La rançon.

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agecanonix

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La rançon.

Ecrit le 09 févr.21, 00:05

Message par agecanonix »

J'ai vu que ce thème était abordé par un certain apostat dans la section WT.

Comme il semble qu'il n'ait pas vraiment compris la position des témoins de Jéhovah, ce qui est un peu ridicule quand on prétend la contredire, je vous fournis ici le véritable enseignement TJ sur ce sujet.

Etudes perspicaces :
  • Rançon. Prix payé pour racheter quelqu’un ou quelque chose ou pour obtenir la libération de quelque obligation ou situation indésirable. “ Rançon ” exprime fondamentalement l’idée d’un prix qui couvre (comme lorsqu’on paie pour réparer des dommages ou pour satisfaire à la justice), tandis que “ rédemption ” met l’accent sur la libération effectuée une fois que la rançon a été payée. Le prix de rachat le plus important est le sang versé de Jésus Christ, qui rendit possible la délivrance du péché et de la mort pour la descendance d’Adam
Vous noterez la différence entre la rançon et la rédemption.

La rançon paie le prix qui ouvre la possibilité de la rédemption. Il n'y a donc pas automaticité entre le paiement de la rançon et la libération effectuée quand la rançon est payée.

Pour simplifier, la rançon est l'acte qui vient de Dieu, la rédemption est la possibilité qu'ouvre le paiement de cette rançon, et la foi est ce qui est demandé aux humains pour que la rédemption s'applique à eux, individuellement.

Etudes perspicaces :
  • La similitude essentielle entre les différents termes hébreux et grecs traduits par “ rançon ” et “ racheter ” réside dans l’idée d’un prix, une chose de valeur, donné pour effectuer le rachat, ou rédemption. Les notions d’échange, ainsi que celles de correspondance, d’équivalence ou de substitution, leur sont communes. C’est-à-dire qu’une chose est donnée pour une autre, ce qui satisfait aux exigences de la justice et permet qu’un compte soit soldé


Comment s'applique donc la rançon ?

Nous sommes tous pécheurs. Je ne connais à ce jour aucun chrétien ou prétendu chrétien qui viennent nier cette évidence. Mat 6:9 nous enjoint même de prier pour que Dieu nous pardonne nos péchés.

Celui qui a été désigné par Dieu pour permettre ce miracle, le pardon définitif des péchés, c'est Jésus, qualifié par Jean Baptiste comme étant l'agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde. Jean 1:29.

La référence à l'agneau nous amène évidemment à celle du sacrifice de Jésus, mort le jour même de la pâque juive où un agneau était sacrifié dans chaque famille.

La rançon est donc le prix payé en échange du pardon des péchés du monde.

Mat 20:28 : Tout comme le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme rançon en échange d’un grand nombre de personnes. 

Romains 3:23. En effet, tous ont péché et aucun n’arrive à atteindre la gloire de Dieu, 24 et c’est comme don gratuit qu’ils sont déclarés justes par sa faveur imméritée, en raison de la libération par la rançon payée par Christ Jésus

Nous avons dans ce texte tous les éléments pour comprendre la rançon.

1) Tout le monde est pécheur et se trouve éloigné de Dieu.
2) C'est par faveur imméritée que certains sont déclarés justes. C'est un don gratuit de Dieu.
3) Cette libération est la conséquence de la rançon payée par Jésus.

Ainsi, nous comprenons assez facilement ici que la première partie du processus du pardon des péchés a été initiée par Dieu seulement, l'homme ne pouvant rien faire de son côté pour imaginer même un instant être un acteur influant pour parvenir à ce résultat.

Première leçon.
La rançon est payée sans que Dieu n'y soit contraint autrement que par ses propres engagements. C'est une décision unilatérale, un véritable don gratuit ( véritable pléonasme )..

Seulement, ça ne peut pas s'arrêter là sinon tous les humains seraient sauvés, ce qui ne peut se concevoir pour tous ceux qui, malgré ce rachat, continueraient sans le moindre regret, à pratiquer le péché.

Il y a donc un autre processus nécessaire et mettant en cause les humains pour que la rédemption, qui est un don gratuit, puisse s'appliquer à eux individuellement.

Intégrons donc déjà cette vérité.
Ce n'est pas parce que ce don est gratuit que cela oblige Dieu à vous l'offrir. Il peut y mettre des conditions, qui ne sont pas assimilées à un paiement , si ces conditions sont morales et spirituelles.

Considérerions nous qu'un don est payant si la condition pour l'obtenir serait de dire "merci" et donc, plus simplement, de montrer que nous nous en apprécions toute la valeur . Evidemment, ce don resterait gratuit, les sentiments n'étant pas un mode de paiement.

Ainsi la rançon est évidemment et obligatoirement un don gratuit, une faveur imméritée, mais les effets qu'elle va produire sur nous, la rédemption, peuvent être conditionnés à notre attitude.

Il y a donc une vraie différence entre la rançon, le prix payé pour nous racheter d'une mauvaise passe, et la rédemption qui est le processus que Dieu met en œuvre pour nous sauver ensuite.

Un bel exemple nous est donné dans la parabole des deux esclaves et du roi.
Un premier esclave voit sa dette énorme annulée par le roi, lequel n'était absolument pas obligé de le faire, et qui fait que cet esclave se retrouve dans la situation de ne plus rien devoir à personne.
Seulement, cet esclave va faire mettre en prison son frère, un autre esclave qui lui devait pratiquement rien.
Le roi, apprenant cela, annule sa première décision et remet en prison le méchant esclave.
La raison ? Cet esclave a trahi l'esprit du geste pratiqué par le roi.
Pourtant le premier geste du roi était un don gratuit, mais il s'est montré conditionné à l'attitude de cet esclave.

il y a donc un contrat moral entre Dieu qui nous offre un don gratuit, la rançon, et nous, si nous voulons bénéficier de la rançon. Ce contrat moral est la foi.. et tout ce qu'elle implique de concret, comme ne pas faire de mal à nos frères, les autres esclaves, comme dans la parabole.

Cette parabole nous apprend aussi que Dieu peut changer d'avis nous concernant car il avait remis la dette de ce mauvais esclave pour la lui réclamer ensuite, à cause d'un geste absolument décevant de sa part.

C'est l'esprit d'Hébreux 10.
  • À votre avis, quelle punition plus sévère encore méritera celui qui piétine le Fils de Dieu et qui considère comme ordinaire le sang de l’alliance par lequel il a été sanctifié, et qui insulte avec mépris l’esprit de la faveur imméritée ?


La référence directe à la rançon, le sang de Jésus, à la faveur imméritée qui l'entoure, et à l'échec d'un humain qui viendrait à piétiner ce sang, malgré qu'il ait été sanctifié dans un premier temps par ce même sang, nous rappelle cette parabole des deux esclaves et du roi qui fait plus que suggérer que Dieu est susceptible de changer d'avis si l'humain que nous sommes échoue dans son contrat moral.

Répondons maintenant à une question. Si la vie de Jésus ne compense que celle perdue par Adam, comment les autres humains peuvent-ils en bénéficier ?

En fait, cette question part d'une erreur de compréhension. Déjà, ce n'est pas la vie mais la mort de Jésus qui est en cause et plus exactement les raisons de la mort de Jésus et son comportement à ce moment là.

Il ne suffisait pas de prendre la vie d'un homme parfait, sinon il aurait suffi que Satan réussisse à faire tuer l'enfant Jésus par Hérode ou en d'autres occasions pour que la rançon soit payée.

Ce qui était nécessaire, c'est qu'un homme meurt en restant spirituellement parfait, sans jamais avoir commis le moindre péché, même sous la torture où en phase d'être réellement exécuté.
C'est la fidélité de Jésus qui était nécessaire pour répondre à l'infidélité d'Adam, fidélité qui ne pouvait le mener qu'à la mort.

il n'y a donc pas un calcul vie pour vie, mais vie de fidélité pour vie d'infidélité.

