Trivier-Fix a écrit : ↑07 août21, 02:29
Il n y a pas d obligation dans le talmud à que le rabbin soit marié
Simeon ben Azzai n était pas marié lui non plus
Dans l'ancien testament , Élisée et Élie ne se sont jamais mariés
D'autre part , "rabi" veut dire "maître" mais n'a pas forcément quelque chose à voir avec le rabbinat moderne talmudique. Jean Baptiste avait été appelé aussi "rabbi", mais n'était pas rabbin.
C'est anachronique. [...]
Apparemment , le terme "rabbin" a été formalisé après la destruction du temple . Donc c'est anachronique de coller la sémantique post-destruction du temple à la sémantique qui pouvait exister sous Saint jean Baptiste
Mais le plus important est que ces règles n’ont été édictées que bien après la destruction du Temple en 70.
Non seulement elles n’étaient pas encore en vigueur du temps de Jésus, mais ce sont ces mêmes sources rabbiniques qui témoignent que, même dans le judaïsme postérieur à 70, le célibat était encore couramment pratiqué. En fait, la pensée rabbinique, héritière du pharisaïsme, a considérablement évolué entre le Ier siècle et le début du Moyen âge. Et ce sont surtout les rabbins de Babylone (qui composent leur corpus talmudique entre le VIe siècle et la fin du VIIIe siècle) qui discréditent le célibat.
Vouloir transposer à Jésus des règles matrimoniales qui n’ avaient pas encore été établies revient donc à commettre un anachronisme.
Flavius Josèphe, de son côté, mentionne également dans ses écrits un certain ermite du nom de Bannous qui fut son maître durant trois ans et qui vivait dans les solitudes désertiques. Il est de même très improbable que cet autre ascète juif, qui vivait dans les années 50 apr. J.-C. et qui présente plusieurs points communs avec le Baptiste, ait eu femme et enfants.
Le juif Philon d’Alexandrie du Ier siècle louait le célibat.
Il n y avait donc pas seulement la société essénienne qui était célibataire parmi les juifs à cette époque.