Je laisse estra à ses invectives. Cela semble lui faire du bien.
Reprenons au début de l'humanité.
Quand Dieu demande à l'âme vivante Adam de ne pas manger du fruit défendu, il lui signifie très clairement ce qui arriverait s'il désobéissait : la mort ou plus exactement, le retour à la poussière.
Notez qu'à aucun moment Dieu ne laisse supposer une survie de quoi que ce soit. Il dit très clairement et seulement : si tu manges, tu meurs.
Plusieurs millénaires plus tard, Paul va revenir à cette histoire dans sa lettre aux romains :
C’est ainsi que par un seul homme le péché est entré dans le monde et par le péché la mort, et la mort s’est donc étendue à tous les hommes parce que tous avaient péché
Nous trouvons confirmation du texte de la genèse et un renseignement qui lui est complémentaire : si la Genèse nous apprend que Adam est mort à cause de son péché, Paul nous révèle que cette mort s'est étendue à tous les humains par le fait même que tous sont devenus pécheurs.
L'expression " le péché est entré dans le monde" ne laisse aucun doute : sans la défaillance morale d'Adam, le péché et la mort n'auraient jamais impacté les humains.
Seulement, cela nous apprend une vérité lourde de conséquence : Dieu n'avait pas créé Adam pour qu'il meure et donc tout ce qui résulte de la mort n'existait pas. La tombe, le séjour des morts, la géhenne, la seconde mort n'étaient pas au programme.
Dans le texte hébreu, la Genèse nous apprend que l'homme était une âme, et non pas qu'il a reçu une âme. Le même mot "âme" sera même appliqué aux animaux.
Paul conservera cette définition de l'âme dans son texte de 1 Cor 15 lorsqu'il dira :
« Le premier homme, Adam, devint un être vivant. »
Voilà qui montre la constance chez les croyants chrétiens par rapport aux origines et une vraie contradiction avec le se,s que les juifs de son époque donnaient au mot âme..
Quand au mot "esprit", toujours dans la Genèse, nous le retrouvons ici :
Alors l'Eternel dit: Mon esprit (ruwach) ne restera pas à toujours dans l'homme, car l'homme n'est que chair, et ses jours seront de cent vingt ans.
Ce texte est intéressant car Dieu fait référence à son esprit comme lui appartenant et il indique que s'il le retire de l'homme, ce dernier va mourir.
C'est le même mot hébreu que nous retrouvons en Ecclésiaste 3:9 quand il est dit que les humains et les animaux ont le même esprit. Nous constatons donc une convergence entre ces textes écrits par des écrivains inspirés différents et à des époques différentes.
Pour être complet, ajoutons ce texte de la Genèse 7:17 :
Ils entrèrent dans l'arche auprès de Noé, deux à deux, de toute chair ayant souffle (ruwach) de vie.
Comme vous le constatez, la genèse et donc Moise, avait une définition des mots "âme" et "esprit" complètement différente de ce que certains affirment ici.
Vous pouvez également constater l'absence complète d'une description d'un élément qui survivrait à la mort.
Comment le reste de l'AT décrivait il la mort ?
Psaume 6 :
Car dans la mort il n’y a aucune mention de toi ; dans la Tombe, qui te louera ?
Ainsi, comme la Genèse, comme l'Ecclésiaste, la mort ne permet pas la vie autrement.
Psaume 16:
Car tu ne m’abandonneras pas dans la Tombe. Tu ne permettras pas que ton fidèle voie la fosse.
La mort est bien crainte et ne constitue pas une bonne nouvelle où la survie serait possible.
Psaume 88:
Ton amour fidèle sera-t-il proclamé dans la tombe, ta fidélité dans le lieu de destruction ?
L'association des mots " tombe" et "destruction" donne la bonne définition à retenir sur ce qui se passe après la mort.
Isaie 38:
Car la Tombe ne peut pas te glorifier, la mort ne peut pas te louer. Ceux qui descendent dans la fosse ne peuvent pas espérer en ta fidélité.
Une nouvelle confirmation de l'ecclésiaste : rien ne se fait dans la mort pas même la louange à Dieu.
Osée 13:
Je les rachèterai du pouvoir de la Tombe, je les ramènerai de la mort. Ô Mort, où sont tes aiguillons ? Ô Tombe, où est ton pouvoir de destruction ?
Encore une fois l'association des mots "tombe" et "destruction".
Comme vous le voyez, la doctrine d'une mort où plus rien ne se passe, où l'individu est inerte, incapable de la moindre action, du moindre sentiment est présente de la Genèse aux petits prophètes.
Paul s'en inspirera dans ses explications sur la mort.
Je réponds en m'amusant à la réflexion de estra sur la mémoire de Dieu.
On veut nous faire croire, et notamment MLP, que les méchants devraient souffrir éternellement dans le lac de feu et en même temps on veut nous faire croire que Dieu finirait par l'ignorer.
Il va falloir choisir un de ces 2 doctrines car les 2 en même temps, ça ne le fait pas !