Jésus n'est pas un enseignant!
- Jean
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Ecrit le 09 févr.04, 05:52
Salut;
J'ai profité du lien qu'Eliaqim a donné sur la tradition religieuse. En fait, la discussion sur la tradition rejoint parfaitement la nôtre ici.
Nous connaissons tous sans doute les paroles de Jésus dans Marc 7 où Jésus oppose les traditions humaines à sa propre parole.
Il ne faudrait pas oublier que Jésus reproche surtout aux Pharisiens de son temps de ne pas le reconnaitre lui comme Il est et de se réfugier derrière les traditions qui sclérosent. IL ne peut s'agir de toute tradition en tant que telle en effet comme le dit l'interlocuteur suivant, avec ses raisons , valables à mes yeux.
Car la tradition touche le coeur même de ce qu'on va transmettre à la génération suivante. S'il nb'y avait pas eu de tradition apostolique, par exemple, le Nouveau Testament ne se serait jamais constitué en tant qu tel et que connaitrions-nous des premiers dévoluoppements apostoliques de l'Eglise primitive ? Personne n'échappe "aux traditions". Tous, une fois engagés dans la connaissance de Dieu (je reste large ici),nous transmettons un certain savoir, une connaissance et un vécu, des expériences aussi, des réflexions certainement... C'est une vérité qui se vérifie partout, me semble-t-il. Je mets expressément des gants car je sais que des contradicteurs pointeront le bout du nez... pour relancer ce débat qui est fort suivi !
Par conséquent, Marc 7 est un reproche adressé à une époque précise et à des gens bien déterminés qui n'accueillaient pas le Messie tant attendu ! Ce n'et donc pas un principe à comprendre hors contexte, à mon avis. En tout cas, je ne crois pas que Jésus critiquait la tradition de manière absolue lui qui exigeait de ses propres disciples qu'ils enseignassent tout ce qu'il leur avait appris.
Le mot de Marc est en grec paradosis παραδοσις et concerne ce qui est à transmettre à qqn, à livrer (ou délivrer) à quelqu'un On traduit ce verbe par "communiquer à".
Je reçois, et je livre à un autre. Jésus lui-même ne dit-il pas qu'il faut donner ce que l'on a reçu, et grâce pour grâce ?
Ce que Jésus dit, c'est que les Pharisiens et les Scribes font un mauvais usage de la tradition, ils se servent de la tradition pour détourner le sens de la Loi mosaïque à leur propre profit.
En ce sens alors, on peut étendre la signification de ce verset et chacun est alors invité à réfléchir à ses propres traditions. Le sens de la Loi est toujours à rechercher... et Jésus propose une extension totale de la Loi en reprenant un dit du Lévitique qui affirmait qu'aimer Dieu et son prochain étaient une seule et même chose. Les traditions, telles qu'elles étaient utilisées par ces spécialistes de la Loi, occultaient une vérité pourtgant connue dès l'époque de Moïse. Jésus stigmatisera le pharisaïsme de son temps en des termes très durs ("sépulchres blanchis", dira-t-il un jour) et fera du verset du Lévitique, le coeur de son enseignement à transmettre à tous, sans distinction, sans acception de personne, aux Juifs et aux Grecs !
A plus tard...
J'ai profité du lien qu'Eliaqim a donné sur la tradition religieuse. En fait, la discussion sur la tradition rejoint parfaitement la nôtre ici.
Nous connaissons tous sans doute les paroles de Jésus dans Marc 7 où Jésus oppose les traditions humaines à sa propre parole.
Il ne faudrait pas oublier que Jésus reproche surtout aux Pharisiens de son temps de ne pas le reconnaitre lui comme Il est et de se réfugier derrière les traditions qui sclérosent. IL ne peut s'agir de toute tradition en tant que telle en effet comme le dit l'interlocuteur suivant, avec ses raisons , valables à mes yeux.
Car la tradition touche le coeur même de ce qu'on va transmettre à la génération suivante. S'il nb'y avait pas eu de tradition apostolique, par exemple, le Nouveau Testament ne se serait jamais constitué en tant qu tel et que connaitrions-nous des premiers dévoluoppements apostoliques de l'Eglise primitive ? Personne n'échappe "aux traditions". Tous, une fois engagés dans la connaissance de Dieu (je reste large ici),nous transmettons un certain savoir, une connaissance et un vécu, des expériences aussi, des réflexions certainement... C'est une vérité qui se vérifie partout, me semble-t-il. Je mets expressément des gants car je sais que des contradicteurs pointeront le bout du nez... pour relancer ce débat qui est fort suivi !
