Estrabosor a écrit : ↑16 févr.23, 03:22
Bonjour à tous,
je serais donc comme Monsieur Jourdain, je ferais des théories sans le savoir ?
Eh bien non, je n'ai fait aucune théorie, j'ai simplement rappelé la REALITE : les roches anciennes portent des traces qu'on attribue à une activité bactérienne, c'est tout.
Pas de fossile, pas d'ADN, rien que des formations dans la roche qui font penser à une activité bactérienne.
A partir de là, c'est à celui qui prétend qu'il s'agit de telle ou telle bactérie, de telle complexité d'en apporter la preuve et sûrement pas à celui qui se contente de rappeler les faits !
Si c'est moi qui osait ce genre de théorie, je me ferais étriller par K...., mais voilà, vous êtes complices et il n'osera pas te dire ce qu'il pense de cette pseudo théorie.
Bien, comme je suis en forme, je vais donner un coup de pied dans la fourmilière. Attention, ça va piquer !
Posons nous pour être simple , au moment où apparaît le premier mammifère. De lui vont naître les milliers d'espèces de mammifères que nous connaissons aujourd'hui, plus ceux qui ont disparu. Disons 8000. (Kein.. pas la peine de nous copier coller un document qui nous dirait qu'il y en a 8001; on s'en fout, c'est un exemple
)
Il a fallu un mécanisme évolutif qui permette ce miracle (là aussi Kein., ne tombe pas de ta chaise parce que j'ai dit miracle.
)
En fait il a fallu 3 choses :
les mutations, la dérive génétique et la sélection naturelle
On sait ce qu'est une mutation, on sait depuis Darwin ce qu'est la sélection naturelle, quand à la dérive génétique, voici sa définition :
La dérive génétique est un phénomène au cours duquel la fréquence des allèles change dans les populations, de manière aléatoire.
Il y a donc une part de hasard dans cette dérive génétique. En effet, le hasard joue un rôle très important dans l'évolution des fréquences alléliques. Si certains allèles présentent des avantages ou des désavantages et sont donc soumis à la sélection naturelle, ce n'est pas le cas de tous ! Nombre d'entre eux ne sont ni avantageux, ni désavantageux, leur avenir ne dépend que la dérive génétique.
Un exemple: 3 mammifères avec un allèle "couleur" blanc et 3 mammifères avec le même allèle "couleur" gris.
Si beaucoup de descendants, il y aura autant de blancs que de gris.
Par contre s'il n'y a que 6 descendants, ils seront peut-être tous blancs ou tous gris.
Au bout de quelques générations, il sera possible qu'un des allèles ait disparu. Les descendants seront peut être tous blancs ou tous gris.
S'il ne reste plus qu'un seul allèle, on dira qu'il est fixé.
Cette fixation dépend de la taille de la population : plus elle est petite, plus le taux de fixation est rapide.
Toutefois, à la suite de mutations aléatoires, il est aussi possible que l'allèle disparu réapparaissent plus tard.
Ainsi, notre premier mammifère doit subir une mutation qui va introduire un allèle différent de celui d'origine, cet allèle va supplanter celui avec lequel il est en concurrence , d'une manière aléatoire, faisant intervenir le hasard, et ensuite la sélection naturelle va privilégier les descendant dont les allèles amènent un avantage pour la survie de l'espèce.
Je pose donc les bases de ma réflexion:
le premier mammifère, pour pouvoir évoluer, doit subir une mutation. Je dis subir parce qu'une mutation ne se décide pas, ne se prépare pas, elle est aléatoire et donc complètement hasardeuse.
1er cas de figure : cette mutation est négative, elle nuit à la santé et à la survie de l'espèce. Il serait souhaitable qu'elle disparaisse rapidement. Dans ce cas là, on pourrait invoquer la sélection naturelle puisque l'animal mutant aurait moins de chance de survie.
Seulement, la sélection naturelle n'intervient que si la mutation négative crée immédiatement une perte de chance, mais nous savons que ce sont des milliers de mutations qui sont nécessaires pour qu'au final une vraie différence joue en défaveur du porteur des mutations.
2ème cas de figure. la mutation est neutre, elle ne change strictement rien à l'espérance de survie de l'animal. Dans ce cas là, les mutations qui vont rester neutres vont subsister puisque le seul mécanisme capable de les faire disparaître, la sélection naturelle, ne pourra pas entrer en action puisque, je le répète, les mutations ne nuisent pas à la survie de l'animal.
Que fait la sélection naturelle ? Elle favorise le plus apte à survivre.
Darwin parlait des girafes qui, au départ, beaucoup moins grandes, avaient du mal à atteindre des feuilles d'arbres qu'elles consommaient pour survivre. Des mutations répétées auraient allonger leur cou, et la sélection naturelle aurait aider, évidemment, les girafes plus grandes à survivre.