En quoi la mort de Jésus change t'elle la donne pour le reste des humains ?

Elle démontre que s'il était possible que les humains retrouvent la perfection, alors eux aussi pourraient rester fidèles à Dieu, quoi qu'il arrive, puisque Jésus avait réussi dans les mêmes conditions.

Elle donne à Dieu la preuve légale qu'il serait juste (sans être obligatoire) de pardonner aux humains leurs fautes issues d'Adam, de leur redonner la perfection, puisqu'un humain parfait n'est pas condamné à redevenir imparfait en péchant à nouveau.

Mais comme il s'agit bien d'une question de fidélité à Dieu, on comprend que Dieu conditionne ce salut à la fidélité ou si vous préférez à la foi sans réclamer pour autant qu'elle soit parfaite.

Ainsi nous retrouvons les composantes du problème:
  • La rançon est une faveur imméritée ou un don que l'homme ne pouvait absolument pas payer.
    Mais Dieu est en droit de réclamer un attitude de fidélité ou de foi active à ceux pour qui il a fait ce geste.
Comment illustrer cela.
Nous sommes très éloignés de Dieu, tellement que nous sommes dans l'incapacité totale de faire le chemin qui nous mène à lui. C'est donc Dieu qui fait le chemin vers nous, tout le chemin, sans y être obligé. C'est bien un don gratuit qu'il nous offre ainsi. Et une fois arrivé en face de nous, il nous tend la main... nous n'avons qu'une seule chose à faire : saisir cette main. Cela s'appelle la foi.
On comprends que ne pas avoir la foi, c'est refuser cette main. Il est donc en droit de l'exiger avec les œuvres de fidélité qui vont avec..

Seulement, c'est quoi la foi ? De nos définitions dépendent nos doctrines.
  • Certains assimilent la foi à un simple sentiment sans autres obligations.
    Certains pensent que c'est Dieu qui crée la foi, par prédestination, ce qui rend l'humain comme subissant la foi et non pas comme la ressentant comme un choix personnel.
    Certains pensant qu'il n'y a pas de foi sans preuves de foi, c'est à dire une vie de fidélité aux lois de Dieu.
Faites votre choix, les TJ optant pour la 3ème solution, bien aidés en cela par les écrits du NT.

Répondons maintenant à cette question: De fait, pour les Témoins de Jéhovah, le péché et la mort des humains vont-ils le simple résultat de l'hérédité depuis Adam ?

Laissons répondre la bible et particulièrement Paul.

Romains 5:12.
  • C’est ainsi que par un seul homme le péché est entré dans le monde et par le péché la mort, et la mort s’est donc étendue à tous les hommes parce que tous avaient péché

Ainsi Paul établit bien ici le rapport entre le tout premier péché perpétré par Adam et le fait qu'il a eu pour conséquence directe que tous les hommes sont considérés comme porteurs de ce péché. De même, la mort s'est étendue à tous les hommes pour les mêmes raisons puisque, comme elle est la conséquence du péché, elle s'applique aussi à tous les descendants déclarés pécheurs d'Adam..

Au verset 17 Paul ajoute : par la faute de ce seul homme (Adam) , la mort a régné à cause de lui seul
Il est donc très difficile pour un chrétien de ne pas lier la notion que tous les humains sont pécheurs, à la raison de ce constat, le péché du premier humain.
Il ne s'agit pas ici, concernant le péché, d'une hérédité physique ou corporelle, mais d'une hérédité spirituelle puisque l'homme a toujours fait le choix de vouloir établir son paradis sur terre sans Dieu et même souvent contre Dieu.

Paul écrira aussi : Vous êtes les esclaves soit du péché qui mène à la mort (...) vous étiez autrefois les esclaves du péché (...) puisque vous avez été libérés du péché (...) Cependant, maintenant que vous avez été libérés du péché et que vous êtes devenus les esclaves de Dieu (...) Car le salaire payé par le péché, c’est la mort.
Nous comprenons maintenant pour quelle raison la bible utilise le mot rançon et surtout quelle liberté a été achetée par le paiement de cette rançon. Il s'agit de s'affranchir de l'esclavage du péché, esclavage qui payait un salaire bien lourd, la mort.

Répondons donc à la question posée plus haut. Le péché et la mort ne sont pas le simple fait de l'hérédité depuis Adam, comme si le péché se transmettait génétiquement. La mort peut-être, mais pas le péché . Soyons un peu sérieux.

Mais force est de constater que tous les humains ont péché, à des degrés divers, mais sans aucune exception.
Il y a donc forcément eu la transmission d'un défaut, d'une tare depuis Adam, sans qu'elle ne soit forcément génétique au sens biologique du mot.
La meilleure preuve est assez simple à produire : indiquez moi le nom d'un humain que la bible a décrit comme n'ayant jamais péché, comme parfait.

Si vous répondez non, alors vous avez compris que le péché s'est bien transmis à tous les hommes sans que nous ne puissions, scientifiquement, vous en expliquer le processus.

:hi:

prisca

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Re: La rançon.

Ecrit le 09 févr.21, 20:42

Message par prisca »

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Re: La rançon.

Ecrit le 09 févr.21, 20:46

Message par medico »

Prisca relis la chartre de cette section.
(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah

agecanonix

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Re: La rançon.

Ecrit le 09 févr.21, 23:30

Message par agecanonix »

Expliquons une notion qui semble mal comprise par certains.

La notion d'équivalence qui est illustrée très souvent par les témoins de Jéhovah par une balance avec sur les plateaux d'un côté Adam et de l'autre Jésus.

La mauvaise compréhension de certains leur fait dire que nous pensons que comme Adam et Jésus serait d'une équivalence parfaite, alors Jésus ne pourrait sauver qu'un seul homme, comme Adam.

En fait, l'équivalence n'est pas à ce niveau là. Ce n'est pas homme pour homme, mais homme avec les conséquences de sa faute pour homme avec les conséquences de sa fidélité.

Citons Paul en Romains 5:15 : " Car si par la faute d’un seul homme beaucoup sont morts, la faveur imméritée de Dieu et son don gratuit par la faveur imméritée du seul homme, Jésus Christ, ont été bien plus abondants pour beaucoup 

Nous retrouvons très bien expliquée ici cette équivalence de conséquences . Beaucoup sont morts à cause de la faute d'Adam, et en équivalence, beaucoup sont rendus à la vie grâce à la fidélité de Jésus.

C'est encore plus évident au verset 19 : Car de même que par la désobéissance de ce seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs, de même aussi par l’obéissance de cette seule personne beaucoup seront rendus justes

Nous comprenons donc que la désobéissance d'Adam a affecté tous les humains qui ont hérité de la mort, et donc, en offrant une vie de fidélité d'un humain aussi parfait, il est logique que les conséquences soient inversée à 100% et que les humains n'héritent plus, automatiquement, de la mort.

L'image de la balance n'est donc qu'une aide à la compréhension et non pas la totalité du principe. Elle ne sert qu'à expliquer pour quelle raison Jésus devait mourir en étant, et restant, parfait puisque ce qu'il devait démontrer, c'est qu'Adam, parfait, aurait pu rester fidèle à Dieu.

Par sa mort Jésus retire donc de dessus l'homme l'idée, défendue par Satan, qu'aucun homme, même parfait, ne peut rester fidèle à Dieu. En prouvant le contraire, la démonstration du contraire est établi, et tous les hommes ne sont plus touchés par cette malédiction .

Là s'arrête le rôle de la rançon ou du paiement d'une équivalence parfaite, la vie d'un homme resté parfait malgré l'opposition violente qui va subir.

