Krystell Lebrun, avec Reuters
Le mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge s'est doté d'un nouvel emblème
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Les délégués des Etats signataires des Conventions de Genève se sont prononcés, au cours d'un vote inhabituel, pour l'ajout aux symboles de l'organisation, croix rouge et croissant rouge, d'un cristal rouge sur fond blanc. Ce nouvel emblème permet l'intégration de l'Etat d'Israël, puisque l'étoile rouge de David des services de secours israëliens pourra s'inscrire à l'intérieur du cristal, et met enfin un terme aux querelles passées.
Cependant, le protocole n'a pas pu être adopté par consensus. Et malgré les efforts de la Suisse, les divergences au sujet de l'accès des services de secours au Golan syrien, occupé depuis 1967 par l'Etat d'Israël, n'ont pu être surmontées. Noam Yifrach, président de Magen David Adom, s'est néanmoins félécité : "Le plus important, c'est le résultat. Demain, personne ne se souviendra des chiffres, des votes. Tout le monde bénéficiera du troisième protocole et de plus de protection".
Le projet a été approuvé par 98 voix pour contre 27 et a donné lieu à d'abruptes négociations. Les pays arabo-musulmans, dont les sociétés du Croissant-Rouge ont été rattachées en 1983 à la Croix-Rouge, souhaitaient que le droit du Croissant-Rouge palestinien a exercer dans les territoires occupés soit réglé avant la conférence de Genève, ce qui a été fait le 28 novembre. Par ailleurs, Damas exigait la conclusion d'un accord similaire pour le Golan, mais il n'y a pas eu consensus sur ce sujet.
L'Etat d'Israël, qui dispose désormais d'un emblème internationalement reconnu, ne sera pas le seul pays à bénéficier de ce nouvel arrangement. L'Erythrée, pays dont la population comprend des musulmans et des chrétiens, n'a pu jusqu'ici devenir membre à part entière du mouvement parce qu'elle souhaitait se placer sous aucun des deux symboles
