Pardonnez-moi cher Seleucide de ne vous répondre que maintenant, j'avais complètement perdu l'existence de ce sujet. Je ne viens que très rarement dans ces anciens forums où j'ai participé jadis, et ne viens qu'en pure amitié pour quelques personnes les représentant, et pour relever les nouveaux Messages Personnels reçus.
Seleucide a écrit :Je ne suis pas sûr de comprendre.
Je viens de m'en apercevoir. Il y a une confusion dans nos propos. Je vous parle des plus anciens corans, autrement dit des plus anciens états de manuscrits retrouvés éparpillés dans divers pays. Et vous me parlez d'écritures arabes, au pluriel, de leurs structurations, alors que ce n'est absolument pas le sujet de mon humble propos.
Seleucide a écrit :L'écriture arabe a connu plusieurs graphies au cours de son histoire, entre autres, hijazi, kufi, NS, maghribi. Le hijazi, qui est la graphie la plus ancienne, n'est pas moins arabe que le kufi ou le maghribi.
Non, non et non ! Il ne s'agit absolument pas du sujet que je porte. Je vous parle des plus anciens manuscrits des plus anciens corans, qui sont divers, différents entre eux, et espacés de seulement quelques dizaines d'années.
Je recentre donc maintenant sur le sujet des plus anciens manuscrits de corans et de ce qu'ils nous apportent en nouvelles informations sur cette période extrêmement mal connue de la vie du prophète arabe Mahomet à la Mecque.
D'abord, que les choses soient claires au niveau archéologique : il n'y a jamais eu la moindre découverte archéologique à la Mecque d'une ville existant ou ayant pu exister, ne serait-ce que pour un faubourg ou une rue, au septième siècle de notre ère. Rien de rien ! Pas même l'existence d'une oasis ou d'un puits. Je développerai cet autre sujet à votre souhait, si besoin, mais c'est encore un autre sujet et ne veut point, ici présent, en sortir pour celui que j'expose maintenant, actuellement, et qui provoque déjà de la confusion avec votre compréhension. En cela je veux bien reconnaître que je m'exprime peut-être mal, ou ne suis pas assez précis encore.
Or donc, Mahomet est un surnom attribué au prophète Daniel, à Jésus (Îsa), et aucun historien n'a l'identité précise de qui il s'agissait. Il ne peut être né à la Mecque puisque cette future ville de grand commerce n'existait pas encore de son vivant. Et comment l'aurait-elle pu, puisque la route de la soie en est très éloignée, sans aucun rapport possible avec ce point de désert aride et stérile, sans même un puits, et où on a fixé à la fin du neuvième siècle, par les califes de Damas, le commencement de la construction de la légende dorée d'un prophète arabe surnommé Mahomet en turc (terme de phonétique adopté par les français lors des croisades), Mohammed en qatari (terme anglais adopté). Respectons la légende de ce personnage qui a forcément existé de toute façon, et plus que jamais respectons la foi musulmane.
Pourquoi y a-t-il plusieurs corans distincts, différents, dont les plus anciens sont des manuscrits qui sont en grande partie des palimpsestes ? J'ai longuement travaillé pendant plus de 15 ans sur certains manuscrits des corans de Sanaa. Je pourrais citer d'autres exemples avec une mosquée de la même époque qui fut la première construite en Chine, mais peu importe, l'important est de bien poser le sujet afin qu'il n'y ai plus de confusion entre nous.
Seleucide a écrit :Je n'ai pas compris le rapport entre la phonétique et les manuscrits arabes anciens.
Nous y voici ! Ces plus vieux manuscrits sont en
mots arabes minoritaires, alors que la
phonétique arabe de quantité de mots étrangers de bien d'autres langues y sont
majoritaires. Kaaba est une phonétique arabe, pas un mot arabe. Et il en est bien ainsi des noms des prophètes de la torah. Myriam pour Marie par exemple semble troubler quand il est dit qu'elle est la mère d'Îsa et la sœur d'Aroum. Il n'y a pas de contradiction comme on semble le penser quand on se place dans ce judaïsme qui était rassembleur du vivant de Jésus, cette hérésie Ébionite. Pour ces judéens Ébionites, Jésus est bien le messie mais devant l'échec du peuple hébreu qui le refuse, il aurait été, au tout dernier moment, échangé pour un autre personnage sur la croix infamante, afin d'être élevé au septième Ciel en attendant de meilleures circonstances pour qu'il revienne terminer sa mission sur terre. Mais pour cela il faut de nouveau le dernier des prophètes. On croyait que c'était Jean-Baptiste annonçant la venue du Messie Jésus, ce qui fut fait, mais Jésus ayant échoué, il fallait un nouveau prophète annonçant le retour du messie Jésus pour terminer sa mission sur terre. Ce fut ce marchand arabe surnommé Mahomet, le "béni" pour en donner une traduction française possible.
