὸ τοῦ Γαλερίου Μαξιμίνου πεμφθεὶς εἰς τὴν Ρώμην ἐπὶ τὴν Μαξεντίου σύλληψιν͵ ἀνῃρέθη͵ τῶν στρατιωτῶν προδεδωκότων αὐτόν· καὶ τὰ τελευταῖα πάντα Μαξι μιανὸς ὁ Γαλέριος περιέπων τελευτᾷ͵ Λικίννιον πρότερον βασιλέα καταστήσας· ὃς ἦν ἐκ παλαιῶν τῶν χρόνων συστρατιώτης αὐτῷ καὶ φίλος͵ ἀπὸ Δακίας ὁρμώμενος. Μαξέντιος δὲ κακῶς τοὺς Ρωμαίους ἐπέτριβε͵ τυραννικῷ μᾶλλον ἢ βασιλικῷ τρόπῳ χρώμενος κατ΄ αὐτῶν· μοιχεύων ἀνέδην τὰς τῶν ἐλευθέρων γυναῖκας͵ καὶ πολλοὺς ἀναιρῶν͵ καὶ ποιῶν τὰ τούτοις ἀκόλουθα. Τοῦτο γνοὺς ὁ βασιλεὺς Κωνσταντῖνος͵ ῥύσασθαι Ρωμαίους τῆς ὑπ΄ αὐτὸν δουλείας ἐσπούδαζεν· εὐθύς τε φροντίδας ἐτίθη͵ τίνα τρόπον καθέλοι τὸν τύραννον· καὶ ὡς ἦν ἐν τηλικαύτῃ φροντίδι͵ ἐπενόει τίνα Θεὸν ἐπίκουρον πρὸς τὴν μάχην καλέσειε· κατὰ νοῦν τε ἐλάμβανεν͵ ὡς οὐδὲν ὤναντο οἱ περὶ Διοκλητιανὸν͵ περὶ τοὺς Ἑλλήνων θεοὺς διακείμενοι· ηὕρισκέν τε ὡς ὁ αὐτοῦ πατὴρ Κων στάντιος͵ ἀποστραφεὶς τὰς Ἑλλήνων θρησκείας͵ εὐδαιμονέστερον τὸν βίον διήγαγεν. Ἐν τοιαύτῃ τοίνυν ἀμφισβητήσει τυγχάνοντι͵ καί που ἅμα τοῖς στρατιώταις ὁδεύοντι͵ συνέβη θαυμάσιόν τι καὶ λόγου κρεῖττον θεάσασθαι. Περὶ γὰρ μεσημβρινὰς ἡλίου ὥρας͵ ἤδη τῆς ἡμέρας ἀποκλινούσης͵ εἶδεν ἐν τῷ οὐρανῷ στύλον φωτὸς σταυροειδῆ͵ ἐν ᾧ γράμματα ἦν λέγοντα͵ Ἐν τούτῳ νίκα. Τοῦτο φανὲν τὸ σημεῖον τὸν βασιλέα ἐξέπληττεν· αὐτός τε τοῖς οἰκείοις σχεδὸν ἀπιστῶν ὀφθαλμοῖς͵ ἠρώτα καὶ τοὺς παρόντας͵ εἰ καὶ αὐτοὶ τῆς αὐτῆς ἀπολαύουσιν ὄψεως. Τῶν δὲ συμφωνησάντων͵ ἀνερρώννυτο μὲν ὁ βασιλεὺς ἐπὶ τῇ θείᾳ καὶ θαυμαστῇ φαντασίᾳ. Νυκτὸς δὲ ἐπιλαβούσης͵ κατὰ τοὺς ὕπνους ὁρᾷ τὸν Χριστὸν λέγοντα αὐτῷ͵ κατασκεύασαι κατὰ τὸν τύπον τοῦ ὀφθέντος σημείου͵ καὶ τούτῳ κατὰ τῶν πολεμίων͵ ὡς ἑτοίμῳ κεχρῆσθαι τροπαίῳ. Τούτῳ πεισθεὶς τῷ χρησμῷ͵ κατασκευάζει μὲν τὸ σταυροειδὲς τρόπαιον͵ ὃ μέχρι νῦν τοῖς βασιλείοις φυλάττεται· σὺν προθυμίᾳ δὲ μείζονι πρὸς τὰς πράξεις ἐχώρει͵ συμβαλών τε αὐτῷ πρὸ τῆς Ρώμης περὶ τὴν καλουμένην Μουλβίαν γέφυραν νικᾷ͵ Μαξεντίου εἰς τὸν ποταμὸν ἀποπνιγέντος· ἦν δὲ τοῦτο ἕβδομον ἔτος τῆς βασιλείας αὐτοῦ͵ ἡνίκα τὴν κατὰ Μαξεντίου ᾔρατο νίκην. Μετὰ ταῦτα Λικιννίου τοῦ συμβασιλεύοντος αὐτῷ͵ τοῦ καὶ γαμβροῦ αὐτοῦ τυγχάνοντος ἐπὶ τῇ ἀδελφῇ αὐτοῦ Κωνσταντίᾳ͵ κατὰ τὴν ἑῴαν διάγοντος͵ αὐτὸς ἀπολαύσας τῶν τηλικούτων εὐεργεσιῶν τοῦ Θεοῦ͵ χαριστήρια τῷ εὐεργέτῃ προσέφερε. Ταῦτα δὲ ἦν͵ ἀνεῖναι τοὺς Χριστιανοὺς τοῦ διώκεσθαι͵ καὶ τοὺς ἐν ἐξορίᾳ ὄντας ἀνακα λεῖσθαι͵ τοὺς δὲ ἐν δεσμωτηρίῳ ἀφίεσθαι͵ καὶ τοῖς δημευθεῖσιν αὐτῶν τὰς οὐσίας ἀποκαθίστασθαι· τάς τε ἐκκλησίας ἀνώρθου͵ καὶ πάντα ἐποίει σὺν προθυμίᾳ πολλῇ. Ἐν τούτῳ δὲ καὶ Διο κλητιανὸς͵ ὁ τὴν βασιλείαν ἀποθέμενος͵ ἐν Σαλῶνι τῆς Δαλματίας ἐτελεύτα.
