gzabirji a écrit : ↑11 nov.22, 20:31
Merci pour cet article
, je viens de le lire entièrement et j'ai presque tout compris. Il y a une ou deux petites choses qui me chiffonnent un peu mais bon.
Ça rejoint un peu ce que disait Sophia, à savoir que la religion
ça peu permettre de franchir une étape,
un cap, mais on peut aussi en voir les limites. Certes, ces limites sont bien plus visibles une fois qu'on est sorti de la religion que lorsqu'on a le nez dans le guidon.
Encore merci Pat, pour cet article et les trois autres que tu m'as transmis hier soir.
C'est tout à fait ce que je voulais exprimer, mon cher frère. J'étais dans la religion jusqu'à l'âge de 12 ans étant née dans une famille catholique pratiquante, à cet âge, j'en suis sortie. Pour y retourner bien des années plus tard, à cause de la relation que j'avais avec mon nouveau conjoint très pratiquant, et c'est à cette période que j'ai ouvert les yeux à cause des diverses pratiques de cette religion qui ne mènent personne à salut à moins d'en sortir pour mettre en pratique l'enseignement de Jésus-Christ. Ce qui m'a valu, comme j'en ai déjà témoigné, la séparation avec mon conjoint d'un commun accord car nous n'avions plus rien à nous dire, moi lisant l'Evangile le soir avant de dormir, lui récitant "son chapelet" : nous étions aux antipodes. Le pire étant lorsque je lui disais une phrase de Jésus qui m'avait particulièrement frappée et je lui disais parce que j'étais émerveillée de cette phrase, elle avait touché mon coeur dans le mille, et lui de me répondre "mais oui, je sais tout ça". Qu'est ce qui nous a séparés en vérité ? l'amour que nous avions dans notre coeur, le mien porté vers Jésus (sa doctrine), le sien porté vers sa religion (ses doctrines), et non vers Jésus qui se retrouvait mis au rencart, à la seconde place, comme une pierre d'achoppement dont se servait sa religion mais non comme la pierre angulaire de sa religion. C'est à cette période que Jésus a commencé à agir dans ma vie de manière frappante, dès que je fus sortie de cette religion (ce à quoi il m'a poussée lui-même).
L'exemple le plus frappant dont je peux témoigner, la différence dans cette conduite, entre le nez dans le guidon fonçant droit dans le mur, ou la conduite en roue libre attirée par la véritable lumière, est celui-ci :
un dimanche matin, nous nous rendions ensemble (mon conjoint et moi) dans une petite chapelle magnifique, à l'entrée de cette chapelle, sous le porche, était assis par terre un homme encore jeune, mal vêtu, non rasé, cheveux hirsutes, le regard humble, puisque regardant le sol sur lequel était posé près de lui de quoi y mettre quelques pièces, sans regarder les gens. Mon coeur a parlé sans réfléchir une seconde, j'ai donné tout ce que je possédais en espèces sur moi, je ne l'ai pas posé au sol mais dans sa main me baissant pour qu'il lève les yeux, et j'avais envie de pleurer, le coeur serré, en le regardant et quand il m'a dit merci, auquel j'ai répondu : c'est moi qui vous remercie (j'ignorais pourquoi je disais ça, c'était venu spontanément). Mon conjoint est passé sans même le regarder. Au moment de la quête pendant la messe, je lui dis : je ne peux rien mettre, je n'ai plus d'argent, précisant que j'avais tout donné à l'homme à l'entrée car j'ai pensé qu'il n'avait même pas vu entrant dans la chapelle, alors il m'a passé un peu d'argent. A la sortie, il me parle de cela (le jeune homme était parti), et me demande pourquoi j'avais tout donné, me disant que c'est au curé qu'il faut donner l'argent, pas aux pauvres. La colère est montée dans mon coeur à cause de l'injustice de ses paroles, je lui ai répondu : je l'aurais fait, si j'avais été certaine que ce curé serait sorti de la chapelle avec tout l'argent de la quête pour lui donner, à ce pauvre homme, car c'est cela, qu'il lui faut pratiquer, ensuite toutes choses seront justes pour lui.
Combien comprennent vraiment que c'est au coeur que Dieu regarde, pas aux apparences ? ce que j'ai fait ce jour là, sans même en prendre conscience en le faisant, c'est à Jésus que je l'ai fait, de tout mon coeur, de toute mon âme, et donc bel et bien par amour du prochain mis en pratique et avec vérité, sincèrement et non pour l'apparence.
