LumendeLumine, derrière l’athéisme, tu trouves des croyances plurielles. Il y a aujourd’hui entre les croyants et les athées une incompréhension qui est dû tout simplement à la manière dont on emploi les termes croire, croyant et croyance.LumendeLumine a écrit :C'est ce qu'est obligé d'affirmer l'athée face au fait religieux. S'il n'affirme pas cela, on lui demandera pourquoi il demeure athée: et soit il répondra l'une des deux options, soit il se fera croyant. L'athéisme n'est pas qu'une indifférence mais une réelle prise de position, que je sache.
Or le croyant à qui on demande: pourquoi demeurez-vous croyant et ne revenez-vous à l'athéisme de facto que vous professiez, sans le savoir, quand vous étiez un vulgaire embryon? Il sera obligé d'affirmer
1er constat, on ne dit pas en générale un croyant en Dieu, mais un croyant. Le sous entendu du mot Dieu, son oubli dans la syntaxe de la phrase, a fini par donner un sens nouveau au mot croyant. Au point que croire revient à dire croire en Dieu. Dans l’inconscience des croyants (en Dieu) et des athées, cela a donné une confusion générale. Les croyances en une divinité se sont accaparé les 3 termes au file du temps.
2èmes constat, on ne dit pas en générale un incroyant en Dieu, mais un incroyant. On a le même phénomène avec les 3 termes qui l’opposent que sont non croire, incroyant et incroyance. Les athées se sont accaparés de leur coté, ces 3 termes au fil du temps.
3èmes constat, les hommes qui croient en Dieu, devenu croyant, devant les hommes qui ne croient pas en Dieu, devenu incroyant, accusent l’incroyance, devenu généraliste, d’insensé. Ils ont raisons, sauf que l’incroyance au départ qui ne visait que Dieu, est devenu l’incroyance en tout. Hors, comme le non fumeur, celui qui ne croit pas en Dieu, croit en autre chose. Mais le sous entendu en Dieu ici, son oublie avec l’incroyance, dénature complètement la réalité. On a un faussement de la donne de part et d’autres, rien que par le langage employé.
Au final, au lieu de parler de croyant en Dieu et d’incroyant en Dieu, on parle de croyant et d’incroyant tout court, alors que le croyant (en Dieu) est aussi incroyant (en d’autres choses), et que l’incroyant (en Dieu) est aussi croyant (en d’autres choses).
C’est pour cela que j’affirme que derrière l’athéisme, il y a une croyance (en autres choses) sans rapport avec les divinités et le sacrale. Tous les athées sont des pures croyants (en X, non en Dieu). Il suffit de lire les mêmes phrases avec et sans les parenthèses pour s’apercevoir que la nuance parle.
Ce n’est pas du tout comme ça que marche l’athéisme. Le point de départ est qu’il n’y a pas de Dieu. A partir de là, j’avance. Au niveau morale, il n’y a personne qui va venir du ciel pour me dire, si telle ou telle chose est bonne ou mauvaise. Jusque là, j’espère que tu es d’accord avec moi. Alors, je fais quoi? Ben, j’utilise ce que j’ai sous la main, c’est à dire ma raison, mes connaissances et mon expérience de la vie pour établir à mon niveau, ma morale. Quand je fais cela, je ne regarde pas ce que font les croyants. Cette morale, puisqu’elle se fait dans le temps, jusqu’à ma mort, elle est donc flexible et malléable. En plus, en faisant cela, je me rend compte que le bien et le mal, au fond, ne sont qu’une interprétation humaine. Et ainsi de suite. Ce que je veux dire dans cet exemple, c’est que je ne pars pas par rapport aux croyances, c’est un truc qu’il faut vous mettre dans le crâne. L’athéisme s’oppose dans sa posture à la question de Dieu, mais par la suite, sa philosophie pluriel prend un chemin différent de celui des croyances en Dieu. Il n’y a pas d’opposition « volontaire ».LumendeLumine a écrit :Certes, mais sur ce point particulier qui concerne le tabac, la position du non-fumeur est négative et celle du fumeur positive. Ils s'entendront sur le reste.
La construction de l'athéisme, c'est "éliminons tout ce qui est du domaine de la foi que nous rejetons pour telle et telle raison, et voyons ce qui reste."
Je ne suis pas pour un Etat laïque, mais athée, ce qui empêcherait toute ambiguïté, comme on l’a actuellement, et en ce qui me concerne, l’interdiction sur le voile serait totale pour son coté symbolique et non pour son coté vestimentaire dont tu m’interpelles.Le Serpent a écrit : La pure mysogynie ne se manifeste pas par un vetement quelquonque, c'est plutot par l'obligation (ou l'interdiction) de certains vetements qu'elle se manifeste. Dans le cas du voile, sa signification est visiblement différente pour les "laiques" que pour les musulmans... le plus drôle, c'est que ceux qui empechent les jeunes filles de porter un voile dans les écoles ne font rien contre les grands mères qui en portent dans les églises (un lieu ô combien peu islamique).