CHAPITRE II.
De quelle manière l'Empereur Constantin embrasse. la Religion Chrétienne.
JE commencerai par le temps auquel Dioclétien et Maximien surnommé Herculius convinrent de renoncer à l'autorité souveraine, et de se réduire à une condition privée. Maximien surnommé Galerius, qui avait possédé avec eux l'Empire, alla alors en Italie, où il fit deux Césars, Maximin pour l'Orient, et Sévère pour l'Occident. En même temps Constantin fut proclamé Empereur en Angleterre, après la mort de Constance son père, arrivée en la première année de la deux cent soixante et onzième Olympiade, le vingt-cinquième jour du mois de Juillet. Enfin Maxence fils de Maximien Herculius fut élevé à Rome sur le trône, comme un tyran, plutôt que comme 27 un Empereur, par les suffrages des soldats des Gardes. Ce qui fut cause qu'Herculius, qui désirait de se remettre en possession de l'Empire, tâcha de tuer son fils, ce qu'il eût fait, sans les soldats qui l'en empêchèrent. Etant venu bientôt après à Tarse Ville de Cilicie, il y mourut. Sévère ayant été envoyé par Maximien Galérius à Rome, pour s'y saisir de Maxence, y fut tué par la perfidie de ses soldats. Enfin ce Maximien mourut dans le temps qu'il gouvernait seul l'Empire, après avoir communiqué la souveraine puissance à Licinius natif de Dace, son ancien ami. Cependant Maxence exerçant à Rome une domination tyrannique, violant les femmes des Sénateurs, et faisant mourir sans sujet les personnes de la première qualité, Constantin commença à chercher dans son esprit les moyens de délivrer les sujets de l'Empire de ces violences. Il douta d'abord de quel Dieu il devait implorer la protection, et fit cette réflexion, que Dioclétien n'avait tiré aucun secours des Idoles, au culte desquelles il avait été merveilleusement attaché, au lieu que Constance son père, qui avait toujours eu de l'éloignement de la superstition des Païens, avait joui d'une plus grande prospérité. Son esprit étant partagé de la sorte, il eut une merveilleuse vision, . comme il marchait à la tête de ses troupes. Il vit en l'air sur le soir une croix de lumière sur laquelle ces mots étaient écrits. VAINQUEZ PAR CECI. L'étonnement dont il était surpris, l'empêchant d'ajouter foi au rapport de les yeux, il demanda à ceux qui étaient présents, s'ils avaient vu le même signe. Quand ils lui eurent répondu qu'oui, il fut confirmé par leur témoignage dans la créance de la vérité. La nuit suivante il vit Jésus-Christ en songe qui lui commanda de faire un étendard sur le modèle de celui qui lui avait paru en l'air, et de s'en servir contre ses ennemis. Sui- 28 vant cet oracle, il fit faire un Etendard en forme de croix, lequel on conserve encore aujourd'hui dans le Palais des Empereurs. Etant rempli de la confiance que lui donnaient de si avantageuses promesses, il marcha contre Maxence, et l'ayant combattu, il remporta la victoire. Maxence étant tombé dans le fleuve, et s'étant noyé. Pendant que Liciums beau-frère de Constantin et son Collègue à l'Empire, demeurait en Orient. Il témoigna à Dieu sa reconnaissance de la victoire qu'il lui avait accordée, en arrêtant le cours de la persécution contre les Chrétiens, en rappelant les exilés, en rendant la liberté aux prisonniers, en remettant les proscrits en possession de leur bien, en relevant les Eglises. Dans le même temps mourut Dioclétien, qui, comme nous avons dit, s'était démis de la souveraine puissance.