C'est à ses actes d'amour que chacun sera jugé, à l'oeuvre qu'il aura accomplie par amour du prochain, qu'elle soit édifiée avec de l'or, de l'argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, l'œuvre de chacun sera manifestée car le jour la fera connaître, parce qu'elle se révélera dans le feu, et le feu éprouvera ce qu'est l'œuvre de chacun.
C'est pourquoi chacun devrait premièrement examiner son propre coeur, en ôtant une par une chacune des feuilles qui l'enfouissent l'empêchant de s'exprimer, au point de s'être créé un personnage religieux qui n'a que l'apparence de la piété mais pas ce qui en fait la puissance, la force d'action. Gloire à Dieu seul qui donne et en abondance à celui qui a, mais à celui qui n'a pas, même le peu qu'il a fini par lui être retiré, ainsi est son jugement selon sa justice, parfaitement équitable.
Ajouté 11 minutes 16 secondes après :
gzabirji a écrit : ↑11 nov.22, 22:32
C'est exactement la réflexion que j'ai eue en voyant cette magnifique statue.
Je ne suis pas très fan de l'expression "travail sur soi-même" employée par Pat car ça donne l'impression d'un effort volontaire, alors qu'il s'agit de quelque chose de très naturel qui ne demande aucun effort, mais seulement de "lâcher prise". La graine fait-elle un effort pour éclore ? Si vraiment travail il y a, ce n'est pas notre personnage qui travaille, mais le Seigneur au cœur de notre être véritable.
tout à fait d'accord, comme toujours, bien-aimé Gzab, précisant que certains entendent le mot "travail" comme le fait de porter sa croix pour suivre la voie du coeur, l'effort à faire consiste ainsi dans le choix à faire et pour une immense foule, elle est la seule véritable, ils font ce choix du bien sans aucune difficulté.
Accepter ou pas de la porter, et donc de "lâcher prise" en disant oui, sans crainte, en toute confiance, avec foi, puisqu'alors nous ne serons en vérité pas seuls, c'est Jésus lui-même qui nous aidera à la porter, la soutenant en toutes choses, c'est lui qui travaille puisque c'est lui qui en porte la charge la plus lourde, nous n'avons qu'à suivre : c'est lui qui nous donne son amour pour accomplir les oeuvres qu'il a préparées d'avance pour que nous les pratiquions.
Ajouté 20 minutes 12 secondes après :
gadou_bis a écrit : ↑11 nov.22, 20:56
Je suis absolument de bonne foi.
Seulement, pour moi, une discussion se construit sur la logique, sinon ce n'est pas une discussion.
Quand je te parle, ça entre par l'oreille, puis ça atteint le cerveau, et ensuite viennent les conséquence selon ta disposition.
C'est pareil pour Dieu. Rappelle toi la parabole du semeur.
Ainsi sa parole arrive dans le coeur, même si lui n'y est pas encore.
Alors si tu es absolument de bonne foi, pourquoi ne vois tu pas que les réponses que je te fais sont justes alors que tu les déclares contradictoires ?
Le point central du Christianisme n'est-il pas de croire à la résurrection de la chair dont j'ai attesté, alors que tu as écrit dans un autre message auquel j'ai répondu hier, que je ne croyais pas à la résurrection de Jésus, corps et âme ? (pour te citer un exemple de mes réponses que tu as déclaré contradictoire). J'ai dit "central", ne vient donc pas me parler ensuite de ce qui précède la résurrection ni de ce qui la suit comme si je le niais, je crois en l'oeuvre entière, de l'alpha à l'omega, accomplie par Jésus : il a accomplit la loi et les prophètes.
Quand Jésus me parle, c'est dans mon coeur qu'il le fait, dans l'oreille de mon coeur, ça transite donc par mon esprit, dans un va et vient perpétuel : coeur dans esprit, esprit dans coeur, un seul et même, l'un dans l'autre.
Le cerveau, c'est la chair, l'esprit, c'est ce qui l'anime, ôte l'esprit, ton cerveau est mort. Cesse de faire battre ton coeur, ton cerveau mourra. Comprends tu la différence entre le charnel (le corps visible) et le spirituel, le corps invisible qui l'anime, rendant vivant le corps visible ?
La parabole du Semeur est limpide, chacun sait dans son propre coeur comment il a entendu et reçu la Parole de Dieu, s'il a su la garder ou pas, s'il l'a mise en pratique ou pas, mise en pratique parce qu'il a su la garder, il l'a reçue dans la bonne terre, fertile.