Je vais préciser pour toi car j'apprécie le fait que tu restes respectueux même si tu n'es pas entièrement d'accord.gzabirji a écrit : ↑23 oct.22, 19:24 Magnifique passage !
Salut Agecanonix. J'ai tenté de comprendre les explications très mentales de ton personnage mais ça me paraît plutôt complexe. Mon propre mental y perd son latin.
Je ne vois pas de difficulté à percevoir que la fameuse promesse s'accomplissait au première siècle, et je ne vois aucune difficulté à la voir s'accomplir encore de nos jours. Je précise néanmoins que les termes "promesse" ou encore "bénédiction" ne revêtent pas chez moi la même signification que pour ton personnage.
Ce que je propose, c'est d'explorer une hypothèse, pas de l'imposer.
La pensée "chrétienne" qui prévaut actuellement n'a retenu qu'une seule hypothèse, celle de l'accomplissement intégral des promesses faites dans l'AT dès le premier siècle.
Elle refuse l'autre possibilité qui voudrait que Dieu veuille procéder par étape.
Voici les arguments qui me convainquent.
1) Dieu l'a déjà fait puisqu'en effet, alors qu'il promettait de bénir un jour toutes les nations, il ne traitait qu'avec une seule, Israël, pendant plus de 2000 années qui ont précédé Jésus.
Il est clair que l'AT est l'histoire d'une relation unique entre Dieu et un groupe d'humains, tous liés par un lien familial, un ancêtre commun, Abraham.
2) La venue de Jésus n'a pas changé la face du monde factuellement à ce moment là ce qui nous indique que la bénédiction des nations n'a pas eu lieu concrètement à ce moment là . Se contenter de penser que les effets de la mort de Jésus se limitent à ce qui s'est passé sur terre pendant les quelques décennies pendant lesquelles le vrai christianisme a survécu à l'apostasie annoncée, c'est penser que la fameuse bénédiction serait à bien des égards limitées.
3) Le discours de Jésus a été, du début à la fin de son ministère, d'expliquer qu'il venait pour préparer un royaume pour plus tard, qu'il reviendrait d'un façon ou d'un autre pour rassembler et emmener avec lui des élus, nous indique que ce qui s'est passé au premier siècle est incomplet et n'a pas réellement, et dans les faits, permis que les nations soient bénies.
4) On sent bien, dans la promesse faite à Abraham, un lien de cause à effet entre la postérité promise et la bénédiction des nations. C'est la postérité qui permet la bénédiction et non pas les nations qui deviennent la postérité.
L'hypothèse majoritaire aujourd'hui est que la postérité ne serait que Jésus qui sauverait par son sang les nations en en faisant des chrétiens.
C'est oublier le texte de galates 3 qui ne limite pas à la seule personne de Jésus l'identité de la postérité détentrice de la promesse.
Paul y dit : En fait, par le moyen de votre foi en Christ Jésus, vous êtes tous fils de Dieu.  Car vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ.  Il n’y a ni Juif ni Grec, il n’y a ni esclave ni homme libre, il n’y a ni homme ni femme, car vous êtes tous un en union avec Christ Jésus.  De plus, puisque vous appartenez à Christ, vous êtes vraiment la descendance d’Abraham, héritiers par rapport à une promesse
Ce texte est fondamental. Il y décrit tout d'abord une fratrie. En effet, en indiquant que la foi dans le fils de Dieu fait de tous les chrétiens de l'époque, hommes ou femmes, des fils de Dieu, Paul en fait des frères du Christ, expression qu'il a expliquée en Hébreux 2 :
Car celui qui sanctifie et ceux qui sont en train d’être sanctifiés sont tous issus d’un seul ; c’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler « frères »
Ce serait une erreur de penser que le mot "frère" est sans implication ici car si vous relisez galates 3 vous y apprenez que les humains ne sont pas des frères du Christ par nature, parce que créés à l'origine par Dieu qui serait notre père, ce n'est pas le sens donné par Paul. Il y explique que c'est la foi en Jésus qui fait de quelqu'un un fils de Dieu et donc un frère du Christ.
Ensuite dans le même texte, Paul réfute l'idée que les frères du Christ seraient les nations de la promesse car il ajoute :  Il n’y a ni Juif ni Grec, il n’y a ni esclave ni homme libre, il n’y a ni homme ni femme, car vous êtes tous un en union avec Christ Jésus
Ainsi, un frère du Christ n'est plus grec, romain ou juif, il est un avec Jésus, une seule entité, un seul ensemble.
Ce que Jésus est, un frère du Christ l'est aussi. Il est fils de Dieu, mais pas seulement car Paul ajoute : vous êtes vraiment la descendance d’Abraham, héritiers par rapport à une promesse
Tout est là , la fratrie, avec un même Père, et l'union qui fait de cette fratrie une seule entité, une seule volonté, un seul groupe, un seul individu, tout cela constitue la postérité d'Abraham.
La promesse faite à Abraham n'est pas que les nations seront bénies un jour, mais qu'elles le seront par la postérité constituée des frères du Christ. Dieu, quand il promet à Abraham, promet que cela se fera par sa postérité et Paul, en Galates 3 identifie cette postérité: ce seront Jésus et ceux qui lui appartiennent, ses frères choisis par l'esprit saint de son Père.
Remarquez qu'en Galates 3 Paul s'est bien gardé de dire que la postérité était les nations de la promesse. Il a très vite éliminer le fait que des chrétiens pouvaient avoir été grecs ou d'une autre nation avant de devenir des frères du Christ. Et c'est après que ces chrétiens se soient affranchis de leur ancienne appartenance à n'importe quelle nation, fut elle juive, que Jésus leur dit qu'ils appartiennent à Christ ce qui en fait des héritiers de la promesse faite à Abraham.
Cette formule de Paul place la réalisation de la promesse après le fait que ces élus deviennent chrétiens, en effet, c'est leur fratrie avec Jésus qui en fait des héritiers de la promesse, promesse qui en fait les artisans, avec Jésus, de la bénédiction des nations.
C'est donc bien leur intégration dans la famille (postérité) de Jésus qui fait d'eux des héritiers d'une promesse qui veut que cette postérité bénisse les nations un jour.
Chronologiquement, on devient héritier de la promesse, et on va participer à la bénédiction des nations, qu'après être entré dans la fratrie de Jésus et avoir abandonné toute nationalité humaine. La bénédiction des nations est donc dissociée du rassemblement des la postérité complète.
Tout comme Dieu a traité avec Abraham et ses enfants pendant plus de 2000 ans, il a transféré aux enfants spirituels d'Abraham la promesse qu'ils permettraient la bénédiction des nations. Ils ne peuvent donc pas être ceux qui sont bénis par la postérité, et en même temps, la fameuse postérité.
Au premier siècle, après la promesse faite à Abraham, l'heure était venue de rassembler la postérité par l'acte juridique qui permettait à Dieu d'adopter des fils, à savoir la mort de Jésus et le rachat des premiers nés à l'image de ce qui s'est passé à la naissance de la nation d'Israël, laquelle était une ombre du véritable Israël de Dieu.
Pour répondre à ta question: je ne suis pas un frère de Jésus, je suis un membre des nations qui espère être béni grâce à la postérité. Mon espérance est terrestre.
Les frères du Christ existent encore aujourd'hui, beaucoup de textes les décrivent encore vivants, pour certains, quand Jésus arrivera dans sa gloire.
J'en ai connu quelques uns assez bien.
merci de garder le même respect pour les idées.