Comme promis, un petit retour sur la vidéo du débunkeur Stardust.
Sa vidéo consiste principalement à critiquer un documentaire complètement bidon qui est passé sur les chaînes gouvernementales. Encore et toujours la même stratégie de l'épouvantail...
Rien ou presque sur les "vrais" problèmes.
Sauf peut-être quand-même sur les fameuses ombres divergentes, mais même là le pauvre gars ne connaît pas son sujet. Par exemple, à l'appui de son "débunkage", il est tout fier de nous montrer la photo suivante :
Il n'a même pas compris que le problème se pose uniquement lorsque le Soleil est de côté, à 90° ou presque par rapport à l'axe vertical de la prise de vue, et il nous montre une photo où le Soleil est quasiment en face. Forcément que dans un tel cas les ombres divergent, puisqu'on a alors l'effet de perspective qui entre en jeu.
Un amateur !
Ajouté 11 heures 22 minutes 43 secondes après :
Passons à présent à la suite...
Après avoir analysé les trois premiers problèmes photographiques des clichés lunaires, à savoir :
1) les ombres divergentes
2) les hotspots et fall-off
3) les ombres aux contours flous
Voici le quatrième et dernier point, un "gros morceau" :
La question est plutôt simple, en fait. Tout le monde sait ce qu'un un contre-jour et il nous arrive à tous de prendre des clichés en contre-jour, volontairement ou non, avec notre smartphone par exemple.
Voici à quoi peut ressembler une telle photo :
Ce qui est important à comprendre ici, c'est que lorsqu'une photo est prise à contre jour, vous aurez toujours un fort contraste entre l'environnement éclairé, et l'ombre du sujet photographié. On ne parle pas ici de l'ombre "portée" qui apparaît sur le sol, mais de la partie du du sujet qui n'est pas exposée à la lumière.
En l'occurrence, sur la photo précédente, le sol pavé est exposé à la lumière, tandis que la silhouette du cycliste et celle de la femme à côté de lui apparaissent très sombres.
Je remets la photo en notant "A" la zone éclairée, et "B" les silhouettes sombres :
Notez le contraste entre la zone A et les zones B.
Point très important à retenir : ce contraste, ou "déséquilibre" entre les zones A et B est impossible à réduire sur des photographies argentiques telles que celles de missions Apollo.
Et même aujourd'hui avec des appareils photo numériques, on ne peut pas réduire ce déséquilibre en "post traitement" en jouant sur les réglages de base. Ces réglages permettent par exemple d'augmenter ou de réduire la luminosité sur toute l'image, mais pas sur une zone précise, ce qui ne change pas l'écart de luminosité d'une zone à l'autre.
On peut réduire artificiellement le contraste général de la photographie, mais au détriment de la qualité générale de l'image.
On peut également "déboucher" artificiellement des ombres, dans une certaine limite, mais là encore cette option n'est possible que sur des photographies numériques, ce qui n'est pas le cas des photos Apollo de la NASA.
Voici ce que donne la photo précédente lorsqu'on modifie les facteurs d'exposition et de luminosité en les poussant quasiment au maximum :
Comme on le constate, on distingue à présent pas mal de détails dans les silhouettes.
On note également que les parties les plus lumineuses de l'image sont sur-exposées et deviennent aveuglantes, tandis que les couleurs deviennent fades.
Mais le plus important, c'est que nous avons toujours une grosse différence de luminosité entre la zone A et les zones B. Pourquoi ? Parce qu'en jouant sur les réglages nous avons éclairci les silhouettes, mais aussi les zones éclairées. L'écart d'éclairage entre les zones A et B reste donc identique.
Avant que je poursuive, si quelqu'un ne comprend pas quelque chose à ce que je viens d'expliquer, n'hésitez pas à me demander des précisions.