Au lecteur.
Le personnage SophiaSofia prétend s'exprimer par l'Esprit de Christ. J'ai donc déjà pris la peine de démontrer à quel point elle peut écrire de grosses bêtises, ce qui atteste de son imposture. Il ne s'agit pas ici de croyances ni même de points de vue, mais de faits parfaitement vérifiables.
Avant de montrer comment elle se trompe sur la traduction du Psaume 82 verset 1, je rappelle ici comment elle s'est très lourdement méprise sur un autre verset, à savoir Hébreux 10:38.
La discussion autour de Hébreux 10:38 est survenue spontanément, le 17 décembre, sans que j'y sois pour rien. Je le précise pour bien montrer qu'il ne s'agit pas d'un piège de ma part ou je ne sais quoi de ce genre. La providence divine, peut-être ? Je précise aussi que je vais utiliser des captures d'écran pour bien montrer qu'il n'y a aucune manipulation de ma part. Il y a la date et l'heure, si jamais quelqu'un veut aller vérifier les originaux dans le topic "Le personnage". J'espère que les captures s'afficheront correctement sur les PC, elles proviennent de mon smartphone.
Ronron et Prisca échangeaient donc tranquillement sur le thème de l'amour divin lorsque Prisca a posté le message suivant :
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C'est donc ici, et de la part de Prisca, que ce fameux verset de Hébreux 10:38 a été affiché pour la première fois depuis pas mal de temps.
Vingt-quatre minutes plus tard, Ronronladouceur a répondu à Prisca ainsi :
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Douze minutes plus tard, c'est Sophia qui entre dans la discussion. Elle répond à Ronronladouceur ainsi :
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Son regard a bien entendu été attiré par le mot "âme" (psukhé) qui est ici attribué à Dieu, ce qui ne lui plaît pas du tout, on y reviendra un peu plus loin.
Elle signale alors que ce verset de Hébreux 10:38 est en fait une référence directe au livre de l'Ancien Testament "Habakuk" (ce qui est tout à fait exact) et que Hébreux 10:38 constitue donc une "
traduction erronée" de Habakuk 2:4. "
Traduction erronée", ce sont textuellement les mots qu'elle emploie. Nous y reviendrons...
À l'appui de son affirmation, elle cite alors Habakuk 2:2-4 dans la version Darby, en prenant bien soin de mettre en gras le verset 4.
Elle enfonce le clou en affichant le même verset de Habakuk 2:4, cette fois-ci dans la version Segond21.
Entre les deux citations, elle affirme "
Il est question de l'âme de l'orgueilleux, pas de celle de Dieu." Elle invite même Ronronladouceur à consulter d'autres versions pour qu'il puisse constater qu'il y verra la même chose que dans les deux qu'elle a affichées, ce qui est tout à fait exact.
Ayant lu ce message, je me suis directement adressé à Sophia, lui posant une question à laquelle elle va répondre à 16h47 :
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Comme on le voit parfaitement sur cette capture d'écran, Sophia me répond :
"
J'ignore totalement quels sont les hommes qui ont traduit la lettre aux Hébreux, mais il est évident qu'ils ont repris le verset en Habakuk de manière erronée."
Sophia explique ensuite noir sur blanc pourquoi elle affirme quelque chose d'aussi étonnant, à savoir qu'elle est convaincue que le terme grec psukhé ne peut pas être attribué à Dieu car il désigne quelque chose de terrestre, corruptible et mortel. Ses mots commencent par "
Ce que je sais" et se terminent par "
Quiconque vit en Christ le sait."
Cinq minutes plus tard, à 16h52 Sophia fournira des détails supplémentaires dans le message suivant :
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Comme on peut le constater, Sophia affirme tout d'abord qu'il y a une "contradiction évidente" en Hébreux 10:38.
Ensuite elle propose sa propre traduction du verset, en remplaçant le "psukhé" du Texte original grec par "pneuma". (tranquille peinard...)
Et enfin, le clou du spectacle, lorsque Sophia écrit :
"
Nous n'avons même plus besoin de l'Evangile pour être enseignés, l'Esprit de Christ nous enseigne tout." (rien que ça...)
Avant de clore cette première partie, j'attire l'attention du lecteur sur le fait que durant ces échanges Sophia a affirmé clairement qu'elle "savait" ces choses parce qu'elle vit en Christ et parce que c'est Son Esprit qui lui enseigne "tout".
À présent que tout l'historique de cette affaire concernant Hébreux 10:38 a été publiquement exposé, voici à présent la seconde partie qui explique très simplement et de manière accessible à tous pourquoi Sophia s'est complètement trompée, ou plutôt comment le mental de son personnage l'a induite en erreur, démontrant par là-même que la "femme ancienne" est toujours là, présente et active, et que l'Esprit du Seigneur n'avait rien à voir avec ses élucubrations.
La Bible Louis Segond 1910, l'une des plus utilisées au monde, traduit Hébreux 10:33 ainsi :
"
Et mon juste vivra par la foi; mais, s'il se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui.".