Ensuite intervient la faveur imméritée de Dieu qui accepte cette rançon et accepte aussi d'appliquer ses conséquences aux humains, car ne l'oublions pas, ce ne sont pas les humains imparfaits qui paient la rançon, mais Dieu qui la paie pour eux. Dieu ne doit donc rien aux humains dans cette affaire. C'est pour cela que l'on parle de don gratuit ou de faveur imméritée.

Et c'est ici qu'intervient la foi. Il s'agit de la démonstration que chaque humain doit produire.
Il faut qu'il implore Dieu, en lui demandant le pardon de ses péchés, de lui appliquer les effets de la rédemption née du paiement de la rançon.

En effet, ce n'est pas parce que Jésus a donné sa vie pour nos péchés que ces péchés ne restent pas mortels, il faut demander à Dieu le pardon ce qui n'est possible que si nous démontrons notre foi.

La preuve se trouve dans la prière du notre Père où Jésus insiste pour que les chrétiens prient pour que leurs fautes soit pardonnées, il y a donc une démarche spirituelle à réaliser.
Hébreux 11:6
D’ailleurs, sans la foi, il est impossible de plaire à Dieu, car celui qui s’avance vers Dieu doit croire qu’il existe et qu’il devient celui qui récompense ceux qui le cherchent de tout cœur.

Difficile donc d'imaginer que la foi n'est pas indispensable au pardon des péchés.

Seulement, cette foi doit être authentique et vivante. Qu'est ce que cela signifie ?

Jacques a écrit : De même, la foi seule, sans les œuvres, est morte.Jacques 2:17

Cela signifie t'il que ce sont les œuvres qui sauvent ?

Non car ce serait affirmer que nous pouvons gagner la vie éternelle sur notre propre valeur. Rappelons que la bible qualifie la vie éternelle comme un don, une faveur imméritée.

Mais cela n'autorise pas à penser que nous n'avons pas d'œuvres à produire. Ce serait nier une bonne trentaine de textes bibliques qui relient la qualité et la sincérité de la foi aux œuvres qu'elle produit.

Et c'est dans cette phrase que se trouve la solution . La foi produit des œuvres qui la valident comme authentique.

La foi et ses œuvres forment donc un ensemble indéfectible qui ne se conçoivent pas l'une sans les autres.

Ainsi dire que la foi sauve, c'est dire en même temps que cette foi est complète et que ses manifestations liées aux œuvres en font partie aussi.

:hi:
Modifié en dernier par agecanonix le 12 févr.21, 02:44, modifié 1 fois.

agecanonix

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Re: La rançon.

Ecrit le 11 févr.21, 02:09

Message par agecanonix »

Comme je l'ai démontré sur un autre fil , la Loi ou Torah, est une ombre des choses à venir et donc une explication de la situation présente et future des humains.

Il ne vous aura pas échappé que 99% des activités des prêtres que la Torah avait organisées concernait la pardon des péchés du peuple de Dieu.

Il ne vous aura pas non plus échappé que ce processus du pardon était sans fin, c'est à dire qu'un seul sacrifice ne pouvait pas suffire au pardon définitif mais qu'il fallait d'autres sacrifices, encore et encore, pour un résultat qui ne suffirait jamais à éliminer le salaire du péché, la mort.

Alors, pourquoi faire des sacrifices pour un résultat qui n'est pas suffisant ?

Et bien justement pour établir qu'un humain ne pouvait pas s'en sortir par ses propres moyens.

Le fait qu'il ait constamment besoin d'implorer le pardon pour ses fautes, fautes qui consistaient à avoir désobéi à la Loi définie dans la Torah, démontrait qu'aucun humain ne pouvait respecter parfaitement cette Loi.

Cette Loi qui devenait ainsi une preuve ou un témoignage que personne ne peut, pas ses actions, ses œuvres, et donc le respect parfait de la Loi, se passer de l'action d'un prêtre suite au paiement d'un sacrifice.

La Torah ou Loi, dans ses dispositions relatives aux sacrifices rendait donc absolument indispensable la venue de Jésus et le sacrifice de sa vie puisqu'aucun humain ne pouvait, seul, sur ses simples mérites, gagner sa vie éternelle.

C'est dans ce cadre que Paul s'est exprimé en Romains 3:20.
  • Ainsi, personne ne sera déclaré juste devant lui par les œuvres de la loi, car par la loi vient la connaissance exacte du péché.

Tout est dans cette simple phrase. La Loi est un révélateur du péché. Comment savoir que le péché existe si on ne dispose d'aucun outil qui démontre la transgression d'une règle. Il faut un fil à plomb pour démontrer qu'un mur n'est pas droit, il faut une règle (synonyme de Loi) pour démontrer qu'un trait n'est pas droit.

La loi a donc démontré que tous les humains sont pécheurs et incapables, seuls, de ne jamais pécher.

C'est dans ce sens là, et seulement dans ce sens là, que Paul a écrit que les œuvres ne pouvaient pas sauver.
Le texte que nous venons de lire spécifiant : personne ne sera déclaré juste devant lui par les œuvres de la loi

Paul ajoutera au verset 28 : Nous estimons en effet qu’un homme est déclaré juste par la foi en dehors des œuvres de la loi

Nous sommes donc d'accord. Les œuvres de la Loi n'apportaient pas le salut.

Mais est ce que pour autant, il n'existerait pas d'autres œuvres, qui ne seraient pas les œuvres de la Loi, et qui seraient nécessaires au salut.

Appelons cela les "œuvres de la Foi".
Déjà, est ce qu'elles existent, ces œuvres de la foi ?

Dans un premier temps, répétons cette vérité : Or, si c’est par faveur imméritée, ce n’est plus en vertu des œuvres ; autrement, la faveur imméritée ne serait plus faveur imméritéeRomains 11:6.

Donc, quelques soient les œuvres de la foi, si elles existent, elles ne constituent pas un droit à la vie éternelle comme si elles pouvaient obliger Dieu à nous la donner.

Mais une fois cette vérité bien assimilée, il existe une explication médiane qui ne fait pas des œuvres un droit mais qui les rend pourtant indispensables.
En mathématiques on appelle cela une condition nécessaire et insuffisante.

Il faudrait développer les œuvres de la foi, elles seraient nécessaires, indispensables, mais par contre elles seraient insuffisantes, à elles seules, elles ne pourraient nous valoir la vie éternelle.

La réponse est simple maintenant : Lisez tout le chapitre 11 de la lettre aux hébreux. On y parle de la foi de tous les fidèles du passé. Mais on ne se contente pas de dire qu'il avait la foi.

Regardez comment sont construite toutes les phrases qui en parle :
Un exemple : Par la foi, Abel a offert à Dieu un sacrifice (...) Par la foi, Noé (...) a construit une arche

Chacun des hommes et chacune des femmes fidèles est caractérisé ici pour ce qu'il a fait, des œuvres donc !
Ce qu'il a fait est considéré comme une preuve de foi comme si la foi ne se concevait pas sans une preuve de foi, une œuvre de foi.

C'est ainsi que s'inscrivent les paroles de Jacques : À quoi cela sert-il, mes frères, que quelqu’un dise qu’il a de la foi, s’il n’a pas d’œuvres ? Cette foi peut-elle le sauver ?

la construction de cette phrase est très caractéristique puisqu'elle pose une question en faisant plus que suggérer la réponse. Jacques, de cette façon, nous apprend que le salut n'est possible que si notre foi produit des œuvres..

Ainsi, les œuvres sont nécessaires, comme le dit Jacques, mais sans contredire Paul qui a expliqué qu'elles n'étaient pas suffisantes..

Répondons maintenant à l'incompréhension de certains.

