Thomas a écrit : ↑12 janv.23, 04:17Qu'il y ait deux, trois ou quatre consciences, crois-moi quand tu reçois quelque chose de Dieu (le Saint Esprit en l'occurrence) tu ne poses pas ce genre de questions : c'est évident que cela ne vient pas de toi. Lorsque les chrétiens ont vécu cette expérience à la Pentecôte 33 je ne crois pas non plus qu'ils aient disserté des heures sur la "conscience divine intérieure" ou le rejet du méchant "personnage".
Le personnage n'a rien de "méchant" car il n'est qu'une construction mentale illusoire, comme un acteur dans un film.
Mais effectivement si tu n'as rien reçu de Dieu tu ne peux pas comprendre de quoi je parle, c'est tout à fait normal.
Je vais te répondre ici quelque chose d'important, et je te prie de bien vouloir y prêter attention. Il y a un terme ici que tu emploies et qui est erroné. Ce n'est pas la première fois que tu utilises ce terme, loin de là, et récemment j'ai même remarqué que tu l'avais mis en caractères gras dans l'un de tes commentaires, preuve s'il en est de l'importance que tu lui accordes. Ce terme, c'est le verbe "recevoir". Alors tiens-toi bien, ce verbe est le résultat d'une traduction erronée. Il s'agit du verbe grec "lambano" dont le véritable sens n'est pas "recevoir" mais...
Le sens "recevoir" n'apparaît qu'en quatrième position. Voilà un exemple parmi tant d'autres de la manière dont les traductions modernes déforment le sens des saintes écritures, rajoutant encore un peu plus de mauvaise herbe dans le champ. Je t'invite à modifier mentalement tous les versets que tu as à l'esprit où tu voyais "recevoir" et traduire plutôt par "prendre" pour t'apercevoir de la mesure avec laquelle le malin a déformé les versets. Ne serait-ce que le verset où Jésus dit aux disciples "vous recevrez le Saint-Esprit", que les éveillés traduisent correctement par "Vous vous saisirez du Saint-Esprit". Voilà pourquoi parfois certaines de tes questions n'ont aucun sens pour nous, à cause de la corruption qu'elles recèlent de manière intrinsèque.
Merci d'avoir prêté attention à cette petite explication.
Je ne parle pas pour les autres, je ne lis pas tout ce qu'ils peuvent écrire. Je parle pour moi.
Certes, mais les exemples que je t'ai donnés illustraient le fait évident que ce n'est pas parce que quelqu'un déclare avoir "reçu" quelque chose d'en-haut que c'est la vérité, quand bien même la personne en serait totalement persuadée. Toi et moi en avons fait également l'expérience personnelle. Et lorsque finalement on s'aperçoit qu'on s'était leurré, ça fait mal.
Donc c'est le concours de celui qui parle le plus longtemps c'est ça ? ça doit être rigolo les réunions d'éveillés lol
Effectivement, c'est un peu spécial, paraît-il. De ce que j'ai entendu, certaines réunions sont même complètement silencieuses, chacun comprenant les autres uniquement par le regard. J'espère en faire bientôt personnellement l'expérience pour pouvoir attester de la réalité de ces choses.
Jésus tenait des discours extrêmement concis, mais très puissants et profonds. J'essaie de l'imiter du mieux que je peux.
Tu vois, une fois encore, je pourrais te répondre une banalité du genre "chacun fait ce qu'il peut", mais je vais te répondre autre chose. Il se trouve qu'imiter Jésus, c'est ce que fait un homme ou une femme qui n'est pas animé par l'Esprit de Christ. Oui, c'est choquant, je sais. Quiconque est réellement animé par l'Esprit de Christ ne fait qu'un avec Jésus, comme il l'a indiqué lui-même en Jean 17. Nous n'imitons pas Jésus, mais c'est Christ qui vit en nous, comme l'a écrit Paul. Nous pouvons même faire des choses "plus grandes" que Jésus, comme il l'a annoncé lui-même. Nous ne sommes pas dans l'imitation, et cela ne nous demande que très peu d'effort. Le seul effort, c'est justement de parvenir à ne rien faire par nous-même, mais de laisser l'Esprit faire le travail. C'est le paradoxe du né de nouveau qui consiste à "s'efforcer de ne rien faire". Nous en parlons également comme de la "victoire par abandon". Que celui qui a des oreilles entende.
Je me permets tout de même d'insister car ces questions sont cruciales pour savoir si tu parles du même Jésus que l'apôtre Paul dans ce passage, puisque c'est toi-même qui l'a cité :
20 J’ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi.
En quel sens as-tu été crucifié avec Christ ? En quel sens le Fils de Dieu s'est-il livré pour toi ?
Une réponse de 10 lignes me suffira largement
Je répondrai à ces deux questions le jour où j'estimerai que tu pourras comprendre mes réponses sans te "braquer".
Les premiers chrétiens étaient d'abord des Juifs qui avaient une bonne connaissance de l'ancien testament. C'est parce que Jésus accomplissait les prophéties de l'ancien testament qu'ils croyaient en lui, la plupart n'avaient pas été témoins de sa résurrection. L'affirmation "Jésus est le Seigneur" était déjà une identification de Jésus au Seigneur (Adonaï YHWH) de l'ancien testament ! Paul lui-même, puisque tu le cites, a fait une exégèse poussée de l'ancien testament dans ses épîtres.
C'est sans doute parce qu'il était le mieux placé pour le faire. On n'imagine mal un apôtre marin-pêcheur fournir des analyses aussi poussées.
Jésus lui-même a dit que tout l'ancien testament pointait vers lui :
Généralisation abusive, Thomas.
Alors Jésus leur dit: O hommes sans intelligence, et dont le cœur est lent à croire tout ce qu’ont dit les prophètes! 26 Ne fallait-il pas que le Christ souffre ces choses, et qu’il entre dans sa gloire? 27 Et, commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Ecritures ce qui le concernait. (Luc 24)
"ce qui le concernait"... Jésus était capable de distinguer le bon blé de l'ivraie.
"L'Esprit de Christ" t'a-t-il révélé ce qui le concernait (sa mort, sa gloire...) dans les livres de Moïse et des prophètes que tu es si prompt à rejeter ?
Je ne rejette pas des livres entiers, Thomas. Chacun des livres de l'ancien comme du nouveau testament contient du bon blé mais aussi de la mauvaise herbe. Je ne vais pas refuser d'aller dans une forêt sous prétexte qu'elle contient des champignons vénéneux. Je ramasse les bons champignons et je laisse les autres. Et en l'occurrence oui, les bons champignons me révèlent des choses concernant l'Esprit de Christ, et Jésus.
Eh bien tu peux donc ajouter ce passage à la longue liste des paroles de Jésus que tu rejettes :
Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche; 39 et ils ne se doutèrent de rien, jusqu’à ce que le déluge vienne et les emporte tous: il en sera de même à l’avènement du Fils de l’homme.
Je pense qu'il vaut la peine d'examiner attentivement ce champignon pour savoir s'il est comestible ou non.
Entièrement d'accord, ce n'est pas ma religion qui me guérit.
C'est une évidence. Tu vois, ici, même le mot "religion" est trompeur, et je suis prêt à parier un apéro que tu ne sais même pas ce qu'il signifie réellement.
Tu veux chipoter et tu te trompes. Paul parle en Galates de "Christ en lui" et il parle en Romains de "l'Esprit de Christ" et de "l'Esprit de Dieu" indistinctement (Romains 8). C'est du pareil au même. Vois l'Esprit Saint comme le moyen par lequel Christ est "avec nous tous les jours jusqu'à la fin".
Tu m'avais demandé si Jésus était mon médecin, et je t'ai simplement fait remarquer la maladresse d'une telle formulation.
Qu'est-ce que le péché pour toi ?
Je vais répondre à cette question-là qui m'a déjà été posée.
Le péché consiste à s'identifier à notre personnage, c'est à dire à croire que celui qu'on voit dans le miroir, c'est soi-même. Cette conception erronée de soi revient à se séparer de dieu. Dit autrement et de façon plus concise,
le péché, c'est la séparation d'avec dieu.
Et la séparation d'avec dieu, c'est quoi ? C'est le fait de s'identifier à une construction mentale illusoire (le personnage) et donc ignorer la partie divine qui est en nous et qui constitue notre être véritable. C'est très clair et très précis.