Dans un sens tu as raison.vic a écrit : ↑14 mai23, 22:21 Cet indéterminisme pourrait tout aussi bien refléter tout simplement notre ignorance . Tout à fait .
Mais parce qu'on est ignorant sur le domaine de l'absolu , on ne peut sans doute pas non plus prouver que Berkeley avait tord .
On peut prouver qu'il ne faisait qu'un pari , c'est tout . Autrement dit , il pourrait tout aussi bien perdre .
Ce sont des philosophes qui ont besoin de parier .
C'est plutôt religieux , et ça s'éloigne de la philosophie .
Si tu prends le Bouddhisme ancien , Bouddha ne fait pas ce type de pari sur l'absolu .
Ce sont certaines écoles Bouddhistes qui se sont crées après sa mort ( mahayana , Vajrayana ) qui ont parié et sont devenues surréalistes .
Les gens ont besoin d'imaginer l'absolu , de se donner des réponses , même fantasmagoriques, superstitieuses ou religieuses .
Peut être par peur du vide de représentation ou vide conceptuel .
Cette peur du vide conceptuel les conduit peut être à souhaiter des réponses réconfortantes conceptuelles ( dieu, matérialité , immatérialité, bien , mal , ange , démons etc ...).
Bouddha ne faisait que constater que ce vide conceptuel n'était ni positif , ni négatif ( principe de la voie médiane) .
Nous avons au fond de nous un vide.
Un vide en général a besoin d’être comblé.
Pourquoi ce vide?
Peut être que nous avons été pensé ainsi justement avec ce manque à combler.
Il y a ceux qui ont peur de ce vide et qui vont le combler par la consommation, le matérialisme.
Ceux qui vont dire qu’ils n’ont plus cette peur du vide et qui vont le combler par l’intellectualisme.
Ceux encore qui vont faire semblant d’aimer la vacuité, le non-sens, l’absurde de l’existence.
Qui disent que ce vide doit justement être apprécié, n’a pas besoin d’être comblé, ces gens se suffisent à eux mêmes, peuvent en devenir au bout d’un moment hautains et prétentieux.
Ils refoulent.
Car en nous, si on plonge profondément, existe bien le Beau, une part d’Absolu, de divin.
« Fouille en dedans. C'est en dedans qu'est la source du bien et elle peut jaillir sans cesse si tu fouilles toujours. »
Marc-Aurèle