prisca a écrit : ↑15 janv.22, 21:24
Je ne suis pas d'accord.
Si l'apôtre dans Hébreux 6 dit qu'il faut s'attacher à ne pas chuter et si nous chutons c'est comme si nous aurions crucifié Jésus, cette disposition concernant les gens qui ont gouté le don Céleste, qui ont reçu l'Esprit Saint, il leur est interdit de pécher, car en péchant ils exposent à l'ignominie Jésus.
Donc même en ne distinguant pas que ce chapitre s'adresse aux prêtres il s'adresse à tout le monde comme vous le dites, --- mais quiconque pèche alors qu'il a reçu le Saint Esprit, alors qu'il a été éclairé par le Seigneur, ----qu'il a reçu le Don Céleste (la Grâce du Salut), --- et bien il s'adresse à "tout le monde y compris les prêtres bien entendu" et il ne leur sera pas pardonné, prêtres y compris encore une fois, voire vous même, si vous vous reconnaissez dans la description en tant que Chrétien, voire moi même, voire quiconque est Chrétien.
Bonjour Prisca,
et pourtant, il se trouve que je commence à être d'accord avec ce que vous écrivez ici.
Vous voyez en effet que, dans ces propos, Paul ne fait pas de différence entre des prêtres et autres chrétiens.
De fait, c'est tout à fait vrai, l'impossibilité de "revenir à la repentance" concerne tous les chrétiens.
Là où demeure mon désaccord, c'est que les prêtres ne sont, en aucune façon, censés être saints, avoir reçu une Grâce telle qu'ils ne devraient plus jamais pécher.
C'est une vision qui ne repose sur rien de biblique, ni sur aucune Tradition.
Certes, il est attendu que les prêtres soient les plus irréprochables
possibles,
qu'ils guident l'église et donc soient les meilleurs modèles
possibles,
mais ils ne sont pas le Christ.
Peut-être avez-vous été blessé par des clercs qui ont outrageusement trahi la confiance donnée,
l'actualité nous parle d'actes si ignobles qu'on ne peut plus humainement parler de pardon.
Mais cela ne change rien.
En outre, nous savons, de par l'ensemble du Nouveau Testament, que le péché est toujours, toujours, pardonnable.
Alors que signifie Hb 6,4 ? Pour rejoindre estra2, on ne peut pas dire qu'il puisse s'agir du simple péché.
Or, l'Evangile nous enseigne qu'il existe un péché qui ne peut pas être pardonné, "ni dans ce monde, ni dans l'autre".
C'est le blasphème contre l'Esprit Saint.
Et nous savons grosso modo ce qu'il est : c'est le péché en pleine connaissance de cause, le rejet de Dieu non par faiblesse mais pour ce qu'Il est.
C'est le péché des anges, c'est la connaissance parfaite de l'oeuvre de Dieu qui rend impossible de changer d'avis.
Or, Paul invite justement ses disciples à la "perfection" (c'est à dire à la plénitude, dans la Bible) du disciple adulte,
au-delà de la connaissance des doctrines de base,
et à devenir "participants de l'Esprit Saint".
Paul exhorte ses disciples à une vie spirituelle toujours plus proche de Dieu, pour que la Grâce leur soit donnée de Le connaître et d'expérimenter Sa puissance.
Cette grâce va les fortifier contre le péché, mais ne les rendra pas immaculés pour autant.
En revanche, rejeter leur foi après avoir connu Dieu, après avoir goûté Ses dons,
c'est l'apostasie du coeur. voilà le sens de la "chute" dont parle Paul.