Serait il à ce point anormal que quelqu'un vienne payer la dette de tous ceux qui en ont une, et que cette personne demande à tous ces heureux bénéficiaires de sa générosité de lui manifester leur reconnaissance en démontrant qu'ils ont décidés de faire les choses comme lui.

La prière du notre père répond directement à cette question.
Pardonne-nous nos péchés, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui pèchent contre nous

L'architecture de cette phrase n'est pas compliquée. Elle établit une sorte d'équivalence assortie d'une relation de cause à effet.
Elle peut se lire ainsi :
Dieu nous pardonne "comme" ou "de la même façon" que nous le faisons.
Ou alors ainsi :
Comme nous avons pardonné, alors Dieu nous pardonne..

Cette seconde hypothèse, si elle met bien en avant la relation de cause à effet, n'est pas satisfaisante car elle indiquerait que Jéhovah est contraint, par notre pardon des autres, à nous pardonner.

Par contre la première est plus juste, elle montre que Dieu agit à la mesure de ce que nous faisons pour les autres, étant entendu que pardonner est évidemment, de notre part, une œuvre .

Marc 11:25 va dans ce sens : Et quand vous priez, pardonnez ce que vous pouvez avoir contre quelqu’un, pour que votre Père qui est au ciel vous pardonne aussi vos fautes. »

Il semble y avoir ici un verrou qui empêcherait que Dieu puisse nous pardonner, et ce verrou serait une œuvre attendue de notre part, pardonner.

La vérité se trouve probablement là.

Répondons maintenant à cette observation que j'ai lu sur ce forum :
  • Au final, puisque la rançon ne sert qu'à compenser le péché adamique, les Témoins se croient en quelque sorte rétablis dans une position neutre vis-à-vis de Dieu, une position dans laquelle ils ne sont plus vraiment condamnés, mais pas vraiment sauvés pour autant. Selon eux ils peuvent, comme Jésus, choisir de rester fidèles et d'obéir à Dieu pour obtenir la vie éternelle ou alors, comme Adam, décider de le rejeter et être détruits.

Nous avons ici une caricature un peu grossière de ce que pensent les témoins de Jéhovah.

La rançon de donne pas la vie éternelle mais elle annule, possiblement, la condamnation à mort qui pesait sur tous les humains en leur offrant l'occasion de montrer à Dieu qu'ils aiment ce qu'il a fait pour eux.

La position neutre vis à vis de Dieu n'est pas celle que pensent vivre les témoins de Jéhovah puisqu'ils sont, de par leur engagement pris lors de leur baptême, entièrement voués à faire la volonté de Dieu.

Ils sont donc au stade ultérieur de ce que pense l'auteur de cette étude, celui de la foi en ce sacrifice et de la démonstration de cette foi par de œuvres du même type que celles des hommes de foi décrit par Paul en Hébreux 11.

Là où les témoins de Jéhovah diffèrent avec l'auteur du texte, c'est qu'ils ne s'autorisent pas à forcer la main de Dieu en affirmant que croire une fois dans sa vie oblige Dieu à vous sauver . C'est donc le retour à la doctrine de la prédestination qui est une apostasie qui nie la réalité de la rançon.

Comment croire en un geste qui serait censé vous libérer du péché, si, comme le croit l'auteur de ce texte, vos péchés ont été prédestinés par Dieu et que votre propre volonté est parfaitement incapable de vous faire agir autrement que ce que Dieu a programmé pour vous, péchés inclus.

Si donc vous péchez, selon cette théorie, c'est que Dieu l'a voulu, et cela concerne Adam aussi, et même surtout, qui n'aurait été créé pratiquement que pour cela puisque c'est tout ce que la bible nous apprend de lui, en dehors du fait que nous sommes ses descendants.

Pour répondre donc à la question posée par l'auteur cité plus haut, sommes nous sauvés par la rançon tout de suite, citons Hébreux 10.
  • Car si nous pratiquons le péché volontairement après avoir reçu la connaissance exacte de la vérité, il ne reste plus pour les péchés aucun sacrifice, 27 mais il y a une certaine attente terrible du jugement et une indignation ardente qui va consumer les adversaires de Dieu

Mettons bien les bons noms sur les bonnes idées.

La rançon est le sacrifice de Jésus, n'est ce pas ? Et bien relisez ce texte en tenant compte de cette notion capitale.
  • Car si nous pratiquons le péché volontairement après avoir reçu la connaissance exacte de la vérité, il ne reste plus pour les péchés aucune rançon , mais il y a une certaine attente terrible du jugement et une indignation ardente qui va consumer les adversaires de Dieu
Voila qui est clair. Paul écrivait à des chrétiens oints, et le "nous" qu'il emploie les concerne en même temps que lui. Il n'y a donc pas plus croyants que ces chrétiens là, ne serait ce que Paul.

Or, Paul fait part d'un risque absolument réel, celui de pratiquer volontairement le péché, ce qui aurait pour effet d'annuler définitivement les effets de la rançon pour les pécheurs concernés.

Or Paul écrivait à des chrétiens. Donc oui, les témoins de Jéhovah ont foi en la rançon, mais ils ne s'estiment pas sauvés tout de suite tant que Dieu ne l'aura pas décidé...

Ce n'est pas une position neutre, comme si on ne savait pas ce qu'il faut faire, mais une position qui respecte la volonté de Dieu qui veut une fidélité pas seulement durant un jour, une semaine, mais toute une vie.

agecanonix

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Re: La rançon.

Ecrit le 13 févr.21, 01:12

Message par agecanonix »

Parlons des œuvres de la foi.

Il faut dans un premier temps savoir que la bible, lorsqu'elle fait référence à des œuvres, met en avant non pas les actions, mais les sentiments qui portent les actions.

L'œuvre, pour un chrétien, ne sera pas de donner de l'argent à un pauvre, mais d'aimer le pauvre au point de lui donner de l'argent. L'œuvre n'est pas le geste, mais la motivation du geste.

Jean a développé cette idée de façon magistrale. Il écrit en 1 Jean 4:20.:
  • Si quelqu’un dit : « J’aime Dieu », et pourtant déteste son frère, c’est un menteur

Pour quelle raison ? Jean l'a expliqué au verset 8 : Si quelqu’un n’aime pas, il n’a pas appris à connaître Dieu, parce que Dieu est amour

Or, que nous a appris Jésus sur la vie éternelle et la façon de l'obtenir ?

Ceci signifie la vie éternelle : qu’ils apprennent à te connaître, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ

Relions ces deux versets par leurs enseignements : la vie éternelle, c'est de connaître Dieu, et ne pas aimer son frère, c'est ne pas connaître Dieu, malheureusement. Donc pas de vie éternelle si on n'aime pas.

Si Dieu est amour, alors nous aimons l'amour si nous aimons Dieu, et donc nous pratiquons l'amour envers nos frères et sœurs.

Jean poursuit dans ce sens :
  • Toute personne qui croit que Jésus est le Christ est née de Dieu, et toute personne qui aime Dieu, celui qui a fait naître, aime celui qui est né de lui. 2 C’est ainsi que nous savons que nous aimons les enfants de Dieu : lorsque nous aimons Dieu et que nous appliquons ses commandements

Remarquez le fil du raisonnement de Jean.
  • 1) Dieu est amour
    2) Si nous n'aimons pas, nous ne connaissons pas Dieu.
    3) Aimer Dieu c'est appliquer ses commandements .
    4) Le second commandement est : tu dois aimer ton prochain comme toi même..
Remarquez les mots employés par Jean : nous savons que nous aimons les enfants de Dieu : lorsque nous aimons Dieu et que nous appliquons ses commandements

Pratiquer ses commandements est donc la traduction de l'amour que nous avons pour Dieu.

