Oui réponds à la questionPatrice1633 a écrit : ↑19 oct.22, 06:04 Issaie 2:4
4 Il rendra la justice parmi les nations
et redressera* les choses concernant de nombreux peuples.
Ils forgeront leurs épées en socs de charrue
et leurs lances en serpes*+.
Une nation ne lèvera pas l’épée contre une nation,
et ils n’apprendront plus la guerre+.
Est ce que le chretien se bat devant Hit..., Poutine ou autre?
Devant quelqu'un qui a un gun ou une Kalash.....
est ce que in utilise la violence?
Tu fais quoi pendant la seconde guerre mondiale?
Les nazis sont en France tu rentres en résistance ou tu tends l’autre joue?
Pour te faire réfléchir:
« On peut s'étonner de voir que l’on présente ici Abd el-Kader comme une figure de paix, alors qu'il est resté célèbre pour ses combats sanguinaires contre les troupes coloniales françaises ! Mais ce chef militaire, respecté par ses ennemis, recevra la médaille de l'ordre de Pie IX pour avoir sauvé des milliers de chrétiens.
Abd el-Kader, le troisième fils de Sidi Muhieddine Ibn Mostafa, descendant du Prophète et chef de la tribu des Hachemn, naît en 1808. A 14 ans, il reçoit le titre de hafiz, destiné à ceux qui savent le Coran par cœur, en entier. La régence d’Alger où vit Abd el-Kader est dépendante de l’Empire ottoman, mais jouit au début du XIXe siècle d'une grande autonomie. Elle est en conflit diplomatique avec la France de Charles X, qui décide d'envoyer un corps expéditionnaire à Alger. La prise de la ville en 1830 marque le début de la colonisation française.
L'émir, chef du djihad contre les français
Après la prise d’Alger, la guerre sainte (djihad) est déclarée. Le jeune Abd el-Kader est choisi comme général (émir) pour coordonner la lutte entre toutes les tribus. Il forme un corps de cavalerie qui harcèle l'occupant français. Une guérilla marquée par les retournements de situation et les embuscades meurtrières se poursuit jusqu'en 1842, date à laquelle le
maréchal Bugeaud, gouverneur général de l'Algérie, décide de briser la résistance par une "guerre totale". Le 16 mai 1843, c’est la prise de la smala (clan du chef) par le duc d'Aumale, et en décembre 1847 l'émir se rend contre la promesse qu'il sera autorisé à s'exiler à Alexandrie ou à Saint-Jean d'Acre. En gage, il remet son sabre et son célèbre cheval noir.
Louis-Philippe, craignant que l'émir reste un point de ralliement pour les adversaires de la colonisation française, préfère qu'il soit embarqué pour Toulon.
L'homme d'honneur
Au début de sa détention, Abd el-Kader ne cesse de rappeler à la France son manque de parole qui le maintient en captivité au château de Pau puis dans celui d'Amboise. Cependant des personnalités de tous horizons viennent s'entretenir avec l'émir, subjuguées par son esprit curieux et son érudition phénoménale. L'Algérien manifeste un vif désir de rapprocher l'islam du christianisme et l'Orient de l'Occident, ce qui le lie à Louis-Napoléon Bonaparte qui a une passion pour l'Algérie et pour les Arabes. Aussi dès 1852, le prince-président décide-t-il de libérer Abd el-Kader, contre la simple promesse que celui-ci ne retournera pas en Algérie. Ce geste d'un seigneur à l'égard d'un autre seigneur fut accompli contre l'avis des ministres.
Abd el-Kader est à Paris le 2 décembre 1852, jour de la proclamation du Second Empire. Dans une lettre à l'empereur, il fait le serment de ne plus perturber les opérations françaises en Algérie et le 21 décembre, il s'embarque pour le Moyen-Orient avec une pension de 150 000 francs, en guise de dédommagement, montant considérable pour l’époque.
Le musulman ami des chrétiens
L'émir s'installe à Damas, en Syrie, où est enterré Ibn Arabi, le maître soufi du XIIe siècle dont il se réclame. Abd el-Kader se consacre à la prière, à l'enseignement de la théologie dans les lieux saints de la ville comme la mosquée des Omeyyades, et tient des audiences quotidiennes dans son palais, tant son aura est grande dans le monde musulman.
Mais au Liban, les Druses, pratiquant une religion dérivée de l'islam, commencent à massacrer les Maronites, leurs voisins chrétiens. Le mouvement gagne rapidement la Syrie et notamment Damas entre le 9 et le 17 juillet 1860. Abd el-Kader s'interpose par la force pour protéger les familles chrétiennes venues se réfugier en nombre dans le quartier des Algériens. Il en sauve près de 1 500 d'une mort certaine, alors que plusieurs milliers d'autres meurent.
La noble attitude de l'émir durant les massacres de Damas est louée en France. Napoléon III lui décerne le grand cordon de la Légion d'honneur, qu'il portera dès lors avec fierté jusqu'à sa mort à Damas, en 1883. Ses cendres ont été ramenées à Alger en 1965. L'émir Abd el-Kader y est considéré comme le symbole du combat contre le colonialisme et donc, comme étant à l'origine de l’État algérien moderne.
Pour les croyants européens, Abd el-Kader reste un acteur de la paix religieuse et l'un des plus grands mystiques du XIXe siècle, qui a laissé un ouvrage d'une profondeur rare sur son propre cheminement intérieur : le livre des Haltes, Kitab al-Mawaqif. »
Evelyne Montigny