prisca a écrit : ↑03 déc.22, 10:43
Oui je me souviens d'un jour, à l'age de 5 ans, j'ai fait l'équilibriste sur un manche à balai dans une cour intérieure, une hauteur de 3 étages sous mes pieds, pour entrer par la fenêtre de ma cuisine.
L'ayant su mon père m'a donné une fessée dont je me rappelle encore.
Merci Seigneur D.IEU de m'avoir soutenue pour ne pas chuter. J'aime Votre Majesté tellement.
Bonjour Prisca
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Comme convenu, je poursuis notre petite conversation autour d'une tasse de thé.
Je te remercie encore une fois d'avoir joué le jeu et d'être allée chercher dans tes souvenirs cet exemple que tu exposes ici. J'en profite pour dire que moi aussi je me suis pris quelques raclées de la part de mon père, et sans même me souvenir pourquoi. À l'époque, la plupart des parents étaient conditionnés culturellement à agir de cette manière. Pire encore, un parent qui se retenait d'infliger de tels châtiments corporels aurait facilement été qualifié de mauvais parent. Autres temps, autres mœurs, dit-on.
Mais revenons à ton exemple. Je ne pense pas trop m'avancer en envisageant que la fessée que tu as reçue ce jour-là était pour ton père une manière de te punir, certes, mais surtout de faire en sorte que tu prennes conscience de la gravité de ce que tu avais fait, du risque mortel que cela représentait, et que son objectif était que plus jamais tu ne fasses quelque chose d'aussi inconscient.
En somme, cette fessée était pour ton bien, c'est en tout cas de cette façon qu'on est supposé l'interpréter.
Si jamais tu estimes que je me trompe dans ma brève analyse, n'hésite pas à me le dire.
Poursuivons. Après ce petit effort de mémoire, je vais à présent te demander un petit effort d'imagination cette fois-ci.
Pourrais-tu s'il te plaît imaginer ce qu'on pourrait appeler un "père idéal". Qu'est-ce que j'entends par "père idéal"? Et bien sans doute la même chose que toi, à savoir un homme très doux, très compréhensif, qui ne se met jamais en colère, toujours à l'écoute de tes besoins, qui prend le temps de t'écouter, de te comprendre, qui partage tes joies et tes peines sans te juger, enfin bref, tu peux compléter toi-même les qualités nécessaires qui feraient de cet homme le "père idéal" que tous les autres enfants t'envieraient.
Si tu avais eu un tel père, ce jour-là, Prisca, aurais-tu reçu un châtiment corporel ?
Comment, selon toi, un père idéal aurait-il réagi en apprenant les risques insensés que tu as pris avec ta passerelle de fortune ?
Il n'y a pas de mauvaise réponse à cette question, j'insiste seulement sur le "selon toi" pour que tu ailles chercher ta propre réponse à l'intérieur de toi-même, dans ton cœur. Ce qui m'intéresse ici, c'est ce que ton cœur va me dire, et non ton mental. Je n'espère pas une réponse savante ou intellectuellement acceptable, juste ce qui te vient dans l'instant.
Si tu me donnes une réponse sincère, alors ce sera forcément une "excellente" réponse. Je précise cela pour te rassurer et pour te dire que jamais je ne me permettrais de juger défavorablement quoi que ce soit qui provient de ton cœur. Au contraire, je le prendrai comme un cadeau.