Dans cette configuration, ces feuilles des plus anciens corans deviennent alors très claires. Il s'agit de feuillets de prédication Ébionite, de cette foi juive non rabbinique, à l'attention des tribus arabes, pour lever une armée afin de reconquérir la ville de Jérusalem, et y reconstruire un troisième temple afin de précipiter le retour du messie Jésus. Suite à l'échec de la mission de Jésus sur terre, (n'oublions pas que Jésus avait prédit sa mort et la destruction du second temple d'Hérode), ce qui devait arriver, arriva, et les juifs continuent de pleurer leur Temple, maison d'El Eloah, Al'Ilah en arabe (dont la contraction donne Allah) au mur des lamentations 2000 après ! Il n'y a donc rien de nouveau dans le Coran mis sous sa forme moderne actuelle en 1924 après le génocide arménien.
Je ne vais pas vous noyer d'informations parce que de deux choses l'une : soit vous cherchez dans cette voie et vous ferez vous-mêmes les constats, soit vous vous bloquez (en me détestant ?), et je n'ai plus rien à dire
ici dans ce sujet.
Sur la structure des écritures des plus anciens manuscrits, nous y trouvons majoritairement du syriaque, de l'araméen, de l'hébreu, du grec phonétisé en arabe, des termes romains latins également phonétisés en arabe, et des phonèmes arabes réels qui sont minoritaires. La structure des différentes graphies n'est pas finalisée : on est dans une période où l'écriture arabe est en train de se construire encore. Cette écriture arabe est née dans des monastères chrétiens où des textes sacrés ont progressivement été traduits. Ce faisant, un fond commun d'écriture arabe s'est structuré. La venue de ses feuillets de prédication de foi apocalyptique Ébionite est un choc dans la mesure où ils ont d'autres sources de structuration d'une écriture arabe, principalement de l'écriture syriaque, et tout cela est historique puisque cette secte ébionite s'était réfugiée après la destruction du second temple en Syrie.
Je n'ai jamais trouvé dans aucun des manuscrits étudiés la moindre trace du nom de Jésus en latin ou Yéshouha, de "Bible", de "Temple", de "chrétiens", tous ces noms qui sont aujourd'hui dans le corps arabe moderne. Ces manuscrits ne disent pas autre chose que Qitab, nazaréens, Beth, par exemples qui désignent par leur description précise d'acte d'accusation contre le talmud, écriture effectivement humaine surannée par rapport à la Bible. Et tout était ainsi, tout, absolument tout. L'origine de l'islam est basée sur la foi Ébionite non rabbinique juive. À partir du X siècle les califes commencent à créer leur propre religion qui se sépare à la fois du judaïsme rabbinique, du christianisme, et de cette foi Ébionite. Cet immense empire aura désormais sa propre religion, et elle est en tout point originale, en effet, et quelle splendeur.
Seleucide a écrit :Pour la présence de mots étrangers, cela est connu et discuté de la tradition islamique comme des orientalistes depuis bien longtemps, mais j'ignorais qu'il y eut des mots hébreux dans les manuscrits coraniques anciens.
Vous savez désormais, et si vous voulez en savoir vraiment plus, pourquoi pas ?
Seleucide a écrit :Pourrais-tu donner des exemples ?
Dans le cadre aussi étroit de ce sujet où règne déjà une grande confusion, je serai très heureux que nous soyons au moins en adéquation sur le fondement même du sujet qui est l'origine de l'écriture arabe des différents manuscrits de corans distincts, feuillets collectés intelligemment de prédication de la foi Ébionite. Dès la conquête de Jérusalem, alors que le Mahomet historique vient de mourir subitement, les armées arabes avec les prédicateurs Ébionites ont bien construit un troisième temple en bois en 614 de notre ère à Jérusalem sur l'emplacement exact du premier temple de Salomon. Mais quelques années plus tard, cela tourne mal et ces juifs prédicateurs sont chassés de Jérusalem par ces dirigeants arabes qui ne voient pas le Messie revenir.
Seleucide a écrit :La question est d'expliquer l'usage et la pertinence du terme : majuscule, pour désigner les écritures arabes et syriaques.
Il s'agit encore d'un autre sujet, et je tiens à avancer un pas après l'autre, d'un sujet bien compris avant de passer à un autre, afin d'éviter toute confusion. De toute façon, soyez en paix, il n'est absolument pas question de toucher à la foi musulmane, ni au noble Coran moderne et à cette immense civilisation.