A mon âge, je prends mon plaisir où je peux, comme je ne peux plus ou presque le prendre avec une femme, ni en courant, en sautant ou en sport de combat, je le prends en métaphysique, alors accordez moi le plaisir de donner mon avis.
J'ai lu tous les messages qui précèdent, tout a été dit, on a envisagé le solipsisme ( Je suis le centre d'un rêve), les autres sont des images 3D, le néant, Dieu, etc. Alors j'interviens pour relancer la discussion et frotter ma pensée à votre pierre philosophale pour voir si c'est de l'or.
"Pourquoi y-a-t-il quelque chose plutôt que rien?" , that is the question, et je n'y vois pas de réponse si ce n'est une réponse en totale contradiction avec le principe logique d'exclusion des contraires: il y a et il n'y a pas à la fois, et c'est à cela qu'est due l'existence. Il y a en ce sens que partout ça dit "je" et il n'y a pas en ce sens que tous les "je" sont séparés, je ne suis pas une araignée, ni une pivoine, quoiqu'il arrive que je sois aussi rouge.
"Le sujet est-il préexistant au réel"? Le sujet n'est-il pas le réel, autrement dit, l'Être, le "il y a" n'est pas une abstraction mais ce qui ressent, ce qui éprouve, et il n'y a que cela, au point que les particules élémentaires sont à mon avis, capables de ressentir? Ma question, que j'ai souvent débattue avec Hitori quand il était encore de ce monde, est: le rien définitif est-il possible?
Peut-on prouver que Vercingétorix a existé? Pas plus qu'il n'est possible de démontrer comme un théorème de mathématiques que les camps d'extermination ont existé car les négationnistes nient l'authenticité de documents, il peuvent même soutenir que mon ami, rescapé de ces camps, s'est tatoué lui-même un numéro sur le bras et
en toute logique ce n'est pas impossible. En histoire, on ne peut rien démontrer, on peut tout juste construire une théorie plus ou moins cohérente.
Prisca a écrit :Etant donné la fugacité du temps, le réel n'existe pas dans l'absolu puisqu'il disparait avec le temps révolu.
En effet, nous ne vivons que dans le présent, mais dans ce présent il y a la mémoire.
Je terminerai en rappelant ma signature: le réel est ce qui reste quand on a abandonné toute croyance.