Ainsi, l'œuvre que nous devons produire consiste bien à aimer notre prochain et les fruits ou manifestations de cette œuvre d'amour produisent des actions concrètes.

Aider, accueillir, soutenir, nourrir, enseigner, prêcher sont autant de manifestation de l'amour que nous manifestions à notre prochain et démontre donc que nous pratiquons le plus belle des œuvres, l'amour.

Est ce grave si nous ne manifestons pas l'œuvre qu'est l'amour ?.

Paul répond : Si quelqu’un dit : « J’ai appris à le connaître », mais n’obéit pas à ses commandements, c’est un menteur, et la vérité n’est pas en lui.

Nous retrouvons deux idées fortes énoncées par Jean : on est menteur quand on affirme connaître Dieu sans obéir à ses commandements. Paul insiste en disant même que la vérité n'est pas en cet individu.

Voyons ce qui arrivera aux menteurs . Rév 21:8.
  • Mais les lâches, les gens sans foi, ceux qui sont répugnants par leur saleté, les meurtriers, ceux qui commettent des actes sexuels immoraux, ceux qui pratiquent le spiritisme, les idolâtres et tous les menteurs finiront dans le lac de feu et de soufre. Ce lac représente la deuxième mort. »


Résumé de cette réponse. On est un menteur quand on dit aimer Dieu et que l'on n'aime pas son prochain, car Dieu est "amour" et donc que l'amour doit être la principale œuvre que nous devons pratiquer.
Si nous ne pratiquons pas cette œuvre là, nous finirons très mal, et certainement pas dans la félicité.

Il faut bien des œuvres pour être sauvés, mais elles sont nécessaires tout en étant insuffisantes.

medico

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Re: La rançon.

Ecrit le 13 févr.21, 07:27

Message par medico »

Et oui la foi sans les oeuvres et vaine.
(Jacques 2:14-17) 14 À quoi cela sert-il, mes frères, si quelqu’un dit qu’il a de la foi, mais qu’il n’ait pas d’œuvres ? Cette foi ne peut pas le sauver, n’est-ce pas ? 15 Si un frère ou une sœur se trouvent nus et manquent de la nourriture quotidienne, 16 [et] que pourtant l’un de vous leur dise : “ Allez en paix, restez au chaud et continuez à bien vous nourrir ”, mais que vous ne leur donniez pas ce qui est nécessaire à [leur] corps, à quoi cela sert-il ? 17 De même aussi la foi, si elle n’a pas d’œuvres, est morte en elle-même.
(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah

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Re: La rançon.

Ecrit le 29 juin22, 21:50

Message par prisca »

agecanonix a écrit : 09 févr.21, 00:05
La rançon est donc le prix payé en échange du pardon des péchés du monde.
A qui est payée la rançon ?
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Re: La rançon.

Ecrit le 30 juin22, 03:25

Message par medico »

Toi qui te dit chrétien tu ne sais pas ça?
Ceci je rappel ceci.
a écrit :Règles du forum
Les Témoins de Jéhovah croient que Dieu a restauré le véritable christianisme par leur intermédiaire. Le présent forum est axé exclusivement sur l'éducation. Sinon SVP : Pour toutes comparaisons qui ne sauraient vous satisfaire, en présence de l'enseignement officiel, utilisez le forum débat chrétien (forum de dialogue œcuménique)
(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah

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Re: La rançon.

Ecrit le 30 juin22, 03:38

Message par prisca »

Tout Candide a le droit de poser une question aux témoins de Jéhovah car quiconque, avant de faire le souhait d'en devenir un de témoin de Jéhovah, il doit pouvoir éclaircir quelques questions en suspens, c'est la moindre des choses que de répondre aux Candides monsieur le Cerbère Medico.

Je demande donc aux témoins de Jéhovah pour parfaire mon savoir sur leur doctrine, avec promesse de ne faire aucun commentaire, de me dire à qui la rançon est payée.

La question ne doit poser aucune difficulté me semble t il.
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Re: La rançon.

Ecrit le 30 juin22, 07:14

Message par philippe83 »

Bonsoir Prisca.
Je n'ai pas l'habitude de te répondre mais puisque tu viens sur notre 'zone' avec gentillesse je te dirais de lire 1 Tim 2:5,6 et tu verras ainsi pour qui la rançon a été payée. Maintenant il est évident que 'tous' n'ont pas la foi en Christ la rançon voir 2 Thess 3:2.
A+ peut-être.

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Re: La rançon.

Ecrit le 23 nov.23, 00:38

Message par agecanonix »

Je vais vous soumettre une logique biblique qui s'adresse aux croyants et à ceux qui, agnostiques, n'en font pas un dogme et sont ouverts à la raison.

Cette explication n'engage que moi.

Commençons pas plusieurs éléments fondamentaux bibliques.

Le judaïsme, depuis ses origines, est une religion de l'attente. Ses écrits sacrés sont composés en grande partie de prophètes qui ont tous, pratiquement, annoncé des jours meilleurs pour le peuple de Dieu en y incluant deux éléments fondamentaux : la venue d'un messie promis depuis Moise, et l'action d'un royaume confié au peuple de Dieu, sous l'autorité du Messie promis.

Cette action aura deux aspects complémentaires : ce Messie assurera la bénédiction d'humains sur terre, humains définis comme étant les nations dans la promesse faite à Abraham, et ce Messie s'imposera par la force si nécessaire à ceux des humains, tous confondus, qui refuseront de se soumettre à lui.

Telle est l'espérance des juifs de tous les temps.

Cependant, une omission a été faite par les juifs à la lecture des prophéties messianiques: il y était clairement annoncé que le Messie devait venir pour d'abord mourir, soit mordu par le serpent, soit sacrifié comme Isaac, soit mis à mort très peu de temps après son onction comme chez Daniel, la description, notamment en Esaïe 53 d'un messie acceptant volontiers d'offrir sa vie comme rançon ne faisant aucun doute.

Le Christianisme, de son côté, comprendra cette dimension sacrificielle et expliquera les raisons de cette mort du Messie en ajoutant cette étape dans le plan divin.

Là où les juifs attendaient immédiatement un messie qui s'imposerait par la force au monde, les chrétiens intégreront dans leur chronologie l'étape réalisant sa mort, étape qui précèderait de beaucoup celle de sa prise en main des nations avec force pour ses opposants et douceur pour ses disciples.

Voici expliqué, de façon très grossière, ce qui a séparé les chrétiens, tous juifs au départ, de leurs frères judaïsant le jour où Jésus est mort.

Les chrétiens avaient compris, à leur corps défendant, que le Messie qu'ils avaient trouvé, et qui était le bon, à n'en pas douter, n'allait pas agir et réaliser seulement les parties glorieuses et gratifiantes que les prophéties annonçaient sur lui, mais aussi ces petites lignes, sur les mêmes prophéties, qui annonçaient d'abord sa mort, avant sa glorification.

Si vous êtes croyants et si pour vous les prophéties messianiques ne doivent rien au hasard vous allez comprendre l'élément suivant.

Il existe un vecteur commun au Judaïsme et au Christianisme, en plus de la notion de Messie. Il s'agit de la notion de peuple élu, les juifs y voyant la nation née d'Abraham avec un critère pratiquement génétique, et les chrétiens considérant Abraham comme étant leur père spirituel sur le sujet de la foi.

Les chrétiens en sont venus à penser que le peuple de Dieu venait de changer, passant d'un peuple constitué à un peuple se constituant sur la base de ce qui caractérisait Abraham : la profondeur de sa foi.

La filiation que la promesse faite à Abraham indiquait n'était donc pas génétique, mais spirituelle.

L'histoire du peuple juif et la façon dont Dieu a agi envers ce peuple, militent pour la solution chrétienne car, de toute évidence, Dieu ne pourrait pas accorder les privilèges décrits par les prophètes à un peuple qui le décevait en permanence.

