a écrit :En fait , le texte dit l'inverse de votre propos, mais votre lecture à travers le prisme de la Watch est déformante.
Ce qui devrait vous sautez aux yeux, passe inaperçu dans votre lecture biaisée, en effet le texte distingue deux actions indépendantes :
1) Les morts sont jugés d'après leurs œuvres écrites dans les livres (20,12 : "Les morts furent jugés d'après ce qui était écrit dans les livres, selon leurs œuvres").
2) Le jugement de (20,12) ne décide de rien, c'est la présence ou l'absence des noms (déjà écrits) dans le "livre de vie" qui décide : "Quiconque ne fut pas trouvé inscrit dans le livre de la vie fut jeté dans l'étang de feu" (20,15).
Il faut noter que le texte n'établit pas un lien entre le jugement de (20,12) et l'inscription des noms dans le livre de vie (20,15), il ne dit pas formellement que l'un entraine l'autre, au contraire, (20,15) indique clairement que l'inscription des noms dans le livre de vie est préalable au jugement. "Le livre de vie", ne contient pas d'actes mais seulement des noms déjà inscrit (cf. 3,5; 13,8; 17,8; 21,27).
Sincèrement, merci Homère, j'ai rarement autant rigolé.
Donc en vous lisant nous apprenons ceci :
Le jugement de (20,12) ne décide de rien et ensuite vous nous dites :
Il faut noter que le texte n'établit pas un lien entre le jugement de (20,12) et l'inscription des noms dans le livre de vie
Pourtant vous avez le même texte que moi, non ?
Vous lisez bien ceci :
Alors je vis les morts (...) debout devant le trône. Des livres furent ouverts, et un autre livre fut ouvert, qui est le livre de la vie. Les morts furent jugés d'après ce qui était écrit dans les livres, selon leurs œuvres.(...) Quiconque ne fut pas trouvé inscrit dans le livre de la vie fut jeté dans l'étang de feu.
Vous allez encore nous dire que je ne vous respecte pas, mais je vais devoir vous expliquer comme pour un enfant.
Alors, tu vois, mon petit, qu'il y a des morts et ils se trouvent devant un trône pour être jugés. Juger, c'est examiner ce que des gens ont fait et c'est décider ensuite s'ils vont être punis ou récompensés.
Donc, mon petit, les morts sont là pour ça ! Mais alors, comment ça se passe ? C'est très simple, il existe des rouleaux, au pluriel, tu sais ce que ça veut dire "pluriel" ?, et on les ouvre d'abord pour voir ce qu'ls nous apprennent sur les morts, puis on voit arriver un autre rouleau, tout seul, c'est le contraire de pluriel, et ce rouleau là, on sait qu'il a un nom, c'est le rouleau de vie.
Ensuite le texte nous apprend que les morts sont jugés d'après ce qui est écrit dans les livres, pas dans LE livre, mais dans LES livres.
Qu'est ce que cela veut dire : que ce qu'il y a dans ces livres va aider le juge à décider ce qui va arriver aux morts après ce jugement.
Mais alors pourquoi le livre de vie ne suffit pas ? C'est là qu'est ton problème, mon petit Homère, il ne suffit pas car, à moins comme toi de dire que le jugement est une mascarade, il n'y a aucun doute sur le fait, comme le dit le texte, que
"Les morts furent jugés d'après ce qui était écrit dans les livres, selon leurs œuvres.".
Il n'aura échappé à personne, sauf à Homère, qu'il y a deux résurrections et que la première ne suit pas le même cursus que la seconde.
Pour la première, le texte ne parle ni de jugement ni de livre de vie, ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a ni jugement ni livre de vie pour ces ressuscités, mais que tout cela a eu lieu avant la résurrection..
Pour la première résurrection, les individus sont immédiatement immortels et le texte indique qu'il faut être "saints" pour ressusciter à ce moment là, ce qui n'est absolument pas le cas pour la seconde résurrection.
Comme vous le voyez, tout le contraire de la seconde résurrection.
Qu'est ce que cela veut dire pour un esprit qui réfléchit avant de parler ?
Tout simplement que si nous savons de source sure qu'il y a deux cursus différents pour les deux résurrections, alors avant de citer des textes, , l'honnêteté, je dis bien l'honnêteté, impose que l'on sache qui sont les humains concernés, saints ou morts de la seconde résurrection.
Par exemple. Rév 3:5:
- Le vainqueur sera ainsi habillé en vêtements blancs, et en aucune façon je n’effacerai son nom du livre de vie, mais devant mon Père et devant ses anges, j’affirmerai que je le connais
Ici nous apprenons un élément capital qui a échappé à Homère. Même pour un saint, la menace d'effacer son nom du livre de vie est réelle. Alors imaginez pour tous les morts non saints.
Comme vous le constatez, le fait qu'il existe deux cursus différents pour les 2 résurrections oblige à reconnaitre que le livre de vie existe pour les deux résurrections, mais que la seconde possède un processus différent de la première.
Cela signifie que Dieu sait, avant de ressusciter un saint, qu'il est saint.. Il a donc symboliquement vérifié que le nom de ce saint se trouvait dans le livre de vie.
Et comme Dieu sait tout, il sait aussi, en le ressuscitant, si un non-saint a son nom écrit dans le livre de vie. Pourtant le texte dit que Dieu a besoin d'ouvrir des rouleaux pour valider définitivement que le nom doit être dans le livre.
C'est pour ceux qui auront leurs noms inscrits finalement dans le livre de vie que le problème d'Homère se trouve insoluble s'il ne change pas ses explications.
Car si un tel individu doit avoir la vie éternelle, dans l'hypothèse d'Homer, son nom serait inscrit dans le livre de vie avant sa résurrection.
Seulement c'est vrai aussi pour les saints de la première résurrection.
Il y a donc une différence énorme de traitement entre des gens qui, dans ces conditions, devraient ressusciter en même temps car ils auraient tous leurs noms inscrits dans le livre.
Soit nous avons deux espérances différentes, car être récompensé 1000 ans plus tard que des gens aussi saint que nous, c'est être injustement traités, soit ce qui va juger les morts n'est pas lié à leur passé, mais à leur présent, lié à leur conduite depuis leur résurrection.
Ce serait infiniment plus logique, le texte serait cohérent et au moins Jésus serait mort pour quelque chose car dans le cas contraire, les morts seraient jugés sans aucun pardon puisqu'aucun repentir ne serait possible, faute de temps.
a + et encore merci Homère