Cependant, dans le cadre de mutations neutres, et donc de mutations qui ne donnent aucun avantage ou désavantage au mutant, la sélection naturelle ne peut rien faire, absolument rien. Il en ressort que nous devrions découvrir sur tous les mammifères, des mutations neutres qui n'aboutissent à rien, qui ne servent à rien, et qui ne gênent en rien leur porteur.
De même, comme le hasard est le maître de cette théorie, il est impossible d'imaginer que toutes les chaines de mutations ont abouti à un organe, ou une fonction en état de marche.
Par chaîne de mutations, j'entends toutes celles qui ont été nécessaires pour aboutir à un avantage susceptible d'enclencher le mécanisme de la sélection naturelle.
Chacun sait et reconnait qu'une mutation est un modification très faible des caractéristiques génétiques d'un individu et que pour qu'un vrai avantage apparaisse, des centaines de mutations qui s'additionnent dans le même sens sont indispensables.
Il est donc plus que probable que nous devrions trouver chez beaucoup d'animaux, des chaînes de mutations inachevées, inutiles, et qui ne nuisent pas à leur porteur.
Comment vous l'expliquer par un exemple. Retenez tout d'abord que tout cela nait du hasard. Toute mutation est un accident aléatoire.
Imaginez un fleuve qu'il vous faut traverser. Il n'y a pas de pont. Même si j'ai dit que seul le hasard est en cause, imaginez que vous souhaitiez traverser.
Pour le faire vous allez jeter dans l'eau, au hasard, des dalles de béton de 50x50cms sur 3 cms d'épaisseur. Je le redis, vous jetez au hasard, c'est la règle dans ce domaine. Vous en jetez des milliers et au bout d'un moment, vous voyez affleurer quelques piles qui se sont constituées aléatoirement. Vous pouvez traverser en passant d'une pile à l'autre.
Cette traversée correspond, dans notre exemple sur les mutations, à un avantage réel puisque vous pouvez maintenant traverser le fleuve, ce qui, dans certains cas peut vous sauver la vie.
Maintenant, imaginez que vous pouvez assécher le fleuve. Qu'allez vous découvrir ? Une série de piles de dalles parfaitement alignées et toutes à la même hauteur ?
Evidemment non car vous avez lancé au hasard, on pourrait dire les yeux fermés, des milliers de dalles de béton et l'immense majorité est là, au fond du fleuve, complètement dispersée dans tous les sens et sans aucune logique.
Ce qui a fait que des piles sont venues affleurer, ce n'est pas votre intelligence, ni votre dextérité, ni vos talents de lanceurs de dalles, c'est uniquement le nombre. C'est parce que vous en avez lancé des milliers que par la force des choses, au bout d'un moment, des piles ont affleurées.
Vous allez me dire que c'est bien, que ça prouve que l'évolution est possible sur de grandes périodes de temps.
En fait non, pour la raison suivante : en asséchant le fleuve, vous allez aussi découvrir des piles qui n'ont pas affleurée, qui se trouvaient toujours sous l'eau, à différentes hauteurs et en nombre très important.
Cela illustre le fait que nous devrions trouver chez les animaux, des mutations qui n'ont abouti à rien, qui n'ont pas trouvé leur utilité sans pour autant être dangereuse et donc éliminées par la sélection naturelle qui elle, je le rappelle, ne peut agir que si le détenteur d'une mutation subit, du fait de cette mutation, un avantage ou un désavantage dans son environnement.
Ce qui amène à cette exagération de ma part: je grossis l'image pour vous aider à comprendre.
Simplifions en englobant tous les animaux en 1 seul, je veux dire que pour simplifier, je ne vais parler que d'un seul animal qui aurait subi, à lui seul, toutes les évolutions nécessaires à la théorie.
Par exemple, sans aucune fonction visuelle au départ, il aurait du muter aux niveaux nerveux, organiques et même osseux pour intégrer tout le mécanisme de la vue. Et tout cela dans le plus stricte hasard. Franchement, personne n'aurait parié un kopec, au tout début, pour soutenir qu'à la fin de millions d'années d'évolution, beaucoup d'animaux seraient doté de la vue comme aujourd'hui.
Pourquoi ? parce qu'à chaque niveau de mutation, le hasard aurait pu faire que la mutation suivante n'arrive jamais, rendant inutile bien que neutre, toutes les mutations qui l'ont précédés.
Il aurait donc parfaitement pu arriver que nous soyons dotés de tout ce qu'il faut pour voir un jour, mais que cela ne fonctionne pas, faute de la mutation indispensable et sans que la sélection naturelle n'ait son mot à dire pour favoriser ou pour faire disparaître cet échec.
Seulement, où se trouvent ces indispensables échecs que la hasard a forcément produits car personne n'imagine que tous les suites de mutations ont produit chacune des succès.
a suivre...
PS. comme je me fais systématiquement insulter par K... et quelques autres, je vais poursuivre cette explication sans répondre aux éventuelles commentaires qui ne pourront être que des copiés collés indigestes pour tout le monde.