Le choix de Dieu allait passer d'une approche collective, espérée par le Judaïsme, à un choix individuel sur la base d'une foi dont la référence, le père, restait Abraham. L'apôtre Paul expliquera plusieurs fois cette notion capitale.

Les chrétiens documenteront cette idée de nombreuses fois en faisant référence à des textes de l'AT qui prophétisaient sur ce changement.

Ainsi les chrétiens comprendront que le fils d'homme qui reçoit le royaume en Daniel 7:13 est Jésus au retour de sa vie sur terre, d'où son nom de fils d'homme, et que le peuple des saints du verset 27 est chrétien, c'est l'Israel de Dieu ainsi nommé en Galates 6:16.

L'approche chrétienne est donc plus individuelle dans la partie du projet qui explique le rassemblement des membres du nouveau peuple de Dieu, tout en redevenant collective une fois ce peuple constitué.

Ajouté 18 minutes 36 secondes après :
Pour ceux qui ont lu la bible, il existe un fil conducteur, un thème très particulier qui se traduit en une phrase :

Dieu a pour projet de diriger le monde par les moyens d'un messie et d'un peuple qui lui sera attaché. Toutes les actions de Dieu, sans exception, et depuis l'origine, concourent à ce projet.

Le choix d'Abraham, de sa famille qui deviendra un peuple à qui Dieu offrira une terre promise, la volonté que ce peuple soit saint, ce qu'il ne sera jamais; son histoire, bonne ou mauvaise, sa Loi, ses victoires, ces défaites, tout cela constitue un modèle prophétique annonçant l'avenir prévu par Dieu.

Chacun de ces évènements, et ils sont nombreux, est prophétique et annonçait, en petit, le projet de Dieu.

C'est comme la maquette d'un bateau qui n'est pas le bateau réel, mais qui en donne tous les contours et spécificités sans aller dans les détails inutiles.

Un exemple : le fait qu'Abraham accepte de sacrifier son fils sur le mont Morija, qu'Isaac ne se débatte pas et accepte son sort alors que son père est déjà très vieux, tout cela ne doit rien au hasard, c'est un drame prophétique.

Et il y en aura beaucoup d'autres, je vais essayer de vous les lister dans un ordre logique.

Paul a compris très vite que beaucoup d'éléments de l'AT étaient des prophéties visant l'avenir.

1) Par exemple, ce qui s'est passé lors de la sortie d'Egypte lorsqu'un agneau a été sacrifié pour sauver les 1ers nés israélites de la dernière plaie d'Egypte.
Et le fait que Jésus sera appelé l'agneau de Dieu dont la chair est symboliquement consommée et donc le sang sauve des vies.
Et surtout, ce qui n'est pas un hasard, le sacrifice de l'Agneau de Dieu, Jésus, le jour même de la pâque juive qui symbolisait le sacrifice des agneaux à l'époque de Moise.

2) Autre détail apparemment insignifiant : le sacrifice de l'agneau, à l'époque de Moise, sauve de deux façons possibles.
La première est qu'il sauve tous les premiers nés des Israelites, de façon concrète. Et ensuite tout le reste du peuple, mais différemment.

Les 1er chrétiens se considèreront aussi comme les premiers nés ou premiers fruits d'une récolte bien plus large. Les expressions "congrégation des premiers nés", ou "premiers fruits" se retrouvent chez Paul ou chez Jean.

3) Nous savons que l'agneau, en -1513, a permis de sauver les premiers nés Israelites dans un premier temps. Pour le peuple, ce serait plus tard.
Dieu a considéré que ces premiers nés lui appartenaient et il en a fait des prêtres. Révélation 5:9-10 nous apprend qu'avec son sang l'agneau Jésus a acheté pour Dieu des humains qui seront eux aussi des prêtres.
Si les premiers nés chrétiens sont des prêtres, où trouvons nous dans le christianisme ceux que les israélites non prêtres préfiguraient.
Car une chose est certaine, Israel a été bâtie sur un modèle simple : un groupe de prêtres et Lévites d'un côté, et 12 tribus indépendantes des prêtres de l'autre.
Comme ce modèle antique préfigurait l'avenir chrétien, et si nous savons qui sont les chrétiens qui deviennent prêtres, il nous faut trouver qui sont ceux qui seront chrétiens tout en n'étant pas prêtres.
Nous retrouvons les traces de cette organisation dans l'Eglise catholique qui depuis pratiquement ses débuts, a divisé les croyants en deux groupes bien distincts, le clergé et les laïcs. Cette trace démontre l'existence d'un doctrine originale qui distinguait 2 groupes.

4)La façon dont la nation d'Israel s'implantera en terre promise, est également une décision prophétique qui concerne le doctrine chrétienne du 1er siècle.
En effet, "la terre promise" a été divisée en 12 parties attribuées aux 12 tribus non Lévites, alors que les Lévites n'obtiendront aucune de ces régions, mais seulement quelques villes réparties dans les territoires attribués aux 12 autres tribus.
Ainsi les prêtres seront proches des membres des 12 tribus, lesquelles administreront chacune 1/12ème de la terre promise, sans pour autant que les prêtres possède une seule de ces régions.
Imaginez la symbolique : Dieu a promis la terre promise aux descendants d'Abraham, et parmi ceux, une tribu ne se voit pas attribuer une partie de cette terre, mais seulement quelques villes réparties parmi les territoires des 12 autres tribus.

La tribu des prêtres et des Lévites n'est donc pas traitée de la même façon que les 12 tribus ordinaires.
A noter la volonté qu'il y ait toujours 12 tribus en terre promise alors que dans les faits il y en aura 13.

5)Pour les chrétiens, nous retrouvons ce même schéma: un ensemble de prêtres, au nombre de 144000 qui suivent l''agneau au ciel, offert à Dieu comme premiers fruits et qui gouverneront la terre. Rév 5 et 14.
Quand à l'autre groupe, le plus nombreux, correspondant aux 12 tribus de l'époque de Moise, il se retrouve dans l'idée que les 144000 gouverneront la terre comme annoncé en Rév 5:9-10 et dans la logique qui impose que pour gouverner la terre en étant au ciel, il faut des habitants sur terre.

A l'époque de Moise comme dans l'enseignement chrétien nous retrouvons une constante : un groupe limité (postérité d'Abraham, prêtres, etc) aura un rôle pour rapprocher les autres humains de Dieu, (Lévites, 144000) et seront pour cela mis à part (achetés, envoyé au ciel, prêtrise spéciale).

6)Le rapport des 12 tribus avec le culte rendu au temple participe aussi à la différenciation entre deux groupes dans l'Israel antique et son aspect prophétique pour le futur.

Aucun membre des 12 tribus qui se sont partagées la terre promise, ne pouvait cultuellement et même physiquement pénétrer dans les parties dédiées au culte du tabernacle de l'époque. Toute tentative de le faire était punie sévèrement.
Par contre, les membres de la tribu de Lévi avait ce droit réglementé, mais réel.
Pour autant, il n'y avait absolument aucune raison qui expliquait cette interdiction, quand Dieu le décide, aucune des 12 tribus n'a rien fait de mal pour se voir interdire de pénétrer dans le tabernacle.
Les 12 tribus sont aussi méritantes que la tribu de Lévi ce qui revient à cette constatation hyper révélatrice:

Dans son projet pour Israel, Dieu aime de la même façon toutes les tribus, les 12 qui reçoivent la terre promise et la 13ème qui reçoit la mission sacerdotale, et pourtant, les 12 tribus se voient interdire d'agir ou même de pénétrer dans le tabernacle sous peine de mort.