Par conséquent, Marc 7 est un reproche adressé à une époque précise et à des gens bien déterminés qui n'accueillaient pas le Messie tant attendu ! Ce n'et donc pas un principe à comprendre hors contexte, à mon avis. En tout cas, je ne crois pas que Jésus critiquait la tradition de manière absolue lui qui exigeait de ses propres disciples qu'ils enseignassent tout ce qu'il leur avait appris.
Le mot de Marc est en grec paradosis παραδοσις et concerne ce qui est à transmettre à qqn, à livrer (ou délivrer) à quelqu'un On traduit ce verbe par "communiquer à".
Je reçois, et je livre à un autre. Jésus lui-même ne dit-il pas qu'il faut donner ce que l'on a reçu, et grâce pour grâce ?
Ce que Jésus dit, c'est que les Pharisiens et les Scribes font un mauvais usage de la tradition, ils se servent de la tradition pour détourner le sens de la Loi mosaïque à leur propre profit.
En ce sens alors, on peut étendre la signification de ce verset et chacun est alors invité à réfléchir à ses propres traditions. Le sens de la Loi est toujours à rechercher... et Jésus propose une extension totale de la Loi en reprenant un dit du Lévitique qui affirmait qu'aimer Dieu et son prochain étaient une seule et même chose. Les traditions, telles qu'elles étaient utilisées par ces spécialistes de la Loi, occultaient une vérité pourtgant connue dès l'époque de Moïse. Jésus stigmatisera le pharisaïsme de son temps en des termes très durs ("sépulchres blanchis", dira-t-il un jour) et fera du verset du Lévitique, le coeur de son enseignement à transmettre à tous, sans distinction, sans acception de personne, aux Juifs et aux Grecs !
A plus tard...
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Ecrit le 21 févr.04, 05:52
Sur le plan de la foi, c'est LA base morale et religieuse.
Ensuite, car il y en découle nécessairement des conséquences pratiques... et c'est sans doute là que les différences apparaissent tout aussi nécessairement.
Je veux dire par là qu'il ne suffit pas de se déclarer "chrétien" , non que je consteste ton appartenance,comprenons-nous bien, mais iln'y a pas de "robinson crusöe" de la foi.
Dans le livre des Actes des Apôtres (Ac 8:26 et sq.), Philippe est amené à rencontrer un homme politique important qui s'est approché de Dieu en homme seul.
Dieu, par l'intermédiaire de l'ange, donne une mission précise à Philippe qui va au-devant de ce haut fonctionnaire de l'Etat, pour lui expliquer ce qu'il ne peut découvrir par lui-même. La clé de l'Ecriture est dans la parole qui se transmet de bouche à oreille, par un vécu humain. Il ne s'agit pas uniquement d'une transmission exégétique ou linguistique, mais herméneutique.
Cette histoire nous montre les limitations de l'autodidacte religieux. Le fonctionnaire éthiopien, un eunuque au service de Candace, ne peut tout comprendre par lui-même, il a besoin d'un autre qui lui explique les Ecritures.
La conclusion de l'histoire appartient au fonctionnaire qui comprend alors qu'il appartient à une "communauté": sa prise de décision pour le baptême est une conséquence naturelle. Son baptême l'intègre dans la "famille de Dieu". Il n'est plus seul, mais entouré et des liens vont se créer, des solidarités nouvelles vont se tisser... C'est toute l'Histoire de l'Eglise depuis deux-mille ans.
Salut
Patrick
C'est la base mêmede la communauté chrétienne, c'est-à-dire l'Eglise ou "communion dessaints dontparle si souvent l'apôtre Paul dans ses Epîtres.
Ensuite, car il y en découle nécessairement des conséquences pratiques... et c'est sans doute là que les différences apparaissent tout aussi nécessairement.
Je veux dire par là qu'il ne suffit pas de se déclarer "chrétien" , non que je consteste ton appartenance,comprenons-nous bien, mais iln'y a pas de "robinson crusöe" de la foi.
Dans le livre des Actes des Apôtres (Ac 8:26 et sq.), Philippe est amené à rencontrer un homme politique important qui s'est approché de Dieu en homme seul.
Dieu, par l'intermédiaire de l'ange, donne une mission précise à Philippe qui va au-devant de ce haut fonctionnaire de l'Etat, pour lui expliquer ce qu'il ne peut découvrir par lui-même. La clé de l'Ecriture est dans la parole qui se transmet de bouche à oreille, par un vécu humain. Il ne s'agit pas uniquement d'une transmission exégétique ou linguistique, mais herméneutique.
