Je ne réponds pas à Thomas, il suit son chemin et moi le mien.
Je prends un autre exemple.
Ce qui se passe en Mat 25 quand Jésus arrive dans sa gloire. Nous y apprenons que Jésus rassemble toutes les nations devant lui.
Le contexte interdit radicalement de penser que les nations seraient en fait l'ensemble des chrétiens qui vont être jugés à ce moment là par Jésus.
Ce sont bien toutes les nations, et donc tous les humains vivants à ce moment là. A aucun moment non plus le texte ne prétend qu'il s'agirait des morts ou des ressuscités.
Ce renseignement serait trop important et Jésus n'aurait pas oublié de le signaler.
Le texte dit seulement :
Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, il s’assiéra sur son trône glorieux. 32 Toutes les nations seront rassemblées devant lui
Evidemment, jamais la bible n'a fait allusion à l'existence de nations au ciel. Ainsi, le cadre reste bien la terre.
D'ailleurs analysez bien le moment de cette action :
Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire.
Qu'est ce que cela signifie ?
- Alors le signe du Fils de l’homme apparaîtra dans le ciel, et tous les peuples de la terre se frapperont la poitrine en se lamentant, et ils verront le Fils de l’homme venir sur les nuages du ciel avec puissance et grande gloire
Vous comprenez bien que la dynamique indique une venue de Jésus vers la terre, symbolique ou non, et que les peuples où les nations qui sont concernés par cette venue sont bien sur la terre.
Puis le texte indique que parmi tous ces habitants des nations, certains sont des brebis et d'autres sont des chèvres. Une brebis ne le devient pas à ce moment là, elle l'est déjà avant et Jésus ne vient que pour récompenser les brebis et condamner les chèvres.
Et il va simplifier au maximum les raisons de son choix. Ce n'est pas la foi qui est avancée comme la raison de cette récompense, c'est l'amour dont seront l'objet ceux que Jésus appelle dans ce texte "ses frères" et même "les plus petits de ses frères".
En clair Jésus dit : je vous sauve, vous, les brebis parce que vous avez aidé même le plus petit de mes frères et en le faisant, vu notre proximité, un seul corps, vous m'avez aidé, moi.
Si Jésus s'adressait à tous ses frères et à eux seulement, si les nations étaient seulement l'ensemble des chrétiens élus alors il faudrait en tirer les conséquences..
1) la première serait un formidable échec de Dieu car les chèvres seraient dans cette hypothèse, des élus qui auraient failli.
2) Jésus ne dirait pas : je vous sauve parce que vous avez aidé MES frères, mais parce que vous avez aidé NOS frères ou Vos frères.
La lecture naturelle du texte est beaucoup plus simple : Jésus dit :
vous avez aidé mes frères, je vous sauve pour cela.
Les frères de Jésus sont donc le révélateur des intentions des gens des nations: vous les avez aidés, c'est bien, vous n'avez rien fait pour eux, tant pis pour vous !
Est ce aussi curieux. Absolument pas car l'idée a déjà été émise par Jésus dans le même évangile Mat 10.
- Vraiment je vous le dis, si quelqu’un donne à boire un simple verre d’eau fraîche à l’un de ces petits parce que c’est un disciple, il ne perdra pas sa récompense
Vous notez ici encore la séparation des rôles ?
Il y a "si quelqu'un" et il y a "un disciple". Le "quelqu'un" n'est pas le disciple, par contre il agit pour le disciple parce qu'il sait que c'est un disciple.
Quelle leçon en tirer ? Une nouvelle fois, il existe 2 groupes dans ce texte: les gens des nations qui aident les frères du Christ, et ces frères du Christ dont Jésus prend soin.
Vous voyez, comme à chaque fois, quand les frères du Christ sont cités dans un texte, un autre groupe, les brebis des nations, n'est jamais loin.
Doit on s'étonner de l'étonnement des brebis à être sauvées pour cette raison ? Quel serait donc notre étonnement si les brebis étaient des frères du Christ. Ce serait ubuesque que d'imaginer que ces frères élus s'étonnerait d'une telle action de Jésus.
Ainsi, l'étonnement des brebis est beaucoup plus admissible chez des non élus.
Et enfin, cette réflexion du texte :
“Venez, vous qui avez été bénis par mon Père, et héritez du royaume qui a été préparé pour vous depuis la fondation du monde
Ce texte est rassurant, car il indique que les brebis non ointes vont aussi hériter du royaume, sachant qu'un royaume c'est un gouvernement (Jésus et les 144000 oint), une capitale (La nouvelle Jérusalem) et un territoire ( la terre) et qu'un royaume sans territoire, ça n'existe pas.
Un dernier exemple: imaginez un israélite nommé Agé au moment de l'entrée en terre promise 40 ans après la sortie d'Egypte.
Il va hériter comme tous ses frères des 13 autres tribus de ce que Dieu a préparé pour lui depuis la promesse faite à Abraham.
Cela veut il dire qu'il va être forcément roi, juge, prêtre ou grand prêtre ? Absolument pas !
Age va simplement vivre sur sa terre comme promis, c'est son héritage.
Ajouté 20 minutes 30 secondes après :
Thomas a écrit :Et moi qui leur dit
- Vous appartenez à Jésus
- Vous êtes unis à Jésus
- Vous êtes enfants de Dieu
- Vous appartenez au peuple de Dieu
- Vous êtes héritiers des promesses
Tu te prends pour Jésus avec ton "
et moi je vous dis" !! Un peu d'humilité svp...