TOUS les ouvrages de références indiquent Artaxerxès I 465 - 424 :a écrit :En fait, cette explication n'est pas mienne, mais celle d'un Iranologue russe. Je ne fais pas comme vous, je ne cherche pas les simples blogs.
http://antikforever.com/Perse/Achemenid ... rxes_I.htm
https://www.larousse.fr/encyclopedie/pe ... _er/106286
https://www.universalis.fr/encyclopedie/artaxerxes-ier/
https://www.britannica.com/biography/Artaxerxes-I
Benfils,a écrit :Pour l'instant je constate qu'en démarrant le décompte des 70 semaines à partir d'Artaxerxès on tombe sur l'époque messianique, mais de là à pouvoir désigner l'année exacte du baptême de Jésus, il faudrait pouvoir démêler avant cela un certain nombre de paramètres.
La Watch a établi une chronologie SUR MESURE, ça marche parce que l'on a tout fait pour que ça marche.
Une analyse textuelle exclut une lecture "messianique" de Daniel 9 :
A chaque étage de votre "échafaudage", c'est branlant :
1) Dans le texte de Daniel 9,25 ; il n'est pas question de "L'oint prince" (article défini) MAIS d'(un) oint prince, pour que ce soit "L'oint prince" il faudrait, en principe, הַמָּשִׁיחַ / ha-mashiah , ce n'est pas le cas. L'interprétation "messianique" ne s'impose pas, c'est pour cela que certains biblistes identifient le chef ayant reçu l’onction (cf. Ps 2.2n) à Josué, le grand prêtre du retour d’exil (Ag 1.1,14 ; Za 3.1ss ; cf. Ex 29.7 ; Za 4.14) OU à Cyrus est présenté comme l’homme qui a reçu l’onction de YHWH en Es 44.26–45.1n.
2) En Daniel 9,25, la ponctuation massorétique marque une division de la phrase, division naturelle même sans (ou avant) la ponctuation:
Les "sept (premières) semaines" se rapportent à ce qui précède (de l'annonce de la restauration de Jérusalem au premier "oint"), et les "soixante-deux" (suivantes) à ce qui suit (reconstruction effective, mais dans la détresse des temps); après quoi vient logiquement "après les soixante-deux semaines" (v. 26). Tout cela est à peu près clair dans la plupart des traductions modernes: on met un point ou un point-virgule ENTRE les 7 semaines et les 62 semaines.
Ainsi, la première partie de Daniel 9,25 : "Depuis qu'a été émise la parole disant de rétablir, de rebâtir Jérusalem, jusqu'à un chef ayant reçu l'onction, il y a sept semaines", peut éventuellement se rapporter à l'édit de Cyrus autorisant la reconstruction de Jérusalem qui se situe en 538 av. J.-C., soit 49 ans (sept semaines d’années) après la destruction de la ville en 587/6. C'est une possibilité, pas une certitude.
J'en reviens toujours à la question à mon sens décisive, parce qu'elle dispenserait de toutes les autres: à quoi, à qui servirait une "prophétie" qui ne serait comprise que des siècles après son "accomplissement" supposé, et accessible alors non seulement par le biais d'une connaissance spécialisée, livresque ou scientifique, mais par la contestation marginale de cette connaissance ?
L'échafaudage chronologique est branlant à chaque étage, elle n'est fondée sur aucune certitude mais la conviction :a écrit :Pour l'instant je constate qu'en démarrant le décompte des 70 semaines à partir d'Artaxerxès on tombe sur l'époque messianique, mais de là à pouvoir désigner l'année exacte du baptême de Jésus, il faudrait pouvoir démêler avant cela un certain nombre de paramètres.
1) Il faut accréditer la date 455 que TOUS les historiens modernes récusent.
2) Il faut prouver que Daniel 9 correspond à une lecture "messianique", ce que la quasi totalité des biblistes rejettent pour des raisons textuelles.
3) Il faut définir la date de rédaction du livre de Daniel qui fait l'objet d'un large consensus. L'œuvre doivent être situés à l'époque d'Antiochus IV Epiphane 164 av notre ère, lorsque ce roi hellénistique dédia à Zeus le Temple de Jérusalem. Le noyau des chapitres 1-6 remonte probablement à une période antérieure.
4) Il faut prouver que Jésus a été baptisé en l'an 29, or Luc 3,1 qui associe la quinzième année de Tibère (débutant en 27 ou 28 selon les calculs), non au baptême de Jésus, mais au commencement de la "mission baptismale" de Jean.
Cette chronologie repose sur des approximations et des spéculations.