J'm'interroge a écrit : ↑01 nov.22, 23:35
Je veux en venir au fait que cela qui perçoit, sent, éprouve, ressent, imagine, réfléchit, se représente des choses, analyse, conclut, se pose des questions et comprend, n'est jamais quelque chose de perçu, ni de senti, ni d'éprouvé, ni de ressenti, ni d'imaginé, ni de pensé, ni de compris et cela n'est jamais une construction mentale, ce que tu affirmes pourtant, une construction mentale n'étant toujours rien d'autre qu'un ensemble de représentations mentales.
gzabirji a écrit : ↑02 nov.22, 02:33
Je comprends ton raisonnement. C'est seulement que je ne le valide pas dans la mesure où l'expérience que j'en fais est toute autre.
Ce serait beaucoup plus intéressant que tu me dises en quoi mon raisonnement serait faux et que tu me décrives ce qui dans ton expérience te fait dire ça.
J'm'interroge a écrit : ↑01 nov.22, 23:35
La faille dont je te parle ici, c'est que tu attribues à tort des capacités cognitives au "personnage" dont tu reconnais toi-même le fait qu'il est une construction mentale, autrement dit : tu attribues à tort des capacités cognitives à ce qui n'est en réalité qu'un produit de cognitions.
gzabirji a écrit : ↑02 nov.22, 02:33
Là encore, je comprends très bien ton raisonnement, mais je ne peux pas le valider. Par exemple, tu affirmes que le personnage "n'est qu'un produit de cognitions", mais ce n'est pas ce dont je fais l'expérience.
Même remarque que juste au-dessus.
gzabirji a écrit : ↑02 nov.22, 02:33
Si j'ai laissé entendre autre chose c'est que mon personnage s'est mal exprimé. Le personnage est une construction mentale, certes, mais il est aussi celui qui se construit lui-même.
Ok. Donc si ce que tu nommes "le personnage" (du coup je ne sais plus bien ce que tu entends par là, c'est pas très clair), qui se représente des choses, les comprend d'une certaine manière, ce n'est pas le personnage qui est une construction mentale, mais un autre personnage encore, capable d'en produire.
Tu me suis ? Car pour ma part je ne suis pas sûr de très bien te suivre.
Tu dis notamment qu'il se construit lui-même. Mais en tant que quoi alors ? En tant que facultés de percevoir, de ressentir, de s'imaginer, de se représenter, de comprendre ? En tant que construction mentale ? Ou bien les 2 en même temps ?
gzabirji a écrit : ↑02 nov.22, 02:33
J'imagine bien que ça ne correspond pas à ta vision des choses, mais c'est pourtant de cette manière que le ressentent la plupart des gens, de façon très naturelle.
C'est peut-être comme ça que la plupart des gens se l'imaginent (ou se le représentent), mais il ne s'agit pas du tout de ce que je nomme "un ressenti", ni "une expérience", ni une compréhension très claire de ce qu'il en est.
Tu sembles confondre ressentis et visions ou représentations des choses gzabirji.
gzabirji a écrit : ↑02 nov.22, 02:33
Ils ont conscience de se construire eux-mêmes, et avec un peu de chance ils parviennent à se voir comme le résultat de cette construction en constante évolution.
J'attends ta réaction sur ce point.
Bien je ne dirais pas du tout les choses comme toi.
Voici comme je vois les choses :
Pour moi il existe un ensemble de facultés cognitives fonctionnant ensemble, dont certaines sont liées à l'activité du cerveau, d'autres à d'autres instances de la réalité fondamentale (inaccessible à l'expérience).
Ces facultés sont celles permettant de traiter des informations, d'effectuer des procédures, d'en mettre en place, d'effectuer des tris, des collectes, des inférences, etc..
Ces autres instances auxquelles je réfère, ont leurs sièges en d'autres "states" de la réalité fondamentale que celle où est structurée notre univers physique, celui où nous trouvons nos corporéités.
Sans ces facultés cognitives, il n'y aurait ni perception, ni sensation, ni affect, ni sentiment, ni ressenti, ni la moindre représentation mentale (soit aucune chose imaginée, visualisée, ni le moindre souvenir), ni la moindre compréhension possible. Autrement dit : sans ces facultés il n'y aurait pas la moindre conscience de quoi que ce soit.
De ce que je sais la moindre conscience de quoi que ce soit nécessite ce complexe fonctionnel de telles instances cognitives dont je parle. Ce complexe consiste en des structures de possibilités au sein de la réalité fondamentale, il est ce qui permet ces cognitions.
Il n'y a pas à proprement parler de personnages en dehors de de ceux qui sont imaginés et construits sous formes d'ensembles d'associations de représentations mentales.
Il y a cependant bien en ce complexe autant de sous-unités fonctionnelles qu'il y a d'expériences conscientes individuelles avec leurs cortèges de perceptions, sensations, affects, sentiments, ressentis, représentations mentales de toute sorte, dont certaines en formes organisées de manière à exprimer du sens et des compréhensions (formulations en formes langagières de représentations mentales).
Ces sous-unités fonctionnelles sont "autonomisées" en ce sens qu'elles sont en mesure de faire des choix propres en fonction d'une compréhension qui leur est propre bien qu'elle puisse être partagée et qui comme toute compréhension est évolutive.
Ces sous-unités fonctionnelles, intelligentes dans le sens qu'elles sont capables d'auto-délibérations et étant dotées de conscience, sont précisément ce que je nomme "esprits".
(Le mot ne doit pas faire peur, puisqu'il est ici clairement défini.)
Ce que je nomme "les esprits" ne sont pas des "personnages" au sens de constructions mentales. Ce sont les sous unités fonctionnelles de ce complexe d'instances.
Ce sont ces sous fonctionnelles de ce complexe, "les esprits" qui produisent ces personnages selon leur compréhension et représentations d'elles-mêmes.
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J'oubliais..
Je l'avais déjà dit mais je le reprécise : ce que je nomme pour ma part "le mental" n'est pas une fonction, mais un espace subjectif, celui des représentations. Bien que j'utilise parfois l'adjectif "mental(e/es)" dans un sens plus général quand il m'arrive de dire par exemple qu'une perception est une réalité mentale. Quand c'est le cas, c'est afin de rappeler que je considère les perceptions comme des réalités appartenant à l'espace subjectif de la conscience. C'est un peu comme quand je dis que les perceptions sont "conscientes", ce n'est pas pour signifier qu'elles seraient conscientes dans le sens qu'elles auraient conscience de quelque chose, mais pour signifier que ce sont des réalités de la conscience.
Ceci dit, j'ai bien compris que ce tu nommes "le mental" c'est un ensemble de fonctions particulières de ce que moi je nomme "l'esprit", qui en possède cependant d'autres comme celle de présenter sous formes d'un arrangement de qualia ce que nous nommons toi et moi "perceptions", mais également comme celles de produire des affects en partenariat d'association para-symbiotique avec un corps équipé pour ce partenariat...
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La réalité est toujours beaucoup plus riche et complexe que ce que l'on peut percevoir, se représenter, concevoir, croire ou comprendre.
Nous ne savons pas ce que nous ne savons pas.
Humilité !
Toute expérience vécue résulte de choix. Et tout choix produit sont lot d'expériences vécues.
Sagesse !