estra2 a écrit : ↑09 juil.22, 23:33
Bonjour Ben Fis,
Tu poses vraiment la question ?
Le but est de rejeter toutes les méthodes scientifiques amenant à contredire la Bible pour ne garder comme seules valeurs que celles données par la Bible.
Donc, comme on l'a vu sur ce fil, on va s'en prendre à l'honnêteté des chercheurs, on va sous entendre qu'il y a un complot scientifique pour détruire la croyance, on va remettre en cause les datations, les méthodes de recherche... évidemment sans donner d'autres alternatives que de suivre la Bible.
Ce qui est paradoxal c'est qu'on peut voir les mêmes personnes remettre en cause quelque chose pour s'en servir ensuite sans aucun problème.
Par exemple, remettre en cause les chronologies établies par les égyptiens, les assyriens etc. lorsqu'elles viennent remettre en cause l'histoire biblique mais se servir de ces mêmes chronologies et des textes égyptiens pour confirmer la fiabilité de la Bible.
De la même façon, le créationniste contestera les méthodes de datation en disant qu'on ignore les conditions de départ mais ça ne le gênera pas le moins du monde de parler ensuite de l'immuabilité des "lois" de l'Univers.
Pour en revenir précisément au sujet, ce serait une épine pour l'évolution si on avait dit que l'évolution obéissait à une progression régulière mais ce n'est pas ce que disent les spécialistes de la question.
L'évolution n'est pas un mécanisme par lequel tous les X temps, il y a une mutation, dans ce cas là, oui, ça poserait problème mais vu que personne n'a jamais parlé de l'évolution comme de quelque chose de régulier, il n'y a, en fait aucun problème.
Les humains se sont simplement adaptés à leur milieu, quand les conditions ont été favorables, ils en ont profité tout simplement.
Nous avons ci-dessus ce qui semble être un point de vue raisonnable sur la question alors qu'en fait, nous assistons à une explication subjective à l'extrême.
Déjà, Estra suppose un combat du bien contre le mal, et dans sa vision étriquée, le bien serait la science dont on déciderait que ses représentants sont toujours des hommes parfaits, honnêtes, et sans aucun parti pris.
La vérité est qu'il y a dans la science la même proportion de gens honnêtes que dans le reste de la société et donc que votre confiance dans la science dépend de votre optimisme ou de votre pessimisme concernant l'honnêteté humaine en général.
A vous de vous positionner mais quand on voit que la tendance actuelle est de ne plus faire confiance à personne, politiques, religieux et même scientifiques, et les bonnes raisons pour le faire, on peut trouver la position des TJ assez raisonnable quand ils disent qu'avant de croire un scientifique, il faut d'abord aller voir les preuves qu'il avance.
Je vous propose un exemple : depuis des semaines Benfis et quelques autres nous disent que les méthodes de datation prouvent la chronologie que nous présente l'évolutionnisme, que c'est plié.
Il m'a suffi, hier, de rechercher un article sur la méthode potassium/argon, pour trouver immédiatement un article WIKIPEDIA qui nous apprend un chose qui me semble assez séreuse :
La méthode de datation K-Ar s'applique à une roche provenant de la solidification d'un magma entièrement dégazé, et repose sur l'hypothèse que cette roche ne contenait pas d'argon au moment de sa formation
De quoi s'agit-il ? Pour donner une date à une roche, on décide de rechercher la quantité de gaz argon qu'elle contient encore. On part du principe que ce gaz apparaît à une vitesse constante depuis la formation initiale de la roche et qu'en mesurer la quantité aujourd'hui nous donnera le moment où cette roche est apparue, issue du magma.
Mais tout cela, nous apprend WIKIPEDIA, suppose l'absence totale d'argon dans la roche initiale au moment de sa formation.
Une expérience a été réalisée il y a quelques années.
Des coulées de lave de 1949, 1954 et 1975 du mont Ngauruhoe en Nouvelle-Zélande ont servi d'expérience pour vérifier si la condition de base de la méthode de datation K-Ar était celle qui se vérifiait lors d'une vraie éruption.
Cette condition est que le gaz Argon ne commencerait à être produit, à partir du potassium, qu'au moment de l'éruption.
On comprend que s'il existait, dès l'origine de cette roche, de l'Argon dans les échantillons soumis à cette expérience, alors, la méthode donnerait un âge beaucoup plus ancien à l'échantillon puisque c'est la quantité d'Argon actuel qui quantifie l'âge finalement retenu.
Si l'on en croit cette expérience, c'est bien le cas. La quantité d'argon présent dans les échantillons donne des âges plus anciens jusqu'à plus d'un MA par rapport à la date historique de l'éruption.
Il y avait donc de l'argon présent dans ces échantillons lors que l'éruption qui les a formés.
On comprend qu'un article WIKIPEDIA , modifié en juin 2022, et donc tout à fait à jour des découvertes récentes insiste pour dire que cette méthode de datation suppose un niveau 0 d'argon au moment de la formation de la roche, ce qu'une expérience sur une coulée de lave dont la date est connue, années 1950 et 1975, est venue infirmer.
La leçon de tout cela ?
Rien d'autre que de savoir que tout n'est pas encore dit sur ce sujet et que les belles certitudes de certains pourraient être déçues un jour.
La science découvre, et souvent annule ce qu'elle croyait avant, bien plus souvent qu'on ne le pense.