Cette histoire nous montre les limitations de l'autodidacte religieux. Le fonctionnaire éthiopien, un eunuque au service de Candace, ne peut tout comprendre par lui-même, il a besoin d'un autre qui lui explique les Ecritures.
La conclusion de l'histoire appartient au fonctionnaire qui comprend alors qu'il appartient à une "communauté": sa prise de décision pour le baptême est une conséquence naturelle. Son baptême l'intègre dans la "famille de Dieu". Il n'est plus seul, mais entouré et des liens vont se créer, des solidarités nouvelles vont se tisser... C'est toute l'Histoire de l'Eglise depuis deux-mille ans.
Salut
Patrick
C'est la base mêmede la communauté chrétienne, c'est-à-dire l'Eglise ou "communion dessaints dontparle si souvent l'apôtre Paul dans ses Epîtres.
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Re: Jésus n'est pas un enseignant!
Ecrit le 23 mai22, 17:35Jésus n'est pas un enseignant car il n'enseigne pas à la manière des hommes. Alors que l'homme annonce un ensemble de théories auxquelles il faut croire, rien de tel avec Jésus. Il l'approche la personne pour que elle ne fasse son enseignement, il la met devant elle-même afin qu'elle apprenne et en tire les conclusions.
Car un savoir qui doit ce faire dans la conscience de soi doit être expérimenté. Il parle en paraboles pour que celui qui en a l'intelligence les comprennent, alors que les autres demeurent dans l'obscurité.
On aurait voulu d'un Jésus qui expose des vérités plus franches, mais non. Car Jésus vise la vérité de l'être, non pas la vérité dogmatique. La vie n'est dans le savoir dogmatique.
La vie n'est pas de la dogmatique.
Car un savoir qui doit ce faire dans la conscience de soi doit être expérimenté. Il parle en paraboles pour que celui qui en a l'intelligence les comprennent, alors que les autres demeurent dans l'obscurité.
On aurait voulu d'un Jésus qui expose des vérités plus franches, mais non. Car Jésus vise la vérité de l'être, non pas la vérité dogmatique. La vie n'est dans le savoir dogmatique.
La vie n'est pas de la dogmatique.
- Salam Salam
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Re: Jésus n'est pas un enseignant!
Ecrit le 23 mai22, 18:01Socrate faisait de la maïeutiqued6p7 a écrit : ↑23 mai22, 17:35 Jésus n'est pas un enseignant car il n'enseigne pas à la manière des hommes. Alors que l'homme annonce un ensemble de théories auxquelles il faut croire, rien de tel avec Jésus. Il l'approche la personne pour que elle ne fasse son enseignement, il la met devant elle-même afin qu'elle apprenne et en tire les conclusions.
Car un savoir qui doit ce faire dans la conscience de soi doit être expérimenté. Il parle en paraboles pour que celui qui en a l'intelligence les comprennent, alors que les autres demeurent dans l'obscurité.
On aurait voulu d'un Jésus qui expose des vérités plus franches, mais non. Car Jésus vise la vérité de l'être, non pas la vérité dogmatique. La vie n'est dans le savoir dogmatique.
La vie n'est pas de la dogmatique.
Il y a des correspondances
Mais avec Jésus cela va au delà bien entendu
Entièrement d’accord Jesus percutait en plein dans le Coeur
Pas le dogmatisme
Qui reste à la surface des choses
Sourate 41
34 La bonne action et la mauvaise ne sont pas pareilles. Repousse (le mal) par ce qui est meilleur; et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux.
35 Mais (ce privilège) n'est donné qu'à ceux qui endurent et il n'est donné qu'au possesseur d'une grâce infinie
34 La bonne action et la mauvaise ne sont pas pareilles. Repousse (le mal) par ce qui est meilleur; et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux.
35 Mais (ce privilège) n'est donné qu'à ceux qui endurent et il n'est donné qu'au possesseur d'une grâce infinie
Re: Jésus n'est pas un enseignant!
Ecrit le 23 mai22, 21:31Oui, et la maïeutique va en son terme quand chacun s'engendre fils de Dieu.Salam Salam a écrit : ↑23 mai22, 18:01 Socrate faisait de la maïeutique
Il y a des correspondances
Mais avec Jésus cela va au delà bien entendu
Entièrement d’accord Jesus percutait en plein dans le Coeur
Pas le dogmatisme
Qui reste à la surface des choses
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