Dieu a donc décidé que son peuple se servirait de deux façons différentes, sans qu'il aime une partie plus qu'une autre..

7)Quel était donc le plan de Dieu ?.

Parlons du plan A.
La nation d'Israel fait une alliance avec Dieu, la 1ère alliance. Elle se constituera en une nation de prêtres quand le Messie arrivera pour les rassembler et les préparer à leur mission : gouverner la terre et y permettre la bénédiction des nations. Les prophéties de Daniel 2 et 7 racontent ce scénario.

Seulement Dieu sait que ce plan A est impossible et il ne s'en sert que pour expliquer le plan B que voici.

Dieu sait qu'Israel ne réussira pas collectivement à devenir une nation spirituellement pure au point de devenir le peuple qu'il attend.
Le plan B reste le plan A à une différence près : la définition du mot israélite ou juif se modifie: ce n'est plus son ancienne naissance qui fait un israélite mais une nouvelle naissance basée sur une foi identique à celle d'Abraham.
C'est cette foi qui sert à constituer la nouvelle nation d'Israel.
Par contre, le reste du plan A ne change pas, cette nation, ces saints selon Daniel, vont diriger la terre après l'avoir reçu en héritage.

Voila qui explique que la même promesse est faite en -1513 av JC lorsque la nation entre en alliance avec Jéhovah et qu'elle se transforme en affirmation pour les chrétiens.
  • Maintenant, si vous m’obéissez strictement et si vous respectez mon alliance, vous deviendrez mon bien particulier parmi tous les peuples, car toute la terre m’appartient. 6 Vous deviendrez pour moi un royaume de prêtres et une nation sainte.” Ce sont les paroles que tu diras aux Israélites. »
Remarquez la condition exprimée par Dieu: si vous m’obéissez strictement et si vous respectez mon alliance

Il y avait cette condition et chacun sait qu'elle n'a jamais été respectée au point où Homère affirme même que Dieu ne pardonnera pas son peuple pendant des siècles.

Par contre, voici ce que Pierre a retenu : 1 Pierre 2:9.
  • Mais vous, vous êtes « une race choisie, une prêtrise royale, une nation sainte, un peuple destiné à être un bien particulier, pour que vous annonciez les vertus » de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa prodigieuse lumière.10 Car autrefois vous n’étiez pas un peuple, mais maintenant vous êtes le peuple de Dieu
Vous reconnaissez la promesse de Genèse 19 ?

Vous lisez comme moi : vous êtes !!! et non pas vous serez peut-être si ....

Car cette fois ci, plus de condition, le transfert est opéré, les chrétiens remplacent la nation juive défaillante et deviennent le nouveau peuple de Dieu. Mais pour quoi faire ? Ce qui était prévu dans le plan A que Daniel 7 a parfaitement résumé:
  • « “Et le royaume, la domination et la grandeur des royaumes sous tout le ciel ont été donnés au peuple des saints du Suprême. Leur royaume est un royaume éternel, et tous les royaumes les serviront et leur obéiront.”

8) Dieu savait-il tout cela avant de le faire écrire ?
Oui, il l'a prophétisé dès le début
  • Puis Jéhovah dit à Moïse : « Écoute : Tu es sur le point de mourir, et, dans le pays où il se rend, ce peuple va commettre la prostitution spirituelle avec les dieux étrangers qui l’entoureront. Il va m’abandonner et rompre l’alliance que j’ai conclue avec lui. 17 Alors je m’enflammerai de colère contre eux, je les abandonnerai et je détournerai d’eux mon attention jusqu’à ce qu’ils soient dévorés. Après avoir subi beaucoup de malheurs et de détresses, ils diront : “N’est-ce pas parce que notre Dieu n’est pas au milieu de nous que nous avons subi ces malheurs ?” 18 Mais, en ce jour-là, je continuerai de détourner d’eux mon attention à cause de tout le mal qu’ils auront fait en se tournant vers d’autres dieux
L'histoire de la nation d'Israel est une succession de déceptions pour Dieu, avec de temps en temps de bons rois mais trop peu pour rattraper l'irréparable.

Osée avait annoncé :
  • Et dans le lieu où je leur disais : “Vous n’êtes pas mon peuple”, je leur dirai : “Vous êtes les fils du Dieu vivant.” (...) Je dirai à ceux qui n’étaient pas mon peuple : ‘Vous êtes mon peuple’, et eux diront : ‘Tu es notre Dieu.’” »
Les chrétiens le comprendront Romains 9
  • C’est ce qu’il dit aussi dans le livre d’Osée : « Ceux qui n’étaient pas mon peuple, je les appellerai “mon peuple”, et celle qui n’était pas aimée, je l’appellerai “bien-aimée”
Comme vous le constatez, il y a bien eu une mutation, prophétisée à l'avance, lorsque Jésus est venu et a été mis à mort par ceux qui auraient du l'accueillir comme Messie, et cette mutation a créé un nouveau peuple de Dieu qui est devenu celui qui réaliserait le projet divin initial.

Tout cela était prévu et annoncé dans l'AT. Or, seul le peuple change, pas le projet qui fait de ce peuple "remplaçant" un moyen de bénir toutes les nations comme promis à Abraham sous la direction du Messie.

Confirmation avec ces paroles de Jésus. Mat 21.
  • C’est pourquoi je vous dis que le royaume de Dieu vous sera enlevé et sera donné à une nation qui en produira les fruits.

9)Quelques indices, tirés de la Loi, qui impliquent deux espérances.

Vous le savez maintenant, l'organisation des 13 tribus d'Israel était assez particulière sur le rôle de chacun.

A la tribu de Lévi était réservé le service au tabernacle et il était strictement interdit aux 12 autres tribus de pénétrer dans cet endroit sous peine de mort . Il n'y aura aucune exception.

Le tabernacle était une sorte de tente assez grande qui comportait deux compartiments, le Saint et le Très Saint.

Dans le Saint pouvaient entrer les prêtres qui devaient y officier, et dans le Très Saint pouvait pénétrer, une seule fois par an, le Grand Prêtre qui le faisait en passant à travers un rideau qui séparait en permanence le Saint et le Très Saint.

Cela signifiait par exemple, qu'un certain Josué, de la tribu de Ruben, quelques soit sa spiritualité, son attachement à Dieu, ne pourrait jamais se trouver dans le Saint et encore moins dans le Très Saint.

Et pourtant Dieu aimait Josué puisque ce dernier faisait tout ce qu'un Israelite devait faire pour plaire à Dieu. Josué pouvait donc être fidèle sans jamais pouvoir être un jour prêtre et entrer dans le tabernacle.

La vie de Josué ne pouvait donc pas être celle d'un prêtre, et pourtant Dieu aimait autant Josué que les prêtres. Il y avait donc deux vies différentes promises aux 13 tribus.

Les chrétiens comprendront assez rapidement que leur rôle ressemblait à celui des prêtres et c'est Pierre qui l'expliquera avant Jean, qui, en Révélation, parlera des chrétiens comme de prêtres.

Paul de son côté expliquera la symbolique du temple dans sa lettre aux hébreux. Dans son explication, le Très Saint symbolise les cieux divins, le rideau symbolise la chair de Jésus, rideau qui s'est déchiré à sa mort, ouvrant le passage.

Chez Paul, Jésus, à sa mort, passe donc à travers le rideau et rejoint Dieu au ciel.

Cela signifie que le passage pour accéder aux cieux divins passe par le rideau qui sépare Saint et Très Saint.

Mais encore faut il pouvoir être dans le Saint pour approcher le rideau, car seuls les prêtres pouvaient s'y retrouver.

Or je rappelle deux éléments essentiels :

Si le rideau entre Saint et Très Saint s'est déchiré à la mort de Jésus, l'autre rideau qui empêchait un membre des 12 autres tribus de pénétrait dans le Saint est resté intact, et ainsi seuls les chrétiens prêtres ont accès au passage pour les cieux.

