d6p7 a écrit :
Non, je réponds par l'expérience... et tu n'as aucun réponse contre ça, comme d'habitude.
Ajouté 2 minutes 57 secondes après :
Il faut expérimenter les choses pour les connaître, si tu n'as jamais eu froid tu ne sais pas ce qu'est le froid, si tu n'as jamais été femme, tu ne sais pas ce que c'est de te sentir femme etc. ne pas comprendre cela... c'est totalement idiot oui.
Donc, tu comprendras Dieu, en dehors de toute définition car ce n'est pas la peine pour que tu comprennes qui il est, quand tu deviendras semblable à lui, c'est tout ; et c'est logique, si tu ne veux pas entendre cela... tu n'as aucune réponse contre.
Oui mais c’est juste une possibilité, on aura donc aussi la possibilité inverse : l’illusion hallucinatoire que Dieu n’existe pas. L’illusion que l’expérience d’un autre est une illusion. En fait l’objecteur ne SAIT pas lui non plus que l’expérience de l’autre est une illusion, il n’en a que la croyance. Mais de toute facon si on est agnostique fort, on ne peut pas avoir cette croyance (pcq on ne peut pas croire que Dieu n’existe pas)…vic a écrit :
Je te réponds juste que tes croyances ne sont pas des preuves en soi pour un autre observateur et que du coup tu parles sans cesse pour ne rien dire
Ma réponse est simple et toujours la même. L'hallucination fait croire à une véritable expérience par exemple , l'auto suggestion mentale , l'auto hypnose de la foi .
Dans la mesure ou l’expérience n’est pas une preuve démonstrative (comme quand on fait l’expérience de l’amitié, ie. de l’amitié qu’on CROIT authentique)., elle n’est pas invoquée comme preuve mais simplement comme fait subjectif, comme dans la proposition invérifiable par un autre (mais d’une certitude absolue) « je me sens mieux en ce moment ». Et pourtant je me sens mieux en ce moment est une vérité d’évidence irréfutable. Il y a une certaine analogie, bien que pas une identité, entre une expérience de Dieu et ca.
Mais il y a plus. Certes une expérience peut être subjective ,mais elle peut aussi devenir intersubjective dans une église, si un grand nombre font des expériences analogues, et encore plus si des arguments d’autorité externes interviennent (histoire de prophètes), des arguments moraux de raison pratique (sainteté etc) , de sorte qu’au dela de la subjectivité on a une foule d’indices (pas de preuve) externes qui atténuent le coté subjectif.
Pour un philos existentialiste, donc de la subjectivité, comme Kierkegaard, chercher des preuves est à coté de la plaque, c’est pourquoi il y a une pente antimétaphysique et antirationaliste dans la tradition de philo exitentielle, l’idée directrice étant que la raison est abstraite tandis que les êtres réels sont toujours concrets (et seule la subjectivité rejoint le concret).
Un exemple de tout ca sont les personnages de Dostoievski.
C’est pourquoi aussi les existentialistes religieux n’aiment pas beaucoup le Dieu des philos, surtout rationalistes, Spinoza, Leibniz…
Et on dit qu’au concile Vatican II les « existentiels » ont gagné sur les « notionnels »…
PS. Pour revenir au jugement d’amitié (sans preuve) , il a une certaine analogie avec l’argument d’autorité : telle chose est vraie pcq dite par untel . Dans l’amitié, au lieu que la fiabilité concerne un message vrai (aspect de l’intellect) , la fiabilité concerne une bienveillance (aspect de la volonté). On est dans le domaine du fondement raisonnable, pas de la preuve démonstrative.