Ce que je crois n'est pas en jeu ici. Estra nous a rapporté que beaucoup, une majorité même, des biologistes sont croyants. Allez vous vous moquer de leurs croyances ou réservez vous ce traitement aux seuls témoins de Jéhovah ?
Je repose le problème .
Il faut réussir à expliquer comment a pu apparaître une cellule vivante primitive qui serait viable et surtout capable de se dupliquer,, ce qui implique que tout un code génétique soit né par hasard aussi, et en même temps que cette cellule unique au monde.
Il y aurait deux miracles à espérer en même temps.
Car ne vous y trompez pas, toutes les expériences du type "Stanley Miller" ne visent qu'un seul résultat : produire une cellule vivante qui survive un minimum de temps. Et c'est tout.
Cela fait 70 années que des milliers et des milliers d'expériences de ce type sont tentées dans tous les laboratoires du monde entier, et à part quelques acides aminés, (non vivant), rien de sérieux n'a été découvert.
C'est dire l'immense difficulté de produire cette unique forme de vie sachant que depuis 70 années, ce sont des chercheurs, aidés des ordinateurs les plus puissants qui préparent ces essais.
Tout cela est calculé, planifié, réfléchi, on choisit les meilleurs gaz ou autres éléments possibles pour réussir.
Bref, il n'y a
aucun hasard dans la mise en œuvre de ces expériences.
A. Méneisz appelle cela le bidouillage des alchimistes de la vie.
Mais imaginons que l'une de ces expériences réussissent à créer une forme de vie très primitive. Ce serait déjà un véritable miracle.
Seulement, il en faudrait un autre, et celui-là infiniment plus puissant: il faudrait que dans ce ballon à essai non seulement la vie y apparaisse mais qu'en plus, miracle "miraculissime", que cette forme de vie puisse se reproduire.
Je ne sais pas, cher lecteur, si vous imaginez la chance qu'il faudrait pour qu'un premier hasard crée la vie comme ça, là où les scientifiques échouent depuis 70 ans, un coup gagnant en plusieurs milliards d'années.
Rien que cela est du domaine de l'impossible mathématiquement parlant.
Mais imaginez en plus qu'un autre miracle complètement indépendant se produise au même instant . Le hasard aurait fait qu'en plus de produire la vie de façon hyper improbable, un système de reproduction en parfait état de mache aurait été livré avec le bébé.
Car une cellule peut être vivante, avec un certain métabolisme, sans pour autant être reproductible. Evidemment, cela n'existe pas sur terre, et pour cause, puisqu'elle ne se reproduirait pas, mais pour autant, il est infiniment plus facile d'imaginer l'apparition par hasard d'une cellule primitive qui ne se dupliquerait pas, que le contraire.
La fonction biologique de reproduction est extrêmement complexe, elle requiert un code génétique très sophistiqué, et imaginer qu'il serait lui aussi apparu par hasard en même temps que la mise en marche d'un "truc" vivant, une seule fois en énormément de temps.
C'est souhaiter gagner au loto deux fois en même temps, en ne jouant qu'une seule fois sur plusieurs milliards d'années.
Là où l'évolution a besoin de beaucoup de temps pour nous expliquer que mutation après mutation, le génome aurait été modifié pour produire des changements, l'abiogenèse, elle, est contrainte au miracle, elle ne peut pas dire que la première cellule vivante serait le fruit d'une évolution qui l'aurait précédé puisque c'était la première cellule, forcément.
Absolument rien d'autre ne pouvait l'avoir précédé, tout en étant vivant, et en préparant un système de reproduction efficace.
Il fallait donc qu'elle ait tout, et tout de suite, pour vivre, survivre et se dupliquer en très grand nombre car chacun sait que pour survivre dans les conditions aussi difficiles, seul le nombre donnait une vraie chance.
Bref. Vous voulez une preuve que Dieu existe ? Etudiez l'abiogenèse ! Et si pour vous Dieu serait un miracle, calculer les chances d'une seule apparition de la vie et vous trouverez l'existence de Dieu très raisonnable et infiniment plus probable.
On comprend pour quelle raison K.... ne veut surtout pas aborder la question de l'abiogenèse.
Concernant les équilibres ponctués.
Nous savons donc que cette théorie est née du problème qu'elle essaie de régler. Pour avoir besoin de théoriser sur des évolutions hyper rapides, c'est que les registres fossiles ne plaident pas pour une évolution graduelle.
C'est le principe élémentaire de la cause et de son effet. Je n'ai pas besoin d'allumer le feu s'il fait déjà chaud, de même je n'ai pas besoin des équilibres ponctués si j'ai devant moi des fossiles qui plaident pour une évolution graduelle et uniforme.
Le problème est donc :
on n'a pas les chaînons manquant entre les espèces. Et la réponse de la théorie est :
normal, le hasard a fait qu'ils ont existé dans la clandestinité, en se planquant, et en se dépêchant de vite disparaitre.
Avouez que c'est pas de chance dans un processus qui se base sur elle, justement.