Ce qui fait, dans la symbolique du temple, que ceux que les 12 tribus représentaient n'ont pas accès à la porte du ciel (le rideau intérieur)

L'espérance des 12 tribus symbolisant ceux qui avaient reçu la "terre promise" n'est pas celle de la 13ème tribu symbolique qui accéde au rideau sans braver une interdiction, les chrétiens oints.

10) Quand on étudie bien la façon dont Dieu avait prévu son projet, il nous faut y ajouter une dimension royale.
Dès Jacob, et sa bénédiction sur son fils Juda, apparaît la notion d'un futur Shilo a qui toute la terre obéira un jour. Genèse 49:
  • Le sceptre ne s’écartera pas de Juda et le bâton de commandement restera entre ses pieds jusqu’à ce que Shilo vienne. Tous les peuples devront lui obéir

Puis, lorsque Dieu choisit David, de la tribu de Juda, né aussi à Bethlehem, il lui promet que le Messie sera issu de sa lignée.

La leçon est qu'un Shilo, un homme issu de la lignée de David, dirigera le monde à la tête du peuple que Dieu aura choisi. Nous l'avons vu, la nation d'Israel n'a pas respecté l'alliance qui lui aurait permis de devenir ce peuple et Dieu a choisi une autre alliance avec un autre peuple. Par contre, le Messie, lui, ne change pas, il doit être un fils de David.
Mais il y a plus : si un Messie devait apparaître et valider une nouvelle alliance avec un nouveau peuple, la promesse de la 1ère alliance reste intacte, ce nouveau peuple sera aussi un "royaume de prêtres", c'est à dire un ensemble de rois et de prêtres comme annoncé en Rév 5:9-10, texte qui rejoint Daniel 7:27 en spécifiant qu'ils gouverneront la terre.
  • « “Et le royaume, la domination et la grandeur des royaumes sous tout le ciel ont été donnés au peuple des saints du Suprême. Leur royaume est un royaume éternel, et tous les royaumes les serviront et leur obéiront.”


11) Une question se pose : tous les auteurs de l'AT étaient ils au courant du projet de Dieu et quelques uns d'entre eux le contredisaient ils ?
En fait non, aucun contre-projet n'apparaît de la Genèse à Malachie.

Les 5 premiers livres, le Pentateuque, racontent dès le départ l'existence d'une future postérité qui tuera Satan après avoir été mordu par lui. Puis ces 5 livres racontent les promesses faites à Abraham, Isaac, Jacob et enfin Juda en leur promettant un descendant qui dominera le monde, assurera la bénédiction des nations, et dirigera un futur peuple de Dieu.
Toujours dans ces 5 livres, l'avertissement fait à Israel, le jour où la première alliance est conclue : si vous respectez l'alliance, alors vous serez le peuple de Dieu, mais malheur à vous si vous trahissez cette alliance.
Le remplacement d'Israel était donc prévu.

Les 6ème et 7ème livre, Josué et Juges sont purement historiques et n'abordent pas la question du projet de Dieu.

Le 8ème livre, Ruth, raconte l'histoire d'une femme, Ruth, et de son remariage suite à la mort de son 1er mari. Une histoire somme toute banale dont on pourrait se demander l'utilité si on ne savait pas que cette femme était une ancêtre de Jésus.
Vient donc en avant une particularité singulière de la bible: elle raconte l'histoire de la famille de Jésus depuis Noé et même Adam sans jamais la perdre de vue. Comme si cette famille était à surveiller en permanence, ce qu'elle est au final.

Les 6 livres suivants sont historiques, 1 et 2 Samuel, 1 et 2 Rois, 1 et 2 Chroniques. Eux aussi ont comme fil rouge l'histoire des ancêtres de Jésus, sans en oublier un seul. Sans eux, Jésus n'aurait pas pu démontrer qu'il était fils de David, ce qui aurait rendu stérile la promesse faite à ce roi.

Les 2 suivants, Esdras et Néhémie racontent l'histoire des juifs sous domination Perses: Néhémie est capital, il établit de façon universelle, c'est à dire avec un repère différent de la chronologie juive, le moment où l'ordre de rebâtir Jérusalem est donné, soit en la 20ème années du règne d'Artaxerxès. Sans ce renseignement, il serait impossible de dater cet ordre.

Le 19 ème livre, Esther, est lui aussi historique, rien n'y contredit le projet de Dieu que nous avons défini.

Le livre de Job est le 20ème: c'est une longue réflexion sur la résilience d'un homme frappé par le malheur face à de piètres consolateurs.

Puis viennent les Psaumes : beaucoup sont prophétiques comme le Psaume 2 qui met en scène le Messie quand il sera temps qu'il dirige le monde, comme le Psaume 110 qui se situe quand le Messie revient au ciel après avoir rempli sa mission, comme ce Psaume où Dieu promet à David que le Messie sera issu de lui.

Ensuite les proverbes, l'Ecclésiaste et le cantique des cantiques qui n'abordent que le domaine de la sagesse ou de la fidélité.

Et enfin, d'Isaie à Malachie, 17 livres prophétiques qui balayent pour certains l'histoire d'Israel jusqu'à Cyrus, et pour d'autres, l'histoire d'Israel jusqu'à la fin du monde. Tous ces livres offrent le même constat ; Israel a failli en piétinant l'alliance conclue avec Moise et ne mérite plus d'être appelé le peuple de Dieu.
Cependant, le plan de Dieu subsiste, et la promesse qu'un peuple de Dieu dominera la terre aussi. Cependant, quand ces prophètes abordent cette question, elle ne concerne plus collectivement la nation physique d'Israel mais une future nation, la nation chrétienne.
Parmi les perles prophétique de ces livres, lisez Esaie 53. Toute ressemblance avec un personnage ayant vécu au 1er siècle ne sera pas un hasard.

Comme vous le constaterez si vous étudiez un jour la bible, le plan de Dieu, un Messie et un peuple de Saints qui dominent la terre, c'est le fil rouge des écritures, du début à la fin.

PS : attention, le rejet de Dieu d'Israel n'est pas le rejet par Dieu des juifs puisqu'au 1er siècle, l'immense majorité des chrétiens sont juifs. Ce qui change, c'est la priorité qu'avaient les juifs et le privilège que les Ecritures leurs donnaient. Après la mort de Jésus, et particulièrement après la conversion du premier non juif, Corneille, tous les humains, juifs ou non, sont en capacité de devenir membres du nouveau peuple de Dieu et il est absolument certains que les juifs sont très nombreux a avoir été oints pour cela.

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Re: La rançon.

Ecrit le 23 nov.23, 07:04

Message par ronronladouceur »

agecanonix a écrit : 23 nov.23, 00:38 Je vais vous soumettre une logique biblique qui s'adresse aux croyants et à ceux qui, agnostiques, n'en font pas un dogme et sont ouverts à la raison.
Développement très intéressant...
Le 8ème livre, Ruth, raconte l'histoire d'une femme, Ruth, et de son remariage suite à la mort de son 1er mari. Une histoire somme toute banale dont on pourrait se demander l'utilité si on ne savait pas que cette femme était une ancêtre de Jésus.
Par rapport à ceci, comment comprendre :'' À l'époque des Juges d'Israël, une Moabite célèbre est Ruth dont l'histoire est relatée dans le livre de Ruth. La figure de Ruth est celle d'une convertie qui s'attache aux valeurs du judaïsme après la mort de son premier époux ; elle est l'ancêtre du roi David.''?
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Je pensais en particulier au concept de judaïté par la mère...

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Re: La rançon.

Ecrit le 01 janv.24, 04:43

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