Comme mentionné dans la première partie, il s'agit effectivement d'une référence directe à Habakuk 2:4 qui déclare dans cette même version Louis Segond :
"
Voici, son âme s'est enflée, elle n'est pas droite en lui; Mais le juste vivra par sa foi."
Nous retrouvons bel et bien ici le parallèle évident entre "
mon juste vivra par la foi" de Hébreux 10:38 et "
le juste vivra par la foi" de Habakuk 2:4.
Mais qu'en est-il de l'autre phrase "
mon âme ne prend pas plaisir en lui." de Hébreux 10:38 ?
Effectivement on ne la voit pas en Habakuk 2:4, et Sophia en a déduit que c'était une traduction erronée de "
son âme s'est enflée, elle n'est pas droite en lui."
C'est totalement ridicule, car il est impossible tant sur le plan du vocabulaire que de la syntaxe qu'une phrase puisse être autant déformée.
Mais alors d'où vient cette fameuse proposition : "
mon âme ne prend pas plaisir en lui."?
On peut effectivement consulter n'importe quelle traduction dite "moderne" de la Bible, on ne la trouvera pas en Habakuk 2:4.
Je répète : on peut regarder dans notre Bible en Habakuk 2:4, ou dans une autre Bible que nous avons peut-être en notre possession, impossible de trouver cette fameuse citation : "
s'il se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui."
Et pourtant elle s'y trouve bel et bien !
Et si Sophia a été incapable de la trouver, c'est parce qu'elle ignore que dans sa Bible, comme dans quasiment toutes les bibles du monde, l'Ancien Testament est traduit à partir de ce qu'on appelle l'hébreu massorétique.
Cependant, le rédacteur de l'épître aux Hébreux n'a pas cité ici le texte hébreu massorétique, mais une version grecque de l'Ancien Testament qu'on appelle la "Septante".
Et c'est de Habakuk dans la Septante que le rédacteur d'Hébreux 10:38 a tiré sa citation, comme quasiment toutes les citations de l'Ancien Testament qu'on retrouve dans le Nouveau Testament, y compris dans les quatre évangiles canoniques, et y compris dans les paroles de Jésus lui-même.
Pourquoi dans la Septante ? Tout simplement parce qu'à l'époque de la rédaction de la lettre aux Hébreux, c'est la version de l'Ancien Testament qui était en circulation dans tout l'Empire romain. Le texte massorétique sur lequel sont basées nos bibles modernes ne sera recensé qu'à partir du Xè siècle de notre ère. Il est cependant conforme à 90% à des textes hébreux de l'Ancien Testament qualifiés de "proto-massorétiques" datant du IIè siècle avant notre ère. Toujours est-il que si le rédacteur de la lettre aux Hébreux a cité Habakuk 2:4 dans la Septante, c'est qu'il considérait ce verset et cette version comme dignes de confiance.
Voici Habakuk 2:4 dans la Septante, et dans son contexte, tel qu'il était connu et reconnu par les lecteurs de l'Église primitive apostolique :
"
Car ta vision est véritable ; elle se réalisera au temps marqué ; elle ne sera point vaine. S'il ne vient pas encore, attends-le ; car sûrement il viendra et ne tardera point.
Celui qui se retire de Moi, Mon âme ne se complaira pas avec lui ; le juste vivra de sa foi en Moi.
L'homme présomptueux, méprisant, imposteur, n'arrivera point à ses fins ; celui qui a rendu son âme vaste comme l'enfer est aussi insatiable que la mort ;"
Comme on le voit, on retrouve bel et bien cette fois-ci la fameuse affirmation "
Celui qui se retire de Moi, Mon âme ne se complaira pas avec lui", comme dans Hébreux 10:38.
Et c'est aussi tout à fait logiquement que le terme hébreu "nèphèsh" de Habakuk 2:4 dans la Septante a été traduit "psukhé" dans le texte grec de Hébreux 10:38, attestant par là-même que ce terme "psukhé" est légitimement attribué à Dieu dans le Nouveau Testament, contrairement à ce que Sophia a affirmé.
C'était donc dans la Septante qu'il fallait trouver cette explication toute simple et irréfutable.
Accuser le rédacteur de la lettre aux Hébreux, affirmer qu'il s'agit d'une erreur de traduction et, pire, vouloir réécrire le verset à sa sauce en remplaçant "psukhé" par "pneuma", tout ça en prétendant le faire sous la direction de l'Esprit de Christ atteste que l'ignorance de Sophia des Saintes Écritures a poussé le mental de son personnage à la berner une fois de plus, signe évident que cet Esprit de Christ dont elle se réclame n'est rien d'autre que le fruit de son imagination. Une usurpation indigne et choquante du véritable Esprit de Christ.
Ce que nous lisons de Sophia depuis un certain temps n'est que l'expression de la "femme ancienne", qui n'a pas été renouvelée, et qui s'enferme dans un personnage de prophétesse qui ne trompe absolument personne, sauf elle-même.