prisca a écrit : ↑08 janv.22, 12:02
Merci Salam Salam,
Mais dis moi, il s'agit du prophète Esdras ?
Et les Juifs lui ont donné le titre de fils de D.IEU ?
As tu un verset de la Bible ou du Coran qui aurait mis les exégètes sur cette voie ?
Si je devais dire qui est Ouzayr je te dirais qu'il s'agit de Jean le Baptiste car Jean le Baptiste avait lui aussi ses disciples, des Juifs, qui l'ont pris pour le Messie, pour le fils de D.IEU.
Marc 2:18
Les disciples de Jean et les pharisiens jeûnaient. Ils vinrent dire à Jésus : Pourquoi les disciples de Jean et ceux des pharisiens jeûnent-ils, tandis que tes disciples ne jeûnent point ?
C'est la raison pour laquelle D.IEU a dit : Luc 7:28
Je vous le dis, parmi ceux qui sont nés de femmes, il n'y en a point de plus grand que Jean. Cependant, le plus petit dans le royaume de Dieu est plus grand que lui.
Ce qui signifie que Jean le Baptiste à cause de sa trahison, celle de s'être fait passer pour le Messie, il ira au Ciel, certes, mais au Ciel il sera considéré comme un paria (comme le plus petit du Royaume).
Nombre d’exégètes limitent cette affirmation (Ouzayr est fils d’Allah) à un groupe parmi les juifs médinois ou même à un seul d’entre eux1.
Pour commenter ce verset, la Tradition islamique a recours à un récit dont le héros, 'Uzayr, est l’agent d’une restauration miraculeuse des Écritures juives. Ce récit, n’appartient pas au corpus biblique cano- nique ; il est inspiré du chapitre 14 du Quatrième Livre d’Esdras [IV Esdras], pseudépigraphe composé probablement au premier siècle de notre ère et qui s’inscrit dans le courant de la littérature apocalyptique juive. IV Esdras a été rejeté par le judaïsme rabbinique de cette époque, mais il a été repris et transmis dans les milieux chrétiens d’Orient et d’Occident. Nous n’en possédons plus le texte originel, mais de nombreuses traduc- tions en latin, syriaque, éthiopien, arabe (trois versions distinctes), armé- nien et géorgien.
Quant à la recherche orientaliste moderne, elle s’est interrogée, elle aussi, sur l’identité de ce personnage et elle a proposé diverses hypo- thèses, indépendantes des traditions exégétiques ou en rapport plus ou moins étroit avec elles.
Une affirmation sectaire ?
H.Z. Hirschberg2 et après lui S. Szyszman3 ont pensé à une secte juive yéménite qui aurait énoncé une telle affirmation. Ils se référaient à une brève notice d’Ibn Óazm, contenue dans son ouvrage sur les religions et les sectes hétérodoxes, le Kitàb al-fißal fì l-milal wa l-ahwà" wa n-ni ̇al :
Les Íadùqiyya : on les fait remonter à un homme appelé Íadùq. Parmi l’ensem- ble des juifs, ils étaient (les seuls) à dire que al-'Uzayr était le fils de Dieu. Ils étaient du côté du Yémen4.
1 Cf. ˇabarì, ]àmi', VI, fasc. 10, p. 110-111.
2 Cf. EJ, «Ezra», 6, p. 1107 et réf.
3 « Esdras Maître des Sadoqites », Proceedings, p. 152-154.
4 Ibn Óazm, Fißal, t. 1, fasc. 1, p. 99, dans un chapitre intitulé « Propos sur les
juifs et sur ceux qui, parmi les chrétiens, nient la trinité ; doctrine des sabéens, et de ceux qui affirment la prophétie de Zoroastre, parmi les majùs, et qui rejettent tout autre prophète que lui ». Ibn Óazm ne donne aucune indication sur les sources de cette affirmation