Une fois encore, décidemment, tu as compris à moitié le texte que tu as cité!
Pour la biologiste Emmanuelle Pouydebat « De nombreuses études portant sur les performances animales font ainsi état d’une intelligence générale qui serait d’ailleurs liée à la taille du cerveau. Ainsi, leur grand cerveau permettrait aux humains de bénéficier de meilleures performances en termes de mémoire, d’apprentissage, de planification, etc. Mais de tels bénéfices ne sont pas suffisants pour expliquer l’évolution de l’intelligence et du cerveau. Car, a priori, la sélection naturelle ne favorise pas les excès et si une solution peu coûteuse est présente, elle a plus de probabilités d’être sélectionnée. Or l’intelligence est un trait considérablement coûteux.
Le texte comporte 2 parties :
- Pour la biologiste Emmanuelle Pouydebat « De nombreuses études portant sur les performances animales font ainsi état d’une intelligence générale qui serait d’ailleurs liée à la taille du cerveau. Ainsi, leur grand cerveau permettrait aux humains de bénéficier de meilleures performances en termes de mémoire, d’apprentissage, de planification, etc.
Vous noterez que cette biologiste valide l'idée que la taille du cerveau permet de meilleurs performances (mémoire, apprentissage, planification).
Elle confirme à 100% ce que j'ai écrit plus haut. Je suis étonné par ailleurs que K... me demande la référence de ce que j'ai écrit : toute personne un tant soit peu intéressée par le sujet sait ce qu'est le coefficient d'encéphalisation.
Puis la biologiste ajoute ceci :
- Mais de tels bénéfices ne sont pas suffisants pour expliquer l’évolution de l’intelligence et du cerveau. Car, a priori, la sélection naturelle ne favorise pas les excès et si une solution peu coûteuse est présente, elle a plus de probabilités d’être sélectionnée. Or l’intelligence est un trait considérablement coûteux
Que dit elle ? Elle n'est pas assez bête pour contredire ce qu'elle vient d'écrire... Elle parle de l'évolution et elle indique que les bénéfices dont elle vient de parler, de mémoire, d’apprentissage, de planification, ne peuvent pas expliquer l'évolution. Elle ne dit pas qu'ils n'existent pas et encore moins qu'un cerveau plus grand ne favorise pas ces bénéfices liés à l'intelligence.
Elle doute que ce qui est constaté ( plus grand cerveau = plus d'intelligence) puisse expliquer l'évolution.
Sa logique est que la sélection naturelle ne favoriserait pas plus les cerveaux plus volumineux considérés comme des excès car cette sélection naturelle opte toujours pour le moins coûtant. Ce qu'elle met en doute, c'est le moteur de l'évolution à partir de l'intelligence.
Mais dit elle que les cerveaux plus grands sont aussi intelligent que les cerveaux plus petits, à poids du corps égal ? Absolument pas.
Aucun biologiste n'a jamais affirmé qu'australopithèque avec un cerveau de 500cc était aussi intelligent que l'homo sapiens avec ses 1500cc.
K a écrit :Eric Abelson explique qu' « entretenir un gros cerveau a un coût métabolique important, plus forte consommation en énergie sans pour autant apporter une meilleur valeur adaptative », il note par ailleurs que l'augmentation de la connaissance ne peut pas protéger la faune des dangers de l'environnement moderne.
Eric Abelson dit la même chose que la biologiste Emmanuelle Pouydebat.
Il ne nie pas qu'un cerveau plus gros soit plus intelligent, il dit, comme la biologiste qu'un gros cerveau ne peut pas forcément être un avantage pour évoluer.
Il ajoute même qu'en savoir plus (évolution de la connaissance grâce à un cerveau plus gros), n'est pas une protection pour la faune.
Ces citations ne contredisent en rien la leçon du coefficient dont nous parlons qui indique qu'à poids du corps égal, un cerveau plus volumineux sera plus intelligent que celui d'un volume inférieur d'autres mammifères..
Ces deux savants disent simplement qu'aussi intelligents qu'ils pouvaient être, les homo sapiens restaient très fragiles et que cette intelligence ne peut pas expliquer leur évolution.
Voici un passage révélateur de cette étude de Mr Abelson.
Le cerveau est l'un des organes les plus coûteux [ 12 - 14 ] et il existe donc un compromis entre des niveaux plus élevés d'ER et le coût de l'entretien du tissu neural supplémentaire. L'hypothèse du tampon cognitif [ 15 , 16 ] avance une raison pour laquelle un RE plus important vaut le coût en postulant que des niveaux accrus de RE s'accompagnent d'une flexibilité comportementale accrue qui, à son tour, aide les individus à faire face aux perturbations environnementales. Il existe d'autres hypothèses qui traitent du compromis coût-bénéfice (par exemple [ 12 , 17]), mais quel que soit le mécanisme, il s'ensuit que le degré auquel une espèce bénéficie de niveaux accrus d'ER dépend des conditions environnementales. Par exemple, dans un paysage hypothétique où les calories sont rares bien que logiquement structurées, les coûts d'une résolution de problèmes cognitifs sophistiqués peuvent être compensés par l'avantage de trouver efficacement les quelques calories disponibles ; une augmentation de l'ER serait un atout. Cependant, si dans un paysage hypothétique similaire, les calories étaient également rares mais distribuées de manière complètement aléatoire, la résolution de problèmes cognitifs sophistiqués ne pourrait pas fournir une solution intelligente au problème ; l'augmentation de l'ER serait un handicap.
ER = encéphalisation relative .
quel est l'objet de cette étude ?
La capacité de survie d'un individu (animal ou non) en fonction de la taille de son cerveau (ER) corrélé à son environnement.
Et la conclusion est que la taille du cerveau ne fait pas tout, elle peut être un atout dans un environnement X et un sérieux inconvéniant dans un environnement Y.
Rien à voir avec le fait qu'un cerveau plus gros sera plus intelligent.