enso a écrit : ↑02 mars22, 22:05
je resume en gros vos reponses que je trouve chacune pertinente
mais je prefere ma reponse
honneteté ...besoin ... grandir .... unité dans le diversité
trouver un equilibre (tao)
voir une video interessante sur le sujet j'essairai dans faire un resumé
en gros de souvenir il dit que le sens doit etre plus grand que notre propre vie
Salut, Enso.
Merci pour la vidéo. Ce bref survol de la portée de l'existentialisme est au fait. Mais je dirais que l'auteur tire la conclusion suivante: plutôt que de lier le sens de notre vie à quelque chose qui dépasserait notre individualité (tel Dieu ou le tao ou même l'actualisation de notre potentiel en tant qu'être humain tel que le préconise Aristote), la vie n'a de sens pour nous, individus, que dans la mesure où l'on choisirait sciemment, en tant qu'individu, de refuser de vivre de mauvaise foi (pour reprendre la formule sartrienne); notre vie acquiert donc tout son sens pour nous lorsque nous accueillons à bras ouverts cette liberté à laquelle, toujours selon Sartre, nous sommes condamnés.
Tout être humain ayant conscience de soi est donc radicalement libre. De refuser cette liberté en se soumettant, sans examen autre, aux us et coutumes de la collectivité dont nous sommes membres (peu importe l'échelle ou l'étendue de cette collectivité) consiste en une abdication de notre conscience en vue d'y substituer un sentiment d'appartenance beaucoup moins lourd à porter (mais oh! combien plus spirituellement onéreux!).
Comme je le disais plus haut, la vie (c'est-à-dire,
notre vie, et non pas celle d'un autre) n'a de sens que ce que l'on veut bien lui imputer. Cette imputation, si elle se veut être faite en toute connaissance de cause, requiert un effort de débroussaillage intellectuel, voire philosophique, qui n'a d'attrait que pour bien peu de gens en cette ère extrème d'un paraître et d'une surconsommation où la surface de notre être reçoit infiniment plus d'attention que ses profondeurs.
L'honnêteté est une bien belle valeur éthique... dira tout membre d'une collectivité qui bénéficiera de sa mise en pratique universelle. Mais l'honnêteté envers autrui risque toujours de s'atrophier sous le joug d'un tribalisme connu de la part des animaux que nous sommes. Doit-on être honnête en face d'un individu perçu comme êtant anathème à la collectivité dont nous sommes membres? Ou même envers quiconque nous veut du mal (sans doute pour des raisons justifiées de façon similaire)?
Ou devrions-nous plutôt suivre William Shakespeare, qui fait Polonius dire à son fils Laertes: "Demeure toujours honnête envers toi-même et il s'en suivra, comme le jour talonne la nuit, que tu ne sera jamais faux envers autrui". C'est une sagesse certaine, ça.
Pour ce qui est du besoin et de grandir (ou du besoin de grandir), je ne connais ni femme ni homme (ni même tout autre être vivant) pour qui ceci ne serait pas un bien ou même un but en soi. Il y va de la survie de tout individu. Même Maslow parlait de la chose, tant à la base qu'au sommet de sa pyramide des besoins (si l'on compte l'actualisation de soi--très aristotélienne, d'ailleurs--parmi ces besoins).
Pour ce qui est de l'équilibre, sorte d'homéostasie spirituelle si l'on veut bien, je suis en accord avec toi. Refuser tout extrémisme en s'alliant aux courants naturels de l'univers nous est certainement utile lorsque le centre du cercle qu'est notre être propre nous attire plus (et plus naturellement) que sa circonférence, toute attrayante, voire aguichante, fusse-t-elle.
Ce fil est certainement intéressant. Tant de questions. Tant de réponses possibles.
Bonne journée, Enso.