philippe83 a écrit : ↑15 déc.21, 03:59
Et je rajouterai concernant ton renvoi sur D.Fontaine qu'il précise en plus que Philon ne cite pas toujours la LXX et qu'il faut encore savoir rechercher l'époque 90-100 avJ.C. La prochaine fois n'oublie pas dans tes renvois de préciser ce genre de détails pour ne pas tomber dans un certain partis pris dont tu as eu le secret. A citer quelqu'un vaut aussi pour citer les aspects ou il n'est pas d'accord avec toi. Et dans le cas de D.Fontaine il ne t'aura pas échapper qu'il défend le Nom de Dieu dans la LXX dans son livre "Le Nom divin dans le NT",pages 47-63
philippe83,
Je n'ai JAMAIS affirmé que PHILON utilisait EXCLUSIVEMENT la LXX mais qu'il était un grand utilisateur de la LXX qu'il estimait INSPIRE.
Puisque Didier FONTAINE constitue pour vous une référence à travers son livre "Le Nom divin dans le NT" comment expliquez vous SA démonstration et ses AFFIRMATIONS suivantes concernant la présence "
limitée" (il semble exclure les lettres de l'apôtre PAUL) du tétragramme dans le NT .... Qu'en pensez-vous
(cela aura au moins le mérite de ramener le débat sur le NT qu'il n'aurait jamais dû quitter) :
Assurément, je pense que le nom divin a figuré dans les toutes premières copies du Nouveau Testament, dans les sifrei ha-Minim qu’évoque le Talmud (y. Shabbat XIII, 5, XVI, 1, 15c ; b. Shabbat 116a ; cf. Jaffé 2005 : 237-312, Mimouni 2004 : 98-102). Mais si je défends une telle hypothèse, j’invite aussi à
la prudence. En vérité, ce Nom n’a sans doute figuré que dans
certains écrits seulement (Fontaine 2007 : 302, 306). On peut s’en persuader en lisant
Paul : sous sa plume en effet,
Christ devient le centre de tout, et concentre l’essentiel des professions de foi.
Romains 10.9 : ὅτι ἐὰν ὁμολογήσῃς ἐν τῷ στόματί σου κύριον Ἰησοῦν καὶ πιστεύσῃς ἐν τῇ καρδίᾳ σου ὅτι ὁ θεὸς αὐτὸν ἤγειρεν ἐκ νεκρῶν, σωθήσῃ ; vu que, si de ta bouche tu confesses Jésus comme Seigneur et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé.
1 Corinthiens 12.3 : διὸ γνωρίζω ὑμῖν ὅτι οὐδεὶς ἐν πνεύματι θεοῦ λαλῶν λέγει ; Ἀνάθεμα Ἰησοῦς, καὶ οὐδεὶς δύναται εἰπεῖν ; Κύριος Ἰησοῦς, εἰ μὴ ἐν πνεύματι ἁγίῳ. C’est pourquoi je vous fais savoir que personne, parlant par l’Esprit de Dieu, ne dit : Jésus est anathème ; et que personne ne peut dire : Jésus est le Seigneur, si ce n’est par l’Esprit-Saint.
Philippiens 2.11 : καὶ πᾶσα γλῶσσα ἐξομολογήσηται ὅτι κύριος Ἰησοῦς Χριστὸς εἰς δόξαν θεοῦ πατρός. et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.
Cela va même plus loin. Non content de reléguer
le Dieu de l’Ancien Testament à l’arrière-plan, Paul fait du Fils la figure éminente et proéminente du christianisme. Ainsi, quand il cite l’AT, il n’hésite pas à lui donner une actualité des plus déconcertantes. Par exemple, on connaît bien l’expression eschatologique יוֹם יְהוָה, «
jour de Jéhovah » (Isaïe 13.6, 9, Ézéchiel 13.5, Joël 1.15, 2.1, 11, 31, 3.14, Amos 5.20, Abdias 1.15, Sophonie 1.7, 14, Malachie 4.5 ; cf. Strazicich 2007 : 83-110, Perrot 1997 : 294). Ce
jour du Seigneur – ἡμέρα κυρίου – qu’on attend ardemment (1 Thessaloniciens 5.2, 2 Thessaloniciens 2.2, etc.) est en fait, chez Paul, le
jour du Seigneur Jésus (1 Corinthiens 1.8, 5.5, 2 Corinthiens 1.14, Philippiens 1.6, 10, 2.16 ; cf. Capes 1992 : 84), ce qui n’est pas forcément le cas ailleurs dans le Nouveau Testament (1 Pierre 2.12, 2 Pierre 3.12, Apocalypse 16.14, etc.). Ainsi dans l’acclamation Maranatha, c’est bien le retour du Seigneur Christ qu’on appelle de ses vœux : Notre Seigneur, viens ! (1 Corinthiens 16.22, Apocalypse 22:20 ; cf. 1 Corinthiens 11.26, Didachè 10.6 ; cf. Cullmann 1959 : 208-212, Fitzmyer 1998 : 218-235).
http://areopage.net/blog/2015/07/04/rom ... le-nom-de/
Un peu courage ... Que pensez-vous de cette analyse et des réserves de Didier FONTAINE
a écrit :Et ce n'est pas tout, l'examen des paroles du christ telles que reproduites dans ces copies laissent apparaître un fait inédit dans l'AT. On peut en effet constater que le terme Père est quasi systématiquement employé par Jésus pour parler de Dieu en dehors des citations. Il y a donc déjà à ce niveau et de la part du Christ, une forte réticence à prononcer le tétragramme.
Benfils,
Devant ce fait, les TdJ préfèrent orienter la discussion vers la LXX et l'AT car sur le terrain de l'analyse rhétorique du NT, ils n'ont AUCUNE chance de prouver leur théorie.