Absolument pas si on en croit :Estrabolio a écrit : ↑26 juil.21, 18:22C'est la preuve absolue que la langue parlée à l'époque était l'araméen
Un épisode fameux du Talmud nous montre la situation inverse: certains rabbins, parlant entre eux l’araméen comme langue savante des commentaires de la Loi, s’interrogeaient sur le sens de certains mots rares de la Bible, désignant des objets matériels; ils furent éclairés en surprenant une conversation entre deux servantes qui employaient justement ces mêmes mots dans leur conversation. Les servantes, contrairement à leurs maîtres, parlaient l’hébreu comme langue maternelle. Le statut respectif de ces deux langues a donc considérablement varié selon les époques et, à une même époque, selon les régions: il est certain que les codes linguistiques de la Galilée n’étaient pas ceux de Jérusalem, comme nous l’indique en particulier l’épigraphie.
=> https://www.academia.edu/38519587/La_si ... am%C3%A9en
Vous avez noté ? Des rabbins parlent en araméen et des servantes en hébreu. Oui parce qu'à la fin de la Période du Second Temple, l'araméen était utilisé par les rabbins " comme langue savante des commentaires de la Loi " (la fameuse langue sacrée à laquelle vous faites allusion) et l'hébreu (" classique " dirons-nous pour simplifier parce qu'il n'est pas vraiment approprié) était employé comme langue maternelle par le restant de la population. Totalement l'inverse de ce que vous défendez au final.
Et il se trouve que la fin de la Période du Second Temple, c'est celle de Jésus, des Evangiles et des nombreuses lettres de Pierre et Paul jusqu'à la destruction de Jérusalem - et donc du temple - par les Romains en 70.
Egalement, du même auteur que pour la précédente citation :
" La recherche récente a en outre montré, notamment grâce aux lettres laissées par le meneur de la rébellion juive de 134 ap. Jésus-Christ, Syméon Bar Kochba, que l’hébreu était non seulement cultivé comme langue savante, mais encore parlé comme langue vernaculaire au moins jusqu’au IIe siècle: ces lettres comportent, sans méprise possible, des erreurs de grammaire liées à l’usage oral. "
En complément : " Une langue vernaculaire, ou le vernaculaire, est une langue parlée seulement à l'intérieur d'une communauté en général réduite. Elle s'oppose à la langue véhiculaire, qui est une langue de communication entre des communautés d'une même région, dont les langues vernaculaires diffèrent plus ou moins (syn. de langue véhiculaire : lingua franca - Wikipedia.
Sauf qu'ici, c'est un écrivain contemporain de Jésus qui reproduit ces paroles. Et manifestement, lui, ne voyait pas pourquoi Jésus ce serait exprimé dans la langue sacré des juifs plutôt que dans sa langue maternelle, l'hébreu.Estrabolio a écrit : ↑26 juil.21, 18:22Comment penser que Jésus aurait parlé hébreu, la langue sacrée des juifs, la langue dans laquelle leur aurait parlé Dieu et qu'au moment de pousser son dernier souffle il aurait choisi de parler araméen....
Enfin une dernière chose. C'est le quatrième exemple donné ici pour prouver l'écriture des Evangiles de Matthieu et de tout ou partie de celui de Jean en araméen et non pas en hébreu. Pour votre information, ces exemples ne peuvent absolument rien démontrer. Contrairement à ce qui est avancé ici, tous les spécialistes ne sont pas du même avis concernant ces passages des Ecritures (en même temps si on exclut de ses citations tout ce qu'il indique, ça facilite l'usage de ce type d'argument d'autorité). Il y a la thèse de l'hébreu, il y a également la thèse de l'araméen, chacune contenant des éléments intéressant et pertinents qui ne permettent cependant pas de raisonnablement trancher